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Politique

  • Djamel, Développement durable, Europe, Cleasrtream: on oublie encore?

    Djamel, aussi sympathique qu’hilarant dans Cléopâtre, surfe, avec ses copains, sur la vague (très) porteuse, à gauche, à droite, et même dans les banques, de droite et de gauche, de la décolonisation.

    Louable intention, même si l’on pourrait aisément revenir sur le sujet et en brosser un tableau bien moins manichéen que le parisianisme commerçant nous l’impose.

    Sauf que…

    Eh oui !

    Sauf que s’il a bien eu raison de rappeler que des centaines de milliers de Maghrébins, ou Français musulmans comme on voudra, ont donné leur vie pour venir en aide aux descendants de nos ancêtres les Gaulois, on peut ne pas oublier qu’autant de Sénégalais, Dahoméens, Nigériens, Togolais et autres Tchadiens, pour employer les appellations d’époque, ont fait de même.

    Et que la soi disant mère patrie, marâtre serait plus juste, a oublié depuis bien longtemps, de verser aux anciens combattants de là-bas, la retraite à laquelle ils avaient droit. Tout comme et autant qu'aux Français de France non ?

    Ceci dit, et puisque notre ami Djamel avait, évidemment, plus d’éléments que quiconque pour parler d’un milieu qu’il connaît bien, on ne peut certes que le féliciter pour la défense de cette idée force très claire désormais : ‘’NOUS sommes Français, puisque nous avons choisi de défendre une certaine idée de la France !’’.

    Au passage : défendre contre le nazisme, fascisme et le vichysme, leur cauteleux corollaire.

    Au passage, bis, et c'est pire, ils n’avaient guère le choix, les malheureux tirailleurs, goumiers et tabors, vu que, colonisés jusqu’aux yeux, ils n’avaient qu’à exécuter fissa ce qu’on leur commandait.

    Et peut-être plus que les Français de là-bas aussi. Combattre pour la liberté et la démocratie est un bien beau programme. Mais, hélas, tous les Arabes, Sénégalais, Indochinois et Polynésiens, français eux aussi, n'ont pas tous combattu dans le bon camp.

    Eh oui, à la même époque, Franco et ses troupes nazico-fascistes, avaient, eux, leur Légion Arabe. Musulmane évidemment.

    De même que les nazis avaient leurs supplétifs, musulmans, eux aussi, venus de Turquie, du Turkestan d’alors, voire du fin fond de la Mongolie intérieure ou extérieure.

    Une bien laide caractéristique des colonisations tous azimuts et imbroglios déments dans lesquels l’Histoire nous a plongé depuis la Première Guerre Mondiale.

    Par contre, et c’est là que nous en venons au ‘’sauf que’’ qui nous agite, si Djamel et ses potes ont bossé pour faire reconnaître les mérites de leurs frères, en choix français et en religion, ils ont oublié, et c’est fort dommage, d’en évoquer d’autres.

    Bien plus proches d’ailleurs, ce qui nous laisse rêveur car leur souvenir en est bien présent.

    Les harkis, vous vous souvenez ?

    Eux aussi ont choisi de ‘’servir la France’’, sans cinéma de mémoire, sans trémolos dans la voix, mais seulement avec des pleurs et des arrachements du coeur que les ''évènements'' et leur choix leur ont créés. Sauf, bien sûr, à imaginer qu’ils n’étaient que de vulgaires ‘’collabos’’, comme ose les présenter l’actuel gouvernement algérien qui les met sur le même pied que les vichystes et les nazis.

    En oubliant, lui aussi d'ailleurs, l’amnistie générale qu’il accorde généreusement aux criminels de leurs propres frères de ces vingt dernières années.

    Plus grave, les drames personnels vécus par les harkis en question se sont mués en hurlements de douleurs du fait même de leurs ‘’frères’’ de sang et de religion.

    A l’indépendance de l’Algérie, les nouveaux maîtres, après leur avoir promis l’amnistie et l’intégration dans l’armée algérienne, les ont honteusement trahis.

    L’horreur majuscule !

    Ils les ont, au sens littéral du terme, étripés, écorchés, brûlés vifs, ébouillantés, fait cuire, découpés en morceaux, asphyxiés, bref, ils se sont monstrueusement plus à leur faire subir toutes les horreurs possibles et seulement imaginables par des esprits criminellement pervers. Relisez la presse et les bouquins qui foisonnent.

