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Dany le révolutionnaire

Daniel Cohn-Bendit a-t-il viré néoconservateur ?
Il s’en défend, bien sûr, mais tout de même.
Invité en Sorbonne à apporter de l’eau au moulin du OUI, en compagnie de Michel Barnier, il a répondu à ceux qui auraient tenté de lui accoler l’étiquette de traître à la cause du peuple, qu’il avait toujours été considéré comme tel dès lors qu’il prenait des positions dérangeantes pour la gauche et la droite.
Un peu faible jeune homme.
Car lorsqu’on veut convaincre de sa droiture, mieux vaut mieux être comme la femme de César : même pas soupçonnable de marcher de traviole.
Or, le forum débat, s’il était forum, n’était pas tellement débat puisque n’y étaient acceptés que les partisans du OUI.
Dany l’ex-rouge aurait tout de même pu se dédouaner quant à la droiture des intentions de son âme pure et forte, en n’acceptant de figurer qu’en cas de véritable débat, c’est-à-dire en présence, aussi, de partisans du NON.
Elémentaire non Watson ?
Comme les opposants au OUI ont été soigneusement interdits d’audience…
Y a un doute.
Et puis, notre député européen franco-allemand de centre-gauche, ou de centre-droit on ne sait plus très bien, aurait, également pu éclaircir le débat en posant, voire en répondant à la question qui préoccupe, avant tout, tous les partisans du NON.
Laquelle est-elle cher ami ?
Tout bête : le régime qui va nous débouler dessus avec la nouvelle Constitution va-t-il nous permettre de voir nos salaires et retraites augmenter ou diminuer ?
Ce n’est pas simple çà ?
Parce que si, au gré des ‘’débats’’, l’on nous gave de grands mots et expressions du genre, progrès social, liberté économique, espace de liberté, grand marché d’entreprises ou nouvelles opportunités élargies, tous ces machins-là sont autant de concepts bien creux qui ne font ni ne feront jamais bouillir la marmite.
La vôtre, peut-être, mais la nôtre sûrement pas.
Vulgaire de parler salaire et retraites ?
Certainement pour ceux pour qui ces notions-là ne sont ni ne seront jamais un problème.
Mais nous, ça nous turlupine car le fond du problème est bien là.
Et nous voudrions bien que, comme disait Pierre Dac, en y allant au fond de ce problème, l’on ne soit pas condamnés à y rester.
Ne trouvez-vous pas ça curieux, vous ?
Qu’aucun partisan, soit du OUI soit du NON, n’ait, à ce jour, répondu à cette question : pourquoi, comment et jusqu’où vont évoluer salaires et retraites ?
Avec chiffres à l’appui ?
Et preuves itou bien sûr ?
Et en langage français, pas en euro, ni en énarque ?
Pas étonnant cette regrettable lacune en fait.
Parce que pour donner des réponses, encore faudrait-il que les journalistes leur posent les bonnes questions.
C’est vrai qu’en démarrant à 2.300 euros par mois, et en étant de plus en plus dépendant du pouvoir de l’argent, ou du pouvoir et de l’argent ce qui revient au même, les journalistes n’ont plus guère envie de se sacrifier sur l’autel de la vérité.
Et comme les concentrations de titres et de chaînes, limitent de plus en plus le choix…
Déjà restreint par les cohortes de journalistes formés dans les écoles.
Tiens, tiens….
Curieux non qu’il s’en forme tant !
Etonnez-vous après cela, que la presse quotidienne soit en train de partir en vrille.
A la différence de la presse hebdo.
Que cherchent les lecteurs dans leur quotidien sinon LA vérité ? LA solution à leurs problèmes ? LA réponse aux questions qu’ils se posent sans l’obtenir.
Comme elle n’offre, chère cette PQ, que la peau de la véritable info, les lecteurs se tournent vers les hebdomadaires, où l’on traite l’information en profondeur.
Enfin, on où l’on en donne l’apparence.
Dès lors, comment éviter que les gens, lassés de tout ce cirque, se satisfassent des couillonnades habituelles genre Bachelor et nième compagnie ?
Panem et circenses ?
Lidl-TF1 même combat ?
Ben oui.
Le même que Leader Price-Antenne 2.
Jugement de valeur ?
Pas du tout !
Constat !
Question de goût et de choix.
La preuve : Planète est payante.
Une chaîne de documentaires payante ça ne vous dit rien ?
Une chaîne qui permet de retrouver une réalité relativement vraie alors que les émissions télés qui s’appellent, évidemment, comme ça, tentent de nous faire croire que la réalité c’est leur pitoyable et triste pantalonnade à répétition…
La télé-réalité ?
Abonnez-vous : elle n’est pas payante.
Eh ! On est loin de l’Europe là !
Ben non.
Ce n’est pas, comme disait Kipling, un autre problème. C’est toujours le même.

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