Allez zou !
On embarque pour CITER.
Même pas drôle ?
Non mais on se contente de ce qu’on a.
A l’âge du certif hein ?
Tout ce fabuleux remue-ménage pour dire que nos têtes, aléatoirement pensantes, se réjouissent, voire s’auto réjouissent et s’auto congratulent , des moult victoires que, soyons francs, les blancs viennent de remporter sur les jaunes.
En fait, que les occidentaux ramollis viennent de l’emporter sur ces diaboliquement industrieux japonais que le monde entier envie.
Ou enviait.
Du moins au beau temps où l’Empire de là-bas n’était pas encore au bord de la déflation absolue avec des taux à 0, 2% mais, tout de même, des longévités record, qui, elles aussi, commencent à se raccourcir vu qu’avec le régime amerlo qui leur fait se goinfrer des surplus US de coca-céréales-produits-laitiers-vos-amis-pour-la-vie, à la place du diététique riz-poisson.
-Bon c’est fini oui ?
-Pardon ?
-Où est-ce que vous allez par là ?
-Re-oups , scusez! Allez ! Retour à CITER. On ré-embarque. Et on n’a pas honte.
Alors ? CITER ? Quid en fait de merveille ?
Eh bien, cher ami, comme on dit sur le perron de l’Ecole Nationale d’Administration, il s’agit là de la victoire du modernisme sur l’antiquaille, de l’efficacité sur la stagnation, et de la source miracle d’énergie non polluante de l’avenir. Pas moinsse.
Cerise sur l’abricot, il va fournir des milliers d’emplois aux hauts bouchedurhônais et, accessoirement varois qui, auparavant, n’avaient que leur RMI pour faire vivre les malheureux producteurs de rosé de Provence.
Grâce à cette merveille, le monde va être plus propre, les voitures enfin respirables, les poumons français moins opaques, et leurs escarcelles , bien sûr, un peu plus minces.
Eh oui.
Parce que le machin un coût.
Dans les on sait plus combien X et quelques milliards d’Euros.
Au départ, évidemment.
Car on sait ce que deviennent les mirifiques produits promis pas chers et devenus, par la grâce des corrections - et effets collatéraux ‘’à cette époque impossibles à prévoir’’-, hors de prix mais faudra casquer quand même.
Mais bon, c’est un détail.
A ceci près que le détail, au départ, va s’enrichir de pas mal d’autres.
En effet, dès le départ, les hautes instances, les super crânes d’œuf comme ils s’appellent élégamment entre eux, couinent déjà (mais ils doivent être affiliés à la LO) que côté rentabilité, voire même faisabilité ou pire, utilité, il y a de quoi se caresser le menton d’un air dubitatif.
Un argument maousse, la solution ne semble pas être vraiment la bonne.
Deuxième argument tout aussi maousse et même kosto : on ne connaîtra tous les résultats que dans…trente ans…et les déductions finales et la commercialisation ( de quoi on ne sait pas très bien encore) encore plus tard.
Au mieux.
Et avant ?
Mystère !
Bigre ! On a vu ce que valent les prévisions avec, entre autres, le ‘’France’’, le ‘’Concorde’’, l’Avant Time, l’avion renifleur, les baisses d’impôts, la guerre d’Irak et la Constitution que vous savez.
Aui fait! Ca ne couine pas côté syndicats, mais là on sait pourquoi.
Par contre, côté écolos, ceux que la feuille de choux, pardon de choix, locale (Nice-Var-Matin) a estimés mineurs parce que comptés sur les seuls doigts de la main gauche (il applaudissait de la droite) du rédacteur condescendant, ça rouspète évidemment. Et comme ils vont rameuter tous leurs copains, occupés pour le moment avec les champs d’OGM et les produits d’entretien qui pourrissent les maisons, les bagarres homériques des années à venir sont à prévoir.
Bagarres auxquelles il manque, hélas pour le moment, de grands et élégants indifférents au débat.
L’opposition qui ne sait plus qu’en d’autres occasions, le principe de précaution valait chez eux, interdiction absolue à l’aventurisme libéralo-scientifico-technico-financier.
Vous vous souvenez du principe en question ?
Il pouvait, en langue vulgaire bien sûr, s’énoncer ainsi : dans le doute, abstiens-toi !
Mais pfuit ! Précaution a pu fini!
