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Economie

  • DISPARITION DU CESU : LA MENACE FANTÔME… ?

     Bon…je m’y mets. Pas à parler politique, ne m’attendez pas sur ce terrain là, mais à dire combien les relations petit-peuple-dirigeants demeurent toujours aussi consternantes…voire inexistantes.

     Ainsi du CESU.

     CESU : SILENCE COMPLET

     Hier matin, monsieur Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy est venu dire, sur les ondes de France-Info, que certaines questions avaient été pieusement évitées dans le discours de politique générale de monsieur Jean-Marc AYRAULT.

     Dont l’avenir du CESU.

     ‘’Pourquoi, a-t-il dit, en substance, un silence complet a-t-il été observé dans ce discours, sur la réduction voire la disparition de l’aide au CESU, supprimant ainsi des dizaines de milliers d’emplois ainsi que l’aide à autant de familles considérées, à tort et de beaucoup, comme nanties et auxquelles on va faire rendre gorge ?’’

     Rappelons que l’ancien ministre UMP, a fait partie d’un gouvernement qui avait commencé à diminuer un tantinet, en douce, les subventions accordées à cette aide à l’emploi et à la moralisation du système (si tant est…) en diminuant les avantages somptuaires (dixit à l’époque l’ex-gouvernement) consacrés à l’aide aux familles genre classe moyenne… inférieure que d’aucuns considèrent, aujourd’hui surtout, comme une catégorie de riches privilégiés.

     SOUTIEN SCOLAIRE, PERSONNES AGEES, MALADES.

     Alors qu’auparavant, un dégrèvement d’impôts de 50% autorisait de nombreuses familles à employer à domicile des intervenants dans de nombreux domaines : soutien scolaire, aide aux personnes âgées, entretien d’habitat, de jardins, etc, les gouvernements Sarkozy avaient diminué en partie cette assistance, créant ainsi, une gêne supplémentaire aux familles des petits employeurs occasionnels ainsi qu’aux employés à qui cette mesure permettait de vivre à peu près décemment.

     Vivre décemment ? Vous n'y pensez pas ! Ce privilège n’étant réservé qu’aux vrais riches, allez hop ! Fini cette aide à une foule de fainéants et de nantis en attendant de la supprimer complètement…..

     …parce que vous le saviez donc pas : l’UMP en a rêvé…? le PS l’a fait…paraît-il…

     En tous cas aux dires de monsieur Xavier Bertrand qui, tout bonnement vient de nous affirmer que le premier ministre actuel, sous couvert d’économies à faire sur le dos de ces riches et super riches, insolents et provocateurs, aurait décidé de supprimer totalement ou peu s’en faut, cette aide qui permettait aux (très petits) employeurs de défalquer en fin d’année 50% des charges sociales, générées par les CESU, de leurs impôts.

     Qu’en était-il, d’ailleurs, de ces catégories de honteux profiteurs ?

     ET HONNÊTES EN PLUS…

     Selon les experts, crânes d’oeuf et autres énarques qui calculent tout au poil près, ces employeurs occasionnels ne sont que des riches qui, vivant dans le luxe, peuvent bien se payer tous les services possibles sans profiter de l’aide d’un état en faillite et qui, en bon socialiste ou socialisant, n‘a en tête, que l’aide aux plus nécessiteux en la matière.

     Or, sur le terrain, et là c’est mon boulot de journaliste (1), qu’en est-il ?

     Eh bien sur le terrain les personnes bénéficiant de ces somptuaires largesses de l’état-providence sont, pour la plupart, des familles de couples travaillant, souvent à deux, avec des revenus tournant autour de 2.000 à  4.000 euros (vous voyez la richesse…) et qui, compte tenu de leur ‘’fortune’’, qui leur mange pas mal de temps, sont contraints et arrivent à consacrer entre 150 à 250 euros par mois, qui pour des cours à domicile (en travaillant tous deux, maman et papa ont bien besoin d’une aide de ce type), qui pour l’entretien de la maison, qui pour l’aide à des parents ou à des personnes seules, âgées et/ou malades, pour qui la survie tient à leur maintien à domicile si possible parmi les leurs…moyennant quoi, au passage, cette ‘’largesse’’ représente, tout de même, une confortable économie pour un état qui peut ainsi diminuer ses dépenses de santé sur le dos du secteur hospitalier.

