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  • CRISE, GRIPPE: ESCROQUERIES A TOUS LES ETAGES(BIS)

    Depuis près d’un trimestre, l’actualité me sidère littéralement.

    Alertes, contre alertes, mises en garde, apaisements, avertissements, réconfort, les foules ne cessent alternativement d’être sollicitées, prévenues, effrayées puis rassurées au point qu’il devient difficile de s’y retrouver dans le cloaque de désinformations dont les médias usent au quotidien en matière d’information.

    La crise ?

    Elle est là, elle est en train de passer, elle ne fait que commencer…voire, elle est quasiment derrière nous…mais il faut s’attendre à ce qu’elle repasse devant. Et si tout va bien, préparons-nous, nous en sortirons plus lentement que ceux qui y sont tombés d’un coup!

    Vous avez compris ?

    Vous avez de la chance.

    Et la grippe porcine ?

    Elle est d’abord porcine, puis elle est devenue simplement humaine, Elle commence à menacer la planète puis, comme par enchantement, un pays à la fois, sans oublier que les frontières n’existent que pour les cartographes. C’était une pandémie, puis s’est réduite à une simple épidémie à bas bruit, bien plus bénigne que la grippe hivernale qui, comme à l’accoutumée fait ; bon an mal an, ses 250 à 300.000 morts, alors que la porcine n’en a fait une misère, pas même 15.000…rien quoi…

    Bref, en un mot les medias continuent à faire ce qu’ils ont toujours fait, savoir raconter n’importe quoi, tartiner, faire du sensationnel, flanquer la trouille puis calmer, tout cela pour vendre, vendre, faire de l’audience, et, en un mot comme en cent, faire du fric, tout simplement.

    Dans toute cette diarrhée verbale, dans cette soupe, ce brouillard d’infos censées informer, une seule ligne commune : on collectionne vérités cachées, mensonges déclarés ou par omission, infos bidon, communiqués promotionnels, finalement et pour faire simple, c’est escroqueries à tous les étages.

     

    Revue de détails.

    DEHORS LES PAUVRES

    L’Inde, la, paraît-il, plus grande démocratie du monde, innove. Ou plutôt, jette bas le masque.

    Le sous continent qui compte plus d’un milliard d’habitants et dont le PIB grimpe de 5 à 6% tous les ans, de quoi faire pâlir d’envie les pays européens, recevra bientôt les jeux du Commonwealth.

    Comme les inégalités sociales y atteignent des sommets et que les mendiants, lépreux, réprouvés de toutes sortes encombrent les rues, où ne s’aventurent même pas du bout des pneus de leurs voitures de luxes les plus grosses fortunes indiennes et de la planète, il va falloir faire quelque chose.

    Eh oui…il importe de faire disparaître cette engeance de miséreux, attirée, il est vrai, par la manne que devrait générer la venue des nombreuses délégations étrangères. En effet, ces bien gênants miséreux feraient, et c’est regrettable, un bien mauvais effet.

    Ainsi, les rues de la capitale indienne seront impeccables, débarrassées de ce spectacle peu commercial et fort dérangeant de hordes d’indigents peu propices à attirer investisseurs et touristes.

    C’est tout à fait de cette manière que le général Potemkine faisait construire d’attrayants villages de carton pâte habités par des troupes de moujiks très proprement habillés et faisait ainsi croire à la grande Catherine que son peuple était heureux, riche et en bonne santé.

    Il faut bien avouer qu’en Europe aussi, nombre de dirigeants de notre monde mediatico politico économique, savent fort bien, donner au petit peuple, l’illusion que même s’il n’est pas le plus heureux du monde, il devrait s’estimer tel, en comparaison de l’état lamentable dans lequel se trouvent les plus déshérités de la planète.

    Vous vous plaignez d’être unijambistes ? Réjouissez vous voyons. Vous êtes plus heureux que vous ne l’imaginez. Pensez donc : ce serait pire si vous étiez culs de jatte…

    Mensonges que tout cela ?

    Escroqueries plutôt. On ne ment pas seulement. On change le mensonge en vérité.

    A VOTRE SANTé

    Tiens, à ce propos et cette fois côté santé, on pense à une récente émission sur la sécurité nucléaire.

