Lorsque la malheureuse Grèce a menacé, voire simplement risqué de quitter l'Europe, tous les commentateurs, experts, spécialistes, journalistes et autres éditorialistes y ont été de leur ''S'ils sortent, promis juré, l'Europe s'écroule''.
Dès que la Grande Bretagne eut lancé son by bye final, ben...eueueeueuh...l'Europe ne s'est pas effondrée, quand bien même la Bourse, elle, a dégringolé, permettant d'ailleurs, au passage, aux spéculateurs avisés d'acheter de bons paquets d'actions, sachant qu'ils allaient les revendre avec de confortables bénéfice quinze petits jours plus tard.
Et puis quoi?
Eh bien tout rentre dans l'ordre et la Grande Bretagne, qui, depuis pas mal d'années, piaffait d'impatience en reluquant l'Irlande et ses taxes minimales sur les entreprises et en rêvant d'en faire autant, va donc satisfaire ses envies et devenir une nation refuge pour les mauvais payeurs d'impôts.
Elle pourra ainsi damer le pion au Delaware, au Luxembourg ou, pourquoi pas, au Panama, pays et états fiscalement paradisiaques.
Les abonnés aux petits boulots anglais et au contrats ''à l'heure'', ont intérêt à préparer leurs mouchoirs.
Nous aussi d'ailleurs.
D'ici que des états européens se mettent à faire de même à leur tour du dumping fiscal....
Ainsi va démarrer la grande course à l’échalote pour savoir quel état va faire payer le moins de taxes et d’impôts aux entreprises recherchant ce qu'ils appellent ''l'optimisation fiscale''...qu'en termes élégants....
Pour ce qui est de préparer leurs mouchoirs, les contribuables européens, s'ils redoutaient le départ des leurs d'entreprises vers des cieux fiscaux plus cléments vont, désormais, pouvoir se faire vraiment du souci avec le même phénomènes mais cette fois, au plus près de chez eux, carrément à domicile !
Et...ce que les entreprises ne paieront pas, ce sont les contribuables, de classe moyenne de préférence, qui le paieront.
Économie libérale, sociale, démocratique, moderniste...et socialiste aussi, nous y voici !
On nous avait bien dit que la mondialisation réservait de bien jolies surprises.
Maurice CARON