Ce soir on va juste causer un instant.
En famille, nous avons regardé un classique film d’espionnage de Ventura, mais pas un sanguinolent, un des années 60.
Convenable, net, correct.
Mais pas gai.
Ces messieurs de la grande et secrète maison s’éliminent les uns après les autres.
Et, malgré tout le plaisir d’avoir vu jouer un bonhomme bien propre sur lui et, semble-t-il, dans sa tête, on n’a pas rigolé. Mais alors pas du tout.
Derrière le clinquant, le sordide.
Des humains qui en flinguent d’autres, au…propre ou au figuré, et qui passent leur vie à trouver des solutions pour en décaniller encore plus.
Et ainsi, ad vitam…
Pourtant, ils nous sont présentés comme des héros du XX°, XXI°, voire XXII° siècle.
James Bond et ses sanglants descendants font encore et toujours flipper les beaufs.
ROMANTIQUE ROME ANTIQUE
Bon…
Alors, pour se nettoyer les neurones, nous avons vite fait regardé un film de BBC sur les merveilles de la Terre.
Ouf !
Rafraîchissant !
Certes, l’expression merveilles de la terre paraîtra bêtasse au possible, convenue, rabâchée, ringarde, bref, tout à fait pas tendance ni même à la mode si tant est que cela veuille bien encore dire quelque chose.
Mais une idée nous est venue, à mi parcours, en regardant comment tous ces machins qui nous entourent et qui se battent et se débattent désespérément pour survivre.
Et les mêmes remarques ont fusé.
A peu de chose près, elles ont donné ça :
‘’La seule espèce qui soit non seulement inutile mais encore nuisible à la terre est l’espèce humaine.’’
Ecolo ?
Même pas.
Logique.
Un constat, c’est tout.
Les espèces animales et végétales font tout pour exister, les humains font tout pour se et les détruire.
Si, si, un tas de crânes d’œuf le reconnaissent. Et même des citoyens lambda. Mais ça n’empêche rien, mais alors rien du tout.
Non seulement ça continue mais ça empire, à vue d’œil.
Alors, quand nous entendons et voyons nos ‘’amis’’ les journalistes(sic) , les histrions de tout poil, les laudateurs patentés, commenter solennellement, sérieusement, avec componction, les exploits, surtout verbaux, de nos sublimes élites des mondes politique, médiatique et ‘’culturel’’, on a à la fois envie de rigoler et de pleurer.
Notre époque ressemble de plus en plus aux années 460 et quelques de notre ère du côté de la Rome antique.
Rome antique romantique. Qui se racontait moult histoires, qui se vautrait dans les spectacles et les boustifailleries. Qui profitait de la vie quoi !
Alors que les Barbares tapaient, fortissimo, à leurs portes, les patriciens et autres sénateurs s’en mettaient plein la lampe et les poches, probablement conscients qu’ils n’en avaient plus pour très longtemps…
Ce qui devait arriver arriva…
PLUS AUCUN SANCTUAIRE
Et vous pensez que ce genre de machin ne peut pas nous arriver ?
Certes, de nos jours, on a les vigiles, les clôtures électriques, l’informatique, voire les abris anti-atomiques.
L’ennui est que le jour où il y a une panne généralisée du système…
Et puis, il n’y a plus de région refuge.
Plus aucun sanctuaire.
Exemple.
Dans les années trente, (1) un américain qui en avait (déjà) marre de la vie moderne, s’avisa d’acheter une île dans le Pacifique pour y terminer sa vie à l’écart de tout.
Bon plan.
Sauf que l’île s’appelait Eniwetok, ou quelque chose comme ça.
Un des coins où américains et japonais s’étripèrent de la plus belle façon qui soit, quelques années plus tard.
Depuis, il n’y a plus de sanctuaires.
Sauf, bien sûr, que les nuages nucléaires s’arrêtent à la frontière franco helvétique…
-Héééé béééé. On n’a pas envie de rigoler ce soir hein ?
-Ben non mon gars.
Après avoir vu comment les scarabées du Namib savent récupérer le brouillard sur leur postère afin de boire tout leur saoûl, les éléphants du désert se débrouiller pour boulotter leurs 300 kilos de végétation en plein désert et les araignées se fabriquer une couverture anti-UV avec de la bave et du sable, on se dit qu’on voudrait bien apprendre tout ça nous aussi.
Pour le jour où les actions du CAC 40 et du Nasdaq ne serviront plus qu’à faire ce que vous savez au petit coin et qu’il n’y aura plus guère, sur la planète, que du soleil, des nuages et quelques acacias maigrichons pour servir de pitance aux marginaux de notre espèce qui auront survécu…pour pas très longtemps il est vrai.
Bouououhhh !!!!!
A pleurer non ?
Bon.
Demain il fera jour…
Et on reparlera…
De quoi ?
De Berlusconi pris au piège de son propre et honnête remaniement de scrutin électoral ?
De la multiplication des candidates à LA candidature ? Du dernier grand journaliste (saluez !) qui présentera le culturel journal de TF1,2,3 ?
Du réchauffement de la planète dont ne sont responsables que les 4X4 dont il faut faire étrangler tous les conducteurs par nos gentils écolos citoyens ?
Des impôts qui augmentent vue que, ma brave dame, c’est pas la faute aux maires mais à ceusses de là-haut, qui vous répondent que ceusses d’en bas sont des bons à rien même pas capables de voter pour eux ?
Et, pourquoi pas, des tout derniers génocides planétaires cannibales et sanglants perpétrés par les…Témoins de Jéhovah (2) dont on perçoit qu’on va en reparler dans les gazettes un de ces jours vu qu’à l’approche de l’été, il va falloir remplir les pages avec quelque chose qui accroche ?
Quoi encore ?
Faisons confiance à nos chroniqueurs.
Ne vivons-nous pas une époque formidable ?
Et l’actualité, si cérémonieusement servie par les fidèles serviteurs de nos trusts de l’information, ne nous gavera-t-elle pas encore de riches nouvelles si honnêtement présentées ?
Ne soyez pas tristes.
La machine à décerveler fonctionne de mieux en mieux.
Alors ? Va pour demain ?
Vous en reprendrez bien une petite dose…
Ta ta tsoiinn !!!
(1) -‘’Hé, ho ! Tu nous l’a déjà racontée pépé !’’.
-‘’Je sais galopin ! Voyou !. Mais tu t’en fous. La preuve, c’est que ça n’a servi à rien.’’
(2) Vous n’y couperez pas. On va en reparler dans les jours qui viennent. Nous aussi on doit remplir nos pages.