    Ohé Djamel !

    Les harkis aussi avaient choisi de défendre une certaine idée de LEUR pays.

    Djamel, tu dis NOUS en parlant de la France. Et tu as raison.

    Mais eux aussi disaient NOUS. Et ils le disent toujours.

    Tu as oublié ou tu n’es pas au courant ?

    Certes, surfer sur la mode, en plus de rapporter quelques pépètes, bien légitimement d’ailleurs car tu y a mis des tiennes, permet de faire passer des messages.

    Mais certainement pas d’étouffer ceux qui dérangent.

    Alors ?

    On fait quoi ?

    Au nom de NOUS de la France ? Plus que sympathique ton message. Mais il manque quelque chose. Ils sont MES frères. Français eux aussi. Mais le cinéma n'est pas pour eux...

    EUROPE : ENCORE NON ?

    Aucun des candidats à la présidentielle n’ose s’aventurer sur le terrain mouvant du oui ou non à l’Europe.

    Quand le terrain est glissant, mieux vaut être prudemment courageux que témérairement inconscient.

    Plus inquiétant : des commentateurs nous ont dit hier matin qu’une fois la place assurée, le candidat de la gauche ET/OU celui de la droite, relanceraient la machine, vigoureusement cette fois, à défaut de républicainement.

    En effet, puisque le peuple a dit NON une fois, eh bien il suffira de demander aux parlementaires de dire OUI une autre fois.

    Certes, la manière démocratique en prendra un coup mais l’avenir des entreprises sera plus clair.

    Car ne nous y trompons pas, à part le représentant de l’UDF, aucun chef de parti n’a estimé nécessaire la mise au point d’une autre mouture de la Constitution mise à mal par le référendum.

    Laquelle n’a pas changé d’un iota dans ses paragraphes qui font la part belle au libéralisme dit social.

    En clair à une tendance droite paternaliste et vaguement gauche, mais gauche caviar s’entend.

    Reste à savoir si les parlementaires, invités, voire vigoureusement priés, de dire OUI, auront l’honnêteté de consulter auparavant leurs électeurs, ou de se faire élire sur un choix qui, invariable c’est promis juré, prendra en compte l’éventuel NON auquel pas mal de Français, disons les 98% de ceux qui s’étaient déjà prononcés de cette manière, risquent fort d’adhérer de nouveau.

    Chiche ?

    DEVELOPPEMENT DURABLE

    Madame la ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature, par ailleurs fort amie des chasseurs bousilleurs de tout ce qui bouge dans les campagnes, vient de nous donner un magnifique conseil et exemple: elle ferme ses robinets dès usage du strict nécessaire de l’eau de sa petite maison…alors que, dit-elle, honte à elle, elle ne le faisait pas auparavant.

    Dommage car de mon côté, cela fait belle lurette que mon papa m’a vigoureusement, une ou deux fois (vue la vigueur, c’était largement suffisant !) rappelé, manu militari, la nécessité de ne pas gaspiller ET l’eau ET toutes les autres choses qu’il fallait bosser pour acheter. Et à ne pas ET la maison, ET tout l'extérieur, c'est-à-dire le monde entier vu que si tout le monde fait pareil...En cas d'oubli, tu prends le balai et tu nettoies fiston!

    Simple, mais imparable.

    Pas très âgée mais tout de même, Mme Ollin a, on suppose donc, et mathématiquement, hélas pour la Planète, dû élever sa progéniture dans ces habitudes dispendieuses.

    On suppose donc, aussi, qu’il va lui falloir communiquer ces excellents conseils à tous les membres de sa petite et grande famille qui, sans cela, vont continuer à gaspiller l’eau française comme le leur a enseigné leur maman puis….catastrophe, ils vont faire  faire de même à leurs propres mouflets.

    Moins affriolant, madame la Ministre vient de nous signer un guide de l’anti gaspi et de la protection de l’Environnement, distribué aux frais des millions d’euros payés par les contribuables, lequel guide nous dit, entre autres judicieux conseils, qu’il vaudrait mieux ne pas acheter de voiture puissante.

    Hosanna !

