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Encore l'Europe?

Encore.
Jusques à quand ?
Jusqu’au moment où l’on s’apercevra que les problèmes ne sont plus à venir mais bien dans l’inévitable présent.
Et où l’on verra, itou, que LE problème n’est pas ici mais totalement, irrémédiablement ailleurs.
Nous le disions le mois, si ce n’est le siècle, dernier, depuis que l’Homme existe, excusez-nous du prêchi-prêcha, LE fameux problème de l’Humanité a commencé par le désir forcené de l’individu a dominer son semblable.
N’ayant ni la volonté ni, ce faisant, les moyens, de se dominer lui-même, il a préféré de tous temps donner des ordres plutôt que de les exécuter.
A cette aune, tous les hommes sont les mêmes. Vous, moi, Machin, son beau-frère et surtout son patron qui ne s’arrête pas de dire, vu qu’il a fait son service dans la marine en bois, qu’avant d’être capitaine il faut être matelot.
En oubliant au passage qu’il n’a jamais su être mataf de base parce que, grâce à sa cautèle génétique et salement entretenue, il a fayoté tant et plus pour parvenir, vite fait au bout de quinze ans, au grade de maître principal.
Ceci pour dire que maîtriser les autres est bougrement plus facile que de se maîtriser soi. Et devenir un homme est bougrement plus difficile que de devenir chef.
Oh simplement parce que pour devenir chef, c’est comme ce qui se passe la nuit : tous les chats y sont gris, tous les hommes y sont sombres et tous les moyens y sont bons.
J’ai appris ça par la pratique du journalisme. Syndiqué qui plus est. Pendant plus de trente ans encore. Et au SNJ s’il vous plaît.
J’y ai appris que, contrairement à ce que je m ’imaginais à 22 ans, les principes c’est comme l’honneur et les allumettes on n’en rencontre de moins en moins. .
Pourquoi ? Parce que ça ne sert qu’une fois disait César. Pas celui du Rubicon, le père de Marius.
Conquérir le pouvoir est relativement commode. Affaire d’amitiés, de copinages, de flair, et de morale. Elastique.
On m’avait pourtant dit que pour le conquérir, le pouvoir, il fallait être plus honnête, plus droit, plus rigoureux, plus franc, plus intelligent et plus diplômé que la majorité de ses contemporains.
J’ai déchanté.
Il fallait trop souvent choisir.
J’ai choisi.
Et mon avancement lui, a déjanté.
C’était ou l’un ou l’autre.
J’ai donc appris qu’une fois la place du haut acquise, elle n’est, toutefois, jamais conquise. EIle permet, certes, de satisfaire sa soif de pouvoir donc, mais aussi de picrate AOC, de stupres et de délices de Capoue divers et sans cesse renouvelés.
Et puis, le pouvoir, le pouvoir et encore le pouvoir, avec tous les fafiots qu’il implique, c’est, uniquement, ce que tous les dominants recherchent au détriment de tous les dominés.
Que tous ceux qui gouvernent, dirigent ou managent ne viennent pas dire le contraire.
Sauf, cela va de soi, les zèbres du genre Gandhi, Haakon VII, roi de Norvège qui a eu le cran d’arborer l’étoile jaune le jour où les nazis l’imposèrent aux juifs de son pays, et son copain Urho Kaleva Kekkonen, premier ministre finlandais avec qui l’on pouvait discuter le bout de gras dans la rue quand il allait au bureau à vélo.
Comme tout ministre, d’ailleurs, devrait le faire vu que ministros en grec signifie serviteur, ce qui dit bien qu’un ministre doit servir les autres et non se servir.
Eux avaient compris, et mettaient en pratique, ce que doit être le pouvoir : sur soi au service des autres.
On est loin des Vel Satis 6 cylindres essence, béhèmes, autres apparts de 600 m2 et chateaux perso classés historiques pour palper les subventions de réfection.
Plus tout le reste, ce qui fait beaucoup.
