Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Violences scolaires: l'Education Nationale délire!

Une enseignante, une de plus, victime de violence scolaire.

80.000 l’an passé, dont 13 à 14.000 rien que pour (et contre) les enseignants.

TOUTES LES HEURES : 60 actes de violences dont 10 enseignants agressés en 2005 !

Ce n’est pas un appel à la répression sauvage juste une question d’arithmétique.

Conscients de ce problème, et l’on espère vivement, de tous les autres qui lui sont attachés, nos penseurs et décideurs de l’Education Nationale et hommes politiques concernés, ont clamé haut et fort, il y a seulement quelques petites années, qu’il allait y avoir un gros, très gros besoin d’enseignants en plus.

D’abord, pour faire face à l’accroissement démographique disons normal.

Ensuite pour faire à l’école ce que les parents ne font pas à la maison : enseignement sinon de la morale du moins d’une vague espèce de civisme et de notion de vie sociale.

Enfin, pour tenter de compenser le matraquage et le bourrage de crâne du système qui formate tous les individus à la notion obligatoire de compétitivité, de lutte pour s’en sortir en marchant sur la tête de ses semblables et de gain de fric omnipuissant pour conquérir place au soleil, pouvoir et domination sur les autres.

Vaste programme ?

Nettoyage des écuries d’Augias plutôt.

Boulot herculéen évidemment mais Batman, Dark Vador et Spiderman réunis ne pèsent pas lourd pour réparer les dégâts, d’autant qu’ils font tout pour les accroître.

Le mimétisme que voulez-vous…et la détente nécessaires à nos chères têtes blondes et brunes.

TOUT A L’ ECRIT

Donc, bien conscients de tout ça, les gourous qui nous dirigent ont pris les mesures qui s’imposent.

Comme toute éducation n’est vraiment efficace qu’en la démarrant dès le plus jeune âge, eh bien on réduit les effectifs en primaire et plus encore en maternelle où l’on en est, aujourd’hui, à 28-30 élèves par classe !

Logique non ?

Et on réduit drastiquement le nombre d’instits qui seront acceptés au concours 2006 d’accès en 2° année de formation !

En effet, ce dont on ne parle surtout pas, et les gazettes en particulier, c’est aux conditions de formation auxquelles les candidats, au métier en question, sont soumis.

Alors que l’an passé le concours comportait deux matières à l’écrit, français et maths, et que les autres matières, sciences, histoire-géo, arts plastiques etc. ne figuraient qu’à l’oral, cette année, TOUTES ces matières sont imposées à l’écrit.

Ce qui impose aux élèves instits de première année de revoir, en fait d’ingurgiter TOUT le programme de l’Education Nationale, depuis le CP jusqu’en terminale en…UN AN !

Avec des parties des programmes dont les profs eux-mêmes ne savent rien jusqu’à trois mois, voire deux ou même UN, du concours lui-même !

Futé non ?

Mieux encore, les candidats fraîchement issus de l’Université sont privilégiés par rapport à ceux qui, ont interrompu leurs études en passant par le monde du travail pour reprendre le cursus cinq à dix ans après.

Ce passage leur a, évidemment, conféré une stabilité et une solidité certaines bien utiles face aux difficultés à venir en milieu scolaire, alors que les ‘’jeunots’’ vont être lancés dans le grande foire sans aucune maturité.

Bonjour les déprimes !

Et bonjour le cassage littéral de toute tentative de résoudre ‘’LE’’ problème des années qui viennent.

Et à court terme qui mieux est !

Beau résultat de la droite qui économise.

Beau résultat de la gauche qui n’a pas fait mieux.

On disait de Gribouille qu’il était complètement idiot de se flanquer à l’eau tout habillé lorsqu’il voulait ne pas se faire mouiller par une averse.

FAIRE DES PRESSE BOUTONS

Nos guides suprêmes ne sont pas des idiots.

Ils pratiquent juste une politique de Gribouille.

Encore que...pas vraiment en fait.

Car on sait où cela mène.

A une école à deux vitesses. Celle des riches, la privée si possible, en toute laïcté admirez le performance.

Elle servira à rassembler, plus encore, une collection d'élites.

Alors que celle des pauvres, formatera des bataillons de presse-boutons.

Restera, de toutes façons, encore et toujours la violence scolaire.

Alors, sauf à multiplier par 20 les effectifs policiers ou à…abandonner l’enseignement des pauvres à leur triste sort…on ne voit pas la solution miracle.

Si tant est que ‘’ON’’ veuille le chercher, et moins encore la trouver.

Mais il faudra trouver des enseignants qui accepteront d’aller au charbon dans ces coins-là.

Des kamikaze ou quasiment. 

Il faudra chercher longtemps.

Bref! La pérénnité d'une civilisation se définit par ses priorités. 

Si elle construit des monuments plutôt que des hommes, elle n'aura même pas la durée des bâtisses qu’elle aura édifiées.

Je m’en suis rendu compte en passant en Egypte, il y a pas mal d’années, ou je m'étonnais, non de façon convenue, de la magnificence des pyramides millénaires mais, plutôt, des arcs de triomphe bien contemporains, construits depuis le régime nassérien, jalonnant les routes menant à la capitale. Comme en Irak d'ailleurs. Et comme dans le Reich de mille ans...

Pour les fellahs venant du désert, ces arcs annonçaient, à leur yeux éblouis, la gloire de la grande ville et surtout de ceux qui y régnaient.

Pour ceux qui sortaient des villes, passés les arcs en question, ils se retrouvaient…dans le désert.

Triste.

D’autant que le temps passant, les arcs en question se révélaient, après seulement un ou deux ans d’existence, des décors de plâtre et de stuc, construits à la hâte sur des échafaudages qui très vite révélaient les squelettes de l’escroquerie visuelle…et sociale.

On y est.

‘’On’’ construit des monuments, ‘’on’’ édifie des fortunes, on fait dans la gloire personnelle, dans la gloriole en fait.

Quant aux hommes…

Mais est-ce si important ?

Voyez dans le monde animal : pour nourrir un gros il faut beaucoup de petits.

Et ne sont-ce pas les gros qui importent ?

Puisque ce sont eux qui décident de la vie de l'ensemble de la planète, petits surtout bien entendu. 

De toutes manières, il est vrai, aussi, qu’avec la démographie ambiante et notre sacro saint darwinisme social, beaucoup de pauvres sont actuellement nécessaires et le seront plus encore.

Pour faire vivre les riches.

Les choses sont bien faites non ?

Les commentaires sont fermés.