    Mathématiquement encore, tous les véhicules servant à véhiculer nos ministres et leurs familles, vont, très certainement, être changés et remplacés par des 4,5, voire 6 CV fiscaux au plus, afin de faire faire à l’Etat, à nous donc, de substantielles économies.

    Car même en fonctionnant à l’huile végétale, qu’ils sont les seuls privilégiés à pouvoir utiliser, ces engins coûtent les yeux de la tête.

    Moyenne de prix d’achat : entre 30.000 et 60.000 euros.

    Tout ça est donc fini.

    En plus leur usage, réservé, théoriquement, à la personne des ministres pour les seuls déplacements officiels et non personnels ni personnellement politiques, et encore moins pour leurs familles, amis ou membres des partis frères, sera, évidemment, tout particulièrement contrôlé.

    Par qui ?

    Eh bien par des administrations dont les chefs, grands et petits fonctionnaires, calqueront leur conduite sur celle qu’ils sont chargés de surveiller n’est-ce pas ?

    Ne se serviront donc pas, ou plus, les véhicules que l’Etat leur alloue pour le boulot mais pas pour les besoins personnels des leurs, etc etc.

    Et ne rigolez pas s’il vous plaît...

    ET CLEARSTREAM?

    Et Cleasrstream dans tous ça? 

    Pardon?

    Ah oui ! On oubliait.

    Eh bien Clearstream….eueueueueuh…

    D’abord, qu’est-ce que c’est au fait?

    Vous avez entendu ce nom-là quelque part vous ?

    Nous non.

    Personne n’en parle.

    Du bas en haut de la société, les gazettes parlent de toute autre chose. De pleins de choses importantes en fait.

    Mais Clearstream, non, on ne voit pas. Les ministres eux-mêmes n’en parlent pas.

    Par conséquent, soyons logiques, c’est donc que ceueueueu…machin n’existe pas.

    Alors, puisque personne ne connaît, pas la peine d’en parler hein?

     

  • Ethanol, garagiste sans permis: la logique triomphe

    Un garagiste qui roule sans permis qu'il ne peut plus passer. De l’énergie propre dans nos champs alors que nous payons le pétrole toujours plus cher. La logique est partout. On vous raconte pourquoi.

     

    Ca se lit, ça se raconte, comme une fable de La Fontaine.

    Or donc, un garagiste roulait sans permis depuis trente ans.

    Il fut arrêté par les gendarmes.

    Qui le verbalisèrent.

    Les juges le condamnèrent.

    Accessoirement parce qu’il n’avait pas non plus d’assurance, mais, en premier lieu, parce qu’il n’avait pas de permis.

    La malheureux, pardon, le dangereux contrevenant mais c’est vrai tout de même qu’il ne faut pas exagérer, fut donc condamné, à une amende mais, surtout, à ne pas pouvoir repasser, en fait passer, son permis avant cinq ans.

    Logique non ?

    Comme il n’avait pas de permis, on le condamne pour absence de permis, et…on lui interdit de passer le permis...qu’il n’aura toujours pas alors que la gendarmerie, les juges, les compagnies d’assurance et la société entière sont désormais au courant.

    On aurait, évidemment, pu le condamner à des travaux d’intérêt général, et/ou à une amende très lourde. Et l'obliger à passer ce permis qu'il n'avait pas.

    Mais non ! Et gare s'il recommence. Il ne pourra plus le passer à vie...! C'est la logique française.

    Pléonasme d'ailleurs. La logique ne peut être QUE française.

    Le raisonnement cartésien ne doit jamais être enfreint.

    Sous peine de décrédibiliser notre réputation de peuple dont la logique est un exemple pour le monde.

    Tatasoeng !

    ETHANOL : ET TA SŒUR ?

    Tiens !

    Les brésiliens du Brésil, pays sous développé et pas malin pour deux sous comme chacun sait, arrivent, quand même, à se libérer du carcan du pétrole en faisant marcher leurs bagnoles à l’éthanol.

    A l’alcool quoi.

    De canne à sucre dont nous, dans les Antilles, nous faisons du rhum. Ou dont nous nous servons pour désinfecter les plaies.

    Ou pour fabriquer, aussi, du pastis, de la gnole, bref, un tas de cochonneries bien savoureuses qui garnissent les poches des actionnaires et vident celles des contribuables trouées autant que le budget de la Sécu.

    Bêbêtes, les Brésiliens, mais futés tout de même.

