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  • CIVILISATION : LA GRANDE (DES) ILLUSION

    Encore ?

    Ben oui encore. Quand on a un titre qui marche bien en tête, on s’en sert.

    A tous ceux qui seraient tentés de croire que, par manque d’imagination, nous en sommes, désormais, à utiliser les mêmes titres au fil des papiers, nous nous empressons de dire que, à l’instar du grand (quelle taille ?) philosophe qui disait que ‘’tout n’était qu’illusion’’ (sauf bien sûr les coups de pompe dans le train et autres marquantes voies de fait), toutes les grandes promesses politiques sont vouées à ne jamais être honorées.

    Et c’est ainsi que grande est l’illusion que les choses vont changer…sinon en pire.

    Il ne s’agit pas là d’un jugement de valeur morale quelconque mais seulement d’un constat fait sur une soixantaine d’années d’expérience personnelle…et de celles de tous mes ancêtres et des vôtres.

    Vu la longueur desdites expériences, donc, pas de raison que ça change.

    Et si l’on s’en tient au jugement des multiples autres petits et grands penseurs du même tonneau, la politique est et sera toujours l’art de jouer tous les jours la même musique sur un ton tous les jours différent.

    Nous dirons nous, qu’il s’agit, très prosaïquement, de mettre en œuvre le ‘’demain on rase gratis’’.

    Par conséquent, après le premier grand discours de politique générale dont nous avons été comblés il y a quelques jours, nous sommes en mesure de dire que plus ça change et plus c’est pareil.

    Même les journalistes s’en sont, enfin, aperçus. C’est dire…

    Quant aux sondages, on vous dit pas.

    Il faut bien avouer que dire qu’on se fait élire pour faire baisser les prix, alors qu’ils ne font qu’augmenter, et tartiner ensuite sur le genre de civilisation vers laquelle nous allons nous diriger au pas de charge, nous fait gamberger un brin…

    Ainsi donc, nous avons entendu dire que désormais nous allions nous engager dans une voie de politique de civilisation.

    Magnifique n’est-il pas ?

    Ne serait-ce qu’en raison du fait que depuis la révolution de 89 jusqu’à nos jours en passant par le général de Gaulle (V° république oblige) jusqu’à Jacques Chirac, rien de semblable n’aurait été fait.

    Or donc, la récente politique intérieure et, surtout, extérieure de la France sous De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac ?

    De la crotte on vous dit.

    Ils n’ont rien fait.

    On ne s’étonne pas, après ça, que les Français soient considérés comme des feignants.

    Par conséquent, ça va changer, on ne vous dit que ça.

    Tout d’abord le mot civilisation.

    Qu’en dit le dico ?

     Paf ! Là, une surprise nous attendait.

    En effet à ce mot civilisation nous avons l’explication très banale suivante dans une édition des années 70 et 90, comme d’ailleurs dans une édition des années 20: ‘’Civilisation : Mode de développement culturel, intellectuel, moral, industriel d’une société. Exemples, civilisation occidentale, chinoise.’’

    Fort bien. Vous remarquerez que n’apparaît pas là la moindre trace de jugement moral, induisant, ne fut-ce qu’un peu, les notions de Bien et/ou de Mal, de mieux ou de moins bien.

    Oui mais… Dans une édition ancienne, 1923 pour être précis du grand Larousse en deux volumes (grand et gros : 6, 340 kilogs à deux) un peu plus loin nous lisons : Civiliser : tirer de la barbarie, rendre plus moral.

    Ouaou ! Voilà qui est chouette et signifiant au possible.

    Si pour civilisation, l’on n’a pas osé dire que l’occidentale, la blanche quoi, était meilleure que toutes les autres, au terme civiliser, là, on se lâche. Civiliser c’est amener les ’’barbares’’ à changer et à devenir…civilisés comme nous les civilisés.

    Par contre, jolie nuance cueillie dans le Larousse des années 70 nous lisons : ‘’Civiliser : amener à un plus grand développement économique, culturel. Fam. : rendre quelqu’un plus raffiné dans ses manières.’’

    Vous avez pigé ?