Tout ce verbiage pour dire que depuis donc nos ancêtres les Huns, - eh oui, ils ont pas mal frayé - et effrayé -, avec nos aïeules les Gauloises d’où notre race gauloise qui n’a plus guère sa splendide pureté originelle – depuis le temps où ces gaziers-là dirigeaient l’Europe, les pauvres humains que nous sommes, sur la planète entière d’ailleurs, sont condamnés à vivre en système pyramidal.
Et que je te grimpe sur la tête, que si je peux pas je te revolvérise, et que je te magouille par-ci, et que je marchande par-là, et que je grenouille près du patron, et que je fayotte à côté, et que je me renie, et que je me prostitue, et que je mens, et que je promets sans tenir, et que je me fous de ceux que je dirige parce que la vie, hein, c’est d’une courtitude hein.. et que c’est du chacun pour moi, et ci, et çà…il faudrait 19 encyclopédies A4 pour détailler toutes les petits et grands massacres des uns et des autres pour dominer dans le but de se remplir et les poches et l’estomac en jurant-craché-promis que tout ça c’est pour votre bien et pour vous donner du travail qui ennoblit l’homme, braves gens.
Comme il n’y a pas beaucoup de place en haut de la pyramide, ça donne quoi ?
La course au pouvoir, c’est bourre-pif, tire-cheveux e foire d’empoigne avec sourire enjôleur et mains jointes et sur le cœur en même temps pour faire voter dans le bon sens, le mien ça coule de source.
Au fait, où en, étions-nous ?
Ah oui l’Europe !
Il y en a des qui croient que le système américano-anglo libéral va la sauver ?
Oh sûrement, côté Bourse. Avec majuscule parce que côté avec un petit b…la mienne, la vôtre, c’est juste juste.
Il suffit de voir le sort fait aux routiers qui s’aperçoivent, maizunpeutar, qu’ils sont remplacés, tout doucettement, par des ‘’collègues’’ lituaniens et estoniens, payés 4 fois moins qu’eux mais qui n’ont, à leur tour, qu’à bien se cramponner à leur volant parce que les Roumains et les Hongrois arrivent. Juste avant les Bulgares et les Albanais. Qui eux-mêmes….bref !
Certes, certes, toutes ces ‘’caricatures’’ de la réalité, comme disait dans le poste un dirigeant bien rasé, n’ont rien à voir avec le référendum que vous savez, bon sang mais c’est bien sûr, mais il n’empêche que c’est tout pareil.
Regardez bien : le libéralisme voilà le sauveur. On a regardé. On a vu. Mais on va voir mieux encore.
Tenez bien la rampe : tous les emplois peu ou pas qualifiés occupés jusqu’ici par les indigènes que nous sommes, seront, dès cet après-midi, pourvus par des indigènes d’Europe de l’Est, d’Europe extrême, voire du Moyen et extrême Orient.
Mais si mais si. Ca vient ça vient.
A l’embauche, on ne vous posera plus désormais la question oiseuse : Nationalité ? Mais, simplement : combien ?
Sous-entendu combien demandez-vous de salaire ?
Etape suivante, le lendemain parce qu’on n’arrête pas le Progrès : la même question sera remplacée même pas par ‘’vous acceptez un bol de riz, dites OUI ou NON,’’ mais simplement par l’image du bol de riz, - de profil pour que vous ne voyiez pas qu’il est vide - et vous n’aurez qu’à baisser la tête, nettoyer vos pieds et prendre la pioche pour être désigné gagnant du grand concours quotidien : arbeit macht frei.
Tiens, j’ai lu ça quelque part…
Ceci pour dire (c’est lassant comme transition mais je n’ai rien d’autre pour le moment) que la réussite du libéralisme se mesure à l’aune du contentement de ceux qui en profitent.
A partir de 3.000 euros par mois, et au-delà bien sûr, on est tout à fait d’accord - et de plus en plus en grimpant - sur le fait que le libéralisme est LA solution.
En-dessous…ça contraste.
