Ca n’a pas manqué ;
S’il avait été blackboulé par le cour dans son conflit avec le Crédit Lyonnais (1), on ne pense sincèrement pas que Nanard aurait refait surface, aussi vite et avec autant d’ambition.
On aurait dû se méfier.
L’âge semble bien ne pas lui avoir pas apporté la sagesse, encore moins l’humilité, cela va de soi.
Désormais, si Bernard Tapie n’a pas de visées présidentielles, (encore que..), il n’en tiendra pas moins un rôle de…ma foi oui, d’arbitre, voire de juge (c’est rigolo !), en un mot de sage des sages, d’augure respecté, de conseiller avisé, qui dira le Bien et le Mal, la bonne ou la mauvaise solution, et, mieux encore, pour qui il faudra voter.
Gratuitement tout ça ?
Bon !
On ne s’étendra pas sur ces vulgaires questions d’argent.
Mais qu’il nous soit, tout de même permis de nous étonner que tous les ex camarades…,euh enfin camarades, socialistes, se soient fendus d’un ou deux coups de téléphone pour féliciter leur ancien équipier.
Et là, on s’étonne.
Pour deux raisons.
Une, ils auraient pu le faire avant le communiqué de victoire.
Eh oui, suivant l’adage qui dit qu’on reconnaît ses vrais amis lorsqu’on est dans la panade et pas quand tout va bien, où c’est plus facile.
Deux, parce que des futurs guides de la nation, futurs aussi dispensateurs de conseils d’honnêteté et de droiture au petit peuple, devraient, du moins on le pense, éviter de prendre pour conseiller et ami suprême, ce monsieur.
Ou alors ils oublient qu’il a eu non seulement des démêlés avec la justice mais qu’il a été condamné et jugé puis a exécuté une peine qui, tout de même, n’est pas du genre à figurer en bonne place sur une carte de visite.
Encore moins de rassurer les ringards de notre espèce qui pensent, encore les simplets, que morale, honnêteté, droiture, vérité sont des mots qui, même s’ils ne sont plus très utilisés, figurent encore dans le Larousse et pas seulement en 12 volumes.
Même dans celui de poche.
Ou alors on n’a rien compris à la bienséance et à la morale populaire dont, il est vrai, les fluctuations accélérées vers le n’importe quoi, nous laissent souvent perplexes quant à sa rigueur et à sa simple logique.
Alors ?
Que conclurons-nous donc de ces congratulations et félicitations, sans oublier les prochaines joutes électorales auxquelles pourront assister les Français, par medias interposés, lesquels vont s’empresser, désormais, de venir servir la soupe à l’heureux…gagnant ?
Difficile à dire.
Peut-être pourrons-nous avancer quelques maximes que nous affectionnons plus particulièrement, surtout au moment des grandes consultations populaires et des grandes campagnes qui les précèdent.
On en a deux.
Une : Au pays des aveugles les borgnes sont rois.
Deux : Qui se ressemblent s’assemblent.
Pourquoi pas trois ?
Allez, on y va !
Dis-moi qui tu hantes (ou fréquentes), je te dirais qui tu es.
A suivre ?
Evidemment coco !
(1) Pas plus blanc-bleu que son adversaire d’ailleurs. Voire même moins…