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Bali: le projectile et la cuirasse.

Bali : 26 morts, une centaine de blessés.

On en est à compter les blessés par dizaines, centaines, voire milliers etc…

Dans la séquelles des attentats, accidents et catastrophes qui se suivent, on ne compte plus guère en détail.

Il y en a tant...

Et puis, dites, au fond, il faut bien voir que ce sont des privilégiés par rapport à ceux qui sont morts non ?

-Navrante, tout de même, cette banalisation de l’horreur mais ça va-t-y changer quelque chose vous croyez, d’écrire quelque chose là-dessus ?

-Non, pas vraiment, mais juste pour dire que tant qu’on n’extirpera pas les racines, que l’on ne supprimera pas les causes du Mal, l’on n’aura pas avancé d’un pouce.

Les causes ?

Toujours les mêmes : la pauvreté des uns, la richesse arrogante des autres, la corruption des dirigeants de tous bords, la perversion hystérique des chefs religieux.

Avez-vous vu, lu, entendu quoi que ce soit sur un engagement, un début d’action pour tenter un vrai début de solution dans un de ces domaines ?

Un plan, peut-être, pour aider l’économie des crève-la-faim ?

Ou alors, une décision commune pour que les nantis la mettent en veilleuse et en viennent à des attitudes et actions de simple charité chrétienne, puisque tous les dirigeants les plus riches de la planète se disent quelque part religieux, ou s’affichent comme tels ?

Ou encore, une ligne de conduite morale et politique d’ensemble, des hautes et respectables autorités qui, sait-on jamais, pourraient se mettre à se parler, à dialoguer et non à confronter leurs monologues contradictoires et opposés ?

Et pourquoi pas, une mise au ban de la société de tous les ‘’religieux’’ prétendant représenter Dieu sur Terre, et qui nient, par leur conduite, cette légitimité, sauf à représenter un ou des dieux assassins, corrompus, menteurs, voleurs et sanguinaires comme eux?

Hélas !

Rien de tout cela n’a été, un seul petit jour, mis en place, voire simplement évoqué.

Au contraire, solution, toujours la même.

On répond aux grands boums par des grands bangs.

Combattus avec et par la violence, ces violents-là n’en finiront jamais de rendre coup pour coup.

Et les autorités en place n’en finiront, elles, jamais, de prendre des

mesures, d’élaborer des plans d’action, d’échafauder des programmes, d’inventer des stratégies.

Louables et bien bonnes intentions, certes, mais sans cesse recommencés et du genre de celles dont l’enfer est tristement pavé.

Jusques à quand ?

Cautères sur une jambe de bois…

Ou tout comme : rien face au temps et à l’espace qui travaillent pour les tueurs lesquels réitèrent, à l’infini, l’éternelle confrontation entre le projectile et la cuirasse ou le blindage.

Plus le projectile est puissant, plus la cuirasse, ou le blindage, se renforce.

Plus les menaces et les attentats grimpent dans l’horreur, plus la répression s’accentue.

Et vice versa et...ainsi de suite.

Cette, stratégie d’une utilité immédiate mais d'une confondante stérilité, nous rappelle, à s’y méprendre, le sort fait aux avertissements de catastrophes imminentes, lancés par ceux qui connaissent le danger, mais ne sont jamais entendus.

Exemple à la Nouvelle Orléans, entre bien d’autres lieux, où la faiblesse des digues avait été serinée sur tous les tons par des ingénieurs experts, avertissements qui n’ont servi aux responsables politiques, qu’à regarder de traviole les hommes de science et à les accuser de vouloir leur perte et d’affoler les populations.

Et c’est ainsi que les hommes ont passé mille fois plus de temps et dépensé un million de fois plus d’argent à réparer les catastrophes qu’à s’y préparer.

Les humains, et leurs dirigeants, seraient-ils donc irrémédiablement, condamnés, à ne jamais voir plus loin que le bout de leur nez ?

Qui, à l’inverse de celui de Cléopâtre, ne flanquerait plus le monde dans la panade, si nos grands chefs cessaient, un jour, de se servir du leur comme unique repère et leur nombril comme centre principal d’intérêt.

Pifométrie et nombrilisme : les deux mamelles de la démocratie ?

 

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