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  • DISPARITION DU CESU : LA MENACE FANTÔME… ?

     Bon…je m’y mets. Pas à parler politique, ne m’attendez pas sur ce terrain là, mais à dire combien les relations petit-peuple-dirigeants demeurent toujours aussi consternantes…voire inexistantes.

     Ainsi du CESU.

     CESU : SILENCE COMPLET

     Hier matin, monsieur Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy est venu dire, sur les ondes de France-Info, que certaines questions avaient été pieusement évitées dans le discours de politique générale de monsieur Jean-Marc AYRAULT.

     Dont l’avenir du CESU.

     ‘’Pourquoi, a-t-il dit, en substance, un silence complet a-t-il été observé dans ce discours, sur la réduction voire la disparition de l’aide au CESU, supprimant ainsi des dizaines de milliers d’emplois ainsi que l’aide à autant de familles considérées, à tort et de beaucoup, comme nanties et auxquelles on va faire rendre gorge ?’’

     Rappelons que l’ancien ministre UMP, a fait partie d’un gouvernement qui avait commencé à diminuer un tantinet, en douce, les subventions accordées à cette aide à l’emploi et à la moralisation du système (si tant est…) en diminuant les avantages somptuaires (dixit à l’époque l’ex-gouvernement) consacrés à l’aide aux familles genre classe moyenne… inférieure que d’aucuns considèrent, aujourd’hui surtout, comme une catégorie de riches privilégiés.

     SOUTIEN SCOLAIRE, PERSONNES AGEES, MALADES.

     Alors qu’auparavant, un dégrèvement d’impôts de 50% autorisait de nombreuses familles à employer à domicile des intervenants dans de nombreux domaines : soutien scolaire, aide aux personnes âgées, entretien d’habitat, de jardins, etc, les gouvernements Sarkozy avaient diminué en partie cette assistance, créant ainsi, une gêne supplémentaire aux familles des petits employeurs occasionnels ainsi qu’aux employés à qui cette mesure permettait de vivre à peu près décemment.

     Vivre décemment ? Vous n'y pensez pas ! Ce privilège n’étant réservé qu’aux vrais riches, allez hop ! Fini cette aide à une foule de fainéants et de nantis en attendant de la supprimer complètement…..

     …parce que vous le saviez donc pas : l’UMP en a rêvé…? le PS l’a fait…paraît-il…

     En tous cas aux dires de monsieur Xavier Bertrand qui, tout bonnement vient de nous affirmer que le premier ministre actuel, sous couvert d’économies à faire sur le dos de ces riches et super riches, insolents et provocateurs, aurait décidé de supprimer totalement ou peu s’en faut, cette aide qui permettait aux (très petits) employeurs de défalquer en fin d’année 50% des charges sociales, générées par les CESU, de leurs impôts.

     Qu’en était-il, d’ailleurs, de ces catégories de honteux profiteurs ?

     ET HONNÊTES EN PLUS…

     Selon les experts, crânes d’oeuf et autres énarques qui calculent tout au poil près, ces employeurs occasionnels ne sont que des riches qui, vivant dans le luxe, peuvent bien se payer tous les services possibles sans profiter de l’aide d’un état en faillite et qui, en bon socialiste ou socialisant, n‘a en tête, que l’aide aux plus nécessiteux en la matière.

     Or, sur le terrain, et là c’est mon boulot de journaliste (1), qu’en est-il ?

     Eh bien sur le terrain les personnes bénéficiant de ces somptuaires largesses de l’état-providence sont, pour la plupart, des familles de couples travaillant, souvent à deux, avec des revenus tournant autour de 2.000 à  4.000 euros (vous voyez la richesse…) et qui, compte tenu de leur ‘’fortune’’, qui leur mange pas mal de temps, sont contraints et arrivent à consacrer entre 150 à 250 euros par mois, qui pour des cours à domicile (en travaillant tous deux, maman et papa ont bien besoin d’une aide de ce type), qui pour l’entretien de la maison, qui pour l’aide à des parents ou à des personnes seules, âgées et/ou malades, pour qui la survie tient à leur maintien à domicile si possible parmi les leurs…moyennant quoi, au passage, cette ‘’largesse’’ représente, tout de même, une confortable économie pour un état qui peut ainsi diminuer ses dépenses de santé sur le dos du secteur hospitalier.

