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  • SSSSECTES POUVOIR D'ACHAT: VOLEURS ET MENTEURS?

    Qu’ajouter au navrant spectacle dont la récente activité politique nous régale ces temps-ci ?

    Rien. Ou plutôt si. Quelques petites choses en somme. Pas nouvelles hélas. Et qui nous confirment que plus ça change et…plus c’est pareil.

    Les ssssectes d’abord.

    Et le pouvoir d’achat. Ben oui…

    Les sssectes ?

    Il y avait longtemps…

    Lorsque la presse de caniveau, voire d’égout, n’a rien à se mettre sous les crocs, elle relance ses attaques hystériques contre les sssectes, promues, désormais, au grade de marronniers, vous savez les machins qu'on tartine quand l'agenda est vide. Du genre le muguet du premier mai, la misère des maisons de retraite ou le Salon de l’Agriculture.

    Comme d’habitude, on a vu et entendu tout et n’importe quoi : affirmations sans preuves, amalgames pervers, suppositions péremptoires, déclarations tonitruantes.

    Tout cela non seulement de la part de ceux dont on est en droit d’attendre un brin de dignité, de sérieux et de pondération, les hommes politiques, les sociologues, voire les ‘’experts’’, même autoproclamés, mais surtout venant des journaleux, affirmant tout et son contraire, à tort et à travers, sans omettre d’ailleurs au passage, de se contredire à tout bout de phrase.

    LE (DROLE DE) MONDE DES RELIGIONS

    Ainsi d’un philosophe, écrivain et journaliste (saluez…) dénommé Frédéric Lenoir qui, spécialiste dit-il, des sectes, au Monde des religions, y est allé de son couplet sur les Témoins de Jéhovah présentés, par cet éminent expert, comme une sssecte, dangereuse évidemment, et donc justiciable de toutes les avanies que lui font subir pouvoirs politique, religieux et médiatique réunis.

    Au même niveau disait-il, que la Scientologie, thème de l’émission de l’ineffable Yves Calvi, sauveur, autoproclamé lui aussi, des téléspectateurs épastrouillés d’admiration et distributeur patenté de brevets de bonne vie et mœurs à tout ce qui ne dérange pas l’ordre établi.

    Toute cette histoire après et à cause de la fameuse phrase d’Emmanuelle MIGNON, répondant à un de ces glorieux représentants de la presse libre, indépendante et intelligente,  ‘’Les sectes ? Un non problème’’.

    A noter au passage que cette phrase, dite par une personne qui, tout de même, a quelques capacités à se prononcer un sujet sur lequel elle travaille depuis quelques décennies, nous paraît d’une justesse et d’une légitimité qui renvoient dans les cordes tous les philosophes, écrivains, journalistes, experts et autres spécialistes qui pérorent sans savoir de quoi ils parlent vraiment.

    Car, depuis des dizaines d’années, on voit bien qu’ils n’abordent le sujet qu’en pointillé au hasard de soi disant enquêtes, ou qui ont comme fond de commerce, cette lutte contre les sectes laquelle présente l’incomparable avantage de leur permettre d’exister…et d’avoir droit à de juteuses subventions.

    12% D’ IMPOTS A L’ EGLISE CATHOLIQUE

    Tous ces grands penseurs et profonds connaisseurs de la chose ‘’sectaire’’, ont été relayés par les incontournables politiques, de droite comme de gauche, qui y ont été de leurs délirantes accusations au nom d’une laïcité qui se trouve être, tiens donc, d’une religiosité qu’aucun d’entre eux n’a évidemment mise en doute.

    En effet on n’a entendu personne déplorer le fait que 12% de nos impôts vont, d’autorité, à l’église catholique, sous forme de subventions à la foule d’associations d’obédience catho, ainsi qu’à l’entretien des 35.000 édifices du culte propriétés de l’Etat, sans oublier le manque à gagner des taxes d’habitation et foncière dont les bâtiments en question sont exonérés. C’est d’ailleurs une enquête du monde qui l’avait révélé voilà  4 ans.

    La face cachée de la France laïque…et même bien cachée par les medias et les hommes politiques.

    Personne, non plus, n’a souligné que si infiltration il y a des sectes aux plus hauts niveaux de l’Etat, on pourrait peut-être parler des francs maçons. Si nombre d’entre eux ont mené de louables combats, l’actualité nous apprend, tout de même assez fréquemment, que certains d’entre eux sont mêlés à des histoires pas très claires, voire pas très propres, ce que personne, à ce jour, n’a pu reprocher aux Témoins de Jéhovah. Pas plus qu'ils n'ont, d'ailleurs, ni eu le pouvoir ni l'envie d'obtenir de représentation ni officielle ni cachée dans les salons de Matignon, de l’Elysée moins encore ou même de la place Beauvau.

