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ECONOMIE

  • Ententes illicites habituelles

    L’on n’a pas fini de jaser sur les ententes entre les trois opérateurs que vous savez…mais qui eux ne savaient pas vu qu’ils couinent comme c’est pas possible que c’était pas vrai et que les journalistes du ‘’Canard Enchaîné’’ c’était rien que de menteurs.

    Et même que les agents de la Concurrence et des Fraudes, étaient payés par la…concurrence, justement.

    Donc que ceux-là aussi, c’étaient rien que des malfaisants. Voire, pire, des syndiqués ou pire du pire, des fainéants de fonctionnaires.

    Dites voir, si les agents de la concurrence c’était pas les bons, qui c’était la concurrence alors ?

    Et dans la concurrence, qu’est-ce qui l’est et qu’est-ce qui ne l’est pas ?

    Vous suivez ?

    Vous avez de la chance.

    Bon, on ne s’égare pas.

    Dites voir, en matière de concurrence ou plutôt d’ententes illégales, vous ne trouvez pas qu’ils en font beaucoup là les grossiums qui auraient plutôt intérêt à s’écraser vu que même s’il n’y avait pas de rapports officiels, leur cris d’orfraies paraîtraient un rien exagéré compte tenu des tarifs qui augmentent et se ressemblent au point qu’il est difficile non seulement de faire la différence après abonnement mais surtout avant et qu’on ne sait à quel saint se vouer pour trouver le moins cher ?

    Un petit rappel ?

    Alors qu’il y a seulement deux petites années, ils appâtaient le chaland avec des 10 à 15 euros par mois, ils en sont, désormais, à présenter comme le moins cher des moins cher à 30 ou 40…

    Et tous quasiment kif-kif dans toutes les boutiques.

    Alors ?

    Ils se foutent de qui là ?

    Parce qu’en plus, on parle on parle de ceux-là, mais on en oublie tous les autres.

    Vous êtes arrivés, vous, à choisir le moins cher des réfrigérateurs d’un type dans une marque particulière en faisant les magasins les uns après les autres ?

    Vous avez testé en grandeur réelle l’argument de vente :’’Si vous trouvez moins cher ailleurs on vous rembourse…’’.

    -Evidemment non bourricot, ils ne risquent pas grand’chose vu que s’ils ne font pas d’entente, - qu’ils disent -, les prix sont partout les mêmes à un poil près. Et à un pas bien gros…

    Et les machines à laver ?

    Et les ordinateurs ?

    Et même les bagnoles ?

    Vous êtes capables, vous, de dire, en y croyant vraiment, que tel ou tel modèle est moins cher, vu que les performances, les consommations, les équipements sont idem ou presque de quelque côté que l’on se tourne.

    Surtout depuis que les Américains ont absorbé des Coréens, que les Européens mettent au point ensemble moteurs et voitures entre Allemands, Italiens, Suédois, Français et autres Espagnols, que le Soleil Levant s’allie avec le coq gaulois, c’est normal c’est lui qui en chantant fait se lever l’autre, et que tous les capitalistes du monde veulent bien, enfin, se donner fraternellement la main pour nous concocter un juteux avenir avec de plus en plus de machines et de moins en moins de travailleurs ce qui nous annoncent mes enfants des profits comme on n’en a jamais vu de mémoire d’actionnaires.

    Ententes illicites ? Ententes tout court ?

    ‘’Mais nous ne pouvons pas faire autrement, nous cornent aux oreilles nos grands patrons, puisque si nous ne nous entendons pas, les emplois sont en péril ! Par conséquent, pour conserver des emplois, travaillons tous ensemble, augmentons nos activités industrielles, absorbons-nous les uns les autres, et, pour faciliter les choses, en même temps, supprimons les emplois superflus. En nous concentrant, nous augmentons nos chances de survie. Pour préserver l’emploi, supprimons des emplois. C.Q.F.D !’’

    C’est clair…comme du jus de chique…

    -Alors ? Où on va comme çà ?

    -Pourquoi ?

    -Eh bien parce qu’avec le réchauffement du climat d’un côté et de l’autre l’augmentation incroyable des activités industrielles, et, entre autres, du nombre de types de voitures et de la quantité de bagnoles achetées par nous et surtout par les pays émergeants qui pédalent ferme pour accéder à l’american way of life ; avec aussi les américains qui vont pousser les feux de l’économie pour boucher les trous des aventures militaires et, c’est tout nouveau, reconstruire fissa leurs régions ravagées par le cyclone, sans oublier la soif de consommation des européens de l’Est et des américains du Sud, notre monde se dirige, toutes voiles dehors, vers une incohérence absolue.

