Les instituteurs sont formés dans des I.U.F.M, Instituts Universitaires de Formation des Maîtres.
S’y retrouvent, des étudiants, ayant obtenu leur licence et frais émoulus de la Fac ou de l’Université.
Mais pas seulement.
On y retrouve aussi des candidats ayant interrompu leur cursus universitaire pour cause d’aléas et avatars divers et qui, après une incursion plus ou moins longue dans le monde du travail, ont repris le chemin de l’enseignement.
Donc, population relativement hétérogène côté âge, et qui regroupe des élèves de 22, 23 ans, et des ancêtres quadras.
Particularité de ces derniers, venus donc du monde du travail, ils ont, souvent, demandé une aide au FONGECIF qui la leur accorde généralement sous forme de prise en charge du salaire ou d’aide financière aux frais générés par la reconversion.
Généralement mais pas très généreusement.
Voire pas généreusement du tout.
Transformant ainsi la soi disant aide à la reconversion, en une épreuve épuisante au plan financier.
Car si les salaires sont bien versés, ils correspondent, très exactement aux heures de cours dispensés en IUFM.
Tout réside dans ce distinguo.
35 OU 60 HEURES ?
En effet, dans le monde du travail, la règle en vigueur est de 35 à 40 heures actuellement.
Or, les heures en IUFM, représentent, en général, une vingtaine d’heures par semaine.
Donc, le FONGECIF ne paie que les heures de…présence en Institut.
Hélas, les cours sont une chose mais, ensuite à la maison, il faut apprendre, faire les devoirs, préparer les contrôles, étudier tout ce qui a été vu, préparer encore ce qui va l’être le lendemain, bref, les heures sont doublées voire triplées.
Résultat : environ 50 à…60 heures de travail voire plus, par semaine, mais un salaire divisé par deux ou trois !
Pire : comme des centres de formation il n’y en a que deux ou trois par département, les déplacements sont à la charge des élèves.
200 ou 400 euros par mois de frais de déplacements, plus 300 à 400 perdus pour cause de diminution du nombre d’heure payées : les SMICARDS ont intérêt à avoir un compte en banque bien approvisionné.
Ou alors, à reprendre leur boulot, durant les heures sabrées, pour compenser le manque à gagner…sans, évidemment, préparer, étudier, bref, se former comme on l’attend d’un instit digne de ce nom.
Et a bosser comme des fous complets vu que la fameuse ‘’aide’’ ne durera qu’un an pas plus.
Interdit de redoubler.
Comme, en plus, à 35-40 ans, on a, généralement, un ou deux mouflets à charge…
Résultat bis : une perte sèche sur le salaire qui signifie que la formation se fait aux frais…de celui qui veut se former.
Il faut avoir la vocation d’enseigner bien accrochée…
Surtout lorsqu’on a 40 ans, que l’on a attendu 15 à 20 ans, la possibilité de reprendre le collier avec, en plus, un handicap inventé par l’Education Nationale : pénaliser les candidats issus du monde du travail, c’est-à-dire ayant eu leur licence au-delà de 6, 7 ans, en leur enlevant deux points à l’examen d’entrée à l’Institut.
Ohé France INFO !
Pour attirer l’attention des Pouvoirs Publics, qui ne sauraient d’ailleurs l’ignorer, sur cette bizarrerie, nous dirions nous injustice, nous avions sollicité le ‘’spécialiste’’ de l’Education de France Info, Emmanuel Davidenkoff.
Très intéressé par cette affaire, nous a-t-il dit, il a considéré que ‘’c’était trop long à dire en 50 secondes’’, le temps de sa chronique.
Nous lui avons donc envoyé un papier de 46 secondes, où tout était dit.
Silence…
Dommage.
On règle un compte ?
Bien sûr que non ballot.
C’était juste pour dire que, comme notre ami défenseur des citoyens a préféré causer du problème crucial des lycées français à l’étranger, on voit tout de suite, vous en conviendrez, que ce grave problème concerne bien plus les Français que la formation des instits, c’est-à-dire de l’éducation de leurs mouflets, de la maternelle jusqu’au CM2.