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Société

  • DISPARITION DU CESU : LA MENACE FANTÔME… ?

     Bon…je m’y mets. Pas à parler politique, ne m’attendez pas sur ce terrain là, mais à dire combien les relations petit-peuple-dirigeants demeurent toujours aussi consternantes…voire inexistantes.

     Ainsi du CESU.

     CESU : SILENCE COMPLET

     Hier matin, monsieur Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy est venu dire, sur les ondes de France-Info, que certaines questions avaient été pieusement évitées dans le discours de politique générale de monsieur Jean-Marc AYRAULT.

     Dont l’avenir du CESU.

     ‘’Pourquoi, a-t-il dit, en substance, un silence complet a-t-il été observé dans ce discours, sur la réduction voire la disparition de l’aide au CESU, supprimant ainsi des dizaines de milliers d’emplois ainsi que l’aide à autant de familles considérées, à tort et de beaucoup, comme nanties et auxquelles on va faire rendre gorge ?’’

     Rappelons que l’ancien ministre UMP, a fait partie d’un gouvernement qui avait commencé à diminuer un tantinet, en douce, les subventions accordées à cette aide à l’emploi et à la moralisation du système (si tant est…) en diminuant les avantages somptuaires (dixit à l’époque l’ex-gouvernement) consacrés à l’aide aux familles genre classe moyenne… inférieure que d’aucuns considèrent, aujourd’hui surtout, comme une catégorie de riches privilégiés.

     SOUTIEN SCOLAIRE, PERSONNES AGEES, MALADES.

     Alors qu’auparavant, un dégrèvement d’impôts de 50% autorisait de nombreuses familles à employer à domicile des intervenants dans de nombreux domaines : soutien scolaire, aide aux personnes âgées, entretien d’habitat, de jardins, etc, les gouvernements Sarkozy avaient diminué en partie cette assistance, créant ainsi, une gêne supplémentaire aux familles des petits employeurs occasionnels ainsi qu’aux employés à qui cette mesure permettait de vivre à peu près décemment.

     Vivre décemment ? Vous n'y pensez pas ! Ce privilège n’étant réservé qu’aux vrais riches, allez hop ! Fini cette aide à une foule de fainéants et de nantis en attendant de la supprimer complètement…..

     …parce que vous le saviez donc pas : l’UMP en a rêvé…? le PS l’a fait…paraît-il…

     En tous cas aux dires de monsieur Xavier Bertrand qui, tout bonnement vient de nous affirmer que le premier ministre actuel, sous couvert d’économies à faire sur le dos de ces riches et super riches, insolents et provocateurs, aurait décidé de supprimer totalement ou peu s’en faut, cette aide qui permettait aux (très petits) employeurs de défalquer en fin d’année 50% des charges sociales, générées par les CESU, de leurs impôts.

     Qu’en était-il, d’ailleurs, de ces catégories de honteux profiteurs ?

     ET HONNÊTES EN PLUS…

     Selon les experts, crânes d’oeuf et autres énarques qui calculent tout au poil près, ces employeurs occasionnels ne sont que des riches qui, vivant dans le luxe, peuvent bien se payer tous les services possibles sans profiter de l’aide d’un état en faillite et qui, en bon socialiste ou socialisant, n‘a en tête, que l’aide aux plus nécessiteux en la matière.

     Or, sur le terrain, et là c’est mon boulot de journaliste (1), qu’en est-il ?

     Eh bien sur le terrain les personnes bénéficiant de ces somptuaires largesses de l’état-providence sont, pour la plupart, des familles de couples travaillant, souvent à deux, avec des revenus tournant autour de 2.000 à  4.000 euros (vous voyez la richesse…) et qui, compte tenu de leur ‘’fortune’’, qui leur mange pas mal de temps, sont contraints et arrivent à consacrer entre 150 à 250 euros par mois, qui pour des cours à domicile (en travaillant tous deux, maman et papa ont bien besoin d’une aide de ce type), qui pour l’entretien de la maison, qui pour l’aide à des parents ou à des personnes seules, âgées et/ou malades, pour qui la survie tient à leur maintien à domicile si possible parmi les leurs…moyennant quoi, au passage, cette ‘’largesse’’ représente, tout de même, une confortable économie pour un état qui peut ainsi diminuer ses dépenses de santé sur le dos du secteur hospitalier.