    A laquelle il se préparait, il est vrai, depuis deux à trois siècles.

    -Tant que çà ?

    -Ben rappelez-vous la révolte des canuts lyonnais, il y a 300 ans, lorsque les ultra libéraux de l’époque les ont remplacés par des métiers à tisser mécanique…

    Première clash entre homme et robots, entre travailleurs et actionnaires, entre humains et patrons.

    Système contre humain.

    Mécanique contre biologique.

    On n’en a pas tenu compte.

    C’était-qu’un-début-le-combat-a-con-tinué.

    Au détriment des hommes, comme d’hab, mais en premier lieu de la planète qui n’en peux plus de ne plus en pouvoir.

    D’un côté le travail qui produit et qui pédale pour profiter mais qui n’y arrive jamais, de l’autre le fric qui pédale plus vite et y arrive toujours mais accélère pour profiter encore plus…
    Au milieu, l’Environnement qui paie les dégâts de la sempiternelle surenchère…

    A tirer d’un côté et de l’autre, comme ça, sûr que ça va casser au milieu un jour ou l’autre.

    Seule inconnue : on ne sait pas quand.

    Un espoir ?

    La fin du pétrole signifierait un refroidissement obligatoire du climat.

    Mais comme le réchauffement, lui, est bien lancé et qu’il mettra des lustres avant de s’arrêter…

    Mais que, d’autre part, la fin du Gulf Stream, elle, pourrait nous rafraîchir, ou nous surgeler, bien avant…avec le foutoir qui va s’ensuivre un peu partout. Sans oublier les coraux qui blanchissent, les hydrates de méthane qui n’attendent qu’un été bien chaud pour nous péter au nez et nous emmouscailler encore plus, et le phytoplancton qui va crever par acidification de la mer…

    -Eh, oh ! Dites un peu là ! Vous ne croyez pas que vous en faites un peu trop à élucubrer sans savoir où vous allez ?

    -Ah bon ? Parce que nos crânes d’œuf, eux, ils savent où nous allons ? Où ils nous emmènent ? Qui c’est déjà le président de la République Française qui a récemment dit que lorsque la maison brûle, ce n’est pas le moment de penser à changer la couleur de la moquette, ou quelque chose comme ça, hein ?

    Tiens. Au fait.

    On se fait aussi beaucoup de soucis.

    Déjà, le pape est bien mort mais ils l’ont remplacé. Par contre, et là c'est grave, on sait pas très bien dans quel sens il va aller le nouveau.

    Soucis! 

    Et puis Zidane a eu une vision. Alors, comme ça en a fait rigoler, et que les visions, ça peut toujours vous reprendre…

    Soucis encore! 

    Et puis aussi que Jean Pierre Pernaud et Cécilia…

    Ah bon ? C’est pas vrai ?

    Ca alors! Nous on croyait... 

    Soucis en plus alors!

    Pfffouhh! 

    Heureusement, nous venons d’apprendre que tous les plus grands hommes que la France ait jamais connus, se préparent à présider le pays en 2007.

    Comment ça ils ne peuvent pas le faire ensemble ?

    -Ben non. C’est la loi!

    -Ah bon ? Oh là là ! Vous vous rendez compte ? Avec tous ces problèmes en plus ?

    Que de soucis ma doué! 

  • Catastrophes aériennes: coucou, c'est la Progrès!

    Deux Trackers au tapis, 2 MD explosés, un Airbus, un Canadair…

    Les journaux et télés en reviennent toujours à évoquer, d’un ton de moins en moins compassé tellement l’argument est usé, la ‘’douloureuse et tragique loi des séries’’.

    Les officiels, quant à eux, évoluent dans les mêmes schémas : ‘’loi des séries’’, avec son petit côté mystère et boule de feu voire les esprits frappeurs plus forts que la froide technique, sans oublier ‘’la fatalité hélas’’.

    Ils l’assortissent, inévitablement, du rappel attristé, et toute honte bue d’ailleurs, de ce qu’il est de bon ton d’appeler la ‘’dure rançon du Progrès’’, sous entendant ainsi que le Progrès en question doit obligatoirement se payer avec des larmes, des douleurs, des morts.

    Si vous voulez l’eau chaude bonnes gens, il faut accepter de souffrir et même de mourir un peu.

    La vie de château ça se paye.