    Dommage que le président de la République n’ait pas réédité son commentaire objectif et républicain de l’an passé, lorsqu’il avait simplement dit que les Témoins de Jéhovah étant une association cultuelle reconnue, il n’avait pas à intervenir autoriser ou leur interdire quoi que ce fut.

    Il a, et c’est regrettable, fait quelque peu machine arrière en rappelant qu’en tant que ministre de l’Intérieur, il avait été sans faiblesse aucune à l’égard des sssectes, alors qu’il n’a, en réalité, jamais eu à se préoccuper beaucoup de la chose à cette période. Et il a juste oublié de préciser que la Mission en question ne devait s'attaquer qu'aux dérives sectaire et pas aux sectes, ce qui, stricto sensu, ne veut strictement rien dire. D'autant que, même, qu'est-ce qu'une dérive sectaire et qu'est-ce qui ne l'est pas? Et comment caractériser une secte puisque ce mot n'a aucune signification  devant un tribunal? En clair, comment parler de quelque chose qui n'existe pas....Et pourquoi ne pas dire que les Témoins ont été subventionnés en tant qu'association caritative au Royaume Uni de Tony Blair et l'ont été dans l'Italie du pape lui-même et de Berlusconi réunis, tous trois, sinon maîtres à penser, du moins un chouia copains avec notre Nicolas à nous.

    Mais bon. il faut bien répondre aux vertueux journalistes en les carressant dans le sens du poil pour leur permettre de faire un peu d'audience. Donner quelques os à ronger aux chiens affamés, comme disait, ou presque, Tonton, ça ne mange pas de pain.

    VOUS AVEZ DIT POUVOIR D’ACHAT ?

    On a même entendu citer jusqu’à Jean-Pierre Raffarin qui, pourtant, avait bien dit, en tant que Premier Ministre, que le terme de ‘’secte’’ n’ayant aucune valeur légale (mais uniquement médiatique c'est-à-dire oualou n.d.l.r) son utilisation n’avait plus lieu d’être.

    Le brave homme aurait, d’ailleurs, bien mieux fait son boulot pour le plus grand bien de la France d'en bas (c'est lui l'inventeur de la formule) en ne lâchant pas, grâce à la loi qui porte son nom, la bride aux grandes surfaces, qui en ont profité pour en arriver à l’incroyable renchérissement du coût de la vie, dont Michel Edouard Leclerc nous annonce qu’il va grimper de…4% par mois durant l’année qui vient. Après déjà...40% d'augmentation en seulement 5 ans. Et vive le gagner plus pour manger toujours moins!

    Préparez vos mouchoirs : le président du pouvoir d’achat est arrivé… !

    Navrante d’ailleurs cette affaire.

    Navrante, ahurissante, voire scandaleuse. Entendre le candidat rappeler, à tire larigot pendant la campagne ‘’Je serai le président du pouvoir d’achat’’ et l’écouter, tout aussi clairement, au cours de l’avant-dernière conférence de presse, répondre à un journaliste curieux (il en existe encore) : ‘’on ne peut réduire le programme du gouvernement au seul pouvoir d’achat.’’…

    Tel que… !

    Mépriser ainsi les pauvres...

    On en connaît un qui se prépare des lendemains qui déchantent avec les sondages et autres élections municipales sanctions des semaines à venir.

    D’autant que l’inflation en vue va permettre aux cadres actifs de se regonfler le portefeuille, en même temps que les retraités et les smicards verront le leur s’aplatir.

    Enoncer, toute honte bue, que la croissance se fera sur le dos des pauvres et au bénéfice des plus riches…il faut le faire.

    Mais il ne faudra pas s’étonner que les chiffres des sondages s’en ressentent.

    Tout autant que celui de la croissance pour une raison simple. Lorsque les pauvres ‘’bénéficient ‘’ de quelques augmentations, leur premier geste est…de les dépenser car les besoins sont bien présents.

    Tandis que les augmentations des plus aisés, elles, sont plus généralement épargnées puisque le nécessaire est assuré quoi qu’il arrive. Le superflu, si petit soit-il, va se mettre au chaud dans les assurances vie ou dans les actions à moyens risques. Ce qui alimente la spéculation et ne profite guère ou pas du tout aux chiffres de la croissance.

