Les sauveteurs n’en finissent pas de creuser, de dégager, de chercher beaucoup et de trouver, peu, de rescapés du séisme pakistanais.
Ils n’en finiront, hélas, jamais.
Dans un monde d’oublis, qui se souvient, de ces victimes d’autres séismes et catastrophes que lesdits sauveteurs ont, un jour, cessé de rechercher.
‘’Après une semaine, quinze jours, trois semaines, vous savez, il n’y a plus aucune chance de les retrouver vivants. Physiologiquement et même statistiquement vous comprenez.’’
C’est en ces termes que les spécialistes, le visage justement compassé, répondent aux questions angoissées, aux demandes pressantes des survivants qui, eux, n’en finissent pas de chercher et d’espérer, encore et toujours.
En attendant longtemps un signe, du ciel à défaut d’autre chose, voire un miracle. Qui survient quelquefois.
Lors de la découverte d’un rescapé qui, d’une résistance peu commune ou ayant bénéficié d’un ensevelissement exceptionnellement protecteur, s’en sort vivant.
Juste avant que les bulldozers ne l’enterrent pour tout de bon.
SEMTEX ET KALACHNIKOV
Mais notre propos n’est pas de faire pleurer Margot.
Il y a la matière, malheureusement.
Et malheureusement aussi pour cela, des medias spécialisés dans le choc des images ou le poids des photos. Et vice-versa.
Par contre, nous avons récemment évoqué les relations entre les effets destructeurs des séismes, en particulier dans ces régions doublement déshéritées et la responsabilité directe des dirigeants de tout poil qui ne prennent aucune mesure préventive dont la mise en œuvre pourrait minimiser voire annuler le nombre de victimes de ces séismes tragiquement destructeurs.
Destructeurs mais prévisibles, les seules actions pour combattre ces drames consistant à décréter des deuils nationaux d’au moins trois jours, et faire appel à la compassion et à l’aide internationales.
Car continuer à construire fragile en ne légiférant, ni ne budgétisant les dépenses indispensables en matière préventive, est bien de l’entière responsabilité des gouvernants.
Des politiques donc.
Néanmoins, dans cette région où le pouvoir est aussi ailleurs, les religieux ne sauraient échapper à la critique.
Le pays est, en effet, connu pour disposer de moyens, sinon occultes, du moins quelque peu collatéraux, qui se manifestent par une foultitude de réseaux, d’organisations, d’écoles et autres associations, chargées de venir en aide aux populations dans le besoin, mais aussi de tenir en main une clientèle qu’il importe de faire croître, et…d’utiliser dans des buts pas toujours avouables. Comme la formation de milices bien malfaisante expédiées aux quatre coins de la planète terroriste afin d’y porter la bonne parole SEMTEX et Kalachnikov à la main.
Et, en tous cas, d’alimenter des budgets religieux qui seraient bien mieux employés à, entre autres tâches, améliorer la sécurité de zones éminemment dangereuses telles que celles dont il est question ces jours-ci.
Et on retrouve le même cas de figure au niveau gouvernemental du pays qui ne cesse de s’armer et de surarmer, nucléairement en premier lieu, pour des raisons de sempiternel conflit…religieux avec l’Inde, laquelle, pour les mêmes raisons, s’évertue à faire de même, pour les mêmes raisons, et suivant les mêmes schémas.
Améliorer la sécurité face aux catastrophes naturelles de façon préventive ?
Pensez donc !
Mieux vaut, pour ces gouvernants politiques et religieux, gaspiller des sommes folles à améliorer la sécurité face à des catastrophes évidemment possibles voire probables, qu’ils savent, eux-mêmes, si bien inventer.
Mais une fois qu’elles seront arrivées.
Tout comme les naturelles qu’il sera toujours temps de mettre sur le dos de la fatalité.
Voire, religieusement encore, sur le compte des croyants eux-mêmes, accusés de ne pas l’avoir été assez.
Mieux vaut donc laisser ainsi croire aux miséreux que grâce à des guides si bons, les malheureux sont si bien défendus.