    Ce qui se constate, évidemment, au quotidien, mais l’argument aurait une tout autre valeur si, à la place de Progrès, était utilisé le mot Profit.

    Mourir, d’accord, mais en sachant vraiment pourquoi.

    Car à l’occasion, seulement hélas, des sempiternelles tragédies mortelles que constituent non seulement les accidents d’aéronefs mais aussi toutes les catastrophes dues aux activités humaines, - qu’on dénomme nos ‘’exploits technologiques’’ quant tout va bien,- tout le monde se rend bien compte d’une évidence : le Progrès est payé par les uns mais bénéficie aux autres.

    Alors ?

    Eh bien, il y a quelques années, j’avais été amené à effectuer un reportage - je suis reporter, pas très grand, c’est vrai, encore qu’avec 1, 85m, mais bon, j’en suis pas peu fier – un reportage, donc, sur une brigade d’hélicos de la Gendarmerie Nationale.

    Des vrais pros, sympas, gendarmes évidemment mais vachement clairvoyants en plus, et qui se désolaient, par exemple, de payer une fortune la moindre pièce de rechange.

    Ainsi, en me désignant un bout de ficelle rouge que les mécanos accrochent à certains endroits lorsque un appareil est au repos, l’un d’eux me disait, ‘’regardez, ‘’ça’’, c’est rien du tout et ça coûte plus de mille balles !’’.

    Un bout de ficelle de 8 à 10 centimètres, tout riquiqui, même rouge, à mille francs, ça fait vraiment cher du mètre…

    Explication : ‘’C’est certifié, conforme, et tout et tout. Avec ça et tout le reste, on vole l’esprit tranquille. ‘’.

    Le fait est que ces pièces étaient chères mais c’était le coût de la sécurité.

    C’est-à-dire le coût des appareils pour tester les pièces, de la fréquence accrue des opérations de contrôle, de la qualification des experts etc.

    Pourquoi ?

    Déjà à l’époque les pilotes m’avaient cité des cas d’intrusion sur les marchés intérieurs occidentaux de pièces issues de…la fraude.

    En clair, de pays pas clairs du tout qui fabriquaient en papier mâché des trucs qui auraient du l’être en alu aviation voire en acier inox de haute qualité…et qui les vendaient en douce par des circuits d’une opacité égale à leur rentabilité.

    Très hautes…

    Et c’était, déjà, il y a 7 à 8 ans.

    Aujourd’hui ?

    Avec la montée en puissance des économies émergeantes et des ‘’besoins’’ de profits exacerbés qui vont avec, il y a du souci à se faire.

    Non. Pas question de dire que la ou les causes des accidents c’est ci ou ça. On laisse ça aux vrais experts. Qui sauront. Et diront. Pas très fort peut-être. On a plus facilement cravaté l’abruti zozo qui a téléphoné pour s’authentifier auteur d’une catastrophe que les vrais coupables qui continueront à nuire ad vitam.

    Mais notre boulot est seulement de dire que la course au Progrès suit un chemin parallèle évident, incontournable et, cette fois, o-bli-ga-toire à celui de la course à la rentabilité.

    On n’en sortira JA-MAIS.

    Notre boulot aussi de dire qu’à l’occasion de ces tragédies, le problème de fond, -pourquoi et pour qui le Progrès ?-, pourrait être abordé mais qu’il ne l’est et ne le sera jamais.

    Ni par les officiels chargés des discours de condoléances, pas plus que les têtes d’œufs qui leur servent les expertises, tout juste destinées à fermer le bec aux raisonneurs pas d’accord, ni, a fortiori, par des journalistes tout contents et flattés d’y aller, les sourcils navrés, de leurs commentaires d’initiés technologiques et compassionnels.

    Pièces contrefaites, plus vraies que les vraies ? Et moins chères ?

    Qui osera attaquer de front les pays émergeants que tout le monde connaît, du moins dans certaines hautes sphères, mais que personne ne voudra affronter pour des raisons que personne n’ignore non plus.

    ‘’Ah, cher monsieur, vous comprenez, les complications diplomatiques. Politiques en plus…’’

    Sans oublier les profits à la clef et au coin des tractations qui commandent la balance de nos échanges commerciaux…

    Fermez le ban.

    Et les cercueils.

    Les ‘’arguments’’, on nous les ressert, également, lorsque est évoquée la fiabilité des compagnies aériennes domiciliées dans les mêmes pays.

    La fameuse liste noire existe.

    Les parlementaires ont fait leur boulot après la catastrophe de Charm el Sheik .