    On nous sous entend que les barbares, que l’on n’appelle plus ainsi, ce sont ceux qui ne sont pas développés économiquement. Vu que le dogme des années fastes, les trente glorieuses de croissance confortable, ce n’est plus la sacro sainte mission civilisatrice des esprits et des âmes des années 1870 mais, désormais, la civilisation c’est le rendement, l’entreprise, les multinationales, le commerce international, bref, le fric, encore le fric, et toujours le fric. Et il urge d’apprendre ça aux barbares. Qui, en travaillant plus vont se raffiner plus.Aussi simple qu'un coup de pompe dans le derche pour accélerert le rythme de la chaîne de fabrication.

    Et, au passage, si l’on n’ose plus dire que civiliser un indigène c’est le tirer de la barbarie c’est, tout de même, le rendre plus raffiné dans ses manières. En clair, tous ceux qui ignorent le costume trois pièces, les caries dentaires, les supports-chaussettes, les moules frites, les antibiotiques, la Caisse d’Epargne, les supermarchés, la télé couleurs et les produits laitiers nos amis pour la vie et le sauciflard aux nitrates de potassium, sont de toute évidence des barbares dont on taira le nom par pure charité. Civilisée bien sûr.

    Voili voilou.

    35 HEURES CACA

    Depuis lors, qu’est donc, alors, devenu la civilisation et, surtout, la signification du mot dans l’esprit du vulgum pecus et de ses dirigeants ?

    Eh bien vous en avez eu une explication très claire avec le discours d’il y a quelques jours.

    La civilisation c’est la disparition des 35 heures….qui, hé oui, feront donc disparaître la ridicule idée des heures supplémentaires. 35 heures caca. Donc, pas civilisées.

    Donc, puisque les 35 heures vont disparaître, il n’y aura évidemment plus de durée légale du travail. Donc plus de durée, plus de limites. Et qui dit plus de limites…dit impossibilité de fixer où commencent et où finissent les heures supp.

    Le MEDEF va être content : la durée légale du travail sera : ce que les patrons décideront qu’elle soit. 40, 50, 70 heures, au gré des décisions patronales.

    Les heures sup. ? Il y en aura au-delà des limites qui seront décidées par le patron. Pourquoi pas à partir des 90 heures par semaine ?

    Certes, c’est une forme de civilisation. Le tout est de le dire…et de la faire accepter.

    Certes bis : Quelques jours après avoir condamné les fameuses 35 heures, le vent a tourné…sauf que ce n’est, encore, que partie remise.

    En effet, dans un papier précédent nous disions que le MEDEF, qui dicte ses conditions aux hommes politiques, comme aucun pouvoir politique n’aurait osé l’accepter même aux Etats-Unis où les syndicats sont autrement plus actifs que les français, le MEDEF donc de Mâââme PARISOT, veut que les travailleurs soient ce que la civilisation du fric veut qu’ils soient, des esclaves taillables et corvéables à merci.

    Le rêve patronal ? Le patron d’un côté, les esclaves de l’autre.

    On exagère ?

    Meuh non voyons. Puisque le système de fonctionnement idéal d’une entreprise doit obligatoirement être celui qui permet de faire le maximum de profit, donc, dans la conjoncture actuelle, de réduire ses frais de fonctionnement pour obtenir des prix de revient à la chinoise.

    Pas vrai ?

    Et avec l’accord des politiques en, plus ?

    Visez donc Lackhshmi MITALL qui a croqué Arcelor en jurant et en crachant qu’il ne saurait, jamais au grand jamais, y avoir de licenciement à la clef.

    En foi de quoi, Monseigneur MITALL (1) vient de lourder 600 prolos de son usine du Nord et s’apprête à en faire autant en effaçant d’un coup de téléphone les deux autres sites français.(2)

    Et sans qu’aucun homme politique quelconque ait l’honnêteté d’ouvrir son bec.

    Ca, c’est le genre de civilisation que nos grands chefs du moment veulent pour nous.

    On ne juge pas, on commente.

    LE NON EST AUSSI CACA

    A partir de là on peut imaginer toutes formes de civilisations.

