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  • G20:POISSON D AVRIL! C'ETAIT LE G2 !!

    Vous avez remarqué non ?

    C’était bien un premier avril que le G20 a été inauguré ?

    Le G 20 ?

    Vous savez bien ! Ce machin hors normes, extramidable, fabulissime à partir de quoi les riches vont devenir gentils, les pauvres pris en considération et devenir, eux, moins pauvres voire, pardon pour le blasphème, un chouia plus richounet, un peu à l’aise quoi.

    Pas mal non ?

    Le G 20 c’est, c’était puisque c’est fini jusqu’au prochain de septembre, une rencontre de gens très sérieux, tous plutôt riches, voire richissimes, (eux ou leurs véritables patrons qui les envoient), et qui se rencontrent non pour discuter le bout de gras, mais bien décider de l’avenir de la planète avec tous ce qui vit dessus, vous et moi compris.

    Alors, ils se rencontrent et, comme ladite planète, surtout ce qui vit dessus, est en faillite totale, ils se mettent d’accord pour aider les banques, les organismes de crédit, les supergros industriels, les riches donc pour faire court, à se refaire une santé vu que la perte de leurs montagnes de fric (le nôtre et pas le leur) a fondu au feu de leur dynamique activité économique ultralibérale.

    Quand on dit économique, c’est d’ailleurs une manière de s’exprimer car les activités de ces experts, manipulent fort bien les nôtres, et de façon pas économique du tout puisqu’après nous avoir mis à sec, ils vont, pour se renflouer…nous mettre encore et de nouveau à sec.

     

    J’en reviens donc au début : le G20 s’est donc promis de changer tout ce qui nous fait tant de mal. Entre autres choses, s’arrêter de foutre l’argent par les fenêtres…en fait, cesser de faire sortir NOTRE argent de notre fenêtre pour entrer dans la leur et, évidemment, de manière indolore car quasi invisible. Virtuelle comme on dit savamment aujourd’hui .(2)

    (SE)SERVIR ?

    Et puisque tout va changer, on apprend, il y a quatre jours, que pour renflouer Freddy Mac et Fanny Mae, les deux organismes qui ont fait démarrer la crise à force d’accorder des prêts à des pauvres que les courtiers qui les leur plaçaient, savaient fort bien insolvables, pour renflouer donc ces criminels financiers, le Trésor américain leur a fait cadeau, oui cadeau, de 200 milliards de dollars, sur les quelques…12 mille milliards.

    Fort bien, il fallait leur éviter de se déclarer en faillite vu les conséquences qui s’en seraient suivies (3).

    Petit hic, tout de même, dès l’argent versé, les grands patrons ont piqué 10% (Messieurs 10% ?), soit 20 millions de dollars et les ont partagés entre tous les hauts responsables, courtiers en chef compris, c’est-à-dire ceux-là même qui nous ont mis au fond du trou. Quand je dis nous, ce n’est pas une simple manière de dire : les impôts US sont aussi payés par ceux des contribuables du monde entier, vu que grâce ou par la faute du dollar, première monnaie mondiale transactionnelle, et de l’inflation américaine, le niveau de vie des Américains c’est nous qui le payons.

    Les fameux organismes dont la mission était de servir aux citoyens désireux d’accéder à la propriété ont bien fait leur boulot. Sauf qu’au lieu de servir, ils se sont servis.

    Voilà. C’était simplement pour dire que Barack Obama a beau dire aux patrons voyous ‘’Hou les vilains’’ (4), c’est quand même et quoi qu’il arrive dans le présent et le futur, que c’est bien eux et eux toujours qui commandent à la planète, fermez le ban.

    ET CA CONTINUE !

    La preuve, les Etats-Unis continuent donc à donner le ton.

    Un numéro du Washington Post de la semaine passée, nous apprend que les maisons impayées des pauvres se chiffrent par centaines de milliers et que, une fois leurs malheureux propriétaires jetés à la rue, elles sont squattées et, petit à petit, tombent en ruines.

    Comme les banques créancières sont incapables de les faire réparer, une armée de petits malins a vu le jour qui continue à proposer de ‘’superbes occasions’’ à bas prix.

    Et il se trouve toujours de nouveaux gogos qui achètent sans voir…et, vu l’état des constructions, sont bien incapables de les faire réparer une fois entrés dans les lieux.

