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royauté

  • Rainier III: hommage planétaire.

    Hommage planétaire : c’est en ces termes que le journal Nice-Matin a titré sur les obsèques de Rainier III.
    En fait, n’a pas hésité à titrer…
    En effet, compte tenu des noms cités dans la liste des quelque 800 personnalités attendues aux obsèques, on peut douter de la fantastique dimension de l’hommage en question.
    Exemple : en lisant attentivement la liste des dites personnalités, l’on n’arrive, en cherchant bien, à trouver que trois présidents de la République.
    Le nôtre déjà, ce qui va tout de même de soi, la France étant le tuteur moral et matériel, sinon financier, du Rocher depuis, à la louche, plus d’un millénaire.
    Ensuite, en cherchant bien, l’on remarque la présidente de la République d’Irlande puis, le président de Slovénie qui nous pardonnera de ne plus nous souvenir de l’orthographe de son patronyme.
    L’on trouve, bien sûr, quelques têtes couronnées, mais pas énormément grandes les couronnes. En effet, la cour d’Angleterre n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer, le duc d’York en personne, le prince Andrew, deuxième dans la succession.
    SM Elisabeth aurait, tout de même, pu faire un petit effort : ne serait-ce qu’en récompense de tout ce que la Grande-Bretagne a reçu de Monaco, déjà au travers des bons moments que les têtes couronnées en question et surtout leurs ancêtres et ascendants divers, se sont payés sur la côte en général et à Monte-Carlo en particulier.
    Le grand monde d’en haut est bien ingrat allez…
    Pour en revenir à notre liste, nous avons remarqué que le président US n’a même pas daigné expédier un de ses bras droit ou gauche, ne serait-ce, là encore, qu’en souvenir du fait que tout ce qui est américain n’a jamais été étranger à la Principauté. De la princesse Grace au cardinal Spellmann, vous savez ce brave ecclésiastique qui veillait aux destinées spirituelles du Rocher et a poussé bien fort afin que les boys US soient envoyés au Viêt-Nam pour ‘’frapper fort’’ et mettre fin à ce combat contre la ‘’peste rouge’’.
    Donc, représentant la première puissance mondiale, un ancien secrétaire d’Etat au…commerce…
    Au commerce ? Nous n’avons pas pigé la fine allusion…
    Enfin, ne manquaient, bien évidemment pas à l’appel, ni les princes, ni les ducs, ni le capitaine régent du Liechtenstein ni le président du Comité International Olympique ni même le Grand Maître de l’Ordre de Malte…en un mot un tas de grandeurs mesurées à la même aune.
    On le voit, un hommage réellement planétaire.
    On se demande si l’auteur du titre n’a pas voulu, gentiment, se payer la fiole de cette grandeur tout de même très relative, encensée pourtant, à longueur de temps et de colonnes, par et dans un journal qui s’y entend évidemment en matière d’honneurs et de grandeur.
    Dans ce cas, il est assez étonnant que ‘’ça soit passé’’, sans soulever la ire des chefs.
    A moins, - mais l’on n’ose l’imaginer -, qu’ils aient ‘’laissé passer’’ eux aussi.
    Si c’était, hélas, le cas, laissez-nous exprimer ici toute notre indignation et notre écoeurement.
    Si peu de respect pour une institution qui, tout de même, fait rêver les foules et…grimper le tirage, tout en rehaussant le prestige des journalistes qui ont la mission sacrée de transmettre les vraies valeurs.
    Ah là là.
    Tout fout le camp…!

  • Couleuvres royales

    Qui se souvient de la malheureuse princesse Margaret? Dans les années 50, la soeur de la reine Elisabeth, deuxième du nom, voulait se marier avec un héros de la bataille d'Angleterre, le group captain Peter Twowsend. Un grand, grand et bien joli amour que celui-là.
    A l'époque, Buckingham mit son veto. Schocking:on ne se marie pas avec un divorcé!
    On avait déja été échaudés avant qu'Elisabeth succède à Georges V, lorsqu' Edouard VIII manqua de peu la couronne mais préféra sa Wallis Simpson. Rendez vous compte: une divorcée mais américaine en plus!
    La pauvre princesse, (mesure de rétorsion ou simple décision amoureuse?) se maria quand même mais, beurk, avec un roturier. Il fallut, toute affaire cessante, anoblir le photographe royal, heureux bénéficiaire du nouveau choix conjugal princier, en en faisant le comte de Snowdon.
    Quelques années et enfants plus tard, divorce. S'ensuivit l'errance en boucle de l'infortunée Margaret. De Gstadt en île Moustique, en passant par tous les sites où, dit-on, la jet-set s'amuse et dépense notre argent (1), elle traîna son ennui, sa tristesse et ses vraies larmes et finit par en mourir. Qui s'en soucia?
    Qu'advint-il depuis cette décision mémorable, le menton levé, de la rigueur légalement et royalement anglicane?
    Si vous êtes soit abonnés à la presspipeule soit britanniques amoureux incompris de la bière tiède et de la presse de caniveau, vous le savez fort bien. Des frasques des fils et petits-fils aux galipettes des brus, les dernières décennies et jusqu'à après-demain, ont été bougrement fertiles dans l'accouchement de couleuvres que la Cour a été contrainte d'avaler. Et avec le sourire, s'il vous plaît. En biais certes mais tout de même.
    Eh oui. En tant que chef de l'église catholique anglicane, la reine d'Angleterre a eu bien des soucis pour, comme on dit chez les intelligents, mettre en adéquation le vouloir et le pouvoir. La loi et la réalité.
    Et les dernières années n'ont pas arrangé les choses: voilà-t'il pas que les prêtres y vont de leur outing pendant le sermon et que les femmes se mettent à vouloir enseigner les ouailles alors que les hommes seuls en sont capables. Depuis Henri VIII (Barbe Bleue pour ses, rares, amis) on sait bien tout çà.
    Où allons-nous ma doué?
    Dieu reconnaîtra les siens?
    Eh! Pardon! C'est de chez nous çà! Notre église à nous n'en est pas là.
    Enfin pas encore.
    Et puis, pour les problèmes royaux en rapport avec la morale religieuse, nous on ne risque rien.
    La preuve: on est en République.

    (1) Et alors? Où croyez-vous que les riches trouvent de quoi subsister sinon dans la poche des pauvres?