    Notre civilisation, la nôtre donc, est fondée aussi sur le principe suivant lequel lorsqu’un peuple décide de dire ‘’non’’ à un référendum, les députés à qui le ‘’non’’ n’a pas plu, se passeront de ce résultat pour mettre en œuvre une politique qui, elle, dira ‘’oui’’ aux mesures que le peuple a refusé dans sa grande majorité.

    C’est ce qu’on, appelle la démocratie. Le non aussi c’est caca et la démocratie est de ce fait le régime le plus propre qui soit.

    C’est ce qu’on appelle notre civilisation occidentale dont on voit toute la supériorité qu’elle représente par rapport à un pouvoir dictatorial qui se foutrait, lui, éperdument de l’avis du peuple pour n’en faire qu’à sa tête.

    La civilisation, selon l’exemple télévisé dont nous avons eu le plaisir de nous régaler l’autre matin,  c’est aussi l’art et la manière de ne pas évoquer les questions qui fâchent, comme le pouvoir d’achat, lequel aurait pu être au beau fixe aujourd’hui. En effet, le pouvoir d’achat des Français se porterait un peu mieux si les 14 milliards que la France avait encore en réserve en juillet dernier n’avaient pas été donnés en cadeau aux plus riches, qui pourtant n’en demandaient pas tant. La preuve, avec cette gâterie, ils se sont bien gardés d’investir en France, et ont profité de l’aubaine pour spéculer sur les valeurs pétrolières qui ont hachtement grimpé depuis août dernier, ou sur les matières premières franchement à la hausse, voire pour mettre cet argent au chaud en Suisse, au Luxembourg ou du côté des îles Caïmans. Aux dernières nouvelles d’ailleurs, nous avons appris que deux à trois de ces malheureux que le système fiscal français persécute, font leurs valoches tous les mois pour aller s’installer sous d’autres cieux. Les ingrats ! Alors que notre président s’était tant décarcassé pour les garder chez nous.

    La civilisation ce peut donc être de décider de faire suer le burnous à ces honteux privilégiés nouveau style : pauvres, smicards et autres retraités, et, en même temps, permettre aux riches de gagner toujours plus. D'ailleurs c'est du pur jus de logique ultralibérale: pour que les riches gagnent plus, il faut bien que les pauvres travaillent plus. C.Q.F.D.

    C’est une forme de civilisation. Un choix quoi.

    GUILI GUILI LES PETITS

    Ce peut être aussi de privilégier la pipolisation de la vie politique, manière de faire qui permet de donner du spectacle, de faire rêver en fait, et de détourner l’attention des vilains rouspéteurs des véritables problèmes du moment.

    Quant votre mouflet rouspète, que lui donnez-vous ? Un hochet. Et on lui fait guili guili jusqu’à ce qu’il se la ferme.

    Lorsque les citoyens ne sont pas contents, que leur donne-t-on ? Du rêve, des programmes télé qui leur permettent de vivre une vie meilleure par vedettes interposées. Des hochets, du people, papa Noël vous connaissez ?

    La civilisation ce peut être aussi l’interdiction, juré craché, des cultures d’OGM…alors que dans le même temps, tous les produits transformés sont bourrés de soja et de maïs…transgéniques car en provenance de Chine (ah ces braves Chinois !) qui, elle, n’a pas ces scrupules de vierge effarouchée pour ce qui concerne la bouffe qui rapporte.

    Et comme il ne faut absolument pas irriter les Chinois, principaux fabricants de tout et du reste que nos multinationales achètent pas cher pour nous revendre la camelote à des prix multipliés par 50…

    De toutes manières, on ferme la porte aux OGM et ils entrent par toutes les fenêtres. Et puis, signe que le Progrès civilisateur ne saurait s’arrêter, les ‘’expérimentations scientifiques rigoureusement encadrées’’ seront seules, tolérées. Comme si les OGM, les vents et les pollens étaient respectueux des frontières administratives.

    VIVE LES GROSSES TUTURES

    La civilisation qu’est-ce encore ?

    Eh bien c’est les arrêtés anti-pollution automobile qui décident de normes qui, une fois de plus, avantagent les plus riches.

    En effet, la grande majorité des voitures moyennes émet entre 120 et 160 Grs/KM de CO2.