     Autre avantage du CESU, les employés.

     Ces futurs sacrifiés concernés, qui tiennent, obstinément, à travailler…honnêtement (ça existe…) en respectant les lois, n’alimentent pas le secteur du travail au noir (lesquelles pertes du fisc, à la louche et pour cause du ‘’black’’ coûtent entre 3 et 4 milliards d’euros annuels).

     De plus, étant, de façon assez évidente, plus honnêtes que les fraudeurs, ils évitent un surcroît de travail aux service contrôleurs, si tant est, bien sûr, que l’état ait bien  l’intention de pourchasser les fraudeurs grands et petits.

     Par ailleurs, ces employés plutôt modèles, sont généralement, mais très précisément, plus compétents et efficaces.

     Enfin, se prenant ainsi en main, ils acceptent volontairement le risque de la précarité et n’encombrent pas les salles d’attente de l’ANPE…

     Mieux encore, en n’acceptant que de travailler en CESU, ils rappellent utilement aux employeurs occasionnels, qui leur offrent du travail au noir, quelques règles élémentaires de vie en société dont un minimum d’honnêteté.

     En fait, véritables auxiliaires de l’état en matière de moralisation sociale et fiscale, ils participent donc à la lutte contre la fraude en demandant le respect de ces règles à leurs employeurs éventuels.

    Et honnêtes en plus…

     Trop honnêtes ces travailleurs en CESU ?

     Très probablement car dans un système pervers, leur disparition signifie, à court terme, des effets pervers quasi immédiats : disparition de la ‘’clientèle’’ des employeurs concernée qui préfèrera des employés au noir, augmentation consécutive de la fraude (la morale ne résiste pas toujours aux pressions économiques), croissance du chômage et des indemnités y afférant, baisse des rentrées fiscales, déplorable exemple social difficile à justifier, en particulier auprès des élèves qui sont parmi les premiers bénéficiaires en matières d’enseignement (2) et…probable retour du bâton face aux prochaines échéances électorales d’une classe moyenne qui arrivait tout juste à s’assurer une vie relativement supportable par ce moyen.

     Au passage, considérer comme riches les membres de cette classe relève d’une analyse consternante. Les vrais de vrais riches n’ont aucun besoin de travailleurs en CESU. Ils n’ont aucun avantage à finasser dans ces eaux-là. Ils peuvent payer tout et le reste…au noir y compris.

     Seuls les membres de la classe moyenne, encore dépositaires d’une certaine morale, agissent en conformité avec des principes ‘’d’avant’’ et ont un véritable avantage à la fois de disposer d’une aide décente et ce de façon absolument légale...et de contruibuer activement à la créatio,n d'emplois et aux économies bien utiles dans un état où les gaspillages sont aussi nombreux que bien cachés et...très inégalitairement répartis...

     L’UMP EN A REVE ?

     Mais bon, dès lors, et avec tous ces avantages que représente la méthode à quoi servirait-il donc de faire disparaître le CESU ?

     Le système néo-libéral, voire social-démocrate, envahissant le monde en général et la France en particulier, et considérant depuis toujours que les efforts d’économie doivent être faits en priorité par les membres de la classe moyenne, la plus représentée (donc la plus rentable fiscalement), c’est donc dans ces poches-là qu’il faut puiser. CQFD.

     Disparition du CESU la menace fantôme ?

     L’état UMP en a rêvé ? Et l’état PS l’a fait… ?

     …on peut le croire si monsieur Xavier Bertrand a dit vrai…et si le nouveau gouvernement est bien décidé à agir dans ce sens…et à oser nous le révéler.

     Toute chicanerie politique mise à part, ceci étant la dernière de nos préoccupations.

