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Colonies: et la crédibilité?

Un lecteur, Nicolas Cadène il s’appelle, et on le remercie de sa très honnête intervention, a réagi à notre papier ‘’Colonies : débat foireux’’, en s’indignant ferme sur le bof !désabusé de notre Maurice Caron de service, lequel estimait toute cette histoire fatigante.

Pourquoi fatigante ?

Tout simplement parce que lui, comme nous tous ici, n’estimons vrais que les débats clairs, simples, et surtout convaincants du fait de l’exemplarité des débateurs.

Dès lors, sans parler de personnes mais seulement de systèmes, on cherche…

MANI PUILITE ?

Dans l’histoire des colonies comme dans bien d’autres, pas plus les tenants que les opposants n’ont, sinon la conscience nette, en espérant qu’ils en aient une, du moins les mains propres tout simplement.

Mani pulite, vous vous souvenez ?

Au-delà des discours, pourtant si prisés dans la péninsule, les juges italiens ne voulaient s’en tenir qu’aux faits.

Et, plus encore si possible, à la crédibilité des témoins, à charge ou non.

Témoignages d’accord mais crédibilité avant.

Même les repentis ont été passés à la moulinette.

Et pour cause…

Qu’en est-il chez nous ?

Qui est crédible ?

Les tenants de la colonisation laquelle a, d’évidence, du sang sur les mains, ou les opposants qui…. ?

Parce qu’ils n’en ont pas peut-être eux aussi.

Sinon du sang, du moins des bien vilaines cochonneries qu’ils camouflent opportunément dès lors qu’ils découvrent un combat bien costaud, bien médiatique, bien bétonnant qui leur permettra de se donner une virginité bienvenue ?

Allons y sans peur !

Les socialistes, puisque notre ami nous renvoie sur un site dédié à la promotion de ce parti, les socialistes donc, sont-ils crédibles lorsque pas un mot, et encore moins une microscopique manifestation, n’accompagne les véritables holocaustes de voitures de pauvres ?

Ou alors un petit regret en bas de la page douze du discours ?

Lorsqu’ils n’ont pas un battement de cils pour le père de famille, battu à mort pour lui faucher son téléphone portable ?

Ah parce qu’il n’y a pas de rapport ?

Dites donc voir ça à un cheval de bois !

Ou à la veuve et aux orphelins !

ET LES SSSSECTES ENCORE ?

Tiens !

Tant qu’à faire, on peut aussi parler d’autres choses,.

Du même tonneau.

Les socialistes sont-ils crédibles après les incroyables privatisations jospiniennes, saluées par tous les amis du peuple, par égard à la social démocratisation, voire libéralisation, voire mondialisation, indispensable chers amis comprenez le ?

Et puis tiens, puisqu’on y est.

Qui a cloué au pilori, mieux que les socialistes, les SSSSSECTES, offertes en sacrifice propitiatoire sur l’autel de la défense des libertés publiques et des électeurs (sans rire) et surtout de la virginité et de l’honnêteté audiovisuelle et de l’audience qu’elle représente?

Qui a condamné sans aller y voir, en mettant en place une mission parlementaire de lutte contre les sectes votée à l’unanimité avec des textes qui font halluciner, et qui, en tous cas, auraient du faire frémir les tenants des Droits de l’Homme et de la Révolution libératrice réunis ?

Vous voulez des preuves peut-être ?

Vous voulez qu’on en parle ?

Allons-y on a du temps et de l’espace Net pour ça !

Et ne nous dites pas, cher ami, que ça n’a rien à voir !

Ce n’est pas à vous que nous allons apprendre que tout est politique et qu’il n’y a aucune frontière séparant les problèmes de société.

La vérité ne se divise pas.

Qu’on révère la vérité, jusqu’à l’indignation, est une chose.

Fort louable.

Etre crédible en la mettant soi-même en pratique au quotidien en est une autre.

Entre les deux que trouve-t-on?

Au mieux l’enfer, pavé de si bonnes résolutions.

Au pire, la vérité…du parti.

A droite comme à gauche.

L’ennui pour les débats foireux, est que la vérité ne se divise pas. Ne se compartimente pas. Ne s’aménage pas.

Or, la vérité n’a pas besoin de contorsions.

Alors que le mensonge, lui, a besoin d’une grande et forte mémoire.

Sous peine de se voir décrédibiliser.

Un dessin ?

Vous vous souvenez de la femme de César ?

Bon !

FAIRE LE TRI ?

Et à droite ?

Eh bien c’est du pareil au même très cher !

Et ne nous faites pas dire ce que nous ne dirons jamais.

Et notamment que ceux-ci sont meilleurs ou plus mauvais que ceux-là.

D’un côté comme de l’autre il y a, très probablement, autant, voire plus, de petits malins que de braves types.

Néanmoins, dire et même penser que l’indignation est légitime parce que l’erreur d’en face est majuscule nous fait doucement rigoler.

Pas parce qu’on est cyniques. Parce qu’on ne peut plus faire autre chose vu qu’on est tous secs d’avoir trop pleuré.

Où est le Bien ?

Où est le Mal ?

Certes, on peut faire déjà un tri sommaire.

Avec quels critères ?

Le fric déjà.

Et le pouvoir, la situation, la position, la condition sociale.

Mais après ?

Surtout l’ouverture aux autres. Le dialogue. L’écoute. L’humilité aussi, la vraie, pas la médiatique.

Et puis, tout de même, la MISE EN PRATIQUE du discours au quotidien.

Ici, nous ne croyons qu’à ça.

Le discours et la démarche doivent aller ensemble.

Sous peine de n’être pas crédibles.

Et ici, nous partageons le monde en deux camps.

D’un côté, ceux qui cherchent la Vérité, qui ne s’arrêteront jamais de la chercher, et qui écouteront toujours ceux qui leur en présentent d’autres, qui parleront avec eux, et qui pratiqueront ces vérités dans lesquelles ils croient.

De l’autre côté : ceux qui cherchent à avoir raison.

Et ceux-là auront toujours raison.

Car les premiers n’attenteront jamais à l’intégrité physique et morale de leurs opposants tandis que les autres n’hésiteront pas devant les moyens, fut-ce les pires, pour faire triompher non la vérité mais leur parti, leurs intérêts en fin de compte.

Alors ?

Mani pulite ou pas?

Qu’est-ce que nous FAISONS pour donner l’exemple ?

Pour être crédibles ?

Dès lors pourquoi bof ?

Parce qu’à partir du moment où l’on utilise les idées comme on joue au poker, nous disons STOP.

Dès qu’on camoufle un peu, dès que l’on gauchit ou…’’droitit’’(1), le débat, STOP.

On ne joue pas avec la Vérité.

Vous avez pas lu, tout en haut ce que disait François de La Rochefoucauld?

 

(1) Barbarisme garanti.

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