    Heureusement, un tribunal US local a fait condamner les banques pour non entretien des habitations en détresse…mais les banques ont trouvé une parade : elles ne se présentent pas aux audiences…et ne sont pas condamnées car la cour d’appel des états interdit de condamner en absence pour un ‘’simple’’ délit.

    Certes, il suffirait à la Cour Suprême des Etats-Unis de rendre ces jugements applicables ce qui contraindrait les banques à arrêter de creuser la faillite, mais les juges qui font la majorité à ladite cour ont été mis en place par…Georges W. Bush, celui-là même sous le règne et l’administration de qui, la si efficace et si triomphante politique de marché (5) nous a mis dans le trou (6).

    Et Barak Obama n’a pas intérêt, ni peut-être envie, de se colleter avec les vrais maîtres du monde.

    Et voilà !

    QUI COMMANDE ICI ?

    D’ailleurs, le vrai G20 s’est résumé à un…G2 !

    En effet, si l’assemblée générale de toutes les nations ‘’qui comptent’’ a fini comme on s’en doutait, en queue de poisson, c’est-à-dire sur des déclarations pompeuses et des promesses étincelantes au dessert du plantureux repas de clôture, le plus clair du temps passé à des entretiens totalement secrets a été celui consacré à la rencontre de Barak Obama et de…Hu Jintao.

    Dans un conflit planétaire du Bien ( ?) contre le Mal ( ?), il importe de savoir qui l’on a devant soi.

    D’un côté, les USA . De l’autre, la Chine.

    Aucun des deux champions ne s’y est trompé.

    Qui commande le monde hein ?

    Car, entre le communisme gavé de dollars et le capitalisme qui dit bien haut qu'il faudrait peut-être revenir, évidemment pas à un socialisme déclaré mais, du moins à un libéralisme un peu plus humain, il n'y a guère de différence. Dès lors, comment savoir, et qui va gagner nom de nom? Qui va gouverner le monde à la fin?

    D'autant que le dollar en question commence à battre de l'aile. Les Chinois en ont tellement qu'ils les ont planqués...en valeurs américaines...mais comme les amerlos font chauffer la planche à billets et paient toutes leurs dettes en billets verts, la monnaie reine se dévalue toute seule petit à petit. Et bazarder leur stock alors que le dollar dégringole ne sourit guère aux prudents Fils du Ciel.Prudents mais, désormais, coincés. Eux aussi. Et comme, en plus, ils ont hyper exporté aux Etats-Unis en premier, et que le pouvoir d'achat US, et du monde entier, dégringole aussi, le taux de croissance chinois a pris froid.

    Mais bon, vu que le fric commande encore des deux côtés, de même que partout ailleurs, le capitalisme désormais fondamentalement moral peut dormir sur ses deux oreilles...sauf à ce que les forces militaires chinboises (eh oui...)deviennent d'ici peu une menace réelle.Et l'aventure armée est toujours à portée de main des chefaillons qui n'ont d'autre argument que celui-là lorsqu'ils n'en ont plus d'autres.

    En attendant ces joyeusetés d'un autre âge nous disent les civilisés, et comme le fric a fondu, eh bien il faut en faire, en refaire et en refaire.

    Et pour cela, rien de tel que les banques et...les paradis fiscaux, dont le nombre n'a pas changé d'un centime.

    Et même augmenté, vu les révélations désormais quotidiennes dont les gazettes font leurs choux gras en se donnant des airs de défenseurs de la veuve et de l'orphelin, c'est bon pour les ventes et l'audience.

    Or donc, des paradis fiscaux, il y en a toujours autant et il a suffi de voir que les seuls à figurer sur la liste noire en ont été enlevés à partir du moment où ils ont promis juré qu’ils seraient sages…

    Comme par hasard, au passage, on nous apprend donc que les super hyper paradis fiscaux ne sont pas toujours ceux que l’on pouvait croire. Il existe, par exemple, une demi douzaine d’états américains où il est possible de monter n’importe quelle société, en fait n’importe quoi où camoufler tout ce que l’on veut, sans montrer patte blanche, sans même donner une identité autre qu’une vague photocopie d’un permis de conduire périmé…

    Mais ne faisons pas d’angélisme chez nous. Monaco, Le Luxembourg, les Iles sous le vent, la Grande Bretagne…font en gros, ce que font tous les pays où les banques et le marché commandent à l’économie.

