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Samaritaine, sécurité, responsabilités.

‘’La Samaritaine’’ va fermer.
Certes, il ne s’agit là que d’une disparition annoncée d’activité commerciale toute provisoire ont précisé les responsables.
Disparition, aussi, non d’emplois mais plutôt d’un millier d’employés peut-être remplacés, à terme, nous apprend le ‘’Canard Enchaîné ‘’, par d’autres, plus ‘’haut de gamme’’.
Ces derniers correspondraient mieux, probablement nous dit-il, au nouveau statut de magasin de luxe que LVMH, patron du groupe, veut donner à cette grande surface, jusque là il est vrai, sinon un brin popu, du moins plutôt classes moyennes.
Comme ces dernières ont tendance à disparaître n’est-ce pas ?
Cela dit, les nouveaux employés en question, seraient-ils du genre plus propres et mieux coiffés, donc mieux payés, ou plutôt, du genre toujours bien propres et bien coiffés mais avec un très léger accent roumain, polonais ou bulgare et se contentant pour survivre, du désormais‘’traditionnel’’ bol de riz petit modèle?
-Traditionnel ?
-Les traditions, chers amis, il n’est pas interdit d’en changer et même très sain d’en inventer de nouvelles.
Par ailleurs, il faudrait paraît-il, pour rendre la totalité de l’ensemble, conforme aux normes actuelles en matière de sécurité, de…6 à 10 ans de travaux!
Cela vaut quelques questions.
En effet si ces aménagements, obligatoires évidemment, sont d’une telle importance, cela signifie, très clairement, que jusqu’à ce jour, - on suppose jusqu’au récent et dernier passage de la dernière commission de sécurité -, rien n’a été fait, rien n’a été constaté en ce domaine !
Donc, depuis des lustres, ce sont des dizaines, voire des centaines de milliers de clients et d’employés qui ont mis, sans le savoir, leur vie en péril afin que les affaires se déroulent sans heurt !
Quand le commerce va n’est-ce pas ?
Pourtant, depuis le drame du Bazar de la Charité en 1897 (129 morts), jusqu’à celui de St Laurent du Pont (147 morts), celui du CES Pailleron (13 morts), du tunnel sous le Mont Blanc (41 morts), en passant par les incendies des Nouvelles Galeries de Marseille (75 morts en 1938), du Bon Marché en 19127 et du Printemps en 1921, les autorités françaises n’ont cessé de s’incliner avec respect devant les dépouilles des victimes et de jurer leurs grands dieux que rien ne serait plus comme avant.
En foi de quoi tout a continué plus qu’hier et bien moins que demain…
Jusqu’à quand vont durer ces pantalonnades tragiques seulement pour les victimes et les leurs?
Jusqu’aux deux morts du dernier incendie du tunnel sous le Mont Blanc (bis) ?
Au fait, si des lampistes ont payé pour le drame de ce tunnel en 1999, combien de directeurs généraux, voire de présidents directeurs généraux de la société concernée ont-ils été mis en examen ?
Voire seulement entendus pour la simple raison que percevant des émoluments, confortables évidemment, ils étaient les premiers et principaux responsables, donc éventuellement coupables, des dégâts payés avec la vie des autres ?
Aujourd’hui, qui sont donc les responsables de ces multiples et permanentes ‘’ mises en danger de la vie d’autrui’’ du fait de catastrophes prévisibles, annoncées ou dramatiquement survenues ?
Il paraît pourtant qu’avec les nouvelles orientations gouvernementales, on ne va plus, désormais, badiner avec ces questions de sécurité. Règlement, règlement !
Bigre !
Chiche ?

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