L’annonce du pharamineux montant de la dette publique, nous a convaincus, s’il en était encore besoin, que, deux points ouvrez les guillemets,’’ plus ça change et plus c’est pareil’’.
Ceci pour répondre à quelques uns de nos contradicteurs qui, assez régulièrement nous taxent de populisme, de politicards du Café du Commerce, d’attento-passéistes velléitaires, voire de nihilistes se complaisant dans la critique et dont le maître mot en matière d’évaluation de l’actuelle conjoncture serait ‘’tous pourris’’.
COULEUR MURAILLE
A propos de ce dernier jugement sommaire de la chose et de la gent politiques, nous avouons humblement qu’il nous est difficile, jour après jour, de discerner une différence entre les erreurs voire les turpitudes de bords différents, aussi opposés soient-elles.
Pour nous, les mécréants, les délinquants mais aussi les orgueilleux et coûteux incompétents n’ont qu’une couleur, celle de la malfaisance.
Couleur muraille si possible pour tromper le gogo.
Et sans aller jusqu’aux évoquer crimes et délits, nous sommes dans l’impossibilité de discerner une véritable dissemblance entre droite, gauche, centre, centre droit, gauche centriste, et droite médiane, sans compter les courants et tendances diverses peu perceptibles dans les votes de l’Hémicycle, mais bien présents dans les discours destinés au petites gens.
Pour la simple raison que côté dette publique - ah on y arrive ! -, les divers gouvernements depuis vingt à trente ans, on laissé filer, ou encouragé les dépenses publiques et ont, - aussi commode qu’irresponsable - systématiquement rejeté cette ‘’faute’’ sur leurs prédécesseurs.
A propos…
Concernant ladite dette, on attend encore la voix d’un quelconque homme politique, voire syndicaliste, qui aurait, tout de même, eu le bon goût d’estimer pitoyable de faire annoncer un nouveau et prochain serrage de boulons par un…banquier.
L’indécence n’a pas de limites.
Instaurer, fut-ce à la va-vite, un Comité paritaire quelconque, composé de syndicalistes, chercheurs, politiques et…banquiers pourquoi pas, afin d’annoncer la nouvelle sur un ton cérémonieusement contrit, aurait eu, sinon une certaine classe, du moins une apparence de respect pour les cochons de payants qui savent bien que c’est eux qui, finalement, devront cracher au bassinet.
.Mais non !
Le Système jette le masque !
Si vous n’aviez pas compris que la France,- en fait vous immondes fainéants de Français qui vous vautrez dans le luxe et le stupre -, vit au-dessus de ses moyens, vous allez comprendre qu’il va vous falloir apprendre à vous serrer la ceinture !
Comment vous le faites déjà ?
Ce n’est évidemment pas assez vous le voyez bien puisque les banquiers le disent !
BIENTOT 50 HEURES ?
D’ailleurs, les pauvres financiers de Bosch nous l’ont bien fait savoir qui, après avoir accepté paritairement de revenir aux 36 heures promis juré craché ça suffira, se découvrent à leur tour en annonçant, que ça vous plaise ou non : ‘’Désormais ce sera 40 heures, sinon, on ferme.’’
En attendant donc, si on suit leur démarche et si les ouvriers et employés acceptent, d’en arriver aux 45 puis 50 heures etc…
Oui mais couinent même les économistes, la France, tout le monde le reconnaît même les amerloques c’est dire, est en pointe de la productivité pour l’efficacité de ses travailleurs !
Qu’à cela ne tienne, il va falloir faire encore plus !
Pour en arriver où ?
Vous voyez la Chine ?
Eh bien, si vous faites mieux vous conserverez votre boulot !
Sinon on ira là-bas. Ou en Inde si entre-temps ils n’ont pas augmenté leurs salaires…
COLLEGE JEHANNE DE FRANCE
Alors ?
Qu’est-ce qui nous pend donc au nez avec ces cordons de la bourse qui vont nous étrangler ?
Oh très simple !
Quand on dit que l’Etat va vivre chichement, il ne faut pas rêver.
Ce n’est pas demain que les ministères vont rouler en deuche, que les notes de frais pour les pince-fesses divers, les repas de galas, les alimentaires réceptions et les dîners républicains vont baisser, ni les salaires des hommes politiques diminuer.