    Bon.

    On va bosser ?

    Ne serait-ce, pour parler plus proche, que pour nourrir nos fonctionnaires territoriaux surchargés de travail et au bord de la dépression, les employés de mairies, de conseils régionaux et généraux dont une récente étude vient de nous apprendre que bien plus que les fonctionnaires de niveau national, ce sont eux qui pèsent de plus en plus lourd dans les impôts locaux, lesquels, d’ailleurs, vont augmenter puisque l’Etat transfère au niveau local les charges qui étaient les siennes, sans mettre avec, les moyens que nous continuerons de payer.

    Allez ! Encore une bonne nouvelle : d’ici quelque temps, les routes nationales vont, elles aussi, devenir payantes.

    Tout simplement parce que l’Etat transfère donc ses obligations de service public soit au privé, soit  sur le dos des autres institutions républicaines les plus lointaines et que les départements et régions ne pourront faire face.

    Et voilà.

    La révolution de 89 avait rendu gratuite la circulation, auparavant payante sous les vilains mauvais et méchants rois.

    La si brave, si généreuse, si égalitaire et surtout si fraternelle bien sûr, République ultralibérale, elle, fait marche arrière.

    Il faut dire qu’elle avait bien commencé, et depuis pas mal de temps, en rendant le stationnement payant, lequel avait pourtant été rendu gratuit par la Révolution Française puisque stationnement et circularion ne sont qu'une seule et même chose autrefois toutes deux payantes.

    On se disait aussi : il n’y a pas plus amoureux de la royauté et de ses délicieuses histoires, que les Français qui ont fait la Révolution en coupant pas mal de têtes royales et princières.

    Retour à la royauté! C’est Paris-Match, Gala et Voici qui vont en gagner des lecteurs…

    Aaaaaahhhhh ! Lire et rêver de si belles histoires de la vie de nos élites, de nos étoiles, de nos vedettes, de nos nouveaux aristocrates…

    Et payer de plus en plus cher l’imprescriptible droit de rêver…

    Ce qui nous amène, en cette fin d’article comme promis, au fameux argent virtuel.

    Rappelez-vous. On nous a dit, en long en large et en travers, que l’argent disparu n’était, pour la plus grande partie, que de l’argent virtuel. Et que toute cette histoire de crise n'était donc pas si grave que celà.

    Ce qui était vrai. En partie il est vrai. Tout ce qui n'a pas été matérialisé autrement qu'en chiffres, manipulations, spéculations et sur spéculations informatisées…

    Sauf que, cet argent virtuel a servi à acheter et à accumuler des biens pas virtuels du tout et très réels. Biens que l’on peut voir, comptabiliser, voire geler…

    Question à un euro : qui ira demander des comptes et saisir les biens réels achetés avec de l’argent virtuel, des responsables connus de tous ?

    Maurice Caron

     

    (1) D’accord, d’accord, le ‘’Canard ench aîné’’ en a fait aussi son titre mais on l’avait trouvé avant lui. En toute modestie.

    (2)Pour l’argent virtuel d’ailleurs, on en reparle. En fin d’article.

    (3) Ca, c’est ce qu’on nous a dit car côté conséquences, de toutes manières, on est largement servis…

    (4).. ;et chez nous c’est tout pareil…mais dans le monde entier itou…

    (5) ‘’C’est le marché qui doit diriger l‘économie’’. Cette bien jolie affirmation était, et est toujours, le maître mot de toute la politique suivie par tous les chefs d’Etat.

    (6) Rassurez-vous, G.W.Bush dort tranquille dans son ranch. Certes, il (et les USA entiers) se considérait comme responsables de la prospérité de la planète. L’ennui vient du fait que, maintenant, le et les responsables de la faillite mondiale, on ne les trouve plus. A croire qu’il n’y en a pas. Aux dernières nouvelles, les conférences de Bill Clinton (Qui avait, lui aussi poussé à l’économie par le crédit et à la surchauffe de la machine) se vendent bien, 500.000 euros de l’heure. Par contre, l’on ne sait pas encore si celles de Deubeliou se vendront aussi bien.