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HP, SNCM: Washington's success!

Les derniers aléas vécus par les employés et cadres de HP et de la SNCM sont symptomatiques parce qu’étonnamment identiques dans leurs tenants et aboutissants.

On en est restés assis d’entendre une éminence s’indigner du fait que le conflit de la SNCM devenait, beurk, politique !

Fi !

Voyez vous çà !

Comment un si vulgaire conflit du travail pouvait-il passer sur le plan, ô combien noble et élitiste, de la politique ?

Quelle honte n’est-il pas ?

Bourricot va!

C’est un peu vite fait, non, que d’ignorer que tout est politique.

Combien de fois faudra-t-il répéter cette évidence, ce truisme, cette tautologie, que tout, tout, tout, et le reste, est politique ?

En fait, cette évidence-là devient une hypocrisie grand modèle puisqu’en fait, la politique n’est que le faux nez, la feuille de vigne, chargée de cacher l’économie, l’argent, le fric, les sous cachés derrière le discours des crânes d’oeuf chargés, eux, de nous faire prendre des vessies démagogiques pour des lanternes démocratiques.

Populisme à deux sous ?

Vous rigolez non ?

Qui oserait dire que le groupe Butler, chargé de reprendre la SNCM, et un peu emmouscaillé ces temps derniers par le chproum causé par cette histoire, n’est qu’une partie d’un ensemble qu’on appelle fonds de pensions, de type américain.

Et que ces fonds de pension ont des actionnaires qui exigent, et obtiennent au minimum entre 5 et 10% de rentabilité à l’année, pendant que les citoyens français lambda, se goinfrent avec les 2% de la Caisse d’Epargne.

‘’Il est indécent que certains (suivez mon regard vers les retraités et les vieux SMICARDS avides), avec leurs placements, gagnent de l’argent en dormant.’’, a dit une élite des élites de chez nous, élite dont il serait intéressant de parler du patrimoine exact, ne serait-ce que du prix de sa résidence principale promue au rang de monument historique.

Or donc, la SNCM sera rentable où l’on mettra la clef sous la porte ?

Sérieuse menace parmi les menaces, certes, mais que l’on pourrait conjurer par une aide de l’Etat permettant aux employés d’acheter disons non pas 51% du capital, mais simplement 26%, ce qui reste du domaine du faisable, en laissant l’Etat en garder 25%, ce qu’il a accepté de faire non ?

Parce la question cachée derrière tout cela, est d’une simplicité et d’une bêtise aussi européenne que mondialiste.

C’est une des multiples péripéties de la guerre privé contre public, US contre troisième voie, ou pour faire simple, capitalistes gentils contre horribles bolcheviks, pire, socialistes, voire communistes.

Mac Carthy pas mort…

Quant à HP, c’est bonnet rouge à rayures blanches, et étoiles blanches sur bonnet bleu.

La dernière manœuvre de cette multinationale, qui consistait à rapatrier ses gains du reste du monde pour en faire profiter les (quelques…) citoyens US, est digne des pires opérations de la colonisation contre laquelle se sont battus, après la Seconde Guerre Mondiale en particulier, les Américains, pénétrés qu’ils étaient (enfin qu’ils disaient), de la mission civilisatrice et libératrice américaine, contre les forces ancestrales des impérialistes européens, Français en tête.

Les ricains nous reprochaient de piller une douzaine de pays pauvres pour rapatrier les gains en France ?

Eh bien eux font mieux encore : ils rapatrient les gains réalisés sur la sueur des citoyens de la planète entière.

HP, rien qu’en France, a gagné 14 milliards de dollars et les a remis dans son bas de laine at home.

Ce qui prouve que les patrons américains en France trouvent que les travailleurs français sont des feignants et qu’il vaut mieux délocaliser et aller gagner plus encore ailleurs.

Ils sont bien meilleurs colonisateurs que nous allez.

En plus, ils font ça Bible en main.

Sous prétexte que si les cathos estimaient que les pauvres devaient laisser leur argent aux riches puisque le clergé trouvait que c’était dans l’ordre divin des choses, les protestants affirmaient, au contraire, que le Saint Livre disait que celui qui ne travaillait pas, ne devait pas manger non plus, moyennant quoi il fallait bosser, bosser et bosser encore.

Et ils ont même ajouté : Dieu a dit que c’était normal de gagner de l’argent…à la manière américaine.

C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont inscrit sur leurs dollars ‘’Nous faisons confiance en Dieu’’.

Et puisqu’ils font confiance en Dieu, il est normal que Dieu leur fasse confiance à son tour non ?

Oui je sais je sais.

Je me répète.

C’est l’âge.

Ou le ras le bol.

Ou parce que je suis jaloux.

Ou les trois à la fois.

 

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