La République Sociale se doit de respecter les acquis des salariés n’est-ce pas ?
Non, ce qui va baisser ce sont les services rendus aux Français qui les paient déjà chèrement.
Dernier exemple en date, les instits dont les niveaux de difficultés de concours se relèvent à tout va que c’en devient du pur délire.
Avec la complicité évidente du corps enseignant ‘’supérieur’’ lui-même qui veut ainsi ‘’relever le niveau’’.
Ce qui, mathématiquement, va faire baisser le nombre d’enseignants publics.
Pour faire place au…privé.
Lequel est largement subventionné, tiens comme c’est drôle, par les fonds…publics !
Et lequel privé, mise en condition du public à l’appui, présente toutes les garanties ou apparences d’un l‘enseignement moral et disciplinaire, enfin, de grande qualité.
Lequel est propre à redonner confiance aux parents largués.
Largués et, de toutes manières, bien contents de déléguer leurs responsabilités parentales à des mercenaires.
Ces derniers les déchargeant bien volontiers, du temps qu’ils consacreront à faire toujours plus de blé au sein du système marchand made in USA.
Dans un proche avenir, chers concitoyens parents, si vous voulez un enseignement correct pour vos gamins ou ados, il vous faudra les inscrire au collège Jehanne de France, ou au Lycée Saint Joseph.
Si vous n’avez pas les moyens, c’est votre problème.
D’ailleurs, signe d’efficacité d’un enseignement rigoureux, ces établissements accueillent désormais nombre d’enfants musulmans.
L’argent ne reconnaît qu’une religion. La sienne.
AUTOROUTES CADEAUX
Autres services publics ?
EDF ? Les autoroutes ?
Ces derniers, en particulier, sans que l’opposition ne moufte, sont dans l’escarcelle du privé.
Bien que la quinzaine de milliards récupérés n’arrivera tout juste qu’à boucher le trou de la Sécu…un an seulement.
Alors que l’Etat aurait pu préserver cette vache à lait fort rentable (raison évidemment de la privatisation sans appel aux petits épargnants), en vue de l’amélioration de l’infrastructure.
On est loin des colonies peut-être ?
Pas du tout ballot.
La colonisation a ceci de spécifique qu’elle institutionnalise le système suivant lequel les puissants, les fortunés, les dominants imposent leur loi aux dominés.
A quoi assistons-nous donc au travers de ces exemples ?
Simplement au fait que les colonisateurs n’ont même plus besoin d’aller bien loin exercer leurs talents de civilisateurs.
Un vrai civilisé, n’est-ce pas, a pour mission d’apprendre à un sauvage à se civiliser à son tour.
A changer sa manière de penser.
A révérer l’autorité, fut-elle insupportable.
Pour devenir, à son tour, un civilisé.
Certes, en nombre restreint.
Mais outre que sa rareté rehaussera sa valeur personnelle, il sera un exemple de démocratie véritable à l’intention de tous ses sauvages congénères.
Ils pourront ‘’y arriver eux aussi’’.
S’ils sont bien sages.
Bon !
Alors avec toutes leurs histoires de vilains colonisés, nous, ici, on persiste et signe et on s’évertue à dire bof, bof, et re-bof !
Colonies, dette publique, privatisations, toutes ces catastrophes sociales ne sont que des épiphénomènes archétypiques - en plus clair, des détails révélateurs - exemplaires de la décadence, de la barbarie dans laquelle notre société s’enfonce, à grands renforts de litanies déculpabilisantes de ‘’Liberté, Egalité, Fraternité’’.
Certes, il est bon de s’indigner.
Mais pas à faire prendre des vessies pour des lanternes au bon peuple.
Et à lui donner des leçons de grandeur libertaire, humanitaire et démocratique.
Les vrais problèmes et les vrais combats si vous vous en sentez, c’est ici et chez nous qu’ils sont.
Pas ailleurs.
Et pas dans le passé.
Riches et pauvres.
Dominants et dominés.
Le roi Salomon qui s’y connaissait en fric et pouvoir, mais pas toujours en sagesse enfin pas tout le temps, le savait bien qui disait ‘‘L’homme domine sur l’homme pour son malheur’’.
Pas le malheur du premier, celui du second.