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Le français, Monsieur Seillière et le Président.

Oh ! Hé ! Nuance.

Ici, pas de politique pour la droite, la gauche, le centre ou pour quoi que ce soit d’autre.

On ne fait même pas de pub pour quiconque.

On dit simplement ce que le geste de notre président nous suscite en fait de premier commentaire.

Et nous allons vous conter (ou vous compter vous verrez) une petite histoire que n'aurait peut-être pas désavouée Jean de la Fontaine, maître en parler vrai et français, et qui se serait intitulée, Le français, Monsieur Seillière et le Président.
Or donc, et alors que mossieur Seillière s’exprimait avant-hier en anglais devant l’Europe officielle et politico financière tout entière, Jacques Chirac et la délégation française ont quitté la salle.

Comme un seul homme.

Comme un homme en fait!

Digne de ce nom.

Eh oui. Vu les orientations pas franchement socialistes du jour, il fallait à la fois un peu de courage, - même si le geste peut être émotionnel et un chouia calculé politico électoralement -, et de grandeur morale pour manifester ainsi sa désapprobation.

Parce que devant une telle énormité, il n’y avait même pas à discuter. Fut-ce en français.

Cette langue étrangère vous savez, que mossieur Seillière, baron de son état, mais tout juste d’Empire paraît-il, semble connaître mais uniquement lorsqu’il s’agit de venir obséquieusement quémander des subventions pour le groupe de Wendel.

Ce qu’il fit durant des années et à hauteur d’une dizaine de milliards de francs, excusez du peu.

Et ce, alors qu’il en était à pleurer des aides de l’Etat, pour ne pas voir couler son groupe familial, que ses capacités intellectuelles et morales n’avaient, évidemment, pu préserver de la faillite.

Vous ne pensez tout de même pas qu’il aurait eu le front, la témérité, voire l’inconscience de le faire en vulgaire anglais du commerce.

C’est du propre tout ça.

Même pas la fierté de sa langue natale…

Il est vrai qu’il doit y avoir dans cette langue, des mots difficiles à énoncer, voire à épeler et plus encore à prononcer.

Comme gratitude déjà, ou décence, voire élégance.

Mais bof, mieux vaut demander ça à mon cheval.

Lui, au moins, il a quelques lettres.

Il sait ce que signifie avoir la reconnaissance du ventre.

Et méprise l’expression, mordre la main qui le nourrit.

Dans ma famille et face à ce genre d’attitudes et de personnes, on avait l’habitude de dire que nos ancêtres faisaient partie de ceux qui avaient construit la France.

Et pas de ceux qui savaient en profiter.

C’est pour cela qu’on ne se mélangeait pas.

Après tout il a bien raison en fin de compte ce monsieur qui préfère parler le langage du marché.

C’est cela l’honnêteté.

Savoir rester à sa place.

NE JAMAIS OUBLIER LE 10-35

Tiens, une bien bonne qui fleure bon la même odeur d’un argent qui paraît il n’en a pas.

Nous l’avons cueillie dans le dernier numéro de Courrier International de la bouche d’un dénommé Chetan Bhagat, écrivain indien de son état qui fait dire à un des personnages, ‘’répondeur’’ dans un call center de son dernier roman (One night @ the call center) :’’Souvenez-vous avant tout de ceci : le cerveau et le QI d’un américain de 35 ans sont les mêmes que ceux d’un Indien de 10 ans. Les Américains sont idiots, il faut l’accepter. Je ne veux voir personne perdre son sang-froid. N’oubliez jamais la règle du 10-35’’

Certes, notre sympathique clairvoyant exagère quelque peu. On sait des étasuniens brillants, cultivés, européens ou presque dirons-nous. Néanmoins, la masse des décideurs et profiteurs, même parmi les gagne petit, ne sait guère penser, écrire, voire parler, pour une bonne raison, dont ils ne sont pas tous responsables.

Dès la naissance, on ne leur apprend qu’à compter.

En dollars bien sûr.

Le plus grave est bien que l’Europe s’y soit mise depuis pas mal de temps déjà.

L’Europe et le reste.

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