     Maurice CARON

      (1)Au fait, les gazettes ont-elles évoqué ce problème ? Que nenni. Silence radio, télévisuel ou écrit total, y compris au ‘’Canard enchaîné’’ qui ne cause que de ce qui l’intéresse vraiment…et puis pourquoi donc voulez vous que des journalistes aux salaires allant de 3 à 6, 10 ou 15.000 euros voire quatre ou cinq fois plus par mois, tirent quelque profit à s’intéresser à ces gagne petits qui s’engraissent insolemment et voluptueusement avec des 1.000 à 1.500 euros mensuels ?

     A ce propos, puisqu’on parle de journalisme et de ‘’niches fiscales’’ des plus nantis : avez-vous vu, lu ou entendu dire que les…journalistes bénéficiaient d’abattement d’impôts de…30% pour frais professionnels ? Alors qu’ils profitent, aussi, de remboursements de notes de frais sur lesquelles figurent à peu près tout ce qu’ils veulent… J’en ai vu beaucoup multiplier les frais en question et même un se faire rembourser un…smoking pour frais professionnels en vue de soirées à l’opéra ! ! !

     Et puis, en cas de licenciements, il leur est généralement accordé un mois de salaire brut par année de présence…

     Pourquoi n'est-il pas question de supprimer cet abattement ? Et ces avantages plus que coquets sans contreparties fiscales le plus souvent…

     Réponse simple : soigner l’amitié des journalistes n’est-elle pas bien utile à tous les pouvoirs ?

     2 : A noter que les associations proposant beaucoup de services d’aides à domicile exploitent carrément leurs employés, des femmes à 95%, au mirifique taux horaire de…8 euros de l’heure ! Concernant les intervenants scolaires, les employés en CESU travaillent…aux résultats, quasiment à l’heure, ce qui donne toutes les garanties de qualité aux employeurs, alors que les associations ou sociétés obligent les parents à souscrire des contrats d’au moins 3 à 6 mois…sans garantie de résultats alors que les précaires sont obligés d’être efficaces le plus vite possible...sous peine de perdre rapidement vite leur boulot. Une précarité qui profite aux parents mais surtout aux élèves eux-mêmes.

    Et puis des femmes, dites donc, notre équipe en place serait-elle machiste? Impossible voyons! Bien que, ceest vrai et pour reprendre les gazettes, pas mal d'éléphants se soient escrimés à savonner la planche à Ségolène Royal..;et continuent à le faire non?

     

     

     

  • Gates Constitution

    Que voter pour la Constitution ?
    Vous l’avez entendu non ?
    Ce sera OUI ou le chaos ! Et interdit aux NONistes de faire peur !
    Vous êtes avertis !
    Le chaos ?
    Oui, le chaos, c’est-à-dire, croissance en chute, conditions sociales qui se dégradent, salaires qui dégringolent, bref, le CHA-OS !
    Voire K.O !
    -Ah bon ? Parce que Constructel qui fait, DEJA, travailler les Portugais au tarif portugais et dans des conditions portugaises ce n’est pas le chaos ? Curieux non ?
    Parce que ces conditions-là sont, un tantinet au-dessous de celles que la Constitution prévoit : c’est-à-dire libéralisation TOTALE des services et des biens. Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain !
    Services non seulement du carrelage au tarif polonais mais, pour bientôt, des services jusqu’ici du ressort de la mairie et des ministères.
    Comme aux USA quoi. L’entreprise privée tous azimuts.
    -Oui mais là-bas, on vit bien !
    -Certes, certes, mais sur 280 millions d’habitants, il y en a tout de même près de 40 qui vivent à la limite du seuil de pauvreté.
    -Eh bien ? Ils n’ont qu’à bosser pour passer dans la frange (large) des 239 autres qui s’escriment à pas dégringoler parmi les 40 et se tuent la santé au boulot pour tenter de passer dans le un million de happy few qui se partagent le gâteau américain !
    -Oui mais qui vont se la tuer longtemps encore vu que dans un système pyramidal, il y aura toujours un nombre de plus en plus réduit à garder sa place tout en haut de la pyramide. Et le social là-dedans ?
    -Il y en a, il y en a. Regardez Bill Gates. Non seulement il donne 0,1% de son fric pour aider les plus pauvres, mais en plus il engueule les riches qui ne font pas pareil.
    -C’est vrai ! Jusqu’où ira le social aux Etats-Unis on vous le demande ?
    Vous allez voir que ce brave Gates va finir par vendre son XP pro au prix coûtant, c'est-à-dire à 3 dollars, soit 20 balles, au lieu de 5.000 comme aujourd’hui.
    -Même d’ailleurs qu’il risque de ne pas s’arrêter là et de faire comme Linux. Gratos pour tout le monde.
    -C’est ça le vrai CHAOS !

