Alors Hong-Kong ?
Kif Kif King ?
Kong?(1)
Astuce?
Dites voir.
Cet énorme machin, ce monstre exotique qu’on nous concocte est basé sur quoi ?
Oui dites.
Ce marché inventé pour le bonheur des hommes, surtout pour les malheureux qui habitent la Californie ou la Floride, c’est quoi en fait ?
Et c’est destiné à quoi,
Et ça va donner quoi ?
On contrôlera ou pas ?
Et comment ?
Oh bien sûr. Je ne vais pas, en une centaine de lignes, résumer tout le bins mais quand même.
Si on remettait un peu les pieds sur terre ?
Au-delà du foutoir dans lequel même les spécialistes crêpent le chignon des experts et vice versa, qu’est-ce qu’il en ressort ?
Tout d’abord que pour ce qui est de la clarté, bonjour le tunnel !
SUPPRIMER SUBVENTIONS ET DROITS DE DOUANES ?
Supprimer les barrières douanières ?
Gaffe aux effets pervers qu’on nous dit.
Et c’est vrai dans certains cas.
Même si pas dans d’autres.
Plus de douanes mais face à des producteurs occidentaux et assimilés, automatisés jusqu’aux dents, et qui fabriquent en un clin d’œil pour trois francs six sous, que pèsent donc les produits de nouzaut povzafwicains hmmmm ?
Et les produits quasi cadeaux bas de gamme indiens ou Chinois vont atomiser ceux des Africains !
Comment ceux qui bossent comme des dingues du matin au soir et en plus du soir au matin, à la main et avec des solutions bouts de ficelles et qui affichent des taux de rentabilités dérisoires, vont-ils faire face au déferlement des produits des bons blancs qui ont des solutions informatiques pas chères pour tout et le reste ?
Abaisser les barrières douanières ?
Les Mauriciens ne pourront plus vendre leur sucre 30% plus cher que le cours mondial.
Certes, une hirondelle mauricienne ne fait pas le printemps de la planète mais effet pervers non ?
Et supprimer les subventions ?
Mais le riz pas cher vendu aux pauvres ne vaut-il pas mieux, même subventionné que le riz non aidé plus cher et réservé aux riches, du moins à ceux qui pourront le payer ?
On vous l’accorde, ces jours-ci on trouve un tas d’experts et de devins auto-proclamés qui vous prouvent tout et son contraire comme quoi il faut mettre, enlever, ajouter, supprimer, bref, comme quoi il faut…faire quelque chose pour faire de la Terre un vrai Paradis.
L’ennui est qu’ils ont tous en commun de nous dire, sur le mode conte de fées, comment faire des riches plus riches et des pauvres plus pauvres.
Parce que les inégalités criantes au sein même de pays, ne seront pas résolus pour autant.
Et les abus de pouvoir et les rentes de situations, et les ploutocrates de tout poil ne seront pas supprimés à l’intérieur même des pays qui couinent, à qui lieux mieux que le commerce, le commerce, le commerce, qui les satisfera sauvera aussi la planète.
Et que les peuples riches doivent payer pour les peuples pauvres en oubliant que les peuples, tous les peuples, paieront de toutes manières alors que leurs dirigeants, de tous les pays, s’en tireront toujours.
QUELS SONT VOS BESOINS…VRAIS ?
Et puis, si nous allions un peu voir au fond du problème ! Histoire d’y rester comme disait Pierre Dac.
Le bonheur des humains réside-t-il dans le fait de faire du commerce, de plus en plus de commerce, et de raffiner ce commerce-là jusqu’à la fin des temps ?
De quoi avez-vous besoin chers amis ?
Vraiment vraiment besoin ?
De boire, un peu, de manger, un peu, de dormir, suffisamment, de se chauffer l’hiver, de se mettre à l’ombre l’été, d’avoir une famille, qu’on aime et qui vous aime, de travailler son jardin pour boulotter évidemment, de se faire sa maison, d’avoir un contact avec la Nature, de connaître les joies du silence, de la compagnie, de voisins, pas trop proches tout de même SVP, voire de prier si l’on désire, en un mot, de satisfaire des besoins tout simples.