    Il fut un temps où la France était non seulement en tête de la technologie de la production d’électricité par ce moyen, mais également de la sécurité en la matière, disposant de techniciens experts dans le domaine de la prévention ‘’d’incidents’’.

    L’ultralibéralisme forcené actuel aidant, il faut, désormais, rentabiliser le système au-delà des limites définies par les contraintes physiologiques des intervenants.

    Ce qui signifie, économiser sur les paramètres humains, genre, diminuer les contraintes techniques, les effectifs, bref, diminuer les marges de sécurité au nom de la rentabilité.

    Lorsque les techniciens et les populations voisines et leurs élus s’inquiètent, le maître mot des cadres électriques en matière de solution consiste à leur dire ‘’Faites nous confiance’’…

    Une bien jolie phrase, un bien bel emplâtre sur une jambe de bois .

    D’ailleurs, et c’est-y pas une preuve, la justice vient de débouter les bidasses, galonnés compris, qui ont récolté une jolie collection de cancers de toutes sortes, après avoir été proprement atomisés lors des expériences nucléaires à Reggane où même les bâtiments militaires étaient à peu près autant isolés des radiations qu’avec du papier alu.

    La raison des attendus ? Pas grand chose puisque le fond de l’affaire construit sur les expertises médicales, n’a pas été abordé.

    Argument massue : il y a forclusion.

    En clair, vous êtes bien gentils mais il fallait vous y prendre plus tôt. Le délai est expiré.

    Si l’exemple devait être suivi ( et ça risque) par la Sécu, ça donnerait : ‘’Votre cancer ? Mais ma brave dame, il aurait fallu vous en rendre compte dans les deux ans réglementaires. Après, c’est trop tard, désolés ’’

    Certes, ‘’l’éclosion’’ d’un cancer peut mettre de deux à 15 ans à apparaître mais, hein, le temps c’est de l’argent non?

    Et puis, c’est vrai çà, s’il fallait ne mettre aucun délai, par exemple, pour l’apparition des maladies professionnelles, voire pour toutes celles engendrées par le stress dans le travail, les pressions diverses et multiples dues à la sacro sainte rentabilité voire aux maladies générées par la malbouffe (1) provoquée, elle, par les salaires de misère, où irait-on je vous le demande ?

    Sans parler des 100.000 produits chimiques de synthèse qui se baladent dans l’air, dans l’eau, dans nos assiettes, des pollutions visuelle, auditive, voire morale, qui, toutes, ont une action, qu’on le veuille ou non sur le corps et l’esprit.

    Plutôt que de partir en guerre pour supprimer toutes les causes de nos problèmes physiologiques, ne vaut-il pas mieux proposer de soigner les effets, à l’aide de toutes sortes de thérapies, bien coûteuses, qui entretiennent en même temps la foi absolue dans la médecine à deux vitesses et les laboratoires pharmaceutiques, et la culpabilisation indispensable pour bien ancrer dans la tête des pauvres que leurs malheurs ne viennent que d’eux-mêmes et pas du système qui les exploite?

    Et puis, tiens, en parlant de nucléaire, Abou Dhabi va probablement nous acheter une douzaine de centrales nucléaires. Tant mieux, ça va nous créer, peut-être des emplois, et, plus sûrement quelques rentrées d’argent.

    On espère, sans y croire vraiment, que ces rentrées-là vont nous permettre de payer un peu moins d’impôts.

    Non…c’était juste pour rigoler.

    Par contre, pour ce qui est de rigoler, nos enfants et petits enfants, eux, ne vont pas rire lorsqu’il s’agira de démanteler les centrales, chez nous et ailleurs, car le prix n’en a jamais été fixé exactement, tant il ne cesse de grimper dans les sommets.

    Mais bon…ce sera dans dix, vingt, trente ans…on ne sera plus là et ils n’auront qu’à se débrouiller. Après tout, c’est grâce à l’argent de ces centrales qu’ils auront pu avoir un niveau de vie qui leur permettra d’être assez intelligents pour résoudre les problèmes que nous leur auront laissés.

    ON VEUT DES SOUS !

    Ah ! Au fait ! Et la crise ?

    Eh bien tout va pour le mieux.

    Comme avant quoi….

