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vancouver

  • TOTAL,VANCOUVER : ET BLA BLA BLA, ET BLA BLA BLA

    On vous le dit : on ne nous dit pas tout.

    En fait si : les journalistes continuent à dire, à dire, et à redire sans fin.

    C’est-à-dire à faire la promo de la pensée unique des dirigeants économiques, politiques et médiatiques du petit monde des décideurs et autres profiteurs de la planète, tout en nous rejouant sempiternellement la même comédie du panem et circenses inaugurée bien avant Jules César.

    Blablater on savait déjà fort bien faire.

    De nos jours, le procédé n’a pas changé.

    Agitons bien fort les hochets des ‘’distractions’’, des faits divers, de l’inutile, afin de détourner l’attention des foules des vrais problèmes.

    En effet, quid d’un discours quelque peu objectif des journalistes à propos du côté noir des JO de Vancouver ?

    Il nous a fallu aller chercher dans la presse étrangère, citée par le dernier numéro de Courrier International, qui nous rappelle, ou nous apprend, que si cinq à six mille Indiens autochtones ont participé à l’élaboration des jeux en question, restent une soixantaine de mille qui, eux, n’ont même pas été consultés…et ne sont pas, mais alors pas du tout d’accord avec les Jeux et moins encore avec la maltraitance de leurs peuples qui en découle.

    Si donc quatre tribus ont accepté de figurer sur la même photo que les bons blancs colonisateurs canadiens anglais (kif-kif les vilains français du temps bénis des colonies), ces derniers continuent a outrageusement mettre à sac et les forêts de la Colombie Britannique, et à dévorer les sables bitumineux de l’Alberta, juste à côté, et dont la production détruit l’environnement et la santé des Canadiens qui habitent dans le coin…en réchauffant le climat à tout va.

    De ces problèmes, qui font du Canada un des états en tête de la liste des pays les plus polluants au monde, pas un mot ou trois fois rien dans les médias en général et sur nos ‘’grandes ‘’chaînes en particulier.

    Par contre, les résultats, les exploits, les médailles, sans oublier, évidemment, la participation…euh…fraternelle et citoyenne des tribus amérindiennes, tout cela, est étalé en long en large et en travers et nous assure que la Colombie Britannique, le Canada, le monde du sport et le monde tout court, vont, d’évidence profiter de ce magnifique élan vers la modernité, le Progrès, bref, vers un début de Paradis sur terre, promis juré.

    Et bla bla bla, et bla bla bla…

    RENDEMENT MAXIMUM IMMEDIAT

    On y est en plein, jeu de mots mis à part.

    Tout le monde oublie, feint d’oublier ? ou ne se préoccupe même pas de chercher à savoir et encore moins à dire, que depuis une quinzaine d’années, la ruée sur le gas-oil a fait de la France la championne de fabrication et d’achat de véhicules à moteurs de type Diesel.

    Or donc, un entrepreneur, disons normalement capitaliste, un tantinet logique, et un chouïa citoyen tout de même, aurait dû, pour faire face à l’explosion du marché, investir dans une…usine supplémentaire de raffinage afin de faire face à la demande.

    Oui mais…

    Investir dans une deuxième usine signifie…des actions moins rentables hélas et monsieur de Margerie n’a pas envie de contrarier l’avidité de ses actionnaires (et la sienne propre) lesquels, a contrario des capitalistes ‘’ancien modèle’’, veulent du rendement rapide et du retour ultra rapide sur investissements…qu’ils ne font plus.

    Rendement maximum immédiat obligatoire.

    En effet, de nos jours, la rentabilité des multinationales repose avant tout sur la toute bête spéculation. Investir présente bien trop de risques alors que presser le consommateur citron n’en présente aucun, surtout lorsque le lobby (cartel ?) pétrolier, fait lui-même ses prix, avec la complicité des Pouvoirs Publics, pour qui plus c’est cher, plus l’Etat encaisse de taxes.

    Résultat : depuis une quinzaine d’années, la France…IMPORTE du gas-oil et les consommateurs paient deux fois. Une fois pour le bénéfice de l’intermédiaire, une seconde fois pour celui du vendeur en fin de course, Total pour ne pas le nommer…en plus des divers et multiples autres intermédiaires, depuis le site de pompage où le litre coûte très exactement…0,5 centimes d’euro le litre !

    Voili voilou.

    On comprend désormais pourquoi, avec le boom sur le gas oil et le refus obstiné et coupable d’investir, les sites de raffinage axés sur la production de l’essence voient leur chiffre d’affaire dégringoler.

    Et, plutôt que d’investir dans une transformation des sites en producteurs de gas-oil, ce qui coûterait bonbon il est vrai, les actionnaires préfèrent délocaliser vers des marchés où l’essence se vend encore bien et, au passage, devenir eux aussi de simples intermédiaires, autant dire de vulgaires spéculateurs qui n’investissent plus et, de ce fait, ne risquent rien, sinon de saigner à blanc le marché de la consommateurs d’hydrocarbures fossiles.

    Vous avez dit entreprises citoyennes ? Françaises tout simplement ?

    Mais quid des commentaires des journalistes ?

    Ah oui, bien sûr ! On dégoise à perte de vue sur l’emploi, les délocalisations, les retraites chapeau et les salaires byzantins des malheureux dirigeants toujours responsables et jamais coupables.

    Par contre, pourquoi ne pas se pencher, en priorité sur le sort des éternels oubliés, qui constituent la sempiternelle vache à lait qui finira par être traite à mort ? 

    Vous rigolez non ?

    Blablater est tellement plus agréable aux décideurs…

    Le petit peuple peut bien mourir en silence, à petit feu, les puissants du monde économico médiatico politique, auront toujours de quoi se gaver…

    Et puis, après nous le déluge n’est-ce pas ?

    Mais les journalistes là-dedans direz-vous et leur mission d’information, d’objectivité, de vérité ?

    Pardon ?

    Vous avez dit journalistes ?

    Maurice CARON