  • Vérité, grèves, bénéfices...

    Réflexion, très souvent entendue ces jours derniers, de responsables syndicaux, engagés dans les discussions relatives aux demandes d'augmentation des salaires des fonctionnaires: ''Pourquoi ne pas accorder, dès le début, ce que le pouvoir finit par accepter à la fin? On économiserait du temps de grève et de parlotes."
    Il est des évidences qui ne le sont pas pour tout le monde.
    En Allemagne, les manières étaient et sont encore, non seulement plus disciplinées, mais aussi plus civiles. Plus efficaces aussi de ce fait, ce qui ne gâtait rien, au contraire.
    Certes, le syndicalisme allemand, partenaire plutôt qu'adversaire des pouvoirs, n'a pas toujours donné de bons résultats.
    Néanmoins, il est de plus en plus étonnant qu'après des décennies, en fait près d'un siècle et demi, de ce genre de jeu de dupes dont les dominés sont toujours les sacrifiés, on en soit toujours à des stratégies de cour de récréation.
    Mensonges, faux-semblants, duperies, chausse-trappes, menaces, claques quelquefois et claquements de portes, insultes, retrouvailles, communiqués: si ce spectacle n'était si triste, on aurait vraiment l'impression de se retrouver soit au théatre de boulevard, soit, vraiment, dans la cour de la maternelle.
    On discute, ou l'on fait semblant, on se chamaille, on fait grève, on se raccomode, on se fait la tête, puis on finit par tomber d'accord. On arrête le mouvement.
    On a fait la paix.
    Jusqu'à la prochaine.
    En fait de sérieux, hein...
    Les allemands avaient, eux, droit de regard sur les chiffres, vrais, des entreprises. Cela faisait toute la différence bien sûr.
    Chez nous: silence et langue de bois.
    Comme si les chiffres d'affaires et les bénéfices étaient malhonnêtes. Eh oui, puisque "nécessairement" et soigneusement camouflés.
    La plus grande transparence, et dans tous les domaines, a-t-elle jamais fait du mal à quiconque?
    Et la vérité n'irrite-t-elle pas que les menteurs?

  • Europe-Kirghizistan: même combat!

