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Santé présidentielle: LA question?

Les gazettes et officines d’histrions diverses posent à l’envi les questions de savoir l’étendue exacte du malaise présidentiel, la raison ou les raisons pour lesquelles ‘’on’’ ne dit rien, et pourquoi la transparence sur la santé des grands de ce monde, les plus grands en l’occurrence, n’est-elle pas la règle ?

Parmi tous ceux-là, les journalisses bien sûr, et, surtout, l’armée des candidats à l’éventuelle succession qui, tout en larmoyant, se pressent en bataillons serrés - de quoi remplir le Stade de France - pour y aller de leurs commentaires désintéressés, évidemment, et ce pour le bonheur de la Nation.

Toutefois, on se souvient de l’exemple, assez croquignolet qu’avait donné Lyndon Baynes Johnson qui, après avoir subi une opération sinon bénigne, du moins vaguement sérieuse, n’avait pas hésité à montrer l’estafilade et les points de suture aux caméras qui avaient donc donné, au monde, des images de son Mal.

Indispensables, à coup sûr, à la quiétude et au bonheur des populations du monde entier qui depuis s’endorment donc désormais avec ces images réconfortantes d’un chef du monde en bonne santé.

A l’époque, un hebdomadaire satirique paraissant le mercredi avait, d’ailleurs, osé une autre image à l’égard d’un président opéré, lui, de la prostate et susurré, très impertinemment, que ladite plus haute autorité aurait été bien en peine d’imiter cette transparence absolue et d’offrir, à son tour, son anatomie comme preuve éclatante de la réussite de l’intervention.

Sans aller jusqu’à ces gaudrioleries, il ne serait pas mauvais de poser, de temps à autres, la question, ou plutôt LA question qui nous paraît opportune à un moment ou la santé du plus haut personnage de l’Etat inquiète, peut-être plus qu’on veuille bien le dire.

Quelle image les présidents, tous les présidents auxquels, d’ailleurs, nous souhaitons non seulement la santé mais également une vie aussi longue qu’on se la souhaite à nous-mêmes, quelle image donc souhaitent-ils laisser à l’Histoire ?

Et pas seulement lorsque la vie risque de leur jouer, de nous jouer, des tours ?

Cela, pensons-nous, devrait les incliner, nous incliner aussi, à penser, également à l’issue de leur vie, de notre vie à tous, à la Mort pour faire simple et ce, un peu plus souvent.

Espèrent-ils que l’Histoire gardera d’eux une image de grands hommes simples, près du peuple, bienfaisants, honnêtes et généreux, tenant leurs promesses, voire reconnaissant et réparant leurs erreurs et ayant, vraiment, contribué au bonheur de leurs peuples, de tous leurs semblables ?

Ou accepteront-ils tous leurs défauts en se disant que, ma foi, après tout, ils ne sont que des hommes semblables à leurs…semblables, et ni plus, ni moins, menteurs, corrompus, combinards, intéressés, avides, haineux, vantards, et frimeurs que la bonne moyenne dans laquelle nous sommes censés nous retrouver tous, d’ailleurs, sans exception ?

On ne saurait, pourtant, croire que, suivant le bien vilain exemple donné par un roi que l’on avait - on ne sait trop pourquoi - affublé du grotesque, dans son cas, surnom de Bien-Aimé, Louis le 15ème pour le nommer, nos présidents actuels se permettraient de dire que, après tout, ‘’Après moi le déluge’’.

Sauf à vivre comme des mécréants incroyants en se foutant éperdument, non seulement du jugement de l’Histoire mais en plus, de ce qui pourrait leur arriver…après.

On s’inquiète.

Car l’Histoire, tout le monde le sait, les présidents mieux que quiconque, est écrite par les vainqueurs et les survivants.

Alors ?

A quoi sert d’être présidents plus ou moins chrétiens, si c’est pour prendre des licences avec l’amour dû au prochain ?

Parce qu’on en revient toujours au même point.

Tu aimeras ton prochain…COMME TOI-MEME est-il dit, écrit, et accepté par tous nos grands hommes.

Et, en principe du moins, par tous les sujets des démocraties occidentales ou pas, du système judéo-chrétien.

La mise en pratique aura-t-elle été à la hauteur des discours ?

Le geste aura-il été joint à la parole ?

C’est tout le sens de LA question que l’on devrait se poser lorsque la santé défaille non ?

Certes, il sera toujours commode de se dédouaner en se disant qu’après tout, le véritable juge, s’il existe, saura reconnaître les siens.

Justement, vu les conseils qui nous ont, semble-t-il, été laissés, il y a deux millénaires, mais qui semblent bien ne plus être suivi par qui que ce soit, nous, on ne serait pas trop tranquilles…

Et pour nous-mêmes compris.

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