Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Outreau: et la responsabilité?

L’on aura bientôt fini de parler de la lamentable, pour ne pas dire criminelle affaire d’Outreau.

L’actualité vous comprenez…

Il faut passer à autre chose…

Mais l’on n’aura jamais, mais alors jamais, fini de comptabiliser les dégâts quelle aura causés.

Dire dégâts est bien faible.

Vies d’adultes et d’enfants détruites, familles démolies, séquelles qui dureront jusqu’à la mort pour certains.

Et pendant ce temps, de cette affaire, le bon juge et le système entier qui auront provoqué cette catastrophe, sortiront indemnes.

Alors que pour un PV impayé, il est possible de vous faire vendre votre maison, voire de vous expédier en taule…

Pas mal non ?

CASSEUR PAYEUR ?

Vous avez dit justice ?

Vous avez dit démocratie ?

Vous avez dit liberté, égalité, fraternité ?

Vous avez dit représentativité du corps législatif ?

Vous avez dit sécurité ?

Vous avez dit légitimité de la majorité en place ?

Vous avez dit vertu et grandes âmes de l’opposition ?

Qui donc, parmi tous ces gens-là a pris la parole pour non seulement condamner, réclamer à cor et à cris des sanctions exemplaires, mais avant tout pour compatir et demander, au moins, tout un tas de cellules de soutien psychologiques si promptes à se constituer pour un accident de car ou une bonbonne de gaz explosive ?

Et qui braillera jusqu’à plus soif afin que les dédommagements indispensables soient alloués, quand bien même l’argent ne pourra pas tout faire, et en tous cas pas effacer les blessures profondes infligées à des innocents ?

Personne ?

Car si indemnités il y aura, et encore va-t-il falloir savoir combien et beaucoup de patience pour les attendre, elles ne seront jamais calculées pour les séquelles qui, elles, ne manqueront pas de se manifester jusqu’à la fin des temps.

Et l’Etat là-dedans ?

Et la fameuse loi casseur-payeur ?

Tout cela pour dire que si la démocratie nous paraît, du moins dans la bouche de ses pronateurs, une merveille sortie toute propre et vertueuse des convulsions des révolutions successives et des siècles de bonnes idées et de mauvaises mises en pratique, elle n’en a pas moins gagné sa stabilité sur les montagnes de cadavres d’innocents.

Et sur les erreurs judiciaires, les lois scélérates, les mots d’ordre menteurs, les programmes rideaux de fumée, les effets d’annonces, les réformes bidons, les avancées sur place, les nouveautés resucées, les promesses non tenues, le social vitrine, les grandes idées catastrophiques, les grandes idées sans lendemain et les décisions qui se révèlent catastrophiques au fil des années…

Et on en passe…

Seule certitude dans tous ce galimatias : l’impunité absolue de tous les décideurs.

Les dégâts ?

De toutes manières ils seront toujours payés par les contribuables.

Etonnez-vous, après cela, que le sentiment d’irresponsabilité totale, privilège des puissants, devienne désormais l’apanage du petit peuple !

Les commentaires sont fermés.