     Autre avantage du CESU, les employés.

     Ces futurs sacrifiés concernés, qui tiennent, obstinément, à travailler…honnêtement (ça existe…) en respectant les lois, n’alimentent pas le secteur du travail au noir (lesquelles pertes du fisc, à la louche et pour cause du ‘’black’’ coûtent entre 3 et 4 milliards d’euros annuels).

     De plus, étant, de façon assez évidente, plus honnêtes que les fraudeurs, ils évitent un surcroît de travail aux service contrôleurs, si tant est, bien sûr, que l’état ait bien  l’intention de pourchasser les fraudeurs grands et petits.

     Par ailleurs, ces employés plutôt modèles, sont généralement, mais très précisément, plus compétents et efficaces.

     Enfin, se prenant ainsi en main, ils acceptent volontairement le risque de la précarité et n’encombrent pas les salles d’attente de l’ANPE…

     Mieux encore, en n’acceptant que de travailler en CESU, ils rappellent utilement aux employeurs occasionnels, qui leur offrent du travail au noir, quelques règles élémentaires de vie en société dont un minimum d’honnêteté.

     En fait, véritables auxiliaires de l’état en matière de moralisation sociale et fiscale, ils participent donc à la lutte contre la fraude en demandant le respect de ces règles à leurs employeurs éventuels.

    Et honnêtes en plus…

     Trop honnêtes ces travailleurs en CESU ?

     Très probablement car dans un système pervers, leur disparition signifie, à court terme, des effets pervers quasi immédiats : disparition de la ‘’clientèle’’ des employeurs concernée qui préfèrera des employés au noir, augmentation consécutive de la fraude (la morale ne résiste pas toujours aux pressions économiques), croissance du chômage et des indemnités y afférant, baisse des rentrées fiscales, déplorable exemple social difficile à justifier, en particulier auprès des élèves qui sont parmi les premiers bénéficiaires en matières d’enseignement (2) et…probable retour du bâton face aux prochaines échéances électorales d’une classe moyenne qui arrivait tout juste à s’assurer une vie relativement supportable par ce moyen.

     Au passage, considérer comme riches les membres de cette classe relève d’une analyse consternante. Les vrais de vrais riches n’ont aucun besoin de travailleurs en CESU. Ils n’ont aucun avantage à finasser dans ces eaux-là. Ils peuvent payer tout et le reste…au noir y compris.

     Seuls les membres de la classe moyenne, encore dépositaires d’une certaine morale, agissent en conformité avec des principes ‘’d’avant’’ et ont un véritable avantage à la fois de disposer d’une aide décente et ce de façon absolument légale...et de contruibuer activement à la créatio,n d'emplois et aux économies bien utiles dans un état où les gaspillages sont aussi nombreux que bien cachés et...très inégalitairement répartis...

     L’UMP EN A REVE ?

     Mais bon, dès lors, et avec tous ces avantages que représente la méthode à quoi servirait-il donc de faire disparaître le CESU ?

     Le système néo-libéral, voire social-démocrate, envahissant le monde en général et la France en particulier, et considérant depuis toujours que les efforts d’économie doivent être faits en priorité par les membres de la classe moyenne, la plus représentée (donc la plus rentable fiscalement), c’est donc dans ces poches-là qu’il faut puiser. CQFD.

     Disparition du CESU la menace fantôme ?

     L’état UMP en a rêvé ? Et l’état PS l’a fait… ?

