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Chasse: honorabilité, impunité.

Et voilà !

Un de plus un de moins !

Un chasseur tueur de plus et un ramasseur de champignons de moins.

Evidemment bien sûr, le chasseur n’a pas fait exprès – il n’aurait plus manqué que ça ! – et le ramasseur, eh bien, il n’avait qu’à être ailleurs n’est-ce pas ?

Ou tout du moins savoir que la campagne et la forêt, en bref, la Nature, était la propriété des un million et demi de chasseurs et accessoirement, de la Fédération Chasse Pêche et Tradition.

La Tradition, vous savez ?

Médiévale, préhistorique quoi.

Car au jour d’aujourd’hui, il est tout de même possible, comme jamais, de satisfaire les gastronomes, les mangeurs, et même les baffreurs, les plus exigeants, avec un tas de bidoches domestiques qui peuvent être préparées de toutes les manières possibles.

Mais non, il faut du gibier.

Tiens ! Vous savez comment les anciens chasseurs, disons il y a encore une trentaine d’années et au-delà, mangeaient la rarissime bécasse et souvent nombre d’autres gibiers du même fumet ?

Ils pendaient l’oiseau à une ficelle et le laissaient…pourrir.

Ils ne le mangeaient que lorsque les liquides de la décomposition commençaient à suinter au bout du bec !

Délicat n’est-il pas très cher ?

Les vrais de vrais chasseurs (qu’est-ce que cela veut dire ?) se définissent donc à leurs goûts élégants et raffinés mais l’argument tombe du fait que des gibiers rares, il n’en existe plus guère et que ceux qui sont livrés à leurs virils appétits, sont, généralement, lâchés le matin même de la journée de chasse, après avoir été engraissés et maternés dans des enclos d’où ils ne sortiront que pour être mitraillés, quelquefois, à la porte de leurs cages !

Même s’ils survivent à cette première glorieuse journée, ils ne se feront pas de vieux os, complètement déshabitués de la vie sauvage qu’ils n’ont en fait jamais connue.

C’est beau la chasse non ?

La lutte à armes égales entre l’homme courageux seul en face du féroce animal!

Comme ce genre de combat ne satisfait pas outre mesure l’ardeur nos hardis combattants, protecteurs de l’Environnement, animaux compris, il ne faut donc pas s’étonner qu’ils fassent, de temps à autres, des cartons sur les ramasseurs de champignons, qui menacent effroyablement leur suprématie revendiquée naturelle.

Voire même, à l’occasion, sur un propriétaire pas du tout content que les zèbres en treillis camouflés (on est virils ou on ne l’est pas) viennent pétarader à proximité des maisons et en faisant dégringoler leur plombs dans les jardins ou sur les toits des maisons, comme j’ai pu le vivre moi-même, dans la région marseillaise, département de chasseurs de casquettes.

CHASSEURS DE CASQUETTES

Les chasseurs de casquettes vous ne connaissez pas ?

Il y a déjà une cinquantaine d’années, alors que le gibier se faisait, déjà, fort rare, les ‘’cassaïres’’ marseillais, lorsqu’ils avaient terminé leur matinée de chasse avec peu ou pas de résultat, se retrouvaient pour leur festival intime, sauciflard calendos kil de rouge, en rigolant de leurs dernières couillonnades du matin ou de la dernière chasse.

Ils n’en manquaient guère.

Et, pour ne pas perdre la main, en guise de dessert, ils entamaient un  concours de tir en lançant en l’air leurs casquettes…

Le vainqueur était, évidemment, celui qui en bousillait le plus.

Et ils rentraient à la maison en rigolant comme des malades, car ils concouraient, aussi et pour la semaine suivante, pour la plus belle engueulade de leurs bobonnes qui en avait un peu marre d’avoir à payer une casquette neuve tous les quinze jours trois semaines.

Au moins, Marseille et les alentours en rigolaient autant qu’eux.

Et ils ne déquillaient pas de ramasseurs de champignons.

Mais bon !

Tant que nous aurons d’écologiques hommes politiques, qui, bravement bien sûr, oseront réprimander les nations du monde entier en leur donnant des leçons de protection de la Nature à la française…

Un ramasseur de champignons de plus ou de moins, est-ce que cela pèse dans le bilan global ?

Ah ! Au fait !

Le chasseur tueur étant un sapeur pompier très bien considéré dans son village et fort respecté dans le département, n’a pas été mis en taule.

Pensez un peu !

Si les gens bien honnêtes et bien paisibles ne peuvent plus tirer à vue sur leurs semblables, où allons-nous ma doué ?

Y aurait-il que les seuls gangsters qui auraient ce droit ?

Dites…vous êtes honnêtes et honorablement connu ?

Ben ce serait peut-être le moment où, peut-être, en douce, des fois, hein, votre belle-mère, votre percepteur, voire le voisin qui vous réveille avec sa tondeuse à gazon,…hmmm ?

Un nettoyage de fusil malencontreux, ou une utilisation maladroite du bidon de mort au rat placé, par erreur, dans le buffet aux apéritifs, non ?

Ca ne vous tente pas ?

Mais attention ! Seulement si vous êtes honorablement connu !

A cette seule condition, vous éviterez la taule et  bénéficierez, sûrement, du sursis.

Mais ne le dites pas trop à vos copains ou copines. Ca finirait par attirer l’attention.

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