    Mais cela, il ne faut pas être un grand économiste pour le comprendre.

    Plus rigolo : les sondages qui dégringolent pour le président, profitent à son premier Ministre donc les naïfs, de plus en plus nombreux et c’est un comble, pensent qu’il va pratiquer une politique inverse de celle de son patron…

    T’a qu’à croire…

    POUVOIR D’ ACHAT PLUS 130% EN 5 ANS…POUR LES PATRONS.

    Enfin, on est heureux de vous l’apprendre, pendant que vous vous creusez le ciboulot pour savoir comment vous allez finir le mois, les patrons du CAC 40 ont vu leur pouvoir d’achat grimper de…130% en cinq ansComme disait Rockfeller lui-même: s'il n'y a que très peu de très riches, c'est qu'il y a beaucoup de très pauvres.

    Un petit vol, c'est un vol. Un énorme vol, c'est un chiffre d'affaires...

    Question: les voleurs sont-ils aussi des menteurs? 

    Mieux, pour pleurer sur le sort des malheureux Français les plus pauvres, la voix de la France sera celle, désormais, de Mââme Ockrent, longtemps à gauche mais dont le gauchisme n’a pas plus résisté aux appétissants fumets de bonne soupe venant de droite, que celui de son compagnon. (1)

    Par delà les conflits évidents d’intérêts que cette nomination engendre, nous nous contenterons de rappeler à certains membres du pouvoir politique et médiatique qui encensent cette dame pour son…’’éthique’’, qu’elle s’est particulièrement fait connaître lors de la chute du shah d’Iran , en faisant un scoop d’un, goût très personnel. C’est elle, en effet, qui a été interviewer l’infortuné Premier Ministre emprisonné et promis à la pendaison le lendemain. Faire un scoop de l’interview d’un quasi agonisant, c’est d’un goût…et d’une charité chrétienne…et d’une éthique journalistique…d’autant que l’interview en question contribuait largement à servir la soupe aux ayatollahs intégristes qui ont produit l’Iran que l’on sait…

    A l’époque, le chroniqueur du ‘’Figaro’’ avait été un des rares à s’indigner. La gauche vertueuse n’avait pas moufté.

    LA FRANCE D’ EN HAUT A BIEN MANGE

    Info plus riante, enivrante même.

    Les cérémonies des Césars et des Oscars ont été de vrais succès.

    Il faut dire que la France a de quoi être fière. Une charmante donzelle, ressemblant assez à Edith Piaf (c’est cela qu’on appelle le talent), en a été récompensée par un Oscar.

    Edith Piaf, vous vous souvenez non ?

    La grande grande artisse parmi les artisses, qui avait fauché son mari à Mme Cerdan dans les années 50.

    Vous savez bien cette illustre inconnue de Mme Cerdan de Casablanca dont personne n’a pleuré sur le sort d’épouse trompée, pas plus d’ailleurs que sur celui des deux enfants (que j'ai connus d'ailleurd tout petit) touchés par le drame, aujourd’hui tristement traditionnel, de l’éclatement de leur famille?

    Il faut dire que le papa, ébloui par cette grande dame parisienne de la grande chanson française, avait préféré aller s’envoyer en l’air avec une star de l’époque plutôt que dormir auprès d’une épouse bêtement popote et évidemment pas aussi gratifiante que la croqueuse de bonshommes, d'ailleurs assez profiteurs ou bourricots pour se faire ainsi gober.

    Merveilleux n’est-il pas ?

    Aux stars, tout est permis. Même de bousiller les ménages.

    Mais c’est tellement loin tout ça…

    Et puis c’est tellement entré dans les mœurs. Tellement normal à une époque où même dans les plus hautes sphères censées être exemplaires à cet égard, les valeurs anciennes, soi disant de retour, n’ont plus guère de valeur que vaguement pré-électorale.

    Mieux vaut s’attarder et admirer la magnificence de ces réjouissances de rêve qui ont accompagné le couronnement de ces nouveaux dieux et déesses.

    D’autant que les distributions de prix ont été accompagnées par des agapes évidemment somptueuses, à 1.000 euros seulement l’assiette anglaise (pardon américaine), mais avec Château Pétrus ou Château Eyquem à 10.000 et 20.000 euros le flacon.

    Mais quoi : si par temps de pauvreté il fallait qu’en plus, les riches se serrent aussi la ceinture, ou irait-on grands dieux ?