    Montée du mécontement généralisé.
    Et pas qu'en Europe.
    Au Kirghizistan. Vous vous rendez compte?
    Europe-Kirghizistan même combat? Même corruption et mêmes abus des classes dominantes?
    Même besoin de dire NON d'une façon...différente?
    Comme chez nous alors?
    Ben oui! Lorsque les petits en ont assez de dire oui, eh bien ils disent non. Et NON, et NON, et NON.
    Il y a un moyen, pourtant, de calmer tout çà. Donnez aux petits en question de quoi vivre largement et les tensions disparaîtront.
    Oh. Pas toutes évidemment. Mais nombre d'entre elles qui ne font que dénoter les amertumes, les frustrations, les déceptions, les pressions sans cesse renouvelées et jamais évacuées.
    Au beau temps du communisme, les libéraux américains n'avaient pas compris cela. Il faut dire qu'à part comprendre comment compter, mettre de côté et profiter...
    Pour juguler cette abominable ''peste rouge'', il leur aurait suffi pourtant d'inonder le monde des milliards de dollars en trop que les USA ont toujours gardé dans leurs coffres. Enfin, dans quelques coffres.
    Donner à manger à un affamé et il n'a plus, physiquement ni besoin ni envie de vous manger tout cru. C'est bête hein?
    Et sans inonder les pauvres d'argent, leur faire une vie humainement acceptable non?
    Oh bien sûr, il faut des profits à l'entreprise, il faut pouvoir investir. Il faut rémunérer le capital. Il faut, il faut, il faut.
    Il faut, et il y a, toujours de bonnes raisons pour garder ses gains, fussent-ils douteux, fussent-ils malhonnêtes.
    Malhonnête? Qu'est-ce à dire?
    N'oublions pas que, l'actualité le démontre encore plus qu'avant, l'ultralibéralisme se drape dans l'immaculée toge de la chrétienté.
    Sur laquelle est inscrite en lettres d'or, comment déja? Ah oui! ''Tu aimeras Dieu plus que tout et ton prochain comme toi-même''.
    Nouveau n'est-ce pas?
    Aimer Dieu c'est aimer ses lois, bibliques. Qui, justement, disent qu'il faut donner et pas prendre.
    Alors?
    Ils aiment leurs employés, - comme eux-mêmes bien sûr -, les PDG aux salaires mirobolants?
    Ils aiment Dieu qui leur rappelle tout çà pourtant, au temple ou à l'église tous les dimanches vers 11 heures?
    Tiens: une remarque.
    Les pays où le catholicisme domine, ne sont pas très bien placés dans l'échelle de la corruption. Espagne, France, Portugal, Italie, Grèce, Pologne: tous sont notés, dans l'ordre entre 7 pour l'Espagne et...4 pour la patrie de Jean Paul II. La honte!
    Par contre, les pays où la corruption est bien moindre sont, eux, à dominante protestante: dans l'ordre, Finlande, Danemark, Suède, Norvège, qui obtiennent, dans l'ordre entre 8,7 /10 et 7,8. Pas parfaits mais pas mal non?
    A noter que les Etats-Unis, proestants et catholiques, n'ont pas de quoi pavoiser: ils sont gratifiés d'une moyenne de 7,7/10 mais avec des minima de...5,5!
    Curieux constat: le type de religion semble corrélé quelque part avec le degré de corruption!
    Mais le résultat demeure: à défaut de religion déclarée, il en existe une, inventée par les classes dominantes: la croyance inculquée dès l'enfance que les meilleurs commandent. Les meilleurs, c'est-à-dire les exemplaires au plan moral: les plus honnêtes, les plus efficaces, les plus intelligents, les plus prévoyants mais, aussi, les plus prévenants pour les masses laborieuses, les plus...généreux.
    Ben oui...
    Alors, hein, quand la réalité démontre, au quotidien, qu'entre cet acte de foi et la réalité, le fossé s'agrandit chaque jour...
    Comment ne pas voir une ressemblance troublante enre Européens et Kirghizes?
    Certes, les Européens n'en sont pas à prendre leurs fourches comme les Kirghizes leurs kalachnikov.
    Mais il suffirait que la situation s'aggrave, et on ne voit pas pourquoi elle s'améliorerait, sauf à ce qu'un vent d'honnêteté se mette à souffler sur les classes dominantes.
    Ce qui n'est pas demain la veille.

