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Eau: microbe ou produits chimiques?

Michel Cymès, et pas Simès comme nous l'avions (mille excuses) appelé récemment, nous contait hier sur France-Info (pub gratuite) l'histoire de cette fontaine de campagne qui était polluée par quelques microbes mal embouchés mais qui était bue sans inconvénients pour eux, par les indigènes du coin.
Manifestement, ils étaient accoutumés. Du genre mithridatisés pour ainsi dire.
Le plus, ou moins, rigolo, c'est qu'une colo arrivant toute fraîche de la ville, a été contrainte de repartir illico, et pas fraîche du tout, parce que la consommation de la même eau de fontaine avait mis au tapis tous les mouflets qui, eux alors, pas accoutumés du tout, s'étaient retrouvés, aussi sec, avec de mirobolantes grasto-entérites.
Conclusion: l'organisme des petits et grands paysans du coin, s'était, en quelque sorte, endurci à force de cotoyer le danger. CQFD!
Sans aller jusqu'à préconiser la sélection naturelle façon Jean Rostand, voire à outrance, façon socio-économie darwinienne menant au nazisme, on peut tout de même estimer qu'à force de vivre artificiellement, les humains finiront, probablement, par se bousiller tout aussi artificiellement. Mais naturellement ou artificiellement, hein?
Plus vieux certes, mais maintenus en vie (en survie?) par tout un tas de béquilles, chimiques comprises. Ce qui, si on les supprimait du jour au lendemain (Troubles divers, guerres inopinées, les plus embêtantes), enverrait, à terme, 50% de la population ad patres.
Rappelez-vous, si vous étiez nés, ou l'avez lu quelque part: la majorité des soldats US durant la guerre de Corée sont morts ou rendus inaptes because maladies, microbes, infections etc. Alors que les bataillons de "sauvages", les "coloured" de tous pays (dont les Français), ne connaissaient guère ce genre de désagréments. En tous cas pas à ce point.
Lorsque je séjournais en Ethiopie, il y a pas mal d'années, les personnels militaires et diplomatiques étatsuniens et les étudiants du Peace Corps, envoyés par les USA (avec la bénédiction de la CIA) pour convertir les autochtones aux beautés de l'ultra-libéralisme, ne buvaient que de l'eau venue de Californie par bateaux-citernes débarquant leurs contenus dans un port érythréen. Chère l'eau mais garantie sans microbe.
Pas très médecine préventive tout çà.
Si mettre à profit les défenses naturelles du corps humain, ne rapporte rien aux laboratoires, il contribue bien moins à creuser LE TROU.
Encore faut-il étudier le pourquoi et le comment de cette "accoutumance" naturelles, aux "agressions" naturelles, bien sûr, de notre environnement. Pas les chimiques.
Car notre chroniqueur médical a ajouté dans son commentaire que côté chimique, justement, le rôle néfaste des nitrates dans l'eau n'était pas entièrement prouvé.
Nous, on aime pas du tout, mais alors pas du tout le "pas entièrement".
D'autant que, tout de même, la fréquentation pas très naturelle hémoglobine et nitrites dans les cochonnailles, on sait fort bien que c'est pas le fin du fin en matière de santé.
Chimique et biologique, pas même combat.
C'est comme pour les stations d'épuration.
Tout ce qui est pipi-caca, et surtout caca, çà se voit et çà sent pas bon. Donc, c'est le gros-gros-vilain danger. Et çà fait gagner plein de sous aux fabricants qui sont, (juste ciel!), les grands distributeurs de l'eau en France. Intégration verticale hein?
Quant aux produits chimiques, eux, on ne les voit pas. Donc, dans la logique technico-industrielle "pure", ils sont moins à craindre.
T'as qu'à croire.
C'est probablement pour cette raison que les éleveurs de porcs bretons ont vu faciliter l'agrandissement de leurs usines à patés et à saucissons.
Et les distances de leurs cochonneries, au sens "propre", par rapport aux eaux de puits ou de nappes, rapetisser encore un peu plus.
Eh oui. Avec l'Europe, vous comprenez, il va bien falloir lutter contre le dumping des cochons polonais, hongrois et autres étrangers qui, eux aussi, polluent leur environnement, mais encore plus que les nôtres.
Alors?
Voilà enfin un conflit original: la guerre des cochons a commencé.

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