    De 160 à 180, l’on trouve le haut de gamme encore accessible à la piétaille fut-ce avec pas mal de sacrifices.

    Par contre, une taxe unique est exigée aux véhicules émettant plus de 180 grs/km de CO2. Ce qui signifie que si votre bagnole émet 182 Grs, vous payez cher, mais ceux dont les véhicules en sont à 250, 300 voire aux environs de 400 Grs/km, ne paient…pas plus.

    Alors qu’une bagnole de cet acabit super haut de gamme coûte de 50.000 à …100.000, 200.000 euros et au-delà.

    Et lorsqu’on peut se payer une bagnole à 200.000 euros, (ces super chouettes tutures que la valetaille ne peut se payer qu’en photo), que pèse, dites-moi, une taxe de 1.000 ou 2.000 euros ?

    Certes, c’est une civilisation d’un genre nouveau.

    Un choix à faire…au plus haut niveau.

    UN ROI REPUBLICAIN

    C’est comme choisir ses amis tiens.

    Giscard allait faire des œufs brouillés et jouer de l’accordéon chez des smicards, tandis que notre actuel président s’invite, pardon, est invité gratis, chez les plus gros du CAC 40. Sans contrepartie aucune, cela va de soi qu’allez vous penser là ?

    Enfin, dans une civilisation d’un genre nouveau, le président peut décider de faire interdire et envoyer au pilon, dans même passer par la case justice, un bouquin qui aurait risqué de déplaire à sa légitime épouse.

    Mais, dès lors, que la dite régulière le trompe et va vivre sa vie avec quelqu’un d’autre, et qu’à ce moment, un autre bouquin déplaisant va la déranger un max, là, le mari trompé décide de la laisser se débrouiller avec les tribunaux.

    C’est un choix. Le choix du roi ? Républicain ?

    Après tout, des choix de civilisation il,y en a des tas.

    Même des démocratiques d’ailleurs.

    Regardez la démocratie comme elle est pratiquée en Russie. Et en Chine. Et au fin fond de la République du Congo. Ou du Soudan. Ou du Tchad.

    Ce sont, aussi, des civilisations. Et des démocraties en plus.

    Du coup, il faut tout de même avouer que ça jette comme un voile sur les hautes, honorables, dignes, humaines, respectables, grandes et belles valeurs qu’est censée représenter toute civilisation véritable comme on les aimait il y a bien longtemps.

    Tout ça, toutes ces nouvelles valeurs (3) mettent comme un bémol sur les déclarations, louanges, symphonies et autres concertos à la gloire de LA civilisation non ?

    Pis encore lorsqu’elles se disent toutes plus ou moins judéo chrétiennes…

    De quoi trouver le jus de boudin médiatique à la gloire de la civilisation, de plus en plus opaque.

    Y compris dans les medias qui tartinent à tout va sur civilisation et compagnie en bénissant tout ça parce que civilisation, pour eux, signifie depuis longtemps et de plus en plus, compromission.

    Allez, on en reparlera de cette civilisation nouveau modèle.

    (1)       Monseigneur MITALL a, récemment  marié sa fille. Coût du petit pince-fesses : 2 millions d’euros. Si si, vous avez bien lu. Un gros milliard presque et demi de francs légers d’avant.

    (2)       Alors que le prix de l’acier n’a jamais été aussi élevé et la demande aussi croissante…mais les esclaves indiens sont payés…130 fois moins que les français…alors…

    (3)       Nouvelles valeurs, c’est comme la nouvelle morale qui a comme caractéristique de n’en être pas une.

  • Bonne année? Joyeux Noël? ''Ils'' n'ont pas honte...

    Voilà voilà.

    -On est en 2008 et tout a changé.

    -Tout vous croyez ?

    -Comment, vous ne pensez pas ?

    -Ah bon…Pourtant nous pensions qu’avec toutes les promesses présidentielles….Certes, certes, il faut du temps pour leur réalisation mais nous supposions aussi que la rupture allait se manifester vraiment autrement non ?

    Petit inventaire ?