     Autre avantage du CESU, les employés.

     Ces futurs sacrifiés concernés, qui tiennent, obstinément, à travailler…honnêtement (ça existe…) en respectant les lois, n’alimentent pas le secteur du travail au noir (lesquelles pertes du fisc, à la louche et pour cause du ‘’black’’ coûtent entre 3 et 4 milliards d’euros annuels).

     De plus, étant, de façon assez évidente, plus honnêtes que les fraudeurs, ils évitent un surcroît de travail aux service contrôleurs, si tant est, bien sûr, que l’état ait bien  l’intention de pourchasser les fraudeurs grands et petits.

     Par ailleurs, ces employés plutôt modèles, sont généralement, mais très précisément, plus compétents et efficaces.

     Enfin, se prenant ainsi en main, ils acceptent volontairement le risque de la précarité et n’encombrent pas les salles d’attente de l’ANPE…

     Mieux encore, en n’acceptant que de travailler en CESU, ils rappellent utilement aux employeurs occasionnels, qui leur offrent du travail au noir, quelques règles élémentaires de vie en société dont un minimum d’honnêteté.

     En fait, véritables auxiliaires de l’état en matière de moralisation sociale et fiscale, ils participent donc à la lutte contre la fraude en demandant le respect de ces règles à leurs employeurs éventuels.

    Et honnêtes en plus…

     Trop honnêtes ces travailleurs en CESU ?

     Très probablement car dans un système pervers, leur disparition signifie, à court terme, des effets pervers quasi immédiats : disparition de la ‘’clientèle’’ des employeurs concernée qui préfèrera des employés au noir, augmentation consécutive de la fraude (la morale ne résiste pas toujours aux pressions économiques), croissance du chômage et des indemnités y afférant, baisse des rentrées fiscales, déplorable exemple social difficile à justifier, en particulier auprès des élèves qui sont parmi les premiers bénéficiaires en matières d’enseignement (2) et…probable retour du bâton face aux prochaines échéances électorales d’une classe moyenne qui arrivait tout juste à s’assurer une vie relativement supportable par ce moyen.

     Au passage, considérer comme riches les membres de cette classe relève d’une analyse consternante. Les vrais de vrais riches n’ont aucun besoin de travailleurs en CESU. Ils n’ont aucun avantage à finasser dans ces eaux-là. Ils peuvent payer tout et le reste…au noir y compris.

     Seuls les membres de la classe moyenne, encore dépositaires d’une certaine morale, agissent en conformité avec des principes ‘’d’avant’’ et ont un véritable avantage à la fois de disposer d’une aide décente et ce de façon absolument légale...et de contruibuer activement à la créatio,n d'emplois et aux économies bien utiles dans un état où les gaspillages sont aussi nombreux que bien cachés et...très inégalitairement répartis...

     L’UMP EN A REVE ?

     Mais bon, dès lors, et avec tous ces avantages que représente la méthode à quoi servirait-il donc de faire disparaître le CESU ?

     Le système néo-libéral, voire social-démocrate, envahissant le monde en général et la France en particulier, et considérant depuis toujours que les efforts d’économie doivent être faits en priorité par les membres de la classe moyenne, la plus représentée (donc la plus rentable fiscalement), c’est donc dans ces poches-là qu’il faut puiser. CQFD.

     Disparition du CESU la menace fantôme ?

     L’état UMP en a rêvé ? Et l’état PS l’a fait… ?

     …on peut le croire si monsieur Xavier Bertrand a dit vrai…et si le nouveau gouvernement est bien décidé à agir dans ce sens…et à oser nous le révéler.