    Et que resterait-il au bon peuple qui ne demande qu’à s’esbaudir ?

    La France d’en haut a donc bien mangé. Celle d’en bas n’a plus qu’à faire son rot.

    Quant à moi, je vais nettoyer mes sardines.

    @+

    (1) (Les âmes droites et pures…de la droite conservatrice préfèrent dire son amant, comme dit maîtresse…mais au diable ces vieilleries… !)

     

  • CIVILISATION: LE FRIC A TOUT AGE

    -Nouveauté, piquée sur les ondes de France Info : les programmes de l’Education Nationale vont désormais enseigner l’économie de manière enfin convenable.

    -Pourquoi, elle ne l’était pas jusqu’ici ?

    -Ben il faut croire que non.

    La preuve : un crâne d’œuf de l’Education en question est venu nous dire que les profs d’économie, y compris aux plus hauts niveaux étaient un peu trop gauchistes (1) dans leur manière d’apprendre à nos ados ce qu’est l’économie moderne, universelle, ultralibérale et si pleine d’attentions pour les déshérités.

    On vous raconte, ça vaut le détour.

     Car, au sein de tout ce bazar que constitue notre univers de Progrès ultralibéral, c’est bien là que gît le problème.

    La tête d’œuf sus citée et ses copains, trouvent, en effet, qu’apprendre à nos enfants que la société fondée sur le fric sent le caca, est très vilain.

    Quand bien même elle est fondée sur le progrès des dividendes et pas sur celui de la morale des humains, en clair sur le darwinisme économique exacerbé qui prône la domination des forts sur les faibles.

    Rien de nouveau direz-vous ?

    Si. Désormais, les clairvoyants hauts directeurs de conscience de l’Education Nationale, ont décidé que diaboliser le système capitaliste c’est interdit. Pas civilisé. Oeuvre de bolcheviks ou quasiment.

    Certes, ces laudateurs de la dite économie reconnaissent, mezzo voce, que c’est une véritable lutte, une vraie guerre pour la vie que non seulement de prendre les meilleures places mais, de plus en plus souvent, de simplement survivre. Néanmoins, en toute bonne civilisation, ils veulent, désormais, qu’il faille le cacher aux p’tits jeunes.

    Il vaut bien mieux les laisser s’en rendre compte tous seuls.

    Il faut dire que déjà, le système fonctionne bien.

    Car une fois bien trempés dans le bain ultralibéral, et ayant reçu assez de coups pour avoir envie d’en rendre, ils prennent vite le pli les p’tits jeunes en question.

    Non seulement ils apprennent, mais ils mettent en œuvre et font des adeptes. La guerre, la violence, économique ou pas, c’est facilement contagieux.

    Kif kif le tigre mangeur d’hommes. La bestiole boulotte, naturellement, des antilopes, des buffles, bref, tout ce que la Nature lui a mis sous la dent, mais, que par un hasard mauvais, il en vienne un jour à croquer de l’humain, et il n’acceptera plus que ça.

    Les hommes sont bien plus faciles à croquer que les rapides antilopes et autres cerfs maousses et capables de se défendre cornes et sabots.

    Donc, la morale actuelle enseignée aux jeunes, de plus en plus petits, doit être que le profit est LA seule valeur de révérence. Et que la lutte pour la vie, c’est-à-dire éliminer ceux qui vous font obstacle, est le moteur du progrès. A commencer par le sien propre.

    Voilà voilà. Il faut donc apprendre aux gosses que la vie d’un être humain ne compte que si elle nous est utile.

    C’est-y pas une bien belle civilisation que celle-là ?

    Et leur enseigner que l’amour du prochain c’est bon pour les prolos mais que seuls les gagneurs (des winners c’est bien mieux) savent être de vrais chefs, n’est-il pas riche de promesses d’éclosion et de formation des futures élites ?

    Et puis, inculquer aux jeunes cerveaux qu’il faut gagner sur tout, à commencer par le temps qui est de l’argent, puisque  c’est le maître mot de notre si belle civilisation, cela implique donc de s’occuper d’abord de soi et puis les autres hein, qu’ils se débrouillent…voilà-t-y pas une belle et bonne manière civilisée de fabriquer à la chaîne des futurs OS, des futurs techniciens, des futurs cadres.

    On fabrique ainsi des futures pièces d’une machine bien rodée qui cuisine 99,9% de l’Humanité pour nourrir gastronomiquement les seuls 0,1% de bénéficiaires qui ont bien mérité ça puisque eux seuls, savent si bien piloter la machine.