     Ben voilà. On pensait, bêtement peut-être, que comme aux temps anciens le gouvernement censé faire disparaître la ‘’fracture sociale’’, les efforts de celui-ci allaient changer en ce sens qu’il allait réduire réellement ladite fracture que le précédent grand chef n’avait pas réussi à faire disparaître.

    ON AUGMENTE MAIS ON DIMINUE AUSSI

    Oh certes. Changements il y a. On les voit.

    Le prix du gaz et des carburants augmente, celui des médicaments augmente, celui aussi de l’électricité augmente, les prix des fruits et légumes augmentent, d’ailleurs en même temps que notre vertueuse ministre de la Santé bien nourrie nous dit qu’il faut en manger de plus en plus, le prix du poisson augmente…bref, tout augmente et on en passe de bien cachés.

    D’accord, il faut moduler. En effet, certaines choses baissent. Et même pas mal, reconnaissons le.

    Ainsi, les retraites, elles, baissent, et cette fois pour de bon. En effet, jusqu’à présent, elles n’augmentaient pas ou d’un iota et de temps à autres alors que l’inflation, et pas celle dont l’INSEE nous rebat les oreilles, caracolait fièrement.

    Cette fois, il y a rupture. Notre grand chef n’a pas hésité à dire que les retraites augmenteraient moins que l’inflation…mais seulement d’un demi point de moins.

    Ce qui revient à dire, quand même et tout bonnement, que le mouvement de dégringolade du pouvoir d’achat des vieux est lancé mais cette fois très officiellement. Désormais les retraites augmenteront moins que l’inflation, ce qui signifie qu’elles…diminueront régulièrement en termes de pouvoir d’achat…jusqu’à disparaître complètement pour le plus grand bénéfice de la Nation, c’est-à-dire des plus riches ?

    Cette diminution officielle est une manière élégante d’accélérer un peu plus la disparition des retraités. A terme, une condamnation à mort civilisée. Déjà bien entamée avec les soi disant squelettiques remboursements médicamenteux, chirurgicaux, soins optiques et dentaires.

    L’ENCADREMENT ET LA RACAILLE

    Autre diminution : celle des salaires, sauf ceux des PDG et des cadres supérieurs et moyen supérieurs cela va sans dire. Il faut bien que le patronat puisse compter sur sa garde prétorienne, cet encadrement ‘’intelligent’’ chargé de donner les ordres et de servir de tampon entre les chefs et la racaille, voire de fusibles virables à volonté si nécessaire.

    Diminution encore ? Cherchez bien. Il y en a mais celles que nous venons d’évoquer constituant l’essentiel de notre pouvoir vivre, on ne voit pas très bien comment ou quoi diminuer encore, sauf que, dans ce domaine, l’imagination des chef est sans limites.

    JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE

    Alors, lorsqu’on vient nous dire avec un bon sourire Joyeux Noël et Bonne année, on se pose quelques questions.

    Pour le premier idiot venu, une bonne année, en particulier au moment des fêtes, est celle où l’on vous fait des cadeaux. Au moins quelques uns.

    Or, les promesses n’ont jamais constitué des cadeaux bien nourrissants.

    Et les retraités, smicards et autres Rmistes, n’ont pas fini de tirer la langue et de se préparer à travailler plus.

    Car là, l’augmentation des heures de travail les attend…corollairement à la diminution des moments de repos.

    L’on entretient bien les machines n’est-ce pas ? Les humains n’auraient-ils pas les mêmes droits ?

    Ben non. Pour le patronat, les humains, les Français en particulier, sont d’incurables feignants, qui, lorsqu’ils ne servent plus, ont juste le droit d’être achevés, comme les chevaux, et qu’il faut, en attendant, les remettre illico au travail.

    Comme si, tiens comme c’est curieux, les salaires et avantages de tous les membres des gouvernements, actuel et passés, et les profiteurs de toutes les entreprises, étaient de l’argent virtuel…

    Qui a payé, et paie encore très cher, les salaires, somptuaires ceux-là, de nos élites nationales, politiques, économiques, médiatiques ?

    N’est-ce pas le travail des bouseux et prolos à casquette ?

