Notre Hulot national et planétaire nous fait des reportages fabuleux.
Non non. Sans blagues.
Nous, ici, on les a tous les six et vrai de vrai, on peut y admirer les merveilles de la vie, sur la planète, que tous les fans du Progrès pourrissent à qui mieux mieux, alors qu’ils applaudissent à tout rompre les efforts de ce même Progrès qui nous fait aller découvrir, aussi, la vie mais sur les autres planètes…que les hommes vont, inévitablement pourrir de la même manière.
Tant il est vrai que le but de ces milliards publics dépensés par les états, avec comme bonne excuse, la ‘’Grande Aventure de l’Homme conquérant l’Univers’’ (pas moins) iront enrichir, une fois de plus, les entreprises privées, sans pour autant résoudre quelque peu les problèmes sous lesquels croule la Terre.
Ceci pour dire que si les films de notre ami sont superbes, ses numéros de casse-cou et d’auto mise en scène ne sont pas absolument indispensables aux excellents scores des émissions, cassettes et DVD mais y participent bien.
Bémol : sponsorisé au départ par le plus grand pollueur chimique de la planète, il a fini par s’en désolidariser pour n’accepter que des partenaires nettement plus convenables et moins polluants, à part les compagnies aériennes qui elles, polluent toujours autant, tout comme les moyens de transports plus que modernes, avions, hélicos, bateaux, camions et véhicules divers à essence ou au gazole mis en œuvre pour nous faire découvrir les beautés d’une planète encore propre.
Certes, il faut ce qu’il faut.
Les ONG elles-mêmes, ne crachent pas sur les Toy de 4,2 l qui crachent, eux, et allègrement, leurs 280 à 292 grammes de CO2 au kilomètre.
Près de trois fois plus qu’une Citroën ou Peugeot citadine mais, n’est-ce pas, avec ces micro bagnoles du pauvre - ou presque - l’aventure africaine ou asiatique filmée ferait encore moins sérieux que celle de Tintin au Congo…laquelle l’est, il est vrai, infiniment plus.
Cela dit, la Fédération pour la Nature et l’Homme (FNH) de notre médiatique aventurier, a lancé, nul n’en ignore, une grande campagne, fort intéressante d’ailleurs sur le Net, et partant d’un très bon sentiment, en incitant tous les humains de la galaxie à faire les gestes qui, chaque jour, contribueront, peut-être, à sauver la Terre.
Genre BA quotidienne.
Bon sentiments encore.
Néanmoins, on ne voit pas très bien comment les terriens vont en faire plus, vu que tous les gestes en question nous ont été mille fois rabâchés et par les groupements divers de défense de la Nature, et par des association de consommateurs et par nombre de gouvernements, qui s’en sont d’ailleurs tenus aux recommandations en oubliant de donner l’exemple voire en allant carrément en sens inverse desdites recommandations.
Ainsi, l’on attend toujours la multiplication des points de vente de GPL, l’aide, actuellement faiblarde, à la mise au point et à la diffusion des véhicules réellement non polluants, l’affectation prioritaire des crédits à la recherche dans ce domaine ainsi que tous les domaines annexes et connexes.
On attend encore des efforts véritables sur le développement des transports collectifs, les contrôles sur le ferroutage, les poids lourds enfants chéris du système économique, la chasse au gaspi dans tous les domaines de la grande distribution où l’on innove, invente, et diffuse de manière aussi échevelée qu’irresponsable, toutes sortes de nouveautés, de conditionnements, de produits, de systèmes qui, certes, rapportent gros, mais uniquement aux fabricants et distributeurs aux détriment des acheteurs et de leur environnement.
Car depuis que notre civilisation technico-marchande existe, c’est-à-dire grosso modo depuis une cinquantaine d’années, tous les produits indispensables sont présents sur le marché, et même au-delà.
Dès lors que les décideurs mondiaux ont fini par voir où se trouvait LE vrai problème que devra vaincre l’Humanité sous peine de disparaître, l’on voit de moins en moins clairement l’utilité de pousser irrémédiablement et infiniment notre système à produire toujours plus, toujours nouveau et toujours plus cher, donc, en gaspillant plus.
En suivant indéfiniment les lois du marché et afin de ne pas tomber dans la déflation, notre sacro sainte civilisation est donc condamnée à une chute à vitesse exponentielle vers le fond du trou en quelque sorte.
Selon, l’irréfragable loi e=1/2 de gt2, plus le temps passe et plus le fond s’approche vite puisque la vitesse s’accroît de façon exponentielle.
Produire plus pourquoi ?
Au début du siècle dernier, l’on comptait environ 200 à 300 articles divers disponibles sur le marché.
Cela allait du pantalon à la brosse à dent, en passant par le tricycle de Dion Bouton, les produits alimentaires classiques, les supports chaussettes, les baleines de corset, le savon de Marseille, la chaise de cuisine, le crayon d’ardoise et l’appareil photo 6X9 de monsieur Eastman Kodak pour les archives familiales et le camembert siffleur pour la détente.
