L'autre matin, monsieur Luc Carvounas, sénateur membre du PS était interviewé par les dignes représentants de l'autoproclamée'' voix de la France'', autrement dit France-Info, leader au nombre d'écoutes, sans pour autant que cette radio le soit aussi au niveau de sa compétence journalistique.
Rien que du beau monde quoi, les voix les plus autorisées, les plus expertes, les plus sages, censées représenter la vox populi et, (très)accessoirement, se poser en défenseur du peuple voire, du plus petit, ce qui ne peut qu'être, ne l'oublions pas eh ouiiii, fort bon pour l'audimat.
Or donc, la discussion venant sur le montant des retraites qui vont être ponctionnées, hardi petit,aux alentours de 3 à 500 euros par an, dès lors qu'elles se situent aux environ de 2.000 euros mensuels, le sénateur a noté que les nouvelles mesures (saignées?) sur les retraites ne pouvaient guère passer pour sociales qu'à, partir du moment où l'on en gagne de 5.000 à 10.000 (et plus)...ce qui est le cas, mais il ne l'a pas dit,de ses dignes et braves intervieweurs.
Surprise, mais pas vraiment, ce ''détail'' de notre histoire sociale, opportunément rappelé par le sénateur, a été purement et simplement ignoré par les...journalistes (on appelle ça comme ça) prompts, à juste titre, à jouer sur la corde sensible des auditeurs en cas de catastrophe collective, mais soudainement sourds et aveugles dès lors qu'il s'agit du...drame tout aussi collectif de la baisse du pouvoir d'achat des éternels tondus fiscaux les retraités moyens...baptisés riches.
LIMITE MISÈRE
Certes, les misérables retraites de 600 à 1200 euros mensuels (limite misère), sont plus que dignes de la ''mansuétude'' du pouvoir merveilleusement ''renouvelé'', l'ennui c'est que dès que l'on entre dans la fourchette des 1500 à 2500 euros mensuels, ces retraités plus que moyens sont automatiquement naturalisés riches, voire nantis, et que ces 4,5 ou 6 millions-là sont les perpétuels sacrifiés et perdent régulièrement un pouvoir d'achat gagné pourtant de haute lutte et dont la baisse permanente les condamne à reculer vers la limite de la misère avec les dégâts y afférant, santé détériorée pour les sans yeux et sans-dents et le reste.
Le reste: les maladies automatiquement induites, et qu'il faudra bien financer demain sur le dos des...contribuables, ...retraités compris avec...évidemment, la CSG qu'il suffira d'augmenter. Pour faire face évidemment...
Gribouille réveille-toi !...
Sauf, bien sûr, en ayant recours aux assurances privées qui sont sur les starting-blocks et voient avec un enthousiasme réjouissant et non dissimulé, poindre les lois et ordonnances qui vont leur permettre de gagner, enfin, convenablement leur vie en n'assurant que les clients sans trop de risques, les plus jeunes si possible et en bonne santé.
Et tout ça, ben le fond du problème non ? on vous le donne en mille,a été superbement ignoré, même pas suggéré, bref, effacé, inexistant, invisible dans cet interview censé, comme tous les autres de la même espèce, informer, renseigner les Français sur la réalité des choses, ardent sacerdoce et unique mission de la première radio d'infos en continu de la France éternelle, France-Info. Taratatsoinnng ! ! !
CHANGER LE PANSEMENT
Certes certes, il est de bon ton, quelquefois à raison mais pas très souvent, de se réjouir de la jeunesse, du renouveau, du changement pour gouverner le peuple.
Néanmoins, comme disait Francis Blanche, ''changement changement, c'est bien beau mais faudrait voir à penser le changement plutôt qu' à changer le pansement''.
Changer en fabriquant des malades qu'il faudra soigner ensuite, n'est pas le nec plus ultra des solutions opportunes dans l'art de gouverner dont on dit, pourtant que c'est...prévoir.
Mais , il est vrai, demander à des journalistes qui gagnent entre 5000 et 25000 euros par mois, payés par l'argent public en plus, de compatir sur le devenir de ceux qui les font vivre et qui ne gagnent, eux, que trois à dix fois moins...dur dur de représenter le petit peuple.....
Mais il est vrai, pourquoi ces journalistes qui gagnent si bien leur vie et qui paient bien moins d'impôts que leurs concitoyens, mordraient-ils la main qui les nourrit.?
Alors, on continue quoi... .
France Info : En marche !