Comme nous le disent les évolutionnistes, nous sommes, quelque part, des animaux non ?
Certes, des animaux nuisibles et fouchtrement orgueilleux.
Mais tout de même.
Comment font-ils les animaux ?
Ils font tout ça ;
A part prier encore que…à leur manière.
Ah oui.
Ils ont des manques.
Ils ne lisent pas Libé ni le Nouvel Obs.
Ils ne regardent pas PPDA à la télé. Encore que mon chat, l’autre jour, est resté scotché devant le JT à croire que le brillant commentateur que la galaxie entière nous envie l’intéressait au-delà de l’indicible.
Je n’ai compris, un peu plus tard, que recru d’avoir baguenaudé toute la nuit d’avant, ils s’était tout bêtement endormi en position…debout !
Ben oui.
Ca arrive dès fois dans le monde animal.
Depuis il s’est reposé et va très bien merci.
Et il me casse les pieds à se balader sur mon clavier quand ça lui prend.
Un mutant peut-être…Qui ne sait pas le bonheur qu’il y a à rester animal.
Bon.
Ceci dit, si les animaux se suffisent de voir leurs besoins élémentaires satisfaits, pourquoi pas nous ?
C’est vrai, il y a, aussi, la nécessité de se soigner.
Mais comment font les animaux ?
Ou plutôt, comment faisaient nos parents ?
Ils se débrouillaient bien non ?
Et comment font certains ‘’pauvres’’ montagnards andins qui vivent on ne peut plus frugalement, se soignent avec leurs machins trucs de bonnes femmes - comme ma grand’mère et ma mère tiens morte à 87 ans après une vie de tisanes, de ventouses scarifiées et de savon au bas du lit - et qui clabotent, comme nous et même mieux que nous, vers les 80 à 90 ans ?
Qu’est-ce qu’on cherche ?
Après quoi on court ?
En quel état j’erre aussi ?
Qu’avons-nous fait du monde ?
Au monde ?
CHIC ! LA VIE MODERNE !
Les occidentaux ont tout colonisé en apportant aux sauvages des fausses solutions aux faux problèmes qu’eux-mêmes n’arrivaient, et n’arrivent toujours pas, à résoudre !
Mais, au passage, en empochant les bénéfices du saint commerce dont, aujourd’hui, tout le monde brame qu’il va sauver le monde.
Beau résultat non ?
La solution à tous ces problèmes devait passer, doit passer, par la sacro sainte élévation du niveau de vie des pays pauvres, tombé bien bas depuis qu’évidemment, on les a totalement déstructurés.
Tellement qu’ils veulent s’en sortir, désormais, en adoptant des solutions qui foirent chez nous.
Pour les convertir, on les a convertis.
Ils fonctionnaient très bien avec leurs systèmes, leurs problèmes, et leurs solutions.
Avec leurs erreurs, leurs corruptions, leurs avantages et leurs inconvénients.
Vous ne pensez pas qu’il serait temps de freiner des quatre fers, de faire une longue longue pause et de remettre tout à plat.
Et de rentrer chacun chez soi et d’essayer de résoudre NOS problèmes, avec NOS solutions, en foutant la paix aux autres ?
Ah oui j’oubliais !
La vie moderne !
Chic !
Les échanges.
Les bagnoles.
Le pétrole.
La croissance.
La clim’.
Les cliniques.
La Sécu.
Les assurances vie.
Et la Kultur !
La télé.
PPDA, Fogiel, Christine Ockrent et Mireille Dumas ! Surtout, Mireille Dumas !
Et puis la taxe d’habitation.
Et, surtout, l’impôt sur le revenu, eh oui, faut ce qu’il faut mon brave.
Faut faire fonctionner l’Etat, payer les fonctionnaires, les hommes politiques surtout, et puis les autoroutes, sans oublier les Béhèmes bien sûr.