    Ils tirent la langue aux Arabes, voire même aux Vénézuéliens, ne déboursent pas de dollars, en un mot, sont indépendants énergétiquement du moins en grande partie.

    Et nous ?

    Eh bien nous on continue…

    Certes, les mauvais esprits pourront toujours dire que les Brésiliens avaient commencé à travailler là-dessus dès 75, lors de la première crise eu pétrole, celle au moment de laquelle nous avions promis de ‘’faire tout ce qu’il fallait pour s’en sortir et gagner notre indépendance énergétique’’.

    Mais les sociétés pétrolières, n’est-ce pas, ont dit niet.

    Ethanol ? Et ta sœur ?

    Nous, les spécialistes de l’énergie, on sait ce qui est bon pour l’énergie en général et l’indépendance énergétique en particulier.

    Toue de même, il est un peu facile de dire, aujourd’hui, qu’il faut au moins trente ans pour mettre en place les systèmes adéquats.

    Pour justifier l’immobilisme total depuis cette époque.

    Alors que, justement, il faut bien se décider un jour.

    Certes, aussi, ces mêmes mauvais esprits pourront toujours couiner que, stoppés par la baisse du prix du pétrole, les Brésiliens n’ont entrepris de nouveau d’exploiter leurs cannes à sucre, qu’en 2003 (1).

    A ceci près qu’en seulement trois ans, ils ont réussi ce redressement pour le moins spectaculaire.

    ‘’Et puis, diront nos bons amis pétroliers, nous n’avons pas de cannes à sucre et seulement du maïs, et le rendement n’est pas le même.’’

    Sauf que nous avons, nous, des immensités de betteraves, de jachères et une foultitude de produits végétaux dont nous ne savons que faire, sauf à les brûler dans des incinérateurs ou en décharges plus ou moins contrôlées, en polluant encore un peu plus.

    Alors que, par ailleurs, il est possible de faire jouer l’Europe qui, comme par hasard, s’endort paisiblement lorsqu’elle entend les hurlements des écolos mais prend soin, bien éveillée, des intérêts des sociétés pétrolières.

    Pour cause, arguments bien commodes et mille fois usés, d’emploi, évidemment, de compétitivité de nos entreprises, et, de sacro saint PNB.

    Gouverner c’est prévoir ?

    Et ne pas mentir ?

    Et l’Europe est là pour nous protéger ?

     

    (1) Cité par le dernier numéro de Courrier International.

  • Rondot: comme Lawrence d'Arabie?

    Le général Rondot, accusé d’on ne sait pas encore très bien quoi dans l’affaire pas claire de Clearstream, a refusé de se rendre chez les juges sauf contraint par les gendarmes. Mieux, il a dit qu’il ne répondrait pas aux questions des magistrats.

    Conscient, nous semble-t-il, du rôle de fusible désigné, que tout plein de hautes personnalités ont bien l’intention de lui faire jouer, afin de se dédouaner mutuellement et complètement, nous osons le conseiller. Prudence général ! Vous le savez, vous êtes sur un terrain truffé de mines mais vous n’en possédez pas le plan détaillé.

    Or donc, convoqués par les juges, le général était menacé d’y être conduit, de force, entre deux gendarmes.

    Il a promis de rester muet. L’armée c’est la grande Muette non ?

    Mais il a, tout de même, fait une concession : il a ajouté qu’il en profiterait, en fait de dialogue, pour lire à ses juges, des pages des Sept Piliers de la Sagesse de Lawrence.

    On ne sait s’il a exécuté entièrement son programme mais il nous est paru utile de rappeler ce qui est arrivé au dénommé Lawrence, appelé d’Arabie, dans le rôle éminent qu’il a joué avant la dernière guerre, lorsqu’il oeuvrait aux bénéfice des intérêts de l’Empire Britannique au Moyen Orient.

    Voué très jeune à la défense de son pays, Lawrence a eu, là-bas à cette époque, un rôle hors du commun du fait, premièrement, de ses capacités à fédérer des peuples moyen-orientaux pas très miscibles inter ethniquement voire tribalement.

    En outre, il s’est révélé, sur le terrain, stratège et tacticien hors pair, tout en payant de sa personne, de manière très douloureuse et jamais bien élucidée.

    Pour en arriver à quoi?