    Aussi, entendre ces gens-là nous souhaiter la bonne année nous donne des boutons et pleurer de rire pour n’en pas pleurer tout court.

    Mais, au fait, depuis toutes ces années, les membres des gouvernements, les sénateurs, les députés, les conseillers généraux, les maires, faisaient-ils partie de ces travailleurs acharnés qui donnaient l’exemple des semaines de travail de 40, 50 voire 72 heures et de ces semaines sans repos et de ces années sans vacances que l’on donne comme objectif à atteindre aux citoyens qui ne deviendront honorables qu’à ces conditions?

    BONNE ANNEE ? BONNE JOURNEE …

    Alors, ces souhaits de Bonne Année hein…

    Nous, ici, lorsque certains nous souhaitent la bonne année, déjà, nous leur faisons remarquer que nous préférons leur souhaiter une bonne journée…par les temps qui courent, c’est toujours ça de pris.

    De plus, nous faisons aussi remarquer que les souhaits de bonne année exonèrent un peu trop aisément ceux qui les prononcent, de travailler au bonheur de leurs semblables tout au long de l’année. Ce qui serait pourtant bien la meilleure et la plus honnête manière de faire que l’année soit réellement bonne pour ceux à qui l’on dit vouloir du bien.

    Ils représentent, ni plus ni moins, que ces aumônes autrefois ‘’généreusement’’ dispensées aux miséreux sur le parvis des églises à la fin de la grand messe. A part que ces aumônes, au moins, étaient sonnantes et trébuchantes. Fut-ce très légèrement…

    Enfin, le déploiement des fastueuses dépenses des représentants de notre économie et de notre politique, nous permet de comprendre un peu mieux que s’il n’y a plus un kopeck dans les caisses - enfin d’après ce qu’on s’évertue à nous dire – il faut bien que ce soit dans la poche des mêmes que tout cet argent soit trouvé.

    Comme dirait notre président : l’argent il faut bien le prendre quelque part.

    Et le mieux n’est-il pas de le piquer dans la poche la plus facile, celle de ceux qui ne peuvent pas se défendre ?

    COURTE MAIS BONNE

    Un dernier exemple ?

    Les 2% de plus qu’il va falloir payer pour acheter du poisson.

    Merci aux pêcheurs qui disent travailler pour les consommateurs, merci aux poissonniers qui vont répercuter la hausse sans toucher à leurs marges. Merci aussi à Total sur qui le gouvernement pourrait aisément répercuter la hausse compte tenu de l’augmentation exponentielle de ses bénéfices.

    Merci enfin audit gouvernement qui aurait pu nous présenter des vœux vraiment sincères pour que nous vivions une bonne et heureuse année, mais avec une sincérité qui serait prouvée par une mise en œuvre effective des souhaits exprimés.

    Mais les promesses, n’est-ce pas, comme disait Pasqua, n’engagent que ceux qui y croient.

    Avant, l’on cachait les hontes accumulées qui transpiraient de ces promesses jamais tenues. On promettait, on mettait en avant quelques maigrelettes réussites, on tâchait de faire illusion.

    Aujourd’hui, on ne les cache même plus, parce que la honte, connaît pas.

     Non, ‘’ils’’ n’ont pas, ils n’ont plus honte.

    L’argent pour les riches, le boulot pour les pauvres. Comme disait Coluche : on peut pas tout avoir : les riches ils ont de quoi manger, les pauvres, eux, ils ont de l’appétit.

    Tiens, qu’en pense Benoît 16 qui a nommé chanoine d’élite notre représentant suprême ? Ces promesses vont-elles dans le sens du ‘’Aimez votre prochain comme vous-mêmes’’ religieusement et organiquement attachés à cette sainte fonction ?

    On verra en 2012 ?

    Bof, d’ici là…Et puis même. Ségolène, elle, a dit qu’il fallait penser aux plus démunis…

    Tous ceux qui sont un peu au-dessus, on n’y pense pas.

    L’aumône encore une fois.

    Allez, après nous le déluge ?

    Comme le disent les hédonistes : la vie ? Courte mais bonne.

    Dommage que pour certains elle soit surtout très courte et que pour d’autres elle soit surtout très bonne.