     Toute chicanerie politique mise à part, ceci étant la dernière de nos préoccupations.

     Maurice CARON

      (1)Au fait, les gazettes ont-elles évoqué ce problème ? Que nenni. Silence radio, télévisuel ou écrit total, y compris au ‘’Canard enchaîné’’ qui ne cause que de ce qui l’intéresse vraiment…et puis pourquoi donc voulez vous que des journalistes aux salaires allant de 3 à 6, 10 ou 15.000 euros voire quatre ou cinq fois plus par mois, tirent quelque profit à s’intéresser à ces gagne petits qui s’engraissent insolemment et voluptueusement avec des 1.000 à 1.500 euros mensuels ?

     A ce propos, puisqu’on parle de journalisme et de ‘’niches fiscales’’ des plus nantis : avez-vous vu, lu ou entendu dire que les…journalistes bénéficiaient d’abattement d’impôts de…30% pour frais professionnels ? Alors qu’ils profitent, aussi, de remboursements de notes de frais sur lesquelles figurent à peu près tout ce qu’ils veulent… J’en ai vu beaucoup multiplier les frais en question et même un se faire rembourser un…smoking pour frais professionnels en vue de soirées à l’opéra ! ! !

     Et puis, en cas de licenciements, il leur est généralement accordé un mois de salaire brut par année de présence…

     Pourquoi n'est-il pas question de supprimer cet abattement ? Et ces avantages plus que coquets sans contreparties fiscales le plus souvent…

     Réponse simple : soigner l’amitié des journalistes n’est-elle pas bien utile à tous les pouvoirs ?

     2 : A noter que les associations proposant beaucoup de services d’aides à domicile exploitent carrément leurs employés, des femmes à 95%, au mirifique taux horaire de…8 euros de l’heure ! Concernant les intervenants scolaires, les employés en CESU travaillent…aux résultats, quasiment à l’heure, ce qui donne toutes les garanties de qualité aux employeurs, alors que les associations ou sociétés obligent les parents à souscrire des contrats d’au moins 3 à 6 mois…sans garantie de résultats alors que les précaires sont obligés d’être efficaces le plus vite possible...sous peine de perdre rapidement vite leur boulot. Une précarité qui profite aux parents mais surtout aux élèves eux-mêmes.

    Et puis des femmes, dites donc, notre équipe en place serait-elle machiste? Impossible voyons! Bien que, ceest vrai et pour reprendre les gazettes, pas mal d'éléphants se soient escrimés à savonner la planche à Ségolène Royal..;et continuent à le faire non?

     

     

     

  • Miracle au bout du portable.

    Ce n’est pas nous qui allons nier l’utilité du téléphone portable.

    D’abord parce que, si nous le faisons, vous allez, à juste titre, nous agonir de sottises du genre classique, ‘’Va donc eh ringard’’, ou, plus amène et charnellement humain, ‘’Ouai c’est bon pour la com’’, ou ‘’Pour parler à ma copine que j’en peux plus’’ ou ‘’Pour causer à mon mec que y en a qu’un comme lui’’,voire, pour les agressifs, ‘’Paranos et schizos,  tous au gnouf !’’

    Ensuite parce qu’en cas de panne ou de crevaison (de voiture de voiture) c’est bien utile et, puis, il n’y a rien de mieux pour avertir la police d’un accident dont on est le témoin.

    Même, magie du progrès, qu’il est aussi inouï qu’indispensable, vital même, de pouvoir se photographier et d’envoyer son image à l’être aimé(e) voire pour jouer comme les Anglais à qui filmera le baston, le plus crétin et le plus trash avec les passants qui n’ont rien compris au si fin  humour british.

    Tout cela est bien connu de la fine fleur de nos amis qui est bien consciente que sans le portable…prout, plud’bonhomme ou de bonne femme.

    Bref : ON NE PEUT PLUS VIVRE SANS !