     …on peut le croire si monsieur Xavier Bertrand a dit vrai…et si le nouveau gouvernement est bien décidé à agir dans ce sens…et à oser nous le révéler.

     Toute chicanerie politique mise à part, ceci étant la dernière de nos préoccupations.

     Maurice CARON

      (1)Au fait, les gazettes ont-elles évoqué ce problème ? Que nenni. Silence radio, télévisuel ou écrit total, y compris au ‘’Canard enchaîné’’ qui ne cause que de ce qui l’intéresse vraiment…et puis pourquoi donc voulez vous que des journalistes aux salaires allant de 3 à 6, 10 ou 15.000 euros voire quatre ou cinq fois plus par mois, tirent quelque profit à s’intéresser à ces gagne petits qui s’engraissent insolemment et voluptueusement avec des 1.000 à 1.500 euros mensuels ?

     A ce propos, puisqu’on parle de journalisme et de ‘’niches fiscales’’ des plus nantis : avez-vous vu, lu ou entendu dire que les…journalistes bénéficiaient d’abattement d’impôts de…30% pour frais professionnels ? Alors qu’ils profitent, aussi, de remboursements de notes de frais sur lesquelles figurent à peu près tout ce qu’ils veulent… J’en ai vu beaucoup multiplier les frais en question et même un se faire rembourser un…smoking pour frais professionnels en vue de soirées à l’opéra ! ! !

     Et puis, en cas de licenciements, il leur est généralement accordé un mois de salaire brut par année de présence…

     Pourquoi n'est-il pas question de supprimer cet abattement ? Et ces avantages plus que coquets sans contreparties fiscales le plus souvent…

     Réponse simple : soigner l’amitié des journalistes n’est-elle pas bien utile à tous les pouvoirs ?

     2 : A noter que les associations proposant beaucoup de services d’aides à domicile exploitent carrément leurs employés, des femmes à 95%, au mirifique taux horaire de…8 euros de l’heure ! Concernant les intervenants scolaires, les employés en CESU travaillent…aux résultats, quasiment à l’heure, ce qui donne toutes les garanties de qualité aux employeurs, alors que les associations ou sociétés obligent les parents à souscrire des contrats d’au moins 3 à 6 mois…sans garantie de résultats alors que les précaires sont obligés d’être efficaces le plus vite possible...sous peine de perdre rapidement vite leur boulot. Une précarité qui profite aux parents mais surtout aux élèves eux-mêmes.

    Et puis des femmes, dites donc, notre équipe en place serait-elle machiste? Impossible voyons! Bien que, ceest vrai et pour reprendre les gazettes, pas mal d'éléphants se soient escrimés à savonner la planche à Ségolène Royal..;et continuent à le faire non?

     

     

     

  • Pétrole: Michel Edouard Leclerc le généreux

    Bravo Michel Edouard Leclerc !

    Bravo, bel effort !

    Il était aujourd’hui à Bercy pour couiner au Ministre des Finances que l’Etat doit faire preuve d’honnêteté, sinon d’une grande générosité, en rendant aux Français les surplus des rentrées dues à l’augmentation des prix du pétrole.

    En fait d’honnêteté et de générosité, il est vraiment chouette Michel Edouard !

    Donner l’exemple il devrait connaître pourtant si l’on s’en réfère à ses campagnes de pub dans lesquelles il clame que dans le combat contre la vie chère, il est le meilleur de France.

    La réalité nous apprend autre chose.

    Dans les centres Leclerc de la culture où sont vendus des livres et tout ce qui a trait à l’audio visuel, fonctionne, très bien d’ailleurs, un système de cartes de fidélité qui vous donne droit à des remises.

    Généreuses les remises ?

    Pas vraiment.

    D’abord, côté DVD, s’y pratiquent exactement les mêmes prix qu’ailleurs, si ce n’est les fameuses remises auxquelles donne droit cette fameuse carte.

    Remises de combien ?