    A être déçu dans ses espoirs d’être entendu de ses propres chefs, inconscient, lui aussi, du fait qu’il n’était qu’un fusible dans le grand et bien vilain jeu mené par les puissances occidentales censées apporter la civilisation et la paix (tu parles) aux sauvages arabes.

    Les actions à entreprendre au plan international ont été à l’encontre de ce qu’il préconisait. Et les Arabes qui avaient eu confiance dans sa parole, ont été trompés. Pas par lui, mais par ceux qui tiraient les ficelles. La Haute politique, comme à l’accoutumée.

    La France, l’Angleterre, mais aussi ouvertement ou de manière subreptice, l’Allemagne, la Turquie, la Russie et les Etats-Unis ont tous trempé dans cette affaire.

    Et Lawrence, qui avait donné sa confiance aux Arabes et obtenu la leur, a vu ses plans démolis et les tribus locales déçues et amères, perdre toute confiance aux uns et aux autres et se finir par se plier aux diktats occidentaux.

    Lesquels ont mené les guerres que l’on sait, y compris celle du pétrole qui n’était pas absente des pensées des politiques qui en avaient bien d’autres encore.

    Est-ce cette lamentable histoire que le général Rondot avait en tête en annonçant qu’il lirait les pages de ce compte rendu d’échec à des juges dont il annonçait, aussi, qu’il ne les estimait pas totalement libres de leurs décisions ?

    On ne sait.

    Ce qu’on sait, par contre, c’est que ce fusible ci ressemble assez à l’autre.

    Mais, la fin de l’histoire est encore plus inquiétante.

    Lawrence, lui, est mort quelques temps après son échec, dans un accident de motocyclette tout ce qu’il y a de bizarre, et en tous cas fort bienvenu.

    En effet, lui mort, plus de possibilités de dévoiler quoi que ce soit des histoires secrètes de la haute politique.

    L’on ne saurait mieux faire que de conseiller au général épinglé de ne pas sortir à moto. Voire même de bien vérifier sous sa voiture quand il s’en sert.

    Un chef des services secrets doit bien savoir comment faire en ces circonstances non ?

    Ou alors, tout prendre sur son dos.

    Quelquefois, la survie est à ce prix.

    Après tout, les couleuvres, même les plus grosses,  sont assez difficiles à avaler mais pas tellement à digérer.

    Bon, après tout, on se fait peut-être des idées…

  • SOGERMA: et la reconnaissance du ventre?

    La SOGERMA ferme ses portes. Ou quasiment. Une affaire bien symptomatique de ce que la mondialisation peut faire, lorsqu'elle s'allie à l'impéritie de directions qui ne savent ou ne peuvent prévoir mais engagent les responsabilités et les vies des entreprises et des personnels, en ne risquant surtout pas les leurs ni celle de leurs actionnaires. Alors que l'Etat, actionnaire lui-même dans cette affaire, prêche, par la voix de ceux censés le représenter, pour l'entreprise citoyenne. Tout dépend, évidemment, de ce qu'ils entendent par là. Retour sur (bien vilaine) image.

    Les employés de la SOGERMA ont donc, disent-ils, été choqués UN, d’avoir été CONVOQUéS à Paris, DEUX, de l’avoir été pour s’entendre dire que ce n’était pas la peine de discuter, vu que le site allait fermer et que 80% d’entre eux allaient se retrouver sur le carreau. Certes, avec des reclassements, mais on sait ce que cet élégant habillage signifie.

    Ce qui nous fait penser que : UN ils ont bien tort de se dire choqués vu qu’en termes de multinationale et de patronat, les représentants syndicaux ne sont, tout de même, pas des perdreaux de l’année, DEUX, qu’ils auraient dû, savoir, du moins se souvenir, que la SOGERMA étant une filiale d’EADS, n’est qu’une des multiples ramifications du groupe Lagardère et que le patron, aujourd’hui décédé, père d’une voiture de sport aux performances très relativement spectaculaires, mais aussi de très chouettes et valables bagnoles de Grand Prix des années 60/70, doit sa fortune aux…commandes de l’Etat providence. C’est-à-dire à l’argent des contribuables.

    En effet, les engins Matra, plus véloces que les voitures de l’époque, ainsi que pas mal d’armements, fort sophistiqués, ont fait parler d’eux sur nombre de champs de bataille du monde et enrichi monsieur Lagardère dont on ne peut donc dire que le rejeton n’a pas tellement la reconnaissance du ventre.

