L’avant congrès du PS, réunissant les nonistes, a attiré l’attention sur un phénomène bien étrange, celui d’un parti qui prêche l’unité, voire l’Union (celle de gauche vous vous souvenez ?) mais qui se divise et se déchire comme rarement dans son histoire.
PS contre PS au nom de l’unité ?
Question : est-ce ainsi que les socialistes pensent donner, redonner confiance au groupe du NON ?
Lequel groupe, est constitué, ne l’oublions pas, de votants de gauche comme de droite, voire de l’extrême, en fait de mécontents qui en ont assez de voir les chèques en blanc signés à leurs divers élus lors d’élections antérieures, gaspillés dans des buts complètement opposés à ceux pour quoi ils avaient été délivrés ?
Est-ce en excommuniant urbi et orbi que les uns et les autres vont insuffler chez les citoyens qu’ils tentent de se rallier, la foi dans les supposées vertus unificatrices de leur futurs élus ?
A droite, l’UDF ne se prive pas, elle, de donner son avis souvent différent voire contradictoire, à celui de la directive majoritaire...tout en évitant, il est vrai, de mettre trop dans l’embarras son parti frère (même un peu ennemi) en se contentant de s’abstenir au vote de confiance.
Mais n’est-ce pas là un exemple d’unité donné par ceux à qui le PS dénie une légitime et unanime représentativité populaire ?
Plutôt qu’à se dépenser à régler ses comptes, la gauche n’aurait-elle pas mieux à faire en se souvenant qu’elle est censée, malgré les bévues (pour le moins) socialistes des vingt dernières années, représenter un espoir pour ceux qui, par leur vote, viennent d’exprimer leur manque de confiance dans des promesses de droite ?
Ces fameuses promesse qui, aux dires de cette dernière, n’engagent que ceux qui y croient ?
Enfin, la droite et la gauche, qui agitent en périodes électorales, l’épouvantail d’une dictature d’une quelconque extrême, ont-elles oublié l’Histoire des années 30, voire la simple actualité sud-américaine ?
Qui nous apprennent que toute dégringolade du pouvoir d’achat, accompagnée d’un sentiment de désespérance populaire, peut faire le lit d’un pouvoir opportuniste ?
Que sa brutalité fait entrer dans la sinistre catégorie des dictatures ?
Avec les dégâts que l’on sait ?