    Tout achat de 10 euros, vous donne droit à UN point.

    Au bout de 60 points, vous avez droit à 10 euros d’achat gratuit.

    Le calcul est vite fait.

    Acheter pour 600 euros de marchandises vous donne une remise de…10 euros.

    Mais elle est moindre en réalité.

    En effet, les prix ou une partie des prix y sont systématiquement fixés juste en dessous de 10 ou de 5.

    Exemple, 14,99 euros au lieu de 15, ou 29,99 euros au lieu de 30, ou encore 9, 99 euros au lieu de 10.

    Compris ?

    Lorsque vous achetez un DVD à 14,99 euros, vous ne gagnez qu’un point.

    Alors, en pensant qu’en achetant plus vous pourrez arriver à ne pas perdre votre petit avantage de 4,99 euros, vous en achetez un second.

    Ce qui vous fait 29,98 euros.

    Zut !

    Encore raté !

    Et vous pouvez continuer encore longtemps ce petit jeu de dupes auquel vous serez toujours perdant !

    Génial non ?

    Merci qui ?

    Merci Michel Edouard le généreux!

    Mieux encore.

    Alors la remise ?

    Eh bien avec ce petit système elle équivaut, à la louche, mais la petite louche, entre 1 et 1,20 et quelques pour cent !

    C’est Byzance non ?

    Comme le principe implicite sinon très explicite consiste à dire plus vous achetez, et plus vous aurez de remise, l’on pourrait, pourtant, penser qu’un si généreux mécène vous permettrait de cumuler TOUS les points ou parties de point.

    Ce qui ne serait que justice.

    C’est le principe suivi par les acheteurs en gros qui réclament des remises et pas par petites fractions de ce calibre.

    Les remises des gros acheteursd, on connaît.

    Exemple les ''marges arrière'', accrues en amont en pressurant les producteurs par exemple.

    Comme celles que pratique Monsieur Leclerc.

    Oui mais ce qui est bon pour Leclerc ne l’est pas pour ses clients.

    Alors Michel Edouard ?

    Et la générosité ?

    Et la lutte contre la vie chère ?

    Ben non.

    Si vous achetez pour 19,99, eh bien les 9,99 c’est pour sa pomme à lui. Et pour le reste pareil.

    C’est le même système qui fonctionne, très bien, dans les parkings Vinci où chaque heure commencée, même d’une ou deux minutes, est due.

    Problème technique nous dit-on…

    Ben voyons...

    On nous disait pareil pour les téléphones portables.

    Chaque minute commencée etc etc.

    Ce merveilleux principe consiste à vous vendre rien au prix de quelque chose.

    De l'air au prix du fromage léger léger, et de la flotte au prix de la crème glacée light.  

    Nous vivons une époque formidable non ?

    Voili voilou !

    C’était notre rubrique faites ce que je vous fais croire mais ne pensez pas que vous allez en bénéficier.

    Le jet privé de Michel Edouard ça consomme pas mal vous savez.

    Et même du kérosène qui pollue bien plus que les sacs écolos qu’il fait vendre aux caisses de ses supermarchés.

    L’écologie et la vie pas chère : deux combats qui peuvent rapporter gros.

    Et qui rapportent.

  • Civilisation: la faillite nous voici!

    Sujet grave ?

    Plutôt.

    Il nous concerne tous et à court terme ;

    Certitude ?

    On constate ce phénomène de course à la mort tous les jours.

    Encore faut-il prendre le temps de voir et de tâcher de comprendre.

    Et puis, en s’essayant ensuite à faire, modestement, quelques projections à partir d’exemples que nous vivons au quotidien.

    Sans nous prendre, ni vous prendre, la tête, nous allons vous donner un petit exemple.

    Reproductible et reproduit, à l’infini.

    L’épouse d’un copain travaille dans une multinationale de la restauration dont les horaires de travail tiennent compte, encore pour un temps on l’espère, des samedis et dimanches destinés, évidemment, à se reposer.

