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Le Pouvoir au jeunisme.

Pierre Bellemare, qui doit dépasser aujourd’hui les 75 printemps, notait, récemment, ce qui était rapporté dans les colonnes d’un confrère, savoir que ‘’Dès 50 ans, il était considéré comme un croulant.’’

Ce qui ne l’a pas empêché de continuer à faire des émissions, appréciées ou pas, mais qui lui ont fait, et continuent de faire, de l’audience et qui valent largement tout ce qui se sort de l’imagination débordante, de l’affligeante tribu de producteurs et de présentateurs qui se pressent autour de la gamelle audiovisuelle.

Sa remarque vaut non seulement pour la télévision mais toutes les activités possibles et imaginables qui structurent et animent l’économie nationale et internationale.

RETRAITE A 35 ANS

Sauf qu’aux USA, - vis-à-vis de qui nous ne nourrissons pas d’amour réellement extravagant mais c’était juste pour dire -, la manière d’aborder l’âge mûr, voire complètement mûr, est diantrement plus logique.

Vous voulez travailler jusqu’à 75 ans ? Allez-y…si vous êtes aussi capables que les plus jeunes, voire les jeunots.

Toutefois si, soudain illuminé par le fait que vous n’êtes vraiment pas fait pour le travail et que vous voulez prendre votre retraite à 35 ans, vous pouvez le faire.

A vos risques et périls évidemment.

C’est à vous à vous confectionner un filet capable de vous éviter de ramasser.

Ceci dit, là-bas les préavis, connaît pas.

Voir comment des milliers d’employés et de cadres sont fired, virés avec un simple e-mail.

Quant aux indemnités canon, elles ne le sont réellement qu’à partir d’un certain très très haut grade.

Ou alors, elles se négocient, avocats à la clef et à grands frais, quand les conditions sont discutables de part et d’autre.

Ceci dit, en France éternelle, le jeunisme prévaut, quand bien même cela fait maintenant quelques 5 à dix ans que les patrons eux-mêmes, ont remarqué que former des jeunes coûtait cher, et que les vieux durs à cuire pouvaient se charger du boulot, en plus du leur, à moindres frais.

Avec un risque, il est vrai : que les ‘’vieux’’ n’inculquent aux jeunes des idées et des manières pas très appréciées par les PDG et leurs cohortes de chefs, demi chefs et chefaillons de tailles diverses.

Manières du genre, dire ce qu’ils pensent, penser autrement, voire penser par eux-mêmes et même, penser tout court.

Et puis conserver des anciens, signifie payer des salaires moitié ou aux trois quarts plus importants que ceux des débutants et diriger des éléments bien moins malléables que les cornes vertes.

Surtout au plan syndical.

De plus, l’expérience aidant, les vieux n’ont guère tendance à s’empêcher de donner clairement leur avis, voire même de crier ‘’Au fou’’ lorsque certains projets d’entreprises comportent trop de risques.

Et lorsqu’ils ne se privent pas de le dire, ils font évidemment tache dans l’armée des courtisans nouvellement promus, et qui savent que dire oui leur vaudra toujours une place au chaud.

Toujours le même choix : vouloir exprimer ses idées ou garder son  fauteuil.

VIEILLES ET JEUNES BOURRIQUES

Par conséquent, le jeunisme, pratiqué, justement, par les jeunes, leur est instillé par leurs propres patrons qui leur mettent en tête que la vieillesse est synonyme de régression, tout au contraire d’eux-mêmes, les gentils petits jeunes qui eux, au moins, ont des idées et du dynamisme.

Diviser pour régner n’est pas nouveau.

Ce jeunisme entraîne… bien évidemment, la mode médiatique qui nous donne en exemple les individus répondant, toujours depuis des siècles, au portrait suivant : ‘Mieux vaut être riche, beau, jeune, intelligent et en bonne santé que pauvre , laid, vieux, bête et malade’’.

A ceci près que les mêmes medias font des courbettes aux hommes politiques et aux PDG, quand bien même ils sont sexa, septua et même octogénaires quand ce n’est pas nonagénaires, mais qui pour les journalistes, ne sont jamais vieux mais seulement des hommes d’expérience, voire de grande expérience et de grandes capacités. Saluez !

D’autant qu’au sein des medias, on ne se gêne pas, bien au contraire, pour embouteiller les allées du pouvoir de l’information, une fois l’âge de la retraite venu, en continuant à améliorer les fins de mois avec des prestations chroniques, hebdomadaires ou mensuelles, tout en bramant qu’il faut faire place aux jeunes dans le monde du travail.

Comment peut-on résumer tout ce galimatias ?

Vous le savez bien !

Qu‘est-ce qui est plus bourricot qu’une jeune bourrique ?

Une vieille bourrique.

Et vice versa.

A ceci près que les vieilles bourriques sont du côté du manche.

Et que c’est elles qui donnent le la.

Et que si, compte tenu de la mode, les vieux rajeunissent beaucoup, ils n’en gardent pas moins leurs décisions de vieux tout en restant jeunes.

Explication plus simple encore : les meilleurs sont ceux qui ont le pouvoir n’est-ce pas ?

Enfin, les meilleurs…

Disons ceux qui auront toujours raison.

Moralité ?

Parce que vous trouvez que c’est moral tout ça?

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