Ca va du ‘’faut voir’’, aux, ‘‘assassins !’’ ou ‘’les aristocrates à la lanterne !’’ en passant dans l’ordre descendant et collaborisant compréhensif par, ‘’ça va pas non ?’’, ‘’bon, tout ça se discute’’, pour terliner par ‘‘bon d’accord mais quand c’est que je passe sous-chef’’.
Toutes choses qui signifient, mais nous le savions, que l’Europe du libéralisme, le monde selon Bush et ses copains, c’est la clarté permanente et 50-50: les riches d’un côté, les pauvres à la mine.
Pour l’Europe ? Seuls les plus qualifiés que la moyenne ont des chances de s’y retrouver.
Enfin presque car les Polonais envahissent déjà l’Allemagne – chacun son tour – avec des multicartes de visite pros sur lesquelles figurent 5, 10, voire 20 ou 30 professions différentes.
Vous avez besoin de quoi comme professions?
De carreleurs ? La plus courante!
Mécaniciens ? Garçons coiffeurs ? Gynécologues ? Raccommodeurs de parapluies ? Psychiatres ? Rempailleurs de chaises ? Creuseurs de tranchées moins cher que les Maghrébins ? Interprètes en chinois-moldo-valaque et vice-versa ?
De députés ou minis…non, excusez, ça c’est des professions réservées.
Mais pour le reste, TOUT le reste, vous n’avez qu’à demander.
Et ces professions ont toutes en commun l’avantage de se faire rétribuer 5 à 10 fois moins cher que leurs homologues de l’Ouest.
Demeure, et pour longtemps, une question angoissante que devraient se poser nos petits et grands patrons: avec tous ces gagne-petit au sens désormais littéral du terme, qui va alimenter le marché ?
Vous pensez, vous, que la consommation intérieure, autrement dit en terme premier-ministériels la sacro-sainte croissance, va grimper de deux trois points, voire, modestement, d’un demi-point avec tout ce fric exporté…en Pologne ou ailleurs, eh oui, ou dépensé en France ou en Allemagne aux caisses des supermarchés mais…au compte-gouttes ?
Bon. Alors, croisez les doigts.
On revient à nos moutons premiers : l’Homme domine sur l’Homme pour son malheur, Marx et la Bible le disaient déjà, et tout le reste n’est que rideaux de fumée, pet de lapin et pipi de chat.
Pendant que les gens discutaillent sur les problèmes et leurs solutions, les petits malins empochent.
Et les représentants des medias commentent en se tapotant le menton. Et font croire que démocratie rime avec égalité et fraternité, voire judéo-chrétienté.
Et que le monde loibérale ça marche.
Voyez en Angleterre et aux USA.
D’un côté, augmentation de la richesse…et de la pauvreté.
De l’autre, augmentation de la pauvreté…et de la richesse.
Certes, si on a le pot de se retrouver du bon côté de la fracture sociale, y a qu’à.
Par contre, comme en temps de crise, on y est en plein, les classes moyennes se retrouvent là où elles ne pensaient pas atterrir…
A vous de voir.
En tout état de cause, les medias vous diront tous que la bonne solution c’est le OUI.
A 2.500 euros de salaire de démarrage, un journaliste se doit d’observer et de commenter du bon côté non ?
Et de vous coller la trouille du chaos.
Sinon, pour lui, c’est direction ANPE.
Comme le choix des medias se rétrécit, - encore une beauté de l’ultralibéralisme -, son choix est vite fait.Et puis le pouvoir quoi…
Ne serait-ce qu’une toute petite tranche.
Le pouvoir de servir de guide, par exemple.
Ah, le sentiment grisant de donner des leçons à la Terre entière.
Et de signer en bas de page ou en fin de laïus.
Avec quelques picaillons à la clef.
Le vrai bonheur quoi.
Ah, on oubliait!
Dans le texte ci-devant, toute ressemblance avec quelque référendum que ce soit, ne serait, bien évidemment, que pure voire pire coïncidence.

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