    A l’époque, un ministre, on est charitable on ne le citera pas, avait précisé, onctueusement diplomate : ‘’Nous préférons rendre publique une liste bleue, des compagnies fiables.’’

    Gentil non ?

    Surtout ne pas dire aux assassins qu’ils le sont.

    Les relations que nous entretenons avec leurs gouvernements vous comprenez…

    Depuis lors, et malgré les efforts d’une armée d’avocats qui bataillent ferme, les indemnités continuent à produire des intérêts, bien au chaud dans les banques des ‘’pays amis’’ en question.

    Pas de rouspétances officielles ?

    Pas d’actions, de pressions en douce toujours possibles ?

    Même pas de campagnes de presse ?

    Tout le monde aux ordres ?

    De qui ?

    Du Progrès ?

    De ceux qui le payent ou de ceux qui encaissent ?

  • Miracle au bout du portable.

    Ce n’est pas nous qui allons nier l’utilité du téléphone portable.

    D’abord parce que, si nous le faisons, vous allez, à juste titre, nous agonir de sottises du genre classique, ‘’Va donc eh ringard’’, ou, plus amène et charnellement humain, ‘’Ouai c’est bon pour la com’’, ou ‘’Pour parler à ma copine que j’en peux plus’’ ou ‘’Pour causer à mon mec que y en a qu’un comme lui’’,voire, pour les agressifs, ‘’Paranos et schizos,  tous au gnouf !’’

    Ensuite parce qu’en cas de panne ou de crevaison (de voiture de voiture) c’est bien utile et, puis, il n’y a rien de mieux pour avertir la police d’un accident dont on est le témoin.

    Même, magie du progrès, qu’il est aussi inouï qu’indispensable, vital même, de pouvoir se photographier et d’envoyer son image à l’être aimé(e) voire pour jouer comme les Anglais à qui filmera le baston, le plus crétin et le plus trash avec les passants qui n’ont rien compris au si fin  humour british.

    Tout cela est bien connu de la fine fleur de nos amis qui est bien consciente que sans le portable…prout, plud’bonhomme ou de bonne femme.

    Bref : ON NE PEUT PLUS VIVRE SANS !

    Ceci dit, mon épouse préférée et moi-même avons acheté, chez Darty- si-t’as-pas-confiance-tu-vas-chez-Carrefour-et-c’est-pareil, deux téléphones portables Alcatel, la marque aux PDG parachutes dorés, d’un modèle ancien. Très ancien. Du genre rien que pour se parler.

    C’était il y a deux ans.

    Le contrat était signé non pour un forfait mais pour l’usage de cartes. On n’aime pas les fils à la patte et le collier de chien.

    Parce qu’on se méfie de celui qui tient l’autre bout de la laisse vous pas ?

    Au bout d’un an et demi, tout juste, les deux téléphones en rideau.

    Réparation ?

    Chez Darty si-t’as-pas-confiance-etc-etc… ?

    Ben oui !

    La confiance était bien là !

    On  nous a répondu bien poliment:

    ‘’Non monsieur, non madame, on peux plus réparer. Fini a pu pièces…’’

    ‘’Pardon ?’’

    ‘’Ben oui c’est normal, c’est un modèle ancien !’’

    ‘’Ancien ? Mais il n’ont que 18 mois !’’

    ‘’Oui mais le modèle date d’il y a 5 ans…’’

    Argument béton.

    Renforcé par un :‘’Entre nous, il faut les changer tous les deux ans c’est mieux. Et puis il y a tellement de perfectionnements en plus avec les neufs…’’

    Une année de vie de chien compte, paraît-il pour sept années de la vie d’un homme mais une année de vie d’un téléphone en compte, au pif, environ 15 à 20.

    Tout va si vite ma brave dame...

    Vous savez quoi ?

    On s’est remis à vivre à l’ancienne.

    Et vous savez quoi ?

    Ca marche !

    On continue à se parler, on continue à se voir, tous les jours, on s’aime comme avant, on ne maigrit pas, certes, on est obligé de se souvenir des courses plutôt que d’appeler du bout de la gondole pour savoir s’il faut acheter du lieu noir ou du colin, mais c’est bon pour la mémoire. En plus c’est du poisson vous voyez.

    Echec à la société de consommation : deux clients de perdus.

