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Europe des salaires: le hasard?

L’Europe, encore elle et pour un moment s’il vous plaît, doit se faire, nous disent les économistes, à partir du principe de la nécessaire égalisation des conjonctures économiques.
En langue non volapukaire, cela signifie que le nivellement social et salarial, qui revient au même, se fera, ce qui semble correct, mais par la base, ce qui l’est nettement moins.
Mais ce processus n’a rien à voir avec le hasard et la nécessité du bien-être des peuples.
En fait, le plan est fort bien concocté.
Suivez le guide.
Les salaires français sont bien trop hauts. Non, on ne parle pas de ceux des PDG et des hauts fonctionnaires mais de ceux des SMICARDS.
Donc, pour les faire baisser, il faut faire entrer des travailleurs des pays de l’Est qui sont d’accord pour la grosseur de leur bol de riz hebdomadaire.
Donc, les français accepteront de s’y mettre.
Et d’apprendre à faire cuire le riz et à le conserver pendant une semaine au moins.
Oui mais il y a les indemnités de chômage ! Ces feignants de Français vont continuer à se la couler douce !
Qu’à cela ne tienne, on va les réduire ces indemnités, et de plus en plus jusqu’à les faire disparaître.
De cette manière, ils seront bien contraints, ces Français nantis, à accepter les mêmes conditions que, non seulement, les Polonais mais aussi les Slovènes, les Bulgares et, surtout, les Moldo-Valaques.
En attendant les Ukrainiens.
Voire les Chinois.
C’est nouveau ce processus ?
Mais non !
Souvenez-vous, cela avait commencé un peu avant la chute du Mur de Berlin.
Et s’est aggravé avec les gouvernements…socialistes qui ont suivi : Lionel Jospin a privatisé deux fois plus d’entreprises publiques que ne l’avaient fait MM. Juppé et Balladur ensemble…
Privatisations ont ‘’coïncidé’’ avec ‘’dégraissages’’, puis délocalisations, puis chômage.
Bref, le NON, - déjà -, de refus de la politique d’apparence socialiste qui avait bien déçu, s’est soldé par une menace unanimement proclamée de risque de retour au fascisme hitléro-lepéniste, nécessitant, o-bli-ga-toi-re-ment, un vote massif pour un gouvernement de…droite.
La gauche déçue par la gauche votant à droite…
Curieusement, hier, des Allemands, déçus, eux aussi, par la social-démocratie de Schröder, viennent de lui faire mordre la poussière et se sont tournés vers la démocratie chrétienne.
La gauche déçue par la gauche votant encore à droite…
Même en Angleterre, les déçus de Blair, et pas seulement à cause de l’Irak, se tournent petit à petit vers les conservateurs ou les libéraux. A droite, évidemment.
La droite comme ultime recours contre la politique droitière de la gauche ?
Ubuesque.
Un constat positif là-dedans ?
Tout simplement que les électeurs, lorsqu’ils sont mécontents, se servent de la seule possibilité qui leur reste de le faire savoir. Une fois tous les 3, 4, 5, 6 ou dix ans.
Ils ont bien attendu 70 ans de l’autre côté du rideau de fer…
A part la Révolution, désormais impossible vu le sympathique attirail de hochets audio-visuels et technologiques qui évitent d’y penser, l’on ne voit guère comment les serfs pourraient désormais échapper aux choix faits en leur nom par leurs seigneurs.
Les hommes politiques devraient tout de même relire leurs bouquins d’Histoire.
A force de ne pas voir plus loin que le bout de son portefeuille, on risque un jour d’avoir des surprises.
Mais qui voit vraiment plus loin ?
Vous et moi ?
Que non, mais le nôtre, de portefeuille, et peut-être le vôtre, ne contiennent pas grand-chose, alors qu’on leur a tant promis.
Moralité, si l’on peut dire : quel que soit le résultat du prochain scrutin, la mondialisation – qui passe bel et bien par l’Europe - est bien en marche, et elle ne date pas d’hier.
Et toutes les questions de détail sur la Constitution, les articles et les modalités ne sont que littérature populaire et amusettes publiques.
Dès lors, comment s’étonner du NON de refus de ce qui nous arrive confusément, mais que tout le monde pressent pourtant bien dans le détail?

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