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L'évidence

Bravo à notre Premier Ministre qui a dit sa détermination de faire cesser le ''délitement social''.
Par là, Jean-Pierre Raffarin désigne la précarité, la baisse des moyens financiers ( on n'ose pas dire des salaires et du pouvoir d'achat qui sont des mots tabous) qui semblent, ou plus que celà, être la raison première de la consécutive baisse de la croissance.
Il semble, nous pesons nos mots, évident que si l'on veut que cette croissance...croisse, il faut bien que les Français achètent et pour acheter, encore faut-il qu'ils aient de quoi.
Comment cette évidence du café du Commerce a-t-elle jusqu'ici échappé à nos penseurs, experts, chercheurs, spécialistes, énarques et autres économistes et décideurs de renom? Mystère et bourse plate.
Ces éminences ne sont pourtant pas grises du tout. Elles sont très accessibles. Elles ont même pignon sur rue. Il est, effectivement, difficile d'échapper à leurs avis autorisés, leurs jugements sentencieux et prévisions - toujours mises à mal -, sur les chaines, ondes et dans les pages les plus consultées.
Dès lors, comment ces éminences donc, ont-elles pu ignorer cette évidence que nous ont communiquée, avec obligation d'en faire bénéficier nos descendances, nos aïeux bien modestes, riches, sinon de fortunes rondelettes, du moins d'une expérience de bon sens qui a contribué à construire l'Hexagone depuis au moins la cuisante déculotée d'Alésia jusqu'aux mirobolantes équipées coloniales en passant par la morne plaine de Waterloo: pour vaincre il faut des moyens, fouchtra.
Face à un dollar qui paye ses dépenses abyssales et ses emprunts vertigineux avec nos monnaies fortes, avec notre marché intérieur riquiqui qui fait de moins en moins le poids, l'économie hexagonale n'est pas prête à résoudre la quadrature du cercle.
Que faudra-t-il pour convertir nos décideurs à la logique keynésienne qui rappelle tout simplement que la croissance s'alimente du pouvoir d'achat lequel prend sa source dans des niveaux de salaires...suffisants pour l'alimenter à leur tour. Ce n'est pas un salaire de PDG de France télécome de 150 SMIC par mois qui fera la fortune de notre taux de croissance, mais tout bêtement des SMIC disons, multipliés par un demi voire, allez, deux. Pas plus, pas plus. Sinon, c'est bien connu, toutes les entreprises s'en iront à la faillite. ce sera la ruine mondiale. Comme disait Raimu: la grôôôsse catastrôôôôophe.
Un SMIC et demi? Deux SMIC? Ben dis donc.
Bigre! On peut toujours rêver hein?
Mais alors le mur, vous savez ce mur vers lequel on se dirige in-ex-o-ra-ble-ment, se rapproche tous les jours. Qu'on le veuille ou non.
Un voeu, pieux: que le point de non-retour ne soit pas encore dépassé.
Car, généralement, on passe plus de temps à réparer les dégâts après les catastrophes qu'à faire des efforts afin de les éviter.

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