    Ceci dit, mon épouse préférée et moi-même avons acheté, chez Darty- si-t’as-pas-confiance-tu-vas-chez-Carrefour-et-c’est-pareil, deux téléphones portables Alcatel, la marque aux PDG parachutes dorés, d’un modèle ancien. Très ancien. Du genre rien que pour se parler.

    C’était il y a deux ans.

    Le contrat était signé non pour un forfait mais pour l’usage de cartes. On n’aime pas les fils à la patte et le collier de chien.

    Parce qu’on se méfie de celui qui tient l’autre bout de la laisse vous pas ?

    Au bout d’un an et demi, tout juste, les deux téléphones en rideau.

    Réparation ?

    Chez Darty si-t’as-pas-confiance-etc-etc… ?

    Ben oui !

    La confiance était bien là !

    On  nous a répondu bien poliment:

    ‘’Non monsieur, non madame, on peux plus réparer. Fini a pu pièces…’’

    ‘’Pardon ?’’

    ‘’Ben oui c’est normal, c’est un modèle ancien !’’

    ‘’Ancien ? Mais il n’ont que 18 mois !’’

    ‘’Oui mais le modèle date d’il y a 5 ans…’’

    Argument béton.

    Renforcé par un :‘’Entre nous, il faut les changer tous les deux ans c’est mieux. Et puis il y a tellement de perfectionnements en plus avec les neufs…’’

    Une année de vie de chien compte, paraît-il pour sept années de la vie d’un homme mais une année de vie d’un téléphone en compte, au pif, environ 15 à 20.

    Tout va si vite ma brave dame...

    Vous savez quoi ?

    On s’est remis à vivre à l’ancienne.

    Et vous savez quoi ?

    Ca marche !

    On continue à se parler, on continue à se voir, tous les jours, on s’aime comme avant, on ne maigrit pas, certes, on est obligé de se souvenir des courses plutôt que d’appeler du bout de la gondole pour savoir s’il faut acheter du lieu noir ou du colin, mais c’est bon pour la mémoire. En plus c’est du poisson vous voyez.

    Echec à la société de consommation : deux clients de perdus.

    Oui mais. Parce que l’histoire universelle du Progrès triomphant ne saurait s’arrêter sur un si cuisant mais si piètre échec, voilà t’il pas qu’un gus me téléphone, avant-hier aux aurores et me dit, avec un accent bizarre de quelque part dans le système solaire, : ‘’Vous êtes bien monsieur Machin ? Monsieur Maximilien Gustave Machin ? Oui ? Eh bien cher Monsieur vous avez gagné un téléphone portable que vous offre Bouygues System and co etc etc..avec, tenez vous bien, téléphone SMS, 356.763 couleurs, camera zoom numérique et en plus cadeau de deux mois de communication à un tarif préférentiel de 10 euros TTC.’’

    Un peu interloqué par ce sort mirifique et généreux qui m’a méchamment ignoré 60 ans de ma vie et qui se manifeste d’un coup en m’inondant de somptueux dons du ciel, je lui demande, ‘’C’est sûr qu’elles y sont toutes les 356.763 couleurs ? Et s’il m’en manque une ou deux, je peux rouspéter auprès de monsieur Bouygues?’’

    Remarquez bien que je suis resté poli, je ne lui ai pas demandé si la machine gratuite faisait ou pas le café, mais j’aurai pu.

    Un peu gêné d’avoir affaire à un demeuré, mon interlocuteur me dit, ‘’Mais ce n’est pas à Monsieur Bouygues que vous aurez affaire, c’est à l’entreprise.’’

    Mais c’est bien sûr ! Voilà l’explication de mes malheurs. Une machine qui vend des machines. C’est pas humain cette chose !

    Je comprends enfin pourquoi la Secu met si longtemps à me répondre. Il faut le temps qu’elle se mette en marche, qu’elle trouve le bon programme, qu’elle se goure une fois ou deux et qu’elle s’auto-remette en droite ligne, puis qu’elle s’arrête pour la pause café, qu’elle pique un petit roupillon, qu’on lui fasse son entretien courant, et puis qu’elle le coupe, le courant, vu que pour les machines, il faut aussi des RTT à cause de l’usure.

