Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les Français fichés

On savait que les fichiers existaient, qu'ils étaient nécessaires, voire indispensables côté sécurité des personnes et des biens, par exemple. Pour ce faire, il est des raisons tout à fait louables voire précieuses de ficher les citoyens, concernant leur sécurité, leur santé voire leur vie.
Mais ce qu'on ne savait pas c'est que certains services ou administrations définissent, eux-mêmes, les critères suivant lesquels ils vont mettre les Français en fiches. Et suivant des principes disons plutôt bizarres. En tous cas obscurs et non révélés. Donc qu'il faut cacher...Et pourquoi on vous le demande...
Si l'on conçoit l'utilité, et même le côté indispensable de la mise en fiches, et en fichiers, dans des systèmes tels que ceux de la Sécurité Sociale, des banques, surtout des établissements centralisateurs, ou des services chargés de surveiller les fraudes ou le grand banditisme, on comprend aussi que les services fiscaux, estiment indispensables de tout savoir sur les contribuables.
Néanmoins, à ce stade, on peut se poser pas mal de questions.
Sans vouloir revenir sur ''l'affaire'', tempête dans un verre d'eau de boudin, des dossiers sensibles perdus, en fait partis à la poubelle, on peut se demander pourquoi les hautes personnalités - et lesquelles - ont droit au traitement de faveur qui consiste à mettre leurs déclarations à part, voire à les mettre sous clef!
Est-ce, justement un traitement de faveur à l'issue duquel ils vont bénéficier de mesures les favorisant? Les pénalisant? Et pourquoi?
Les suspecte-t-on? Et de quoi?
Ont-ils quelque chose, voire des choses, à cacher?Et lesquelles?
Veut-on éviter que les déclarations se retrouvent dans certains journaux? En réalité d'un seul paraissant le mercredi après quoi, bien sûr, braves mais pas téméraires, tous les autres journaux s'engouffrent dans la brèche!
Mais dans ce cas, pourquoi? Parce qu'elles ne correspondraient pas, ces déclarations, à la ''réalité''? Et à laquelle?
Le moins qu'on puisse dire est bien que la transparence, clamée sur tous les tons par certains politiques qui voudraient tellement nous en persuader, n'est pas au rendez-vous.
Et puis, dernière nouveauté: les services fiscaux viennent d'inaugurer un critère très particulier, plus que très particulier d'ailleurs, ahurissant serait le mot, accolé en plus à l'adjectif scandaleux, c'est le critère de...la religion.
Eh oui, braves gens.
Lorsque vous faites un chèque à l'intention de votre église, de votre temple, de votre synagogue ou de votre mosquée, vous avez le droit d'obtenir un reçu qui vous permet de déduire de vos impôts, 60% de la somme en question.
C'est magique non?
Certes: mais sachez qu'en même temps, le fisc sait, bien sûr, qui vous êtes et au bénéfice de quoi vous faites ce don. Donc, d'en déduire votre religion, ou religion supposée, ou de la religion que vous appréciez, sans pour autant en faire partie.
Pas bête hein? Mais pas blanc-bleu non plus.
Les lois du Reich nazi, la Gestapo en particulier, faisaient de même. A l'époque, ils n'avaient pas d'ordinateurs, mais ils avaient des machines à calculer et à enregistrer, et surtout, savaient fort bien en plus des noms et adresses, tout ce qui concernait les aïeux des individus jusqu'à la nième génération sans oublier, bien sûr...la religion.
Oh, bien sûr, ''ce'' n'était pas pareil. Et comparaison n'est pas raison etc, etc. Absolument d'accord.
Effectivement, ''ce'' n'est pas pareil. Non, non. Ce n'est pas pareil parce que c'est mille fois plus efficace de nos jours.
En quoi et qui cela peut-il intéresser, et dans quel but, de savoir quelle religion vous pratiquez ou laquelle de toutes celles existant sur la Terre vous trouvez la plus sympathique?
Et pourquoi ne pas rendre la chose publique?
La honte de faire quelque chose de pas joli joli?
Ou de soulever un tollé fortement dérangeant?
La transparence on vous dit...!
Que va dire l'Europe quand elle saure?

Les commentaires sont fermés.