    Oui mais. Parce que l’histoire universelle du Progrès triomphant ne saurait s’arrêter sur un si cuisant mais si piètre échec, voilà t’il pas qu’un gus me téléphone, avant-hier aux aurores et me dit, avec un accent bizarre de quelque part dans le système solaire, : ‘’Vous êtes bien monsieur Machin ? Monsieur Maximilien Gustave Machin ? Oui ? Eh bien cher Monsieur vous avez gagné un téléphone portable que vous offre Bouygues System and co etc etc..avec, tenez vous bien, téléphone SMS, 356.763 couleurs, camera zoom numérique et en plus cadeau de deux mois de communication à un tarif préférentiel de 10 euros TTC.’’

    Un peu interloqué par ce sort mirifique et généreux qui m’a méchamment ignoré 60 ans de ma vie et qui se manifeste d’un coup en m’inondant de somptueux dons du ciel, je lui demande, ‘’C’est sûr qu’elles y sont toutes les 356.763 couleurs ? Et s’il m’en manque une ou deux, je peux rouspéter auprès de monsieur Bouygues?’’

    Remarquez bien que je suis resté poli, je ne lui ai pas demandé si la machine gratuite faisait ou pas le café, mais j’aurai pu.

    Un peu gêné d’avoir affaire à un demeuré, mon interlocuteur me dit, ‘’Mais ce n’est pas à Monsieur Bouygues que vous aurez affaire, c’est à l’entreprise.’’

    Mais c’est bien sûr ! Voilà l’explication de mes malheurs. Une machine qui vend des machines. C’est pas humain cette chose !

    Je comprends enfin pourquoi la Secu met si longtemps à me répondre. Il faut le temps qu’elle se mette en marche, qu’elle trouve le bon programme, qu’elle se goure une fois ou deux et qu’elle s’auto-remette en droite ligne, puis qu’elle s’arrête pour la pause café, qu’elle pique un petit roupillon, qu’on lui fasse son entretien courant, et puis qu’elle le coupe, le courant, vu que pour les machines, il faut aussi des RTT à cause de l’usure.

    C’est pas comme les humains pour qui les RTT ne sont que du luxe de prolos à casquette.

    Alors quoi ?

    Eh bien j’ai fini par demander au monsieur si je pouvais avoir un téléphone comme avant, uniquement à carte.

    Eh bien il m’a dit non.

    ‘’On vous fera un geste commercial et on vous offre, l’abonnement à 29,90 euro par mois. ‘’

    ‘’Offre ?’’

    ‘’Oui en payant 29,90 euros par mois.’’

    ‘’Non merci monsieur ai-je répondu,. Au bout de la laisse je me sens pas à l’aise.’’

    ‘’La laisse ?’’.

    ‘’Ce n’est rien, ce n’est rien, ai-je repris, estiment peu honnête de faire perdre son temps à un employé de monsieur Bouygues en lui expliquant mon refus philosophique d’une société moderne qui se prend les pieds dans le tapis en mélangeant les genres puisqu’elle confond les hommes et les bourricots.

    Mais pour lui faire part poliment de mon sincère intérêt pour les avantages économiques de la délocalisation savante des centres d’appels à l’autre bout de la galaxie et ma connaissance de ma géographie du certif, je lui ai demandé : ‘’Au fait, vous appelez d’où ? De Calcutta ? De Marrakech ?De Tien Tsin, ou d’Oulan Bator’’

    ‘’Non monsieur, j’appelle de Villeurbanne.’’

    Entre nous je ne l’ai pas cru vraiment mais bof, peut-être qu’à Oulan Bator, les mongols Extérieurs se mettent à se syndiquer aussi et à demander deux bols de riz par jour au lieu d’un et qu’à ce tarif, Monsieur Bouygues préfère ne plus délocaliser.

    Voilà.

    Toute cette diarrhée aussi verbale que matinale pour vous dire qu’une fois de plus, je n’ai rien compris à la société moderne, au progrès et que j’avais tort de ne pas faire confiance à une société qui a fait une OPA définitive sur le Dieu de la Chance et l’a guidé afin de me consoler de la perte irréparable de mon téléphone portable.

    Génie du modernisme et des multinationales : un client triste et hop, un coup de baguette magique et le client est satisfait !

    Car l’appel en question c’est vraiment, vraiment, le Hasard. Et la petite main virginale de mademoiselle Bouygues, - enfin on suppose -, qui a tiré le bon numéro – de portable – a été guidée par ce seul Hasard, quasiment la Divine Providence, puisque sur un milliard 758 millions 625 malheureux, c’est tombé sur moi.

