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Pédophilie en questions.

Une affaire de prêtre pédophile de plus.

Non, ne pensez pas que nous ayons quelque grief personnel contre cette ‘’secte qui a réussi’’, qu’est l’église catholique.

Ayant moi-même, été enseigné par des religieuses, puis des ‘’frères’’ des Ecoles Chrétiennes, puis, encore,  par des ‘’Pères’’ du Sacré Cœur, je sais mieux que beaucoup, qu’on peut trouver dans ces ordres, certes, le pire, mais également du meilleur, dont de remarquables enseignants.

Un d’entre eux m’a dispensé un savoir d’une manière d’une efficacité et d’un dévouement impossibles à imaginer aujourd’hui et qui m’a permis de sauter deux classes d’un coup et d’affronter ma première partie du bacc - à l‘époque où il existait en deux parties- à tout juste 15 ans.

Ceci pour dire que je n’en suis que plus à l’aise pour leur en être reconnaissant, mais, également, pour ne pas me sentir gêné aux entournures en estimant, et je ne suis pas le seul, que cette nouvelle affaire de prêtre pédophile met en cause de façon toujours plus insistante les autorités ecclésiastiques qui ont couvert, voire couvrent encore, ce genre de crimes dans une institution que j’avais appris à respecter.

Sans, évidemment, devenir la règle dans la sacro sainte Eglise Catholique, ces abominables histoires ne sont, vraiment, plus des exceptions.

Et les coupables se révèlent être autres que les minables exécutants : il s’agit, désormais, de leur hiérarchie.

Ainsi l’évêque Gaillot, qui avait nié connaître les coupables méfaits, a fini par avouer qu’il était au courant et de ces agissements et de la condamnation au Québec du prêtre canadien pédophile.

Le comble nous paraît être le fait que l’évêque en question comparaîtra en tant que témoin, alors que mentir à la police et à la justice, en particulier dans une pareille affaire, devrait, si l’on connaît bien notre droit, relever de la non dénonciation de crime…

Par ailleurs, l’on se souvient peut-être que l’évêque en question, s’était distingué par ses médiatiques prises de position et ses vertueuses dénonciations de ‘’ssssectes’’, au côté des associations anti-sectes et notamment de l’ADEFI.

D’où trois questions qui nous viennent à l’esprit.

Quid de la position de cette association, entre autres, à l’égard de ces pratiques, désormais inquiétantes, non seulement de crimes relevant des assises mais de dissimulation de ces crimes, au sein de cette ‘’secte qui a très bien réussi’’, pour employer une expression connue ?

Et quid d’une mobilisation que l’on pourrait attendre de l’ensemble des journalistes et des medias si promptes à partir en guerre contre les nouveaux groupes religieux en pratiquant l’amalgame et l’information-déformation avec une maestria propre à gonfler quelque peu leurs audiences et tirages qui en ont bien besoin ? Est-il plus risqué, plus dangereux de partir en guerre cette fois contre une ‘’religion’’ établie ?

Quid, enfin, de la vertueuse indignation de certains élus, la moindre n’étant pas celle, identiquement ciblée elle aussi, de M. le député Jean-Pierre Brard, pratiquant l’insulte et la désinformation aux visées probablement médiatiquement auto-promotionnelles ?

Ce silence, ces silences sont, décidément on ne peut plus assourdissants.

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