    Et les représentants syndicaux ne savaient pas que ce sentiment-là, n’était pas le fort des hommes d’affaires qui eux le sont, très forts ?

    A noter que les contribuables, par le biais de l’Etat en question, sont toujours actionnaires à hauteur des 15% dans le groupe.

    ATTENTION AUX SANCTIONS

    Ce qui nous permet, d’ailleurs de nous étonner, à notre tour, de voir monsieur Thierry Breton, ministre des Finances, donc grand patron aussi d’EADS et de SOGERMA, vitupérer, sans risques de déranger le patronat mais avec bénéfice attendu côté électeurs prochains, de la manière ‘’un peu’’ cavalière dont les employés ont été mis devant le fait accompli.

    Sûr qu’en tant que patron pour le compte de l’Etat dans sa propre entreprise, il n’était au courant de rien.

    A croire qu’il ne fait pas son boulot, ou qu’il est bien mal entouré.

    Plus rigolo encore, on ne peut pas s’en empêcher, il a dit que c’était très très très grave. Et même encore plus.

    Attention, donc, aux terribles sanctions à prévoir !

    Sûr, encore, que le Ministre va gronder très très très fort.

    D’ailleurs, les responsables de la SOGERMA en tremblent déjà.

    Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

    Sûr, encore et encore, qu’ils vont revenir en arrière, revoir leur copie et réembaucher tout le monde.

    Sûr, (allez encore un coup…) que les Français vont croire à toute cette histoire.

    Seuls bien contents dans cette affaire, les esclaves du pays qui accueillera les services qui vont, on s’en, doute, être délocalisés dans un pays bien pauvre avec lequel on aura des accords, ou même rien du tout.

    Ou alors, n’importe quel pays étranger fera l’affaire, bien que l’entretien des avions de ligne soit affaire réclamant un soin véritable, ce qu’on ne peut décemment attendre de n’importe quel usine de pays aux coûts de main d’œuvre égaux à zéro.

    Quant à la maintenance des zincs militaires, la Défense Nationale ne verra, probablement, aucun problème qui pourrait se poser côté sécurité pour des matériels de guerre…

    De toutes manières, l’opération permettra au groupe Lagardère de rester compétitif.

    C’est-y-pas ça le but, l’objectif unique et primordial, la légitimation ultime de toute entreprise ?

    Et désormais de tous les états ?

    France en tête ?

    Puisque les actionnaires américains, et mondiaux, l’ont dit ?

  • Eboueurs: y-a-t-il des grèves qui ne dérangent pas?

    Les éboueurs parisiens sont en grève. Raison : les trop-perçus que la mairie leur redemande.

    Une fois encore, les injustement oubliés du bas de l’échelle, viennent nous rappeler que parmi les métiers utiles à la société, ils devraient se situer en tête. En effet, si les policiers font grève, c’est l’anarchie, si les gaziers et électriciens font grève, c’est l’âge des cavernes, si les boulangers font grève, c’est la famine et le régime minceur. Mais si les éboueurs s’y mettent, c’est la chienlit.

    Y aurait-il donc une catégorie de travailleurs qui pourrait faire grève sans que cela importune la nation entière ?

    Il en existe, nous l’avons rencontrée.

    Reportage exclusif de Journal-Info.

     

    Donc, une fois de plus les éboueurs sont en grève.

    Pas assez payés ?

    Pas vraiment.

    En effet, il est fini le temps où le métier était le dernier des derniers après les tout derniers, celui que n’acceptaient que ceux qui ne voulaient pas tendre la main ou qui avaient échappé au bagne.

    Désormais, en plus d’être syndiqués, la technique leur a apporté un relatif confort.

    Celui de n’avoir pas à manipuler, de trop près, les cochonneries de leurs semblables, en clair, les excréments d’une civilisation qui ne sait comment faire pour saloper toujours plus la planète.

    Et puis, côté horaires, on n’en est plus aux heures de nuit complète.

    Par chez moi, il est déjà neuf heures et demie et ils ne sont pas encore pointés.

    Pire, ou mieux encore pour eux, ils se permettent de m’apostropher, pas vers le mois de novembre décembre bien sûr, pour me faire remarquer que j’avais mis dans mon conteneur des choses qu’il m’aurait fallu trier au préalable.