Alors ?
Mystère !
Par ailleurs, si le Japon a accepté que l’engin se construise au pays des gentillous cigalous de Prouvençaou, c’est parce qu’en fait, ils ont gardé le soft et nous ont laissé le hard.
En clair, les Français seront les…sous traitants, eh oui, des Japonais qui eux, sont, en outre, les têtes chercheuses des américains qui les drivent en coulisse.
Les Français savent faire mais les Japonais savent inventer.
Les Français sont de bons exécutants mais les Japonais sont de bons dirigeants.
Etc.
Comment çà s’est passé et qu’est-ce qu’on a vraiment laché dans ces discussions de bout de gras ?
Mystère CITER.
Ca en fait, tout de même, pas mal de mystères pour un truc qui ne sera, peut-être, rentable que dans 30 ou 40 ans, alors que le pic de Hubbert que l’on sait (sinon voyez notre journal d’hier) aura frappé depuis belle lurette et que les épaves humaines que nous serons devenus, vous je ne sais pas mais moi sûrement, se battront comme des enragés pour se faucher trois carottes sauvages, deux pneus de vélo ou un quignon de pain abandonné derrière un placard.
Alors ?
En attendant ?
Mystère !
Dommage dommage.
Avec tout cet argent, et les montagnes d’autres accumulés à gaspiller ou à distribuer aux actionnaires plutôt qu’à investir, il serait pourtant tellement utile de développer un tas de choses qui nous permettraient de vivre. Voire même, excusez de la grossièreté, de vivre mieux car décemment.
Tiens ! Puisque faire rêver est le devoir de tout bon dirigeant, et que nous avons des envies rentrées de diriger le monde, allons-y.
Investir dans quoi ?
Eh bien, par exemple, dans des systèmes qui permettraient de fabriquer des voitures toutes simples, qui ne coûteraient que le prix d’un vélo pas cher et qui dureraient la vie d’un humain.
Ou alors, supprimer, c’est tout bénèf, les assurances voitures, et, en cas de blessures ou de mort, condamner automatiquement à vie les responsables à prendre en charge - et convenablement s’il vous plaît - les familles des blessés ou des disparus. Histoire de responsabiliser, enfin, les fondus du volant.
Ou bien de baisser les impôts et, pour financer, n’accepter, comme dirigeants politiques ou d’entreprises ou hauts fonctionnaires, que des bénévoles. Eh oui, puisque les bénévoles qui ‘’y croient’’, nous dit-on, sont autrement plus motivés que les salariés. (1)
Ou encore attribuer à chaque famille un hectare de terre (il y en a largement assez en France) et apprendre aux Français à se suffire à eux-mêmes. Ce qu’ils peuvent faire déjà d’ailleurs. A part ceux qui font travailler les autres.
Ainsi, plus de problème de pétrole, de balance de paiements, moins de maladies ‘’modernes’’, plus du tout d’embouteillages, de paiement pour les autoroutes, de problèmes de PAC, et innovation dans l’éducation, enfin, familiale…
Ou aussi apprendre, dès la naissance, à tous nos concitoyens, la maîtrise de soi, l’honnêteté, la franchise, la générosité, la fidélité, la simplicité, le respect mutuel, enfin en trois mots comme en un - on y revient toujours – la liberté, l’égalité et la fraternité.
Les sciences, c’est bien joli, mais Picasso ne disait-il pas que le seul chef d’œuvre qui vaille consistait à être en paix avec ses semblables?
Irréaliste?
Pourquoi ? On ira bientôt sur Mars, on aura bientôt l’énergie miracle et impossible serait devenu français ?
Il est vrai que ce génie Français semble en sommeil.
La preuve : notre ministre des Finances nous a bien précisé que ce génie-là, il fallait qu’il se mette, enfin, au travail.
Sous entendu les Français comme disent les amis amerlos (2) du ministre, sont des feignants merci pour eux.
Autrement dit, ‘’avant’’, c’est-à-dire avant juin 2004, où pouvait donc bien dormir le génie en question ?
Mystère.
(1) C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les patrons ne rêvent d’embaucher que des bénévoles.
(2) Oui mais comment expliquer que lesdits amerlos placent leur fric chez nous ? Plus de 50% des entreprises françaises sont…américaines par le biais de l’actionnariat. Là, c’est pas de feignants alors ?