    LA FAILLITE NOUS VOILA !

    Au passage saluons ces merveilleux maîtres à penser que sont nos décideurs de l’Education Nationale qui ont compris, après les fascistes, les nazis et les Jésuites, que pour orienter durablement une civilisation (quel joli mot) il faut en éduquer les citoyens aussi tôt que possible.

    Cela a donné les hitlerjungen chez les nazis, les faucons rouges chez Staline, les jeunes chemises noires chez Mussolini, et plus récemment mais pour des résultats et avec des moyens nettement plus musclés, les enfants esclaves indiens et chinois, les enfants soldats tchadiens, sierraléonais, ou iraniens.

    Ainsi, éduquer les enfants à la pensée unique des grands chefs, a été, et est encore le fondement toutes les formations de jeunes possibles et imaginables par les dictateurs, tyranneaux, voire les démocrates élastiques de la planète.

    Pour en arriver à quoi, de nos jours et par la grâce de la super pensée unique américaine ?

    A la civilisation du fric.

    Et la civilisation du fric qu’est-ce que c’est ?

    Eh bien c’est ce dont les medias nous font voir les plus beaux résultats depuis quelques jours : les banques, la décroissance, la pollution, les discours sans lendemain et les promesses jamais tenues ou un mini chouïa : la faillite nous voilà ! Ni plus ni moins. Même notre Premier Ministre nous l’a dit.

    Notre civilisation veut du profit ? Génère d’incroyables richesses ?

    Jusqu’à en crever ?

    Avoir plus gros yeux que gros ventre, conduit droit à l’apoplexie…non pas des responsables, évidemment, mais de tous ceux qui triment pour eux.

    Et, accessoirement, quand même, de tout le système. Médiocre satisfaction : les puissants nous emmènent à la super cata et s’ils sont préservés en premier, ils finiront par y passer eux aussi.

    A BAS LES PISSE VINAIGRE !

    L’autre matin, sur France Inter, une élégante et dissertante journaliste (sic), dénommée Sylvie Pierre Brossolette, s’est répandue en indignations diverses à l’égard des ‘’catastrophistes’’ qui dénigrent le capitalisme à cause de la déconfiture (apparente n’est-il pas ?) de la Société Générale. En face d’elle, Laurent Joffrin, de Libé.

    Et, face au patron, vaguement de gauche, de Libération, qu’a-t-elle trouvé à dire ?

    On vous le donne en mille : que ‘’ Il y en assez de ces cassandres (en fait des pisse-vinaigre) qui disent du mal du système (sous entendu, du capitalisme et de ses amis les ultralibéraux).’’ (2)

    Pourquoi ?

    Eh bien parce que ce faisant, non seulement ils exagèrent monstrueusement une situation après tout banale (on a la banalité qu’on peut) mais plus grave, ils s’attaquent au fondement même de notre civilisation.

    Le mot a été lâché, mais on le voyait venir.

    Si vous n’avez pas compris, on vous le répète. D’ailleurs, le ‘’travaillez plus pour gagner plus’’ ne vous le vrille-t-il pas dans les oreilles depuis déjà pas mal de temps et au moins pour une petite décennie encore ?

    Le système financier, notre civilisation, bat de l’aile. Certes, suivant le principe de la balançoire. Et les spéculateurs qui le font balancer savent fort bien en tirer parti.

    Mais à force de la pousser cette balançoire de plus en plus loin et fort, vous savez ce qui va arriver ? Ce qui pend au nez de notre civilisation ? De notre soi disant démocratie ?

    Le problème vient du fait que si des pays ont pu surmonter un certain nombre de crises dans le passé, aujourd’hui, le monde est confronté à une situation jamais constatée par nos aïeux. D’autant moins vues qu’elles n’étaient jamais totalement mondiales ces crises.

    Certes, les deux dernières guerres le furent. Mais même à ces moments-là, le nerf de la guerre n’a jamais autant été impliqué et de façon aussi globalement nouée.

    Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, il y a toujours eu des pays, des systèmes, des peuples ou des places qui étaient autant de refuges, des sanctuaires.

    Aujourd’hui le monde ne fait plus qu’un. Surtout aux plans économique, environnemental et sociologique, le terrorisme ayant tout autant de racines religieuses que fondées sur des frustrations générées par des inégalités de plus en plus monstrueuses.