    C’est-à-dire que l’argent des contribuables a servi et sert encore à boucher les trous dans les poches des banques qui en avaient trop mis. Il sert aussi à remercier les banquiers de leur bon travail, donc, à continuer à leur garantir de confortables salaires et de somptueuses retraites.

    Et à augmenter un chouïa les bas et moyens salaires, voire les retraites ?

    -Quoi ? Vous n’avez pas honte ? Vous vous rendez compte de ce que vous demandez ? Vous vous imaginez de ce que ça représente augmenter d’une centaine d’euros seulement les salaires de millions d’employés et ouvriers ?

    -Ben…euh…à raison de quinze à vingt millions de petits et moyens travailleurs qui paient des impôts, ça irait jusqu’à environ un milliard ou deux d’euros…

    Et, comme les entreprises du CAC 40 font environ 100 milliards de bénéfice par an, on devrait pouvoir s’arranger non ?

    -Vous rigolez ? C’est pas bien.

    On ne plaisante pas avec l’argent.

    Bon, j’arrête.

    ON SE SUCRE

    Parlons d’autre chose.

    De l’environnement par exemple.

    Face à la dépendance pétrolière, nos dirigeants n’ont qu’on mot à la bouche : carburants verts, genre : Brésil.

    Sur la chaîne parlementaire, récemment, j’ai vu un documentaire où cette solution était présentée comme LE miracle.

    D’autant plus que, était-il assuré, désormais, les coupeurs de cannes à sucre sont syndiqués, choyés, bref, traités comme coqs en pâte, ce qui enlèvera toute bête retenue humanitaire aux automobilistes qui serait tenté d’hésiter au moment d’acheter de l’éthanol.

    Manque de pot, Courrier International N°965 (30/4-6/5)vient de publier une enquête, pour le moins objective, qui décrit, en long et en large, les conditions terrifiantes dans lesquelles survivent et travaillent les coupeurs de cannes brésiliens.

    Horaires hallucinants, températures infernales, blessures, coups, menaces, interdictions de se syndiquer, menaces de mort, violences physiques sur les associations qui tentent de les aider : l’essence de sucre a peut-être bon goût pour les automobilistes mais un goût bien amer pour ces esclaves du modernisme automobile.

    Mais pour LCP, tout va bien dans le capitalisme à roulettes.

    Et puisque, de toutes manières, le président brésilien Lula est un socialiste, on a toutes les garanties.

    CHAUD ET FROID

    Et puisque nous en sommes à l’environnement, la nomination prochaine de M. Allègre au gouvernement a de quoi flanquer la trouille aux écolos, Nicolas Hulot en tête qui ne l’a pas envoyé dire.

    L’ancien ministre socialiste est, on le sait, un des défenseurs de la thèse selon laquelle le réchauffement de la planète, prrrrrrttt, c’est du vent !

    Curieux tout de même : désormais, les bateaux empruntent désormais régulièrement le passage du Nord Ouest dans lequel il était, jusqu’à il y a seulement deux à trois ans, totalement impossible de s’infiltrer, l’hiver en particulier. Sans parler des années antérieures où les glaces bouchaient hermétiquement le passage en toutes saisons.

    A quoi cela serait-il dû ?

    A un changement de climat naturel nous dit notre chercheur tout de même émérite.

    Bon.

    Mais alors, les Maldives commencent à avoir les pieds dans l’eau tout de même et certains petits récifs de Polynésie ont complètement disparu. A cause de quoi ?

    Naturel ?

    OK ?

    Mais dans ce cas et suivant ce raisonnement, pourquoi construire anti-sismique puisque lorsque les séismes dépassent largement les normes tous les bâtiments seront par terre ?

    Et quid de la pollution due à la combustion des combustibles fossiles ? Si le réchauffement n’est ‘’que’’ naturel, à quoi peuvent donc bien servir les normes restrictives de ladite pollution ?

    Bon. On a le temps nous disent les optimistes : encore 30 à 50 ans. E,n attendant, vendez votre bicoque en bord de mer et achetez dans les Alpes. C’est le moment.

    LES BELLES IMAGES

    On rigole un peu ?

    Pour la bonne bouche, on rappellera que il y a eu un Festival à Cannes.