    C’est pas comme les humains pour qui les RTT ne sont que du luxe de prolos à casquette.

    Alors quoi ?

    Eh bien j’ai fini par demander au monsieur si je pouvais avoir un téléphone comme avant, uniquement à carte.

    Eh bien il m’a dit non.

    ‘’On vous fera un geste commercial et on vous offre, l’abonnement à 29,90 euro par mois. ‘’

    ‘’Offre ?’’

    ‘’Oui en payant 29,90 euros par mois.’’

    ‘’Non merci monsieur ai-je répondu,. Au bout de la laisse je me sens pas à l’aise.’’

    ‘’La laisse ?’’.

    ‘’Ce n’est rien, ce n’est rien, ai-je repris, estiment peu honnête de faire perdre son temps à un employé de monsieur Bouygues en lui expliquant mon refus philosophique d’une société moderne qui se prend les pieds dans le tapis en mélangeant les genres puisqu’elle confond les hommes et les bourricots.

    Mais pour lui faire part poliment de mon sincère intérêt pour les avantages économiques de la délocalisation savante des centres d’appels à l’autre bout de la galaxie et ma connaissance de ma géographie du certif, je lui ai demandé : ‘’Au fait, vous appelez d’où ? De Calcutta ? De Marrakech ?De Tien Tsin, ou d’Oulan Bator’’

    ‘’Non monsieur, j’appelle de Villeurbanne.’’

    Entre nous je ne l’ai pas cru vraiment mais bof, peut-être qu’à Oulan Bator, les mongols Extérieurs se mettent à se syndiquer aussi et à demander deux bols de riz par jour au lieu d’un et qu’à ce tarif, Monsieur Bouygues préfère ne plus délocaliser.

    Voilà.

    Toute cette diarrhée aussi verbale que matinale pour vous dire qu’une fois de plus, je n’ai rien compris à la société moderne, au progrès et que j’avais tort de ne pas faire confiance à une société qui a fait une OPA définitive sur le Dieu de la Chance et l’a guidé afin de me consoler de la perte irréparable de mon téléphone portable.

    Génie du modernisme et des multinationales : un client triste et hop, un coup de baguette magique et le client est satisfait !

    Car l’appel en question c’est vraiment, vraiment, le Hasard. Et la petite main virginale de mademoiselle Bouygues, - enfin on suppose -, qui a tiré le bon numéro – de portable – a été guidée par ce seul Hasard, quasiment la Divine Providence, puisque sur un milliard 758 millions 625 malheureux, c’est tombé sur moi.

    Cet heureux hasard, je me répète, n’a donc absolument rien à voir avec le fait qu’il est survenu, exactement deux jours après que mon numéro de téléphone de portable ait été automatiquement résilié vu que je ne téléphonais plus. Et que le marketing et la gestion du fichier clients font partie de la stratégie de l’entreprise, comme de toutes les autres.

    Le Hasard on vous dit.

    Donc, comme on dit à Rome : MIRACOLO !

    Tiens, au fait, vous savez que le pape est mort ?

    Oh pardon…

  • Vacances; rêves de merguez au Sénégal

    Nous habitons dans le Midi.

    Très exactement dans le seul département de France où l’on a assassiné un député et où les gazettes et l’opinion générale de leurs lecteurs, ont déploré que le véritable commanditaire n’ait jamais été trouvé.

    Ben oui. C’est le Var.

    Bref, le seul département de France où il reste à bétonner.

    Mais plus pour très longtemps.

    Parce que la loi littoral, disent les maires du coin, c’est fissa à la poubelle.

    Y affluent donc des touristes de plus en plus argentés, vu que les maires veulent faire ressembler leurs villes à celles de Riviera, la vraie genre Cannes, Nice ou Montez là haut, en plantant des palmiers dans tous les coins. Hyères est la ville phare. Avec ses foultitudes de palmiers aux dattes jamais mûres et les maladies des arbres qui vont avec.

