Questions sur la Constitution.
A l’entrée constitution, le Larousse de 86, qu’on vous recommande, nous dit qu’une constitution est ‘’un ensemble de règles JURIDIQUES qui régissent les rapports des gouvernants et des gouvernés et déterminent l’organisation de pouvoirs publics’’.
Vous avez bien lu !
La Constitution, petit ou grand ’’c’’, est un ensemble de règles ju-ri-di-ques. Pas é-co-no-mi-ques.
Aucun pays n’a eu l’idée, y compris les étasuniens, qui aiment pourtant la chose, de penser à réguler par une constitution les règles économiques d’un pays et moins encore d’un ensemble de pays !
Si les conditions de travail (santé, hygiène, sécurité) sont du ressort du législateur, les salaires et pensions le sont aussi, mais eux dans la mesure des conditions locales façonnées par leur histoire: ce que les pays européens ont mis en oeuvre jusqu’à présent.
L’histoire et le cursus social spatio-temporel de la Bulgarie, voire de la Mongolie extérieure n’ont pas trop de ressemblances avec celles de la Franche-Comté et de la Haute-Provence, voire de Neuilly ou de Passy. Non, non, sans allusion aucune…
A chacun suivant son boulot, son histoire, ses efforts historiques, ses luttes syndicales ou autres, ses accords individuels et suivant les conjonctures, périodes etc.
Régimes de gauche, de droite, - encore que la ressemblance hein…-, toute cette histoire socio-économique a fait de notre pays ce qu’il est.
Certes, égaliser, par le bas bien sûr, par une Constitution va sûrement vous amener au paradis ultralibéral pour qui les subtilités des histoires des pays ne sont que vaines amusettes juste bonnes à faire des feuilletons télé entre les tranches de temps de cerveaux disponibles pour Coca-Cola.
Certes !
Mais alors ? Au bénéfice de qui la Constitution travaille-t-elle ?
Des députés européens ?
Bon. Ceux-là on ne se fait pas trop de soucis pour eux.
Et les Smicards alors ?
Que va-t-il se passer en décidant que l’égalisation des salaires, pensions et revenus divers – surtout des moyens et petits qu’est-ce que vous imaginez – devra se faire dans tous les pays ?
Egalisation par où ?
Le haut ou le bas ?
Par le haut, ça nous étonnerait. Vu que tout le monde manque de sous aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain…
Alors lorsqu’on nous dit que la Constitution c’est pour le bien social de tous, nous on serait, pourtant, contents contents que l’égalisation se fasse à la hausse. Pas à la baisse.
Déjà parce que si nous votons pour, c’est d’abord à nous que cela devrait bénéficier.
Ou alors, si voter pour signifie nous inviter à faire hara-kiri - sepuku c’est plus élégant – on a l’impression qu’on a manqué un paragraphe.
Pas de risques de dégringolade de moyens d’existence, voire de survie pour 3 millions de Français ?
Des preuves alors!
Parce que ça commence, et de partout.
De l’entreprise alsacienne ou normande au transporteur européen en passant par les délocalisations génératrices de profits…pour les multinationales mais plus encore pour les PME à qui il n’a pas fallu longtemps pour comprendre le truc, ça innove sec.
Et là aussi, aujourd’hui plus qu’hier…etc.
Il faudrait, tout de même, savoir quels sont, quels doivent être, les principes de base sur lesquels sont fondées les constitutions. Celle-ci comprise.
Reprenez votre Quid tiens !
Vous y apprenez que pour la Constitution de 1958, article 6 : ‘’La loi, (constitution comprise) est l’expression de la volonté gé-né-rale.’’
Vous avez dit générale?
Parce qu’on est tous d’accord en France ?
Sur des conditions de vie aussi satisfaisantes pour les uns que pour les autres ?
Lesquelles ?
Et parce que tous les européens vont se retrouver dans des conditions d’existence non seulement supportables mais encore propices à l’épanouissement de chacun ?
Les Roumains sûrement mais nous ?
Ah, faut faire des sacrifices ?
D’accord mais de haut en bas et de bas en haut alors !
Parce que le préambule de la Constitution de 46, issue de la dernière guerre que dit-il lui ?
Il dit: ‘’La Nation ( via la Constitution) assure à l’individu et à la famille, les conditions nécessaires à leur développement’’.
Développement ?
A un, eux, trois euros de l’heure?
Et que dire de cet article d’une constitution, adoptée, mais oui, par référendum et qui ressemble à un brûlot aussi biblique que révolutionnaire puisqu’elle ordonne ceci : ‘’…ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fit. Faites constamment aux autres le bien que vous voudriez recevoir.’’
Tel que !
Qui c’est les fadas qui ont pondu ça !
Les pères fondateurs de la nôtre de constitution, celle du 5 fructidor de l’An III. En français dans le texte : du 22 août 1795 !
Alors ?
Eh bien on attend que nos ministres, locaux ou européens nous fassent du bien, en fait LE BIEN promis par la Constitution de l’AN III, qui n’a jamais été abrogée.
Et qu’ils disent aussi à tous nos PDG qu’ils nous fassent le Bien qu’ils voudraient recevoir. Pardon, qu’ils reçoivent déjà largement.
Alors ?
Merci qui ?
Merci à la Constitution ?
A laquelle ?