    Cela dit, côté salaire, ils m’ont dit qu’avec deux à trois ans de boîte, ou de mairie pour les régies, ils se faisaient entre 7 et 11.000.

    Pas euros, francs.

    Mais bon, pénible le boulot mais comme tout le monde en a besoin, personne ne rouspète si le service laisse à désirer, ce qui est rare d’ailleurs car ils le font généralement bien.

    Et puis, la trouille qu’ils se mettent en grève tout de même…La preuve…

    Justement, ce qui fait que, et on y arrive, lorsqu’ils la font, la grève, c’est la cata pour tout le monde.

    On ne vous rappelle pas le tableau : conteneurs qui débordent, sacs en troupeaux, paquets crevés, chiens opportunistes, chats gourmets, et même les rats qui s’y mettent.

    C’est la fête aux détritivores...!

    LES DEPUTES AUSSI ?

    Tiens, pourquoi j’ai commencé à parler des éboueurs moi ?

    Ah oui !

    Juste pour dire que lorsqu’ils font grève, tout le monde pleure.

    Eh oui ! Lorsqu’un corps de métier s’arrête, c’est des problèmes pour tout le monde. Enfin tout le monde, les citoyens lambda évidemment.

    Mais il existe, voyez comme on est observateurs à la rédaction, des métiers où jamais, au grand jamais, ceux qui le pratiquent font grève.

    Ainsi, imaginez un peu que ce soit les députés qui se décident à la faire la grève eux !

    Hmmm ?

    Résultat ?

    Eh bien c’est la grosse rigolade pour le pays tout entier !

    Parce que, entre nous, hein, vous pensez qu’une grève de une semaine, voire un mois ou deux, va empêcher la machine nationale de tourner ?

    Vous rigolez non ?

    Et imaginez, plus haut encore, que les ministres, voire même le président de la République se mettent en grève.

    -Pas possible !

    -Comment pas possible ? On ne sait jamais ! Des fois que leurs conditions de travail, leurs patrons, je ne sais pas moi, leur salaire peut-être…

    -C’est eux qui décident !

    -Comment, quoi ? Ils se le votent eux-mêmes ?

    -Normal non ?

    -Et même leurs conditions de travail ?

    -Pareil !

    -Tout alors ? Mais enfin pourquoi ?

    -Parce que ils représentent le pays, qu’ils en ont le droit, qu’ils font les lois et queeueueu, eh bien c’est nous qui payons !

    -Oui mais ils pourraient nous demander notre avis pour leurs augmentations et même pour alléger leurs rythmes infernaux de labeur en faveur du peuple nécessiteux et demandeur exigeant et jamais satisfait.

    -Mais non ! Ils bossent très fort vous savez ! Des fois même en séances de nuit. Si si, c’est vrai.

    -Mais, au moins, ils ont des vacances ?

    -Ca oui. De grandes. Et même quand ils veulent.

    -Ca c’est pas un peu exagéré dites?

    -Mais c’est qu’ils ont de très très lourdes responsabilités vous savez.

    -Ah bon ? Sur leurs sous à eux ?

    -Impossible. Il y a trop d’argent en jeu dans les financements publics.

    -Donc, pas financières non plus? Mais s’ils gèrent mal nos impôts alors ?

    -Eh bien il y a le budget, c’est simple.

    -Quoi ? Comment ? Si je comprends bien, il leur suffit d’augmenter les suivants d’impôts?

    -C’est la loi !

    -Oui mais, quand même, ils ne sont pas contrôlés pour savoir s’ils font bien ou mal leur travail ?

    -Le contrôle du peuple, tout simplement.

    -J’ai compris. Tous les cinq à six ans et seulement par les électeurs, au moment des élections. Mais on n’a pas tellement les moyens de contrôler vous savez. Surtout après coup.

    -C’est la démocratie mon cher.

    -Ben dites donc ! C’est un bon métier ça. Je comprends qu’ils ne font pas grève souvent.

    C’était notre rubrique, si vous cherchez un emploi, tâchez d’en trouver un bon.

    PS : Toute ressemblance avec quelque personnalité ou situation que ce soit ne serait que pure coïncidence.

    Et ne saurait, aucunement, engager notre responsabilité.

    Ben, nous aussi non ?