    Les touristes nantis c’est bon pour l’image, alors que prolos à casquette, ça ne rapporte pas grand’chose et ça sent mauvais.

    Dans notre département, donc, arrivent des 75 et 69, voire 91et 92, (mais pas 9-3), mais aussi des British, des Teutons, des Bataves et des Scandinaves, et même quelques amerlos, plus quelques Saoudiens. Tout ça à fort pouvoir d’achat.

    Nous nous sommes aperçus de cette invasion subreptice non par les plaques minéralogiques ou le type de bagnoles mais plus simplement par l’attitude des touristes qui les occupent.

    On a vraiment l’impression qu’ils se sentent au Sénégal.

    Ils enfourchent les VTT pour aller en ville – et qui servent d’ailleurs à rien en ville -  ou rouler sur les nationales, voire sur les bretelles d’autoroute comme s’ils étaient sur des chemins de terre, ou comme si les villes de la Côte était, définitivement, plantées à la campagne.

    On les voit grouiller dans les supermarchés, en maillots de bain - faire peuple mais pas trop c’est de bon ton - et sans égards aucun pour la sensibilité délicate des indigènes, fleurant bon l’huile solaire, voire le patchouli mais pas le savon de Marseille, et regardant de haut les autochtones qui ont le mauvais goût de s’habiller en costume cravate et de travailler alors qu’il est tout de même visible qu’on est en vacances non ?

    On s’attend même, à tout moment quand on les croise, à les entendre nous demander ‘’Toi y en savoir où être Géant Casino…’’ ou ‘’Station service, essence, voiture, vroum vroum, toi connaître ?’’.

    Dans la circulation, les 83 s’entendent corner aux oreilles avec des ‘’Va donc eh paysans !’’ généralement réservés dans la capitale aux Méridionaux qui montent plutôt qu’ici aux Provençaux qui restent.

    Aux terrasses, n’en parlons pas.

    Affalés en troupeaux, en couleurs claires fraîchement repassées par la domestique du coin, parlant haut, et aisément reconnaissables aussi, avec leurs lunettes de soleil façon Brad Pitt, lunette portées surtout lorsque le soleil est couché.

    Signe encore plus évident pour Elles, d’ailleurs, qui les plantent haut dans la chevelure, façon accessoire mode pour femme-homme active libérée et en chemin pour la success story…ou en quête de quelque brève romance…d’un été hélas, avec un primitif local bronzé et sentant fort la lavande Made in China, dont le souvenir mélancolique parfumera agréablement les conversations parisiennes de rentrée.

    Aaaahhh !

    Les vacances sur la Côte, dans le Var, au Lavandou, à Hyères, à Cavalaire…

    Et ces soirées de rêve, ces effluves de merguez-parties avec suffocation assurée des voisins, leur linge parfumé et leur sommeil garanti vers les 3 heures du matin.

    Du pur art premier !

    Le rêve quouâââ !

  • Michaël Jackson: pas clair!

    Michaël Jackson libre !
    Bizarroïde cette histoire.
    Et pas franchement très odorante.
    Des deux côtés d’ailleurs.
    Comme l’a fait remarquer un membre du jury : que dire de cette femme accusatrice du chanteur, qui laissait son gosse coucher dans le même lit que lui et qui vient, après des mois ou des années, crier au viol et réclamer à la justice des dommages et intérêts plus que confortables ?
    Et que dire, tout de même, de ce ‘’révérend’’, ex-candidat à la Maison-Blanche, qui donne l’absolution à l’auguste libéré alors qu’il est moult fois prouvé et reconnu que ce dernier a bien couché avec des enfants, et pas qu’une seule fois.
    Vous laisseriez, vous, vos gosses coucher dans le lit de qui que ce soit, illustrissime vedette ou pas, et estimer qu’il n’y a là rien que de très normal, voire, que cela s’insère dans une éducation bien conduite de votre progéniture?
    On serait à la place du proc de là-bas, qui semble d’ailleurs devoir faire appel de la décision du jury, on pencherait, nous aussi, pour un appel mais dans les deux sens à la fois.
    Au moins pour que toute cette affaire ne reste pas aussi ambiguë.

