Riri péteur et Père Noël même combat ?
Mais oui.
Mais c’est bien sûr !
15 millions, 30 millions d’exemplaires ;
C‘est le succès.
Vous vous rendez compte ?
Et les medias qui y vont fort de fort sur le succès de cette SDF qui, du jour au surlendemain a gagné le jackpot en vendant des millions d’exemplaires des histoires du petit maigrichon à lunettes et à baguette..
En omettant, tout de même, le côté racoleur voire carrément escroqueur du bouquin.
Il faut dire que côté escroquerie par bouquin interposé, le Da Vinci Code avec toutes ses inepties carrément inventées, complètement impossibles et absurdes, a fait un max de blé lui aussi.
Pitoyable humanité qui, faute de guide, escroquée par d’autres guides aussi gangsters les uns que les autres, n’en finit pas d’aller se baguenauder d’une promesse non tenue à l’autre et d’une stupidité en technicolor à une couillonnade superlative.
Il est vrai que la vacuité pleine de sens gagne du terrain.
Mais ne vivons-nous pas un monde où le virtuel étant la panacée en matière de démagogie politique et économique, la culture se nourrit de vide dont, pourtant, la Nature, fut-elle humaine, devrait avoir horreur ? Est-ce à dire que la Culture n’a rien de bien naturel ?
Voire…
Il suffit de constater, au quotidien, combien l’industrie du loisir engrange de bénéfices annuels.
Et les loisirs ne sont-ils pas une manière, aussi douce et bénéficiaire pour les uns que dispendieuse pour les autres, d’oublier le pénible réel en s’immergeant dans le si agréable virtuel ?
Vacances de rêves. Paysages de rêve. Partir ailleurs. Voir le monde. Fuite vers le plaisir. L’évasion à la porte du garage…
L’emploi du temps quotidien du week-end et les méditations de fins de soirées prennent des allures de dépliant d’agence de voyages.
Et les jeux vidéo non ?
Et le ciné ?
Et la télé ?
Ce qui interpelle avec les histoires de Riri Péteur, c’est que maintenant on inclut la magie dans la sauce virtuelle.
On apprend, désormais aux enfants, de plus en plus petits, qu’il suffit de coups de baguette magique pour résoudre les problèmes, faire taire les méchants, avoir ce que l’on n’a pas, obtenir ce que l'on vous refuse, imposer sa volonté aux rétifs qui vous entourent, bref, vivre enfin, NOR-MA-LE-MENT. L’intervention des forces secrètes complètement foldingues, doit investir le monde réel. pour donner tous les pouvoirs sans se fatiguer. Sans apprendre à bosser pour obtenir. Sans souffrir quoi. Et ça marche puisque c'est la vie facile, à crédit, pour tous ceux qui achètent le livre une misère pour vous mais une grande fortune pour les autres.
La voilà bien la magie de la couillonnade universellle de ceux qui croient les promesses qui n'engagent pas ceux qui les font.
Côté adultes, c’est tout pareil.
Un lecteur nous a envoyé un article découpé dans le journal Var Nice Matin, dans la rubrique ‘’Santé’’ (si, si…) intitulé êtes-vous vitalsexuel ?
Non non, pas racoleur du tout l’article. Pas commercial pour un sou. Non. Dans ce canard, on ne vous prend pas pour des bourriques.
A part qu’on est, à chaque changement du vent, dans le sens de la girouette, et qu’on n’est pas, mais alors pas du tout, dans le genre contre pouvoir et contradiction aux élus et aux idées bien en place et encore moins opposés à la pensée unique.
Même, d’ailleurs, qu’ils se sont arrangés, il y a peu pour faire ou/et laisser dire à Albert, non Albie (Comme ils l’appellent si gentiment), celui du Rocher, qu’il était ‘’simple, humble, et qu’il était pour la transparence côté bancaire et que c’en était fini du blanchissement d’argent sale’’…au même moment où une organisme bancaire ‘’indépendant’’ affirmait, croix de bois croix de fer, qu’il n’y avait jamais eu de blanchiment à Monaco. Comprenne qui pourra…
Qui dit vrai dans tout ça.
Bon on revient au vitalsexuel.
Alors, en 100 bonnes lignes sur deux colonnes, en caractères 10 tout juste, la nana qui a pondu son papier nous a appris que 60% des français, 92% des actifs, 134% d’inactifs, 23% qui prennent la Viagra et autant qui n’en prennent pas, 35% des autres, 48% d’inconnus ou sans opinion, et 58% des femmes ou peut-être bien des hommes, on ne sait plus, bref pour être normal il fallait qu’on trouve ça bon bon bon, et qu’il fallait que ça dure.
Pour une trouvaille, c’en est une !
C’est vrai. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Ben nous, primitifs comme nous sommes, nous n’aurions pas expliqué le ‘’problème’’ comme ça.
Si longuement en tous cas.
Si tant est, d’ailleurs, qu’il y en eut un problème, à part dans la tête de l’écrivaine, ou qui se croit telle. Et qui s’en croit pas mal.
A tous ceux qui disent ou pensent avoir des difficultés, voire des impossibilités, des…problèmes (Quel mot commode !) de ce côté-là nous nous contenterons de dire, deux points ouvrez les guillemets :’’ L’amour, c’est faire le bonheur de l’autre, et durant toute la vie.’’
Point.
Pas facile ? Tant pis pour vous. Fallait pas y aller.
Le réel c’est ça.
Problème ?
Y compris là ?
Mais oui.
Bossez, pensez aux autres, sans attendre de formules miracle.
Remettez-vous en question et donnez plutôt que, et en tous cas, avant que de prendre.
C’est ça la vie.
Pour les enfants aussi.
La vie c’est pas le Père Noël.
Le rêve c’est lorsqu’on réussit à faire quelque chose de bien réel et de bien difficile et de vraiment beau.
Essayez. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer.
Mais après…!
Ouaoouh ! Le rêve !
Point n’est besoin d’attendre le merveilleux ou les cadeaux réels ou imaginaires.
La réel c’est pas le Père Noël.
Et sûrement pas les histoires de Riri Péteur non plus.
Pas plus que, pour les adultes, le réel n’est l’imaginaire réussite de telle ou telle manière voire de position entre minuit et les couvertures.
Ca c’est de la technique.
Il y a des spécialistes pour ça.
Payantes.
Ou payants. De nos jours n’est-ce pas…
Le rêve, le merveilleux c’est la réussite en se retroussant les manches.
Et pas besoin de voir grand.
Impossible.
Encore qu’impossible, hein, disait Napoléon, n’est pas Français.
Un Corse donner des leçons de boulot aux continentaux….
Ce n’est pas en cherchant les formules magiques tartes à la crème et fonctionnement à la godille.
Surtout en apprenant ces faux-semblants aux mouflets.
Rien de plus beau que le sourire d’un gamin qui réussit un truc qu’il imaginait impossible.
Le bonheur est au bout de ses deux mains. Et des vôtres.
Le bonheur et le merveilleux chez les enfants ne passe pas par le recours à la baguette magique.
Pas plus que chez les adultes il ne passe par la braguette, moins magique encore.