Toutes choses qui faisaient de vous, si vous en étiez l’heureux et riche propriétaire, l’homme moderne dont nombre de nos aïeux ont, paraît-il, espéré.
Ils ont rêvé, le Progrès l’a fait !
Et bien au-delà…
En gaspillant avec une consommation frénétique que nous, mais pas tous, commençons à remettre en question.
Mais à laquelle sont désormais scotchés deux milliards de Chinois et d’Indiens, sans oublier tous les crève la faim de la planète qui à la fois rament comme des malades pour consommer plus et polluent conséquemment à tout berzingue, ce que nous ne saurions leur reprocher vu que nous en avons largement fait notre part.
Car il est là le fond du problème et pas dans les incitations boyscoutaires gentillettes mais guère moins efficaces que ne seraient des décisions de boycottage, bien costaudes, de toutes les inutilités de notre système.
Mais qui se décidera à jeter l’anathème sur les téléphones portables, sur tous les produits jetables du genre rasoirs ou outils d’écriture même plus rechargeables, sur les produits alimentaires de plus en plus sophistiqués qui incitent aux surconsommations (compensatoires et affectives ?) et poussent à oublier ce qu’est la cuisine simple, sur tous les produits de mauvaise qualité, irréparables, donc jetables, et qui ont pour noms chaussures, vêtements, et meubles en tous genres ?
Qui osera les boycotts ?
Pas la FNH évidemment qui se contente, prudemment de donner des conseils afin de ne pas attaquer de front le système, voire les medias qui se nourrissent de publicités, piliers indéboulonnables de l’audiovisuel.
La Fondation en question se lance, d’ailleurs, jusqu’à user de méthodes pas très humanitaires, voire humaines, du genre, haro sur les 4X4..!
En oubliant de s’informer auprès les banques de données pourtant bien faites et qui modèreraient ce genre de jugement hâtif.
Jouer les sauveurs en cherchant des boucs émissaires en temps troublés est à la portée du premier populiste venu.
Lorsque tout commencera à aller vraiment mal, - on y va tout droit - on se doute qu’il va falloir en trouver des boucs émissaires coupables désignés pour éviter de faire des autodafés des vrais responsables qui ne penseront qu’à s’esbigner.
Qui mettra-t-on en cause ?
Les babas cool qui ne foutent rien d’autre que de fumer les yeux dans le vague ? Les mauvais Français qui auront mal voté au referendum prochain ? Les contribuables qui ne paient pas assez d’impôts? Les vieux qui ne rapportent plus rien et qui râlent quand on augmente la CSG et la RDS? Les sectes évidemment et tout simplement parce qu’elles sont des sssectes? Le mot n’a aucune valeur légale mais on s’en fout, avec beaucoup de S ça fait mieux vendre…les journalistes connaissent bien la recette.
Ou quoi encore ?
Les mangeurs de cru qui font dégringoler le système ?
Vous savez ces fondus qui ne font rien cuire ?
Vous n’en avez pas entendu parler ?
Mais si, ils mangent comme vous et moi mais sans faire cuire quoi que ce soit.
Ce qui, en toute bonne logique, ne saurait nuire. Le toubib de ma famille nous a toujours dit que les crudités contenaient beaucoup de vitamines.
Et la logique me permet de conclure que dans tout le reste, on ne voit pas pourquoi ce serait différent.
Bon, bref.
Imaginez un peu que ces zèbres là aient raison et que tout le monde s’y mette.
Imaginez, essayez seulement : plus besoin de transformer, de faire cuire, donc plus besoin de supermarché, plus besoin de camions, plus besoin ou bien peu de pétrole et de pétroliers…
Des dangers ces gugusses.
Donc, c’est des fondus et les medias se sont chargés de leur tailler des maousses costards.
Tiens au fait, si, effectivement, tout le monde s’y mettait, ça ressemblerait à un début de solution non ?
Comme nous ne sommes pas très spécialistes, nous avons posé la question suggestion à la FNH il y a 15 jours.
Depuis on attend.
Sûr que si c’était un bon plan, il nous aurait compris et répondu notre sauveur acrobate non?
Mais, tout de même. Rendez-vous compte. Des milliers d’emplois supprimés, les paysans se mettant à fournir les villes proches en fruits, légumes et les bestiaux locaux vendus quasiment sur place. Reconversion quasi obligatoire de foules de ‘’spécialistes’’ en travailleurs de la terre…
Un vrai bouleversement.
Le système par terre quoi !
On n’ose même pas y penser.
On va y réfléchir en vacances durant, pour commencer, une semaine.
En attendant, je vais écailler mes sardines. Un boulot de chien.
Ca part de partout . Jusque sur les lunettes évidemment. Et j’en oublie toujours deux ou trois qui se retrouvent au fond du gosier…commode quand on mange....
Pour reprendre son souffle c'est pire...
Si quelqu’un connaît une recette pour ne pas en coller partout, j’achète.
Salut.