  • Samaritaine, sécurité, responsabilités.

    ‘’La Samaritaine’’ va fermer.
    Certes, il ne s’agit là que d’une disparition annoncée d’activité commerciale toute provisoire ont précisé les responsables.
    Disparition, aussi, non d’emplois mais plutôt d’un millier d’employés peut-être remplacés, à terme, nous apprend le ‘’Canard Enchaîné ‘’, par d’autres, plus ‘’haut de gamme’’.
    Ces derniers correspondraient mieux, probablement nous dit-il, au nouveau statut de magasin de luxe que LVMH, patron du groupe, veut donner à cette grande surface, jusque là il est vrai, sinon un brin popu, du moins plutôt classes moyennes.
    Comme ces dernières ont tendance à disparaître n’est-ce pas ?
    Cela dit, les nouveaux employés en question, seraient-ils du genre plus propres et mieux coiffés, donc mieux payés, ou plutôt, du genre toujours bien propres et bien coiffés mais avec un très léger accent roumain, polonais ou bulgare et se contentant pour survivre, du désormais‘’traditionnel’’ bol de riz petit modèle?
    -Traditionnel ?
    -Les traditions, chers amis, il n’est pas interdit d’en changer et même très sain d’en inventer de nouvelles.
    Par ailleurs, il faudrait paraît-il, pour rendre la totalité de l’ensemble, conforme aux normes actuelles en matière de sécurité, de…6 à 10 ans de travaux!
    Cela vaut quelques questions.
    En effet si ces aménagements, obligatoires évidemment, sont d’une telle importance, cela signifie, très clairement, que jusqu’à ce jour, - on suppose jusqu’au récent et dernier passage de la dernière commission de sécurité -, rien n’a été fait, rien n’a été constaté en ce domaine !
    Donc, depuis des lustres, ce sont des dizaines, voire des centaines de milliers de clients et d’employés qui ont mis, sans le savoir, leur vie en péril afin que les affaires se déroulent sans heurt !
    Quand le commerce va n’est-ce pas ?
    Pourtant, depuis le drame du Bazar de la Charité en 1897 (129 morts), jusqu’à celui de St Laurent du Pont (147 morts), celui du CES Pailleron (13 morts), du tunnel sous le Mont Blanc (41 morts), en passant par les incendies des Nouvelles Galeries de Marseille (75 morts en 1938), du Bon Marché en 19127 et du Printemps en 1921, les autorités françaises n’ont cessé de s’incliner avec respect devant les dépouilles des victimes et de jurer leurs grands dieux que rien ne serait plus comme avant.
    En foi de quoi tout a continué plus qu’hier et bien moins que demain…
    Jusqu’à quand vont durer ces pantalonnades tragiques seulement pour les victimes et les leurs?
    Jusqu’aux deux morts du dernier incendie du tunnel sous le Mont Blanc (bis) ?
    Au fait, si des lampistes ont payé pour le drame de ce tunnel en 1999, combien de directeurs généraux, voire de présidents directeurs généraux de la société concernée ont-ils été mis en examen ?
    Voire seulement entendus pour la simple raison que percevant des émoluments, confortables évidemment, ils étaient les premiers et principaux responsables, donc éventuellement coupables, des dégâts payés avec la vie des autres ?
    Aujourd’hui, qui sont donc les responsables de ces multiples et permanentes ‘’ mises en danger de la vie d’autrui’’ du fait de catastrophes prévisibles, annoncées ou dramatiquement survenues ?
    Il paraît pourtant qu’avec les nouvelles orientations gouvernementales, on ne va plus, désormais, badiner avec ces questions de sécurité. Règlement, règlement !
    Bigre !
    Chiche ?