  • Promesses de salaires en hausse

    Hourra!
    ''Les augmentations de salaires sont, a-t-on dit, légitimes!''
    Pour une découverte, c'en est une.
    A croire que toutes les demandes, toutes les manifs, toutes les revendications, même les plus polies, ne l'étaient pas.
    A croire qu'un SMICARD, absent de toutes les manifs en question, lorsqu'il réclame, s'il le fait, une augmentation de ses quelques mille euros, devrait plutôt se taire, lui qui, tout le monde le sait, n'est qu'un abominable profiteur du régime qui, devant sa télé dernier cri en grand écran, plat bien sûr, se complaît dans la paresse, le luxe, ses pantoufles, sa Corona et ses loukhoums sur son divan brodé.
    A croire qu'avec ces confortables émoluments, il arrive à payer son loyer (pour...60 m2 et pas 600), ses impôts ( un peu mais tout de même), ses vêtements et ceux de sa progéniture, leur scolarité, la bouffe mensuelle, les assurances et les mutuelles, les frais de voiture, l'eau, le gaz et l'électricité...sans oublier tout ce qui lui restera pour aller se distraire follement et en dansant, au cinéma, avec des livres pour se cultiver et, pourquoi pas, en vacances à la neige puis à la campagne.
    Un ministre, un député, un sénateur, un conseiller général, un maire, ont-ils essayé, ne serait-ce qu'un mois, de vivre à ce régime?
    Oui mais, dira-t-on, toutes ces hautes autorités ont d'énormes responsabilités!
    Ah bon?
    Lesquelles?
    Eh bien, tous les citoyens sont et doivent être responsables.
    C'est juste. Le citoyen lambda est, lui, bien responsable, pénalement, civilement et financièrement. Il l'est devant le fisc, la police, la justice, son patron, son entourage, son assureur et son adversaire en cas d'accident.
    C'est vrai. Par contre, si les dépenses, choix et investissements publics, avec l'argent de nos impôts, sont malheureux, entachés d'erreurs, voire malhonnêtes, qui paie la facture? Qui sont les responsables?
    Personne bien sûr.
    Mais si ballot! Il suffira d'augmenter les impôts!
    Ce sont encore les citoyens lambda qui seront, donc, eux, les seuls responsables.
    Alors où sont-elles ces responsabilités qui valent de tels salaires pour ceux qui n'en ont aucune de véritable responsabilité?
    Ah oui! C'est vrai. Nos édiles sont responsables, disent-ils, devant les électeurs!
    Sans rire? Avez-vous essayé de changer d'un iota la politique de votre ville si vous n'êtes ''que'' simple citoyen?
    Et même: avez-vous tenté, seulement, de prendre connaissance de tout ce que vous avez le droit de savoir concernant les dépenses? Les affectations de crédits? Les embauches? Les frais de déplacements et de missions?
    Et puis, soyons réalistes. Un an environ avant les échéances électorales, tout le monde voit fleurir dans la presse complaisante, elle l'est toujours, des comptes-rendus d'une foule d'inaugurations de premières pierres, de remises de décorations et de réunions, d'apéritifs, et de vins de l'amitié, de félicitations et d'autocongratulations: le bon peuple raffole de ces hochets pour adultes. Et il n'y a rien de mieux pour affiner une belle image de marque d'un candidat.
    Et puis, les campagnes électorales, pleines de promesses, pour les futurs élus et les électeurs, sont indispensables pour affermir la foi de ces derniers, certains, ce coup-ci, que tout va changer...
    Enfin c'est promis.
    Quant aux PDG des grandes entreprises, voire aux haut et très haut fonctionnaires, leurs responsabilités sont tout aussi imaginaires. Aucun d'entre eux n'est responsable de ses propres erreurs sur ses propres deniers. Bien qu'à un certain niveau de rémunération, n'est-ce pas, on serait probablement plutôt solvable...
    Mais non. Même si l'entreprise se porte mal, le congédiement s'accompagne de confortables compensations. Et d'un reclassement, public ou privé, d'autant plus rapide que le carnet d'adresses est plus épais.
    Or donc, pour le petit et moyen peuple, les augmentations de salaires sont pour demain.
    Comme celles des impôts et des prix en euros?
    Comme le disait l'écriteau qui ornait certains salons de coiffure des années 30: ''Demain on rase gratis'. Lorsqu'on repassait, le lendemain et les jours d'après, le panneau était toujours à la même place.
    Et portait toujours la même mention.
    Ad vitam aeternam.
    Quant à l'augmentation des retraites, mieux vaut n'en pas parler.
    Après avoir passé 50 à 60 premières années de leur vie à tenter de vivre, les retraités passent, désormais, les quelques dernières à ne pas trop vite mourir.