    Bien sûr, lorsque nos conducatores triomphants nous serinent que notre civilisation technologique est unique dans l’Histoire, ce qu’ils oublient de dire c’est que toutes celles qui se sont cassé la margoulette, s’étaient construites sur des valeurs bien ringardes, du genre moral…ce qui ne les a quand même pas empêchées de se ramasser.

    Lesdites valeurs constituaient, en quelque sorte, une sorte de squelette interne, leur permettant, plus ou moins, de résister aux coups qui leur venaient de l’extérieur. Mais ce squelette avait une résistance limitée.

    Et que constate-t-on aujourd’hui ?

    Plus grave. Ces valeurs ont disparu et les grands chefs n’ont même pas honte de le montrer dans leur vie.

    Ce qui permet au vulgum pecus de faire de même.

    Alors ? Quelles sont, aujourd’hui, les valeurs qui tiennent un homme debout ? Qui lui permet de faire face à des crises graves ?

    Le compte en banque, la bagnole, les belles sapes, la belle maison, la culture US (ben oui…) la démocratie une fois tous les six ans et le Téléthon de temps à autres pour être content de soi…tout çà mais pas de vraies valeurs ‘’d’avant’’, pas un squelette d’humain. Un squelette externe, un exosquelette en somme. Comme les insectes. Il suffit d’appuyer un peu fort dessus pour l’écraser.

    DORMEZ BRAVES GENS

    Et les états ?

    Kif-kif.

    L’exosquelette des nations modernes est certes constitué de règles dites démocratiques, très rigoureuses pour les plus pauvres mais très indulgentes pour les plus riches. Et puis il y a la Science avec un grand S, qui nous fabrique de faux problèmes et nous fait payer très cher les solutions. Et puis la technologie, dans laquelle nous sommes tous coincés sans solution alternative véritable.

    Mais enlevez tout çà, au moment où une belle crise s’annonce…que reste-t-il pour résister aux coups du sort ?

    Tous ces machins sont évidement là pour nous faire croire que nos maîtres en sont les auteurs et que tout est fait pour notre bien. Aussi pour nous rassurer.

    Le syndrome de Big Brother. Dormez bonnes gens, vos chefs veillent sur vous. S’occupent de vous. Pensent pour vous.

    Mais alors ?

    Une question me vient, grossièrement, à l’idée.

    Si notre civilisation fonctionne si bien et si nos grands chefs nous disent que le Paradis c’est pour demain, ou, soyons raisonnables, pour après-demain, si, en un mot, ils sont tellement capables de nous l’offrir sur un plateau et, quasiment, gratuitement, comment se fait-il que ce que nous voyons est en train, petit à petit, de nous démontrer le contraire ?

    C’est-y qu’ils se paieraient notre tête ?

    Et que notre civilisation ne serait pas aussi solide que çà ?

     

    (1)       Tiens, au passage, un mot sur l’affaire de la gifle. Est-ce bien civilisé de faire passer en jugement un prof qui a filé une bonne calotte à un gamin qui l’a traité de connard ? Est-il bien civilisé que le prof soit illico gardé à vue 48 heures puis mis en examen alors que des calottes, il doit s’en distribuer tout de même quelques unes par-ci par-là tout au long de l’année sans que les procureurs s’en émeuvent? Est-il bien civilisé que le papa ait mis son beau costume de gendarme (pour plus de discrétion et sans vouloir impressionner un peu ?) pour aller voir (menacer ?) ledit prof ? Moi, mon papa, il n’était pas gendarme mais colonel tout de même. Les deux seules fois où un prof m’a filé une beigne, mon papa à moi, informé malgré tous mes efforts, m‘en a filé deux autres pour m’apprendre à être poli et à obéir à celui qui représentait l’autorité. Qui est responsable de la grossièreté d’un enfant, le prof ou le père ? Gendarme représentant l’autorité de surcroît ? Et puis, notez que l’habitude de faire copain avec les profs vient en droite ligne de 68. Certes, tout n’est pas à jeter de cette fameuse année, mais depuis, il y a eu pas mal de profs qui ont bien cherché les ennuis qu’ils ont eu ensuite. Mais cela n’exonère pas les parents. Les termes Education Nationale n’auraient jamais du prendre la place de ce qu’ils étaient auparavant, Instruction Publique.

    (2)       Bon. On voulait pas mais on balance tout de même. Rédactrice en chef, elle gagne, juste avec son salaire sans à-côtés, dans les 5 à 6.000 euros par mois. Ca vous change la vie non ? Et surtout la manière de considérer un Système qui vous nourrit bien non ?