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Chine: c'est Versailles!

Le taux de croissance de l’économie chinoise frôle les 11%.

De quoi en laisser baba tous nos distingués économistes et autres patrons, amoureux transis des bénéfices maximaux et des charges sociales minimales.

Taux de croissance qui, vu l’écart entre les riches mandarins et les pauvres coolies, explique les fortunes colossales, édifiées sur l’exploitation de l’homme par l’homme que stigmatisait violemment le petit livre rouge.

Toujours en vigueur.

Dans les bibliothèques.

Vous vous en souvenez bien de ce catéchisme de Mao qui a fait vibrer nos merveilleux et faméliques intellos soixante-huitards, aujourd’hui recasés dans les hautes sphères bien nourries de la finance et de l’industrie…

Vous vous en souvenez de cette manière nouvelle de construire une société pure et dure et partageuse et égalitaire, qui inspira certain films dont celui de Godard, et moult articles vantant la chinese way of happyness.

Rappelez vous donc cette flambée de violence inouïe qui caractérisa  cette guerre des jeunes chinois contre leurs aînés, coupables, du fait de leur âge, d’être des décadents corrompus, dignes de la pendaison, au mieux et au pire de la mort par cuisson vapeur ou en brochettes.

COMME LOUIS XIV

Eh bien, pas plus que nos intellos qui ont viré ploutocrates, ces gardes rouges, comme on les appelait, ne sont pas morts, ils sont même bien vivants et en très bonne santé.

Physique et surtout économique.

Ainsi d’un des petits chefs de l’époque qui a tant fait fortune dans les affaires, qu’il vient de se faire construire un vrai Versailles en pleine Chine nouvelle.

Un vrai de vrai château comme le nôtre. Aussi grand et aussi détaillé et précis. A la statue près.

Coût : 3 à 4 milliards de francs.

Une paille non ?

Car pas cher.

Vu l’aide, il est vrai, et à coups de pompes dans le train, (la manière chinoise eh oui), fournie par une flopée de ces fourmis si joliment industrieuses que sont les miséreux, à un euro la semaine (ou le mois on ne sait plus), sur qui le taux de croissance chinois est solidement bâti.

Solidement car avant d’avoir crevé de travail les 6 à 700 millions de taillables et corvéables, on a le temps.

En Chine, se faire construire le palais de Versailles, c'est facile, c'est Byzance quoi!

Pourquoi cet ahurissant désir de gloire matérialiste, capitaliste en somme, de la part d’un ex candidat à la gloire populaire ?

Oh simplement parce que les idéologies passent mais que l’amour du pouvoir demeure.

Et qu’il passe par des renoncements pour le moins spectaculaires.

Des renoncements à eux-mêmes, à leurs aspirations de jeunesses, à leurs espoirs déçus, mais aussi à leurs promesses de façade et à leurs mensonges soigneusement distillés et à leurs retournements de veste opportuns.

En Chine surtout, ils demandent une habileté toute chinoise.

Conclusion : ils peuvent être fichûment pervers ces Chinois, et pourris quelque part, et salement exploiteurs du peuple et corrompus aux moelles et bassement matérialistes et indécrottables ploutocrates tout en restant communistes.

Faut le faire non ?

En deux mots comme en cent, c’est incroyable ce que ces Chinois peuvent être menteurs et profiteurs comme rarement vu dans l’Histoire et dans le monde.

Et qui se prennent tous, enfin tous les riches, pour Louis XIV.

Comme chez nous alors ?

 

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