J’ai reçu dans ma boîte à lettres, comme tous les habitants de mon lotissement et de ma ville, une publicité des pages jaunes de la Poste, dans laquelle était inséré un en-cart, de pub aussi, émanant d’une société qui…rachète vos prêts.
Génial non ?
Vous ne vous en sortez pas avec vos échéances ? Vos fins de mois arrivent dès le 15, au mieux ? Vous n’y arrivez plus ?
Qu’à cela ne tienne : si vos prêts menacent de vous asphyxier avant le terme, c’est-à-dire dans 5 à 10 ans, la boîte vous les rachète et vous devenez leur débiteur.
C’est-à-dire que c’est à eux désormais que vous devrez de l’argent, et plus à l’établissement qui vous avait fait initialement crédit.
Chouette non ?
D’autant que les mensualités seront, dès lors, nettement réduites.
Et puis, par exemple, vous n’aurez plus 5 à 10 ans pour vous acquitter mais 10 à 15 ans, voire plus.
Plus commode non ?
C’est vrai, vous finirez par payer encore plus, entre 5 et 10, voire 15% de plus, mais bon, avec le temps, vous aurez appris la patience.
Et ça, c’est entièrement gratuit.
Il y a une dizaine d’années, quand l’inflation avait atteint les 10/12%, on a assisté à un tas de déconfitures d’accédants à la propriété qui n’avaient pas prévu l’accident.
C’est d’ailleurs à cette époque que se mirent à fleurir chez les banquiers, des services de rachats…à des tarifs…
Epoque où, d’ailleurs, il y eut quelque sérieux procès avec certaines qui rachetaient à vils prix des biens que leurs prêts avaient contribué à construire. Joli joli…
Après quelques années de baisse des taux et de retour à la normale, voire au risque de déflation, nous revenons au point de départ.
Oh, c’est tout simple: la pauvreté s’installe.
Ca , c’était actualité de la semaine où l’on nous a dit que tout allait bien et qu’avec l’Europe, tout irait encore beaucoup mieux.