    Ouvrons une parenthèse, ne pensez pas que nous avancions ici une énorme évidence.

    SEMAINE ANGLAISE

    En effet, l’un d’entre nous a connu le temps, pas très lointain, environ 25 à 30 ans, où le fameux week-end s’appelait encore semaine anglaise.

    Ce qui signifiait que le repos en question n’était consenti que le samedi après-midi et le dimanche. Point.

    Malgré les couinements patronaux qui nous cornaient aux oreilles que cette scandaleuse exigence allait couler l’économie française, voire mondiale, décision a été prise et…l’économie n’en est allée que mieux, les travailleurs et employés y ayant gagné en agrément de vie et en diminution de fatigue, toutes choses qui n’ont fait que contribuer à accroître leur productivité.

    Les cols blancs n’ont pas rechigné non plus.

    Et moins encore les patrons eux-mêmes qui n’ont pas hésité à piétiner leurs propres opinions puisqu’ils ont profité, comme tout le monde, des week-ends entiers qu’ils refusaient bec et ongles à leurs salariés.

    Fermons la parenthèse.

    Or, donc, un de nos amis s’est entendu demander, par un responsable de l’entreprise, de venir, très exceptionnellement, travailler un dimanche pour une tâche réellement urgente.

    ‘’Pas de problème, a dit notre copain, je viens même la journée si nécessaire. Le boulot c’est le boulot. Je récupèrerai après.’’

    Et il est venu, quasiment, un après-midi entier.

    Chose dite chose faite, mais le lundi, la patronne de la boîte arrive et, première chose, demande un relevé exact du temps de travail réalisé.

    ‘’Bah, dit le gars, environ un après-midi.’’

    ‘’Non, non, répond la dame, en heure et en minutes même si les heures ont été commencées.’’

    Stupeur de l’autre !

    Accepter de venir bosser, toutes affaires cessantes, un après-midi entier, et s’entendre demander le nombre d’heures et de minutes, des fois qu’il aurait la sournoise et coupable intention de voler l’entreprise hein…

    Petite précision tout de même: la patronne en question, mariée à un ingénieur conseil qui ‘’pèse’’ 50 à 60.000 Frs mensuels, est, elle, salariée à hauteur d’environ 40.000 Frs par mois.

    Pas mauvais non ?

    Mais, et c’est là où ça se corse, en plus de son salaire, elle donne des cours en fac, payés aux juste prix, évidemment, mais pour des heures durant lesquelles elle devrait, légalement, être présente à la tête de l’entreprise qu’elle dirige.

    Ceci, précision utile, dans l’ignorance totale de la haute direction de ces agissements pour le moins…shocking !

    Fastoche en plus.

    Etant cadre supérieure, elle n’est contrôlée que par…elle-même mais, au cas où, joignable sur portable partout et à tout instant.

    Commode on vous dit.

    Les choses et les mots étant ce qu’ils sont, elle vole donc et sa propre boîte et tout le personnel, et contribue à la destruction du système économique entier.

    Tout simplement parce que si l’on peut légitimement reprocher aux employés et travailleurs qui, en douce, tirent leur flemme - et l’imagination humaine est d’une étonnante fertilité pour ce qui est de voler, de mentir et de frauder -, la logique veut qu’on ne fasse pas de différence entre le vol des uns et celui des autres.

    LA FAILLITE NOUS VOICI !

    Tout ceci pour dire que les absences injustifiées pour maladie imaginaire, les départs avant l’heure et les arrivées après, les pauses café de 5 minutes qui en durent dix ou quinze, les discussions sur le dernier épisode de Ko Lanta, les aventures sentimentales qui ont meublé les derniers week-ends ou les récents exploits de ces chères petites têtes blondes qui ont nettoyé le chat dans la machine à laver, coûtent cher aux entreprises mais, en définitive, au système économique entier et ce en raison d’une multiplicité des effets pervers induits.

