Le salaire des députés italiens est d’environ 12.000 euros nous apprend le numéro 763 de Courrier International, citant la Repubblica de Rome.
Ce sont, il est vrai, les mieux payés des parlementaires européens.
Les Français, eux, se ‘’contentent’’ de 5.200 euros environ.
Néanmoins, un projet de Bruxelles pour 2009, voire avant, va égaliser ces salaires à 7.000 euros.
Pas trop mal donc, pour des postes dont les responsabilités seront assumées en fait par les fonctionnaires européens ( pas trop mal payés non plus) et qui donnent lieu à un absentéisme assez singulier, et qui a fait l’objet de commentaires, évidemment peu flatteurs, de la part de nombre de confrères.
Bien payés pour ne pas travailler beaucoup et sans de vraies responsabilités : sommes-nous là en présence de ce que l’on pourrait appeler, sans exagérer, une belle réussite européenne ?
Réussite sociale bien sûr ?
D’autant plus que les parlementaires polonais, eux, nous apprend le même journal, doivent de contenter, eh oui, de…550 euros mensuels !
On peut, dès lors, comprendre qu’ils soient fort européens nos amis polonais, et qu’ils ont d’excellentes raisons de gloser sur ces minables français qui osent voter NON, alors que l’Europe proposée est si réjouissante de prospérité annoncée.
Et d’autant plus que, surprise, les grands pays pauvres de l’Europe, vont être les principaux bénéficiaires des aides européennes.
Ainsi, les subventions de développement aux régions riches, leur seront enlevées et seront attribuées aux régions pauvres.
En France, on appelle cela : ‘’déshabiller Pierre pour habiller Paul’’.
Au fait, lorsque les régions riches n’auront plus de subventions européennes, le chômage qui y règne déjà ne pourra que s’aggraver, tandis qu’il baissera dans les régions pauvres, du fait d’investissements accrus et d’évasion des travailleurs locaux qui iront proposer leurs services à bas prix dans les régions riches…
Tant qu’il y aura là-bas, évidemment, quelque chose à gratter, puisqu’au bout d’un certain temps, les pauvres deviendront riches et vice-versa.
Au bout de longues années, bien entendu.
Certes. Mais en attendant, il faudra bien que les subventions en question viennent de quelque part.
Des pays riches évidemment.
Jusqu’au moment où ces derniers crouleront sous le chômage, déjà bien engagé, et les déficits budgétaires, désormais impossibles à combler.
Vous ne trouvez pas que cette politique ressemble assez à celle du dénommé Gribouille ?
Vous savez bien cet olibrius qui craignait la pluie et qui, pour se protéger des averses, n’avait rien trouvé de mieux que de se tremper dans la rivière chaque fois qu’il pleuvait ?
Certes, certes, une comparaison de ce calibre ne peut être que mauvaise !
Evidemment !
Elle vient d’un pays riche et, circonstance aggravante, français de surcroît.