J’aime bien parler des Béhèmes ou des Mercédès, ou des Lexus (ouah !!! la classe !!! surtout le superécolo !!!).
Parce que nos écologistes (qu’ils disent) inspirés et spécialistes de l’ADEME, accusent toujours les 4X4 et jamais les voitures de ministres et de médecins, avocats, hommes d’affaires voire mafieux divers.
Moi j’ai un 4X4 et il encombre et pollue moins qu’un break Mégane à essence.
Qui dit mieux ?
Vous croyez pas ?
Renseignez-vous simplement.
-Bon on termine là ?
-Voilà voilà, on cause non… ?
Tout ça pour dire qu’on sue sang et eau à tenter de résoudre LES PROBLEMES aujourd’hui, qu’on a inventé de toutes pièces depuis des siècles et on s’étonne que ça ne marche pas.
Pire, on cherche à résoudre avec le même but : faire du fric.
Et les mêmes solutions, à un poil près.
Ou plutôt en faire sur le dos des autres au lieu de se remonter les manches et d’aller cultiver ses brocolis.
Et élever quelques poulets pour les protéines.
Mais SANS PRODUITS LAITIERS…
VOS AMIS POUR LA VIE ? MON ŒIL !
ETRE OU AVOIR ?
Solution ?
Ou à peu près ?
Il suffit, simplement de dire, et de mettre en œuvre, que le but de la vie n’est pas de faire du fric.
Point.
Et de remonter ses manches pour faire face à ses propres besoins.
Voire à donner un coup de mais aux autres. Gratos SVP !
Et de chercher, chacun dans sa tête, comment on va faire pour être et non pas avoir.
Tiens, ça me paraît pas trop bête ce truc.
Etre et pas avoir.
Et puis ça vous a un petit air de sage indien, ou chinois.
Ce qui est mieux car la Chine est à la mode.
Mais vous voyez d’ici la révolution !
Ah, bien sûr ! Il y a tous ceux qui vont couiner qu’avant d’y arriver il faudra passer par un tas de stades intermédiaires dans le cadre desquels le système devra continuer à fonctionner.
Et ainsi de suite quoi…
On recommence…
Il y a 35 ans, avec des copains on avait monté un parti politique et on voulait se présenter aux élections.
Un parti écolo. (2)
Vous voyez le succès alors que les gens ne savaient même pas comment s’écrivait écologiste.
Un homme politique avec qui je discutais avait trouvé le moyen, du moins le croyait-il, de me clouer le bec avec un argument massue :
‘’Mais cher monsieur, me disait-il, vous voulez revenir à la lampe à huile !’’ ;
Cela dit d’un ton légèrement goguenard mais intérieurement méprisant et un chouïa inquiet tout de même.
‘’Mais cela ne me gêne pas, lui dis-je. D’autant que la lampe à huile j’en n’ai rien à faire vu que je préfère vivre à l’heure solaire. Dès qu’il commence à faire sombre, je me couche. Après avoir mangé bien sûr. Et je me lève avec le soleil. En hiver, je dors plus longtemps. Normal, je dépense plus de calories à cause du froid. En été, je dors moins et je travaille plus longtemps puisque la température est agréable. D’ailleurs le corps et l’esprit fonctionnent comme ça. On est calés sur le soleil. Et les animaux tout pareil. Du moins la plupart.’’
Sidéré le gars !
Il ne m’a plus causé de la soirée.
Il n’a pas appelé les infirmiers mais c’est tout juste.
-Oh ! Hé ! C’est fini là ?
-Bon, bon, j’y arrive.
Ben c’est tout je crois.
Etre ou avoir.
That is the question ;
D’ailleurs il y a un film qui a traité le sujet il y a quelque temps.
Même que le réalisateur a préféré avoir tout en parlant des bienfaits d’être.
On en reparle ?
Un autre jour.
Je vais bosser et j’ai un tas de trucs en retard.
(1)Ici on adore ce genre de blague niveau certif.
(2) Je sais, je sais, Je l’ai déjà dit dans un autre papier mais c’est pour ceux qui ne l’ont pas lu.