    Argent payé mais travail pas ou mal fait.

    Suivez le guide : le gars qui a bien bossé mais qui se sent, à juste titre, pressé comme un citron, n’aura plus souvent aussi envie d’y aller de tout son cœur.

    Et puis l’exemple, hein ?

    Efficacité de la ‘’bonne gestion’’ patronale ? Double zéro !

    Mais elle est indéboulonnable. Pensez, un directeur, un PDG est là parce qu’il est un exemple pour son personnel, pour la société entière.

    Exemple ?

    Le vol de la patronne, ajouté au salaire qu’à première vue elle ne mérite guère vu son nombre d’heures travaillées, l’ambiance qu’elle crée, et son exemple qui sera évidemment suivi, d’évidente malhonnêteté, l’on ne pense pas que tous ces éléments vont militer en faveur d’une saine compétitivité de la boîte en question.

    D’autant que dans cette entreprise, travaillent aussi deux ou trois employé(e)s, passés eux et elles, maîtres dans l’art de ne rien faire en faisant semblant de bosser.

    Véritables spécialistes du travail ‘’bien fait’’…en surface, des indisponibilités pour migraine persistantes ou courbatures invérifiables, et utilisation multi polyvalentes et extra familiales de la carte Vitale, sans oublier les rouspétances quotidiennes pour cause de non reconnaissance de leurs grandes capacités à devenir chefs, ils ont fini par dégoûter les cadres d’avoir à leur demander de simplement faire leur boulot.

    Résultat, les seuls à être vraiment traqués par les chefs en question sont les travailleurs, les gars et filles les plus honnêtes et les plus capables.

    On comprend : il est plus commode pour un petit chef de demander la coopération de ceux qui acceptent toujours, plutôt que celle des rouspéteurs qui râlent tout le temps et les menacent toutes les cinq minutes des foudres des prud’hommes ou des commissions nationales chargées de lutter contre toutes les formes d’exclusions.

    Résultat : les bosseurs finissent à l’hôpital et les feignants se promènent.

    Et les médecins contrôleurs de la Sécu ?

    Vous croyez qu’eux aussi ils vont se tuer au boulot à courser les fraudeurs qui courent plus vite et s’y entendent bien mieux qu’eux à imaginer toutes les combines pour ne pas se faire prendre?

    Il est bien plus facile, et nettement moins dangereux, de verbaliser des automobilistes lambda pour dépassement d’horaire aux parcmètres, que de filer le train aux gangsters armés jusqu’aux dents non ?

    L’héroïsme, ça eu payé mais c’est bien fini…

     Où voulons-nous en venir ?

    Eh bien qu’à force de tirer sur les innocents, les coupables prolifèrent.

    Et que ce n’est pas eux qui vont faire avancer la machine.

    Le but de la vie c’est, désormais, non pas le travail bien fait mais le fric. Ou alors le travail efficace…uniquement pour le fric.

    Rome et Athènes ont fini de la même manière : corruption, prévarication, immoralité, disparition des principes fondateurs, matérialisme dominant, insécurité des victimes et impunité des coupables, abus des classes dirigeantes, copinages…on en passe.

    La vie c’est aller vers quelque part.

    Pour notre économie, qui sous-tend notre civilisation, la direction c’est la faillite.

    Quant au fric amassé qui travaille pour lui-même sans s’investir dans l’appareil de production, il creuse, lui aussi, le trou de l’hémorragie évidente de moyens : d’un côté les capitaux augmentent, mais sans contrepartie productive par les investissements et la relance de la consommation salariale.

    Et pour augmenter encore l’hémorragie, les licenciements et la pression sur la partie humaine du Système.

    La technologie qui sauve?

    Une panne généralisée d’électricité, une recrudescence imparable et imprévue de catastrophes naturelles ou/et provoquées, de graves troubles sociaux inopinés, et le système se ramasse.

