La guerre est simplement une autre manière de faire de la politique disait le baron von Clausewitz.
Et la politique une autre manière de faire la guerre non… ?
Tant l’une et l’autre se ressemblent.
Russie et Etats-Unis le démontrent, aujourd’hui.
Suivis avec un bel ensemble et admirant le bel exemple, par la kyrielle de microscopiques, petites et moyennes nations qui rêvent toutes d’avoir tout d’une grande.
En attendant, ce sont les deux grands qui ont quasiment tout plus le reste.
Encore que…
MARXISME CAPITALISME MEME COMBAT
Souvenez-vous de la guerre froide.
L’URSS était pas mal isolée, côté énergie en particulier, vu que ses roubles et sa technologie passaient tous en armements et course à l’Espace.
Alors que les Américains avaient le plus libre accès au pétrole et encerclaient quelque peu les bolcheviks par le biais des nations ‘’libres’’.
Aujourd’hui, le tableau est carrément inversé.
Les Russes ont, à la fois, les ressources énergétiques et les moyens de les faire parler fort à la table internationale.
En premier lieu, pas pour le peuple russe, - qui attendra, il en a l’habitude - mais pour faire chanter les yankees qui faiblissent côté alliés saoudiens dont les 3.000 princes sont menacés par…la démocratisation…
On peut noter ici, un effet aussi pervers qu’inattendu de la théorie ultralibérale du team bushien, qui n’a pas du tout envie qu’on les prenne au mot du côté de Ryad, vu que cette démocratisation mettrait à mal la belle amitié américano-saoudienne indispensable à l’approvisionnement US.
Avec en plus la menace ultra religieuse signée Ben Laden.
Le jour où lui et ses copains mettraient la main sur l’Arabie Saoudite…
Or donc, les approvisionnements US reposent, en majeure partie sur cette alliance qui s’avère d’une fragilité grandissante.
Because l’Iran, eh oui, et son amitié grandissante pour Moscou.
Laquelle amitié se double d’un accès facile des Russes et des Chinois, aux réserves pétrolières iraniennes et d’une collaboration nucléaire qui donne le frisson aux amerlos.
Moyennant quoi Washington développe une politique d’amitié tous azimuts, pour parer aux coups, y compris ceux que la Chine lui prépare, et qui sont d’autant plus à craindre que la vieille amitié sino-soviétique renaît de ses cendres depuis lors que Russes et Chinois ont troqué leur catéchisme marxiste contre le carnet de chèques.
Rigolo non ?
Au beau temps de la guerre froide, le monde se partageait entre liberté et esclavage. Entre démocratie et dictature. Du moins c’était le discours officiel.
Aujourd’hui est coupé entre ceux qui peuvent compter sur leurs propres réserves énergétiques et ceux qui n’en ont pas.
Pour faire simple : entre le fric et…le pas de fric. Entre les riches et les pauvres.
Toutes les combinaisons étant bien sûr possibles dans ce monde si admirablement varié.
Et toutes les alliances.
VENDREDI NOIR ?
Du coup, la puissance US vacille sur ses bases.
Oh, certes, Wall Street est toujours debout mais des vendredis, il y en a toutes les semaines. Et il suffit de peu de choses pour que le vert, du dollar, vire au noir. Comme en 29…
Certes aussi, les Etats-Unis disposent de l’armée la plus gigantesque que l’Humanité ait jamais pu imaginer. C’est d’ailleurs à cela qu’on reconnaît une vraie de vraie civilisation.
Mais l’armée fonctionne au pétrole. Et au fric bien entendu.
Et là encore, suspense…
L’exploitation des réserves locales et des environs renchériraient les dépenses, militaires en premier lieu, au point que la situation deviendrait intenable.
D’autant que demander aux américains de rouler en deudeuche serait hautement impossible vu que le réseau de concessionnaires n’est pas encore en place là-bas et que ces modèles de ‘’natives’’ ne disposent pas de clim. Même en option.
Par contre, les Russes et les Chinois, eux, se débrouillent déjà fort bien côté technologies avancées, ont des réserves à ne savoir qu’en faire et représentent respectivement deux énormes marchés fort capables de fonctionner ensemble. Avec difficultés certes, mais les uns et les autres ont l’habitude des privations. Surtout 90% d’entre eux.
Et nous là-dedans ?
Ben on regarde. Sans même compter les points, vu qu’avec nos problèmes à nous, on a le temps de s’occuper.
Conclusion : après la guerre chaude, la guerre froide, après la guerre froide, la guerre économique, après la guerre économique…
Eh bien on peut tenter une nouvelle guerre chaude pour voir, comme ‘’t’aar ta gueule à la sortie’’, qui c’est le plus fort, qui c’est qui va gagner.
Et puis, une fois fini, on n’aura plus qu’à recommencer.
S’il reste encore des combattants.
6.000 ans de civilisation pour un tel résultat ?
Spectaculaire n’est-il pas ?