    Cet heureux hasard, je me répète, n’a donc absolument rien à voir avec le fait qu’il est survenu, exactement deux jours après que mon numéro de téléphone de portable ait été automatiquement résilié vu que je ne téléphonais plus. Et que le marketing et la gestion du fichier clients font partie de la stratégie de l’entreprise, comme de toutes les autres.

    Le Hasard on vous dit.

    Donc, comme on dit à Rome : MIRACOLO !

    Tiens, au fait, vous savez que le pape est mort ?

    Oh pardon…

  • Gates: comme son nom l'indique

    Au fait, on vous a parlé de Gates sans trop savoir.
    Savoir quoi ?
    Eh bien qu’il y a des noms qui, des noms que…bref, un chouïa prédestinés si vous voulez bien nous pardonner l’exagération qui nous est coutumière.
    En effet, Andrew, notre anglicisant de service nous a fait remarquer qu’en langage barbare, yankee nous précise notre Ecossais vindicatif, gates signifie barrières.
    -Ah ? Comme barrière sociale ?
    -Eh oui et même que ça signifie aussi, grille, voire même guichet…
    -Guichet, du genre passez à la caisse ?
    -Ben oui ! Et il y en a un, même, plus rigolo encore. Vous savez ce que veut dire Gate-bill ?
    -Ben non !
    -Eh bien ça veut dire amende pour rentrée tardive. Du genre, amende pour être en retard au passage d’une douane, ou pour entrer dans un parking en-dehors des heures d’ouverture ou on ne sait pas trop quoi vu que ce genre de sanctions, c’est issu d’une culture amerloque qu’on n’a pas encore comprise.
    -Ca alors !!!
    -Etonnant non ?Mais la plus large acception du terme désigne, outre porte ou grille, le public payant ou la recette.
    -Ca alors !!!
    -Eh oui ! Avouez qu’il faut bien du courage pour se mettre à faire la charité lorsqu’on a à porter un si énorme héritage patrimonial. D’ailleurs il l’a dit lui-même : ‘’Pour m’aider à assumer, j’ai été contraint de gagner durement ma vie pour pouvoir payer des gens à porter cette tare à ma place.’’(1)
    -Ah ? On se disait aussi !

    (1). C’est pas vrai ! On rectifie vite fait. Les procès, Gates il les gagne toujours.

  • Gates Constitution

    Que voter pour la Constitution ?
    Vous l’avez entendu non ?
    Ce sera OUI ou le chaos ! Et interdit aux NONistes de faire peur !
    Vous êtes avertis !
    Le chaos ?
    Oui, le chaos, c’est-à-dire, croissance en chute, conditions sociales qui se dégradent, salaires qui dégringolent, bref, le CHA-OS !
    Voire K.O !
    -Ah bon ? Parce que Constructel qui fait, DEJA, travailler les Portugais au tarif portugais et dans des conditions portugaises ce n’est pas le chaos ? Curieux non ?
    Parce que ces conditions-là sont, un tantinet au-dessous de celles que la Constitution prévoit : c’est-à-dire libéralisation TOTALE des services et des biens. Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain !
    Services non seulement du carrelage au tarif polonais mais, pour bientôt, des services jusqu’ici du ressort de la mairie et des ministères.
    Comme aux USA quoi. L’entreprise privée tous azimuts.
    -Oui mais là-bas, on vit bien !
    -Certes, certes, mais sur 280 millions d’habitants, il y en a tout de même près de 40 qui vivent à la limite du seuil de pauvreté.
    -Eh bien ? Ils n’ont qu’à bosser pour passer dans la frange (large) des 239 autres qui s’escriment à pas dégringoler parmi les 40 et se tuent la santé au boulot pour tenter de passer dans le un million de happy few qui se partagent le gâteau américain !
    -Oui mais qui vont se la tuer longtemps encore vu que dans un système pyramidal, il y aura toujours un nombre de plus en plus réduit à garder sa place tout en haut de la pyramide. Et le social là-dedans ?
    -Il y en a, il y en a. Regardez Bill Gates. Non seulement il donne 0,1% de son fric pour aider les plus pauvres, mais en plus il engueule les riches qui ne font pas pareil.
    -C’est vrai ! Jusqu’où ira le social aux Etats-Unis on vous le demande ?
    Vous allez voir que ce brave Gates va finir par vendre son XP pro au prix coûtant, c'est-à-dire à 3 dollars, soit 20 balles, au lieu de 5.000 comme aujourd’hui.
    -Même d’ailleurs qu’il risque de ne pas s’arrêter là et de faire comme Linux. Gratos pour tout le monde.
    -C’est ça le vrai CHAOS !