    Où ont été primés des films généreux, en violence, sexe, bref, vulgairement, en tout ce qui fait vendre. Faut bien vivre non. Et tant qu’à, vivre bien en plus.

    Pourquoi ces moyens ont-ils été consacrés dignes de palmes d’or et d’argent ? On vous le donne en mille : parce que c’est çà la vie et son côté noir. On ne peut la nier, donc, l’exposer c’est la dénoncer.

    Ah bon ?

    A cette aune, nous, on pense que les réalisateurs n’ont pas encore été assez loin dans la dénonciation.

    En effet on peut en faire encore mieux, par exemple du franchement porno pour dénoncer la traite des blanches, ou du sanguinolent pour dénoncer la torture, voire de l’esclavage sexuel des enfants pour dénoncer la pédophilie.

    Certains diront que, de toutes manières, on finira par y aller.

    Certes, mais sans ‘’y aller’’, nous on a remarqué une chose, visible de tous et depuis des années.

    Lisez et pointez dans votre programme télé favori, tous les films où se manifeste la violence, le sexe, y compris les coucheries distinguées, désormais normales, à droite et à gauche, et les fraudes et trahisons diverses, et vous serez étonnés.

    En une semaine vous pourrez assister, si le cœur vous en dit et ne se soulève pas, à pas moins d’une trentaine de crimes et de violences physiques, à autant de scènes de sexes explicites ou implicites et à encore plus de tromperies et autres coucheries sans compter une bonne cinquantaine de scènes de mensonges, de fraudes et d’arnaques diverses.

    Toutes choses faisant, effectivement, partie de la vie, mais qui sont légitimées par le fait qu’elles sont censées dénoncer les choses malpropres et perverses qu’elles vous montrent généreusement.

    On se demande pourquoi on ne généralise pas ce système dans les écoles maternelles, primaires, dans les collèges et les lycées. Histoire de montrer à nos chères têtes blondes ce qu’il est très vilain de faire.

    Chiche?

    Il serait, alors, très intéressant d’entendre les commentaires contorsionnés des experts qui nous expliqueraient pourquoi il vaut mieux pas, ou alors attendre et expurger.

    Le spectacle, la ‘’culture’’ ambiante audiovisuelle met-elle à mal la morale et, partant, la cohésion et la sécurité de la société ?

    Non vous répondront tous les patrons de chaînes, responsables et immuables garants de la moralité publique et sociale.

    Voire…

    Hier, à la suite d’une pub pour cosmétiques amincissants, j’ai entendu une psy fameuse, les psys sont toujours fameux et pas fumeux, qui nous a prouvé, petit a petit b, qu’à force de mettre en photos des filles minces, les jeunes femmes et filles ont fini par souffrir d’une sorte de syndrome du magazine et elles n’ont qu’une idée en tête, mincir.

    Notez bien son raisonnement : ‘’La répétition des images finit par imprimer dans le conscient et surtout le subconscient des lectrices et téléspectatrices, le désir impérieux et permanent de devenir mince, par tous les moyens.’’

    Tiens ?

    Alors comme çà, cette influence des images qui fonctionnerait de manière aussi forte sur les cervelles pour de simples questions dd minceur, serait-elle sans aucun résultat lorsqu’il s’agit de violences, de sexe et de délinquances diverses ?

    Allez va. Assez de vérités tronquées, d’arnaques dissimulées et d’escroqueries en douceur.

    Je vais me coucher car j’ai une espèce de grippe, pas la porcine non mais une cochonnerie virale, qui me donne plus envie de dormir que de bosser. (2)

    @+

    Maurice Caron.


    (1) Contrairement à ce que les thuriféraires du néolibéralisme glapissent, l’obésité mais, avant tout cette malbouffe que l’on ne trouve que chez les pauvres, est une spécificité sociale. Et pas dans les beaux quartiers…où l’on trouve, certes, quelques ventres rebondis, mais jamais de véritables obésités. Et encore moins de maladies dues aux carences alimentaires…dues à la malbouffe…due aux salaires de misère.

    (2) Et mon absence de deux mois ? J’ai trop de boulot par ailleurs et désormais je suis tout seul. Snifff…Et en plus, je mouche comme un malade…que je suis.