Vous vous souvenez ?
Peu de temps (évidemment) avant les présidentielles, l’ex-président a promis, vite fait (évidemment bis) que, désormais, les retraites seraient versées dès le 1° de chaque mois !
Merveilleux non ?
On aurait dû se méfier. La promesse a été faite début…avril !
Le fait est qu’au matin du 1° mai, date prévue pour démarrer cet extraordinaire processus…bernique. Rien en vue.
Certes, le 1° mai, les banques ne travaillent pas…en continuant à gagner de l’argent.
On a donc attendu le 2, puis le 3, le 4…ainsi se suite.
Rien du tout.
Comme disait monsieur Pasqua, propos repris par son président de l’époque : ‘’Les promesses n’engagent que ceux qui y croient’’.
Extraordinaire cet inouï changement l’était, en vérité.
Révolutionnaire même.
Il faut bien se dire qu’en payant les retraités le 8,9, voire 11 ou 15 du mois (en comptant les jours fériés et d’ouverture des banques), l’Etat gagne au passage entre 10 et 15 jours d’intérêts !
Soit une petite dizaine de milliards d’euros pompés, évidemment, dans les poches des retraités.
Volés ?
On n’a pas dit ça mais ça ne ressemble pas un peu à ça de rembourser une dette le plus tard possible (C’est bien une dette dont il s’agit) pour faire travailler l’argent des autres à son propre profit ?
FORTS AVEC LES FAIBLES ?
Agissant ainsi, consiste simplement mettre en pratique le vieux (et honteux) principe de tout gouvernement qui définit la ligne de conduite des dirigeants à l’égard des ‘’petits’’ : ‘’être faible avec les forts et fort avec les faibles.’’
Elémentaires depuis la fondation de ce qu’on appelle la ci-vi-li-sa-tion.
Conclusion : les très petites, les petites les moyennes voire les grosses aussi, retraites, sont donc et seront sempiternellement payées en retard sur les fins de mois imposées par la société qui, elle, n’a que faire de ce genre de finasseries.
Car, certes, l’argument selon lequel l’intervalle entre deux versements reste le même n’est pas valable.
En effet, le système entier fonctionne suivant le principe des ‘’paiements en fin de mois’’, alors que seul le versement des retraites et pensions ne bénéficie pas de ce régime général. Et les intérêts qui pourraient être perçus par les retraités, vont directement dans les caisses de l’Etat.
C’est vrai, quand on cherche des milliards, autant en prendre chez les gens qui ne peuvent se faire entendre bien fort n’est-ce pas ?
Les manifs de seniors n’intéressent qu’eux-mêmes et pas les syndicats ni les journalistes et de toutes manières font bien moins d’audience que les Jeux Olympiques ou les feuilletons télévisés.
Toutefois, si les plus fortunés ne sont guère gênés de cette curieuse, mais pas étonnante, pratique, les retraités les moins nantis le sont bel et bien.
Cette promesse, non tenue évidemment par le gouvernement précédant, certains naïfs de mon espèce pensaient que le nouveau allait mettre un point d’honneur à la mettre en œuvre, prouvant ainsi le soin qu’il mettait à défendre ces malheureux, tellement mis à mal par les ‘’méchants’’ d’avant.
Ben non…
Il suffit, aux retraités de consulter leur compte bancaire pour constater que, comme disait mon père, ‘’plus ça change et plus c’est pareil’’.
ET LA CSG ?
A ce propos, et au passage, un mot sur ce qui attend encore lesdits retraités.
L’augmentation de la CSG par exemple ?
Vous savez cet impôt quasi direct inventé par un socialiste, un‘’rouge’’ de l’époque mais qui avec le temps, a beaucoup pâli aujourd’hui, qu’en sera t-il l’an prochain ?
Pas vraiment du bon, on s’en doute un peu.
Certes, la disparition d’une plus forte TVA dite ‘’sociale’’ (rions un brin) a, semble-t-il, un but modérateur à l’égard de la hausse des prix.
Sauf que si elle avait été mise en œuvre, il était toujours possible d’acheter de façon plus modérée (pour moins gaspiller aussi ben oui...), quitte à se serrer un peu plus la ceinture. A cet égard et de toutes façons, ce serrage en question ne fait que commencer et beaucoup s’y habituent d’ailleurs depuis longtemps.
Mais, avec cette TVA-là, au moins, le consommateur contribuable restait relativement maître de ce surcroît de dépenses.
Alors que, pour ce qui est de la CSG, absolument impossible d’y échapper de quelque manière que ce soit. Tout le monde y passe et les retraités des classes moyennes en premier lieu qui, eux encore, souffriront un peu plus que les autres. Comme pour l’impôt sur le revenu qui frappe en priorité les plus nombreux (retraités compris) de cette fameuse classe qui eux ‘’peuvent payer’’…
Ben oui : les toutes petites retraites pourront bénéficier d’aides plus ou moins ‘’compassionnelles’’ médiatiquement surtout, tandis que les plus riches continueront à vivre sur le même pied à quelques dizaines voire centaines d’euros près.
Et pour la classe moyenne? Ceinture !
Vous avez l'habitude non? Et vous êtes bien la classe ''qui peut payer'' à ce qu'on dit?
Voilà voilà.
Retraite le 1° du mois ?
L’UMP en avait rêvé ? Et l’avait promis ?
Le PS ne l’a pas fait.
Encore bravo !
Maurice CARON