Le discours sur l’état de l’Union est, de temps à autres, l’occasion pour chef de l’état américain, de distiller quelques vérités.
Au milieu, certes, de phrases, périphrases et autres banalités ronflantes ou évidences auto-satisfaites, sans oublier les résultats, chiffrés ou non mais toujours omniprésents et chargés de rassurer les citoyens US qu’ils sont toujours les maîtres du monde par leur bien aimé président interposé.
De quelles vérités cette fois, le fameux discours nous a-t-il fait l’honneur ?
Tout simplement, et l’on ne s’y attendait pas vraiment, de cette vérité que le monde entier serine et commente depuis le début de la Grande Guerre (contre l’Irak), savoir qu’elle n’a été déclenchée que pour le pétrole.
En clair : ‘’On restera en Irak et on va tout faire pour ne pas être aussi dépendants de ces pays de sauvages.’’
LES RAISONS PETROLIERES
En fait, et en premier lieu, pour permettre aux Etats-Unis de mettre la main sur les réserves du pays, afin de faire la pige aux Saoudiens qui commencent à donner la migraine aux yankees.
D’autant que le jour où, tout est possible, les intégristes seront à la tête de ce pays-là, le monde entier, US ou pas, aura vraiment du souci à se faire.
Autre raison pétrolière : les immenses champs pétroliers et gaziers des pays centre asiatiques, Ouzbékistan, Kirghizistan, Kazakhstan , Turkménistan et autres Azerbaïdjan.
Sans oublier que nombre d’entre eux sont tout aussi intéressants du fait de la possibilité qu’ils offrent d’autoriser le passage de pipes et autres gazoducs, à condition, bien sûr, d’être copains avec les dirigeants du coin, un peu fâchés d’ailleurs avec démocratie et droits de l’Homme mais de cela, on peut toujours s’arranger.
Autre avantage de la possession de l’Irak, un pied, ou presque en Iran tout proche, un meilleur contrôle, si tant est…, de l’imbroglio palestinien, et, cerise sur le gâteau, un coup d’arrêt (on peut rêver) à la politique re-expansionniste russe qui marche droit sur les traces de l’URSS.
Avec cette fois, une arme meilleure que la nucléaire : le chantage aux sources d’énergie.
PAR LA BARBICHETTE
Curieux, tout de même, de la façon dont la planète est faite et pratique, d’elle-même, une sorte d’équilibre de la terreur.
D’un côté, la puissance brute dominant le monde qui craint de ne pas avoir assez de fuel pour faire marcher ses machines, de l’autre, des traîne misère qui se vautrent sur un tas de combustibles mais n’ont pas, ou pas encore, la technique pour s’en servir afin de dominer la Terre à leur tour.
La millénaire histoire du jeu je te tiens tu me tiens par la barbichette continue.
L’ennui est que, cette fois, pour compliquer la plaisanterie, des troisièmes larrons s’en mêlent et tentent de tirer les marrons du feu.
L’Inde et surtout la Chine, usent, elles aussi, de leurs armes secrètes.
Les Chinois de leur nombre et de leur accroissement démesuré et l’Inde, qui suit à toute vitesse mais a pris des longueurs d’avance dans ses capacités supérieures à intégrer techniques industrielles et de management.
L’Europe là-dedans ? La France?
De la figuration.
Encore qu’elles disposent, elles aussi, d’une arme qu’elles connaissent bien :le nucléaire.
Qu’elles peaufinent à tout va, conscientes qu’elles sont, tout de même, que cet atout-là restera maître tant que les furieux de la la planète entière ne les supplanteront pas.
Le nucléaire voilà la solution. Avec deux avantages majeurs par rapport aux autres.
Combustible et explosif tout à la fois !
Chouette non ?
Aussi utile, - même si les voitures atomiques ne sont pas pour après-demain -, pour faire bouillir la marmite que pour péter la tronche à la planète entière si nécessaire.
Pour le pays, pour les pays des Droits de l’Homme, jolie supériorité non ?
Conclusion et moralité de cette histoire, jamais finie et toujours recommencée ?
Que la moitié judéo chrétienne du monde, qui donne des leçons à l’autre moitié, musulmane, bouddhiste, shintoïste ou animiste, ne vaut pas plus tripette que sa concurrente.
Et que les discours de façade ne tiennent pas, face à la réalité bien brutale : manger ou être mangé.
Saignant ou à point ?
Et les citoyens là-dedans ?
Très utile pour marner, il faut bien que quelqu’un travaille, ils le sont aussi pour légitimer les élus démocratiques ou censés tels.
Certes, quelques changements de régimes, quelques coups d’état, quelques élections, quelques petites révolutions par ci par là, mais au fond, le monde tourne rond non ?
Tant que les cinq premiers commerces du monde feront des affaires, tout ira bien.
Lesquels cinq premiers commerces ?
Dans l’ordre : le pétrole, la drogue et la criminalité, l’armement, la bagnole et…la grande distribution.
C’est ce qu’on appelle, allez tous en chœur, la CI-VI-LI-SA-TION.