    On l’a vu avec le pétrole.

    Un émir qui s’enrhume et c’est la planète qui a la fièvre.

    Il fut un temps où persistaient encore quelques sanctuaires. Des régions préservées où il était possible d’aller se réfugier par mauvais temps généralisé.

    Aujourd’hui, rien de tel.

    Même les steppes quasi désertes des nord, des sud, des altitudes ou des déserts extrêmes ne sont pas à l’abri. De la pollution, par exemple, ou des retombées nucléaires mais aussi sociales, économiques ou autres.

    La civilisation près de la faillite à cause de la malhonnêteté de la patronne ou des employés dont on vous cause ?

    Vous savez, un cancer commence toujours par un petit machin que l’on néglige.

    Le premier âne venu sait cela.

    Peut-être manquons-nous même de ces ânes-là pour nous en convaincre.

  • On aide les pauvres

    J’ai reçu dans ma boîte à lettres, comme tous les habitants de mon lotissement et de ma ville, une publicité des pages jaunes de la Poste, dans laquelle était inséré un en-cart, de pub aussi, émanant d’une société qui…rachète vos prêts.
    Génial non ?
    Vous ne vous en sortez pas avec vos échéances ? Vos fins de mois arrivent dès le 15, au mieux ? Vous n’y arrivez plus ?
    Qu’à cela ne tienne : si vos prêts menacent de vous asphyxier avant le terme, c’est-à-dire dans 5 à 10 ans, la boîte vous les rachète et vous devenez leur débiteur.
    C’est-à-dire que c’est à eux désormais que vous devrez de l’argent, et plus à l’établissement qui vous avait fait initialement crédit.
    Chouette non ?
    D’autant que les mensualités seront, dès lors, nettement réduites.
    Et puis, par exemple, vous n’aurez plus 5 à 10 ans pour vous acquitter mais 10 à 15 ans, voire plus.
    Plus commode non ?
    C’est vrai, vous finirez par payer encore plus, entre 5 et 10, voire 15% de plus, mais bon, avec le temps, vous aurez appris la patience.
    Et ça, c’est entièrement gratuit.
    Il y a une dizaine d’années, quand l’inflation avait atteint les 10/12%, on a assisté à un tas de déconfitures d’accédants à la propriété qui n’avaient pas prévu l’accident.
    C’est d’ailleurs à cette époque que se mirent à fleurir chez les banquiers, des services de rachats…à des tarifs…
    Epoque où, d’ailleurs, il y eut quelque sérieux procès avec certaines qui rachetaient à vils prix des biens que leurs prêts avaient contribué à construire. Joli joli…
    Après quelques années de baisse des taux et de retour à la normale, voire au risque de déflation, nous revenons au point de départ.
    Oh, c’est tout simple: la pauvreté s’installe.
    Ca , c’était actualité de la semaine où l’on nous a dit que tout allait bien et qu’avec l’Europe, tout irait encore beaucoup mieux.

  • Ecureuil gourmand.

    Compte chèques : surprise !
    La Caisse d’Epargne rémunère les comptes courants à raison de, ne riez pas, O,5 % ? 1% ? 1,5% ?
    En fait, on ne sait pas tout à fait bien.
    Certes, on va nous l’expliquer en long, en large et en travers. Avec des arguments qui seront, sinon très satisfaisants pour l’escarcelle des clients, du moins fort appréciables pour l’auto-promotion de la maison auprès d’un public qui recèle encore tout plein de clients potentiels.
    Car, comme, chacun sait, l’Ecureuil a les dents longues…
    Tout compte fait, - c’est la formule ad hoc -, cela va rapporter à vous ou moi, dans les…disons 30 euros par an en forçant un peu.
    De quoi faire la fête non ?
    Il aime les noisettes l’Ecureuil.
    Et nous on travaille pour des prunes.