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Berlusconi, PMU, Jamel, Moussaoui, Grégory, Var-Matin...la semaine de dingues

-Pourquoi LA semaine de dingues ? Parce que les autres ne le sont pas ?

-Bof ! Ca dépend. Il y a dingues et dingues, comme il y a semaines et semaines.

Mais celle-ci, effectivement, n’était pas piquée des vers.

A commencer par le PDG du PMU qui, interviewé sur les ondes d’une radio vaguement publique, a avoué deux choses. Premièrement, ce qu’on savait, que son affaire en faisait d’excellentes, vu qu’elle est la gagnante permanente de tous les jeux de hasard, qui n’est d’ailleurs de hasard que pour les joueurs.

Deuxièmement, qu’il vendait…du rêve.

On le (plus que) subodorait aussi.

Compte tenu que c'est dans les pays les plus pauvres qu'il y a le plus grand choix de jeux de hasard. (1)

Compte tenu, évidemment aussi, du fait qu’un joueur moyen, dans la foultitude de jeux offerts, mais payants, a une chance sur, au choix, de 7,5 à 35 millions, de gagner le gros lot.

Honnête non ?

A cette aune, Pascal avec son pari, -‘’Je crois à Dieu et…je n’ai qu’une chance sur deux de me gourer’’-, nous proposait, lui, un choix qui, au vu des un million de chances sur deux millions, était, tout de même, des milliers de fois plus honnête que ceux chèrement proposés par la Française des Jeux. De quoi vous donner envie d’être croyant. (2) En effet, imaginer un peu que les joueurs aient, tous, une chance sur deux de gagner super gros. Le rouge et le noir de la roulette en quelque sorte mais puissance méga. Tout le monde s’y mettrait de 7 à 77.

Quant au vrai de vrai super hyper gagnant, c’est bien évidemment l’Etat qui empoche à tous coups et, en même temps, vous fait la morale en vous prêchant qu’il faut gagner sa vie avec le CPE et que c’est bien vertueusement qu’il faut trimer pour vivre, alors que grâce à la Française, il vous pousse à la fainéantise, à emprunter à tous vos proches, voire à dilapider la fortune familiale, à la quasi délinquance pour ainsi dire.

Belle mentalité.

Mais ça aussi on savait.

BERLUSCONI : EN PLUS…MAUVAIS JOUEUR.

Le futur éventuel président et futur et éventuel ex-premier ministre, condamné, et reconnu coupable une douzaine de fois pour des raisons juridiquement sans bavure, - comme nous le détaille le dernier numéro de Courrier International -, s’en est tiré chaque fois par, soit des lois qu’il a fait voter par son parti, soit par des cabrioles et contorsions de procédures, qui lui ont valu la ire de ses opposants et l’admiration de ceux des Transalpins prêts à le réélire.

Il y a plus gênant, parce que plus visible. Passant outre le droit électoral italien, il est intervenu tout à fait illégalement, en utilisant ses propres TV hors délais, alors que la campagne était close.

Que dit la loi là-bas et là-dessus ?

Ben rien du tout. C’est très vilain et il risque d’être grondé en payant une amende pour l’exemple. Une misère.

En foi de quoi les admirateurs cités plus haut vont voter pour lui.

Celui qui se présente comme fair play, en plus il est PDG du Milan AC, a agi comme un très mauvais joueur. Un tricheur quoi.

Mais il n’y a pas de loi italienne contre les tricheurs.

Et s’il y en avait une, il suffirait d’en faire vite une autre pour leur permettre de faire demain ce qu’ils ne peuvent pas faire aujourd’hui.

Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain non ?

E ! La legge è la legge no ?

25 MILLIONS DE FICHES : VOUS EN ETES ?

En parlant de loi, vous connaissez la CNIL ?

Si, vous savez bien cet organisme qui est chargé de dire ce qui déraille dans l’informatique, l’électronique et les droits de la vie privée, eh bien cet organisme vient de nous en apprendre une belle...

Sur 60 millions de Français, on en compte environ 25 millions qui sont fichés.

Pas moins !

Pourquoi ?

Nul ne le sait, si ce n’est les gendarmes et les policiers qui ont été chargés de ce travail.

Par qui ?

On sait pas.

Or, si, comme la Cour des Comptes, la CNIL a le devoir de dire ce qui ne va pas, comme elle, elle n’a aucun pouvoir de sanction. Ce qui signifie que côté moralisation de la vie publique, et surtout des deniers du contribuable, c’est double zéro. On gronde ceux qui sont pris les doigts dans la confiture, c’est tout.

Plus grave : qui sur peut-on bien établir des fiches dont le principe de base et le but ultime ressemblent à peu près à ce qui se faisait dans la Stasi et se fait toujours au KGB ?

Les opposants politiques ? Probablement.

Les membres des sectes effroyablement destructrices de la France catholique et éternelle comme chacun sait ? Probablement aussi.

Les meneurs et gêneurs de tout poil ?

Très probablement enfin.

Sans oublier les marginaux, originaux de tout acabit, étrangers, les dangereux, certes, mais aussi, ceux qu’on estime tels mais sur quels critères…Mystère et manchettes de lustrine.

En tous cas, si on s’en réfère à la morale républicaine, tous ceux qui ont, vu qu’ils sont fichés, très probablement quelque chose sur la conscience.

Des gens pas honnêtes croyez-moi.

Ce qui nous donne une France qui semble bien compter environ un Français sur 2 à 3, qui se trouve être un délinquant caché, voire un bandit de moyenne envergure mais prêt, tout de même, à passer à l’acte un de ces quatre matins.

Dites, vous auriez intérêt à vous renseigner si vous n’en faites pas partie.

Non ?

Allez…Vous fâchez pas.

C’était juste pour vous dire de vous tenir peinard, si vous ne voulez pas plus d’ennuis.

GREGORY : LA LIBERTE DU ROMANCIER

En parlant de délinquant et de fiché, vous avez vu cette histoire de Grégory, le gamin dont la mort avait été successivement attribuée à un rôdeur, à son oncle puis à sa mère avant qu’on s’aperçoive que c’était la faute à personne, en tous cas pas à quelqu’un de connu…qui doit courir encore ?

Eh bien un bouquin vient de paraître.

Qui déclenche déjà la polémique car la maman attaque, s’estimant diffamée.

Le romancier (on appelle çà comme çà), interviewé sur les ondes d’une radio vulgairement périphérique, a couiné dans le poste que, de toutes manières et afin que nul n’en ignore, le romancier, lui-même dans ce cas mais aussi dans tous les autres, avait le droit de dire tout ce qui lui plaisait. Que rien n’était de la diffamation puisque le roman c’est inventé ma brave dame. Du pur jus de cigare qui n’a jamais existé. Du tout imaginaire et rien n’est vrai.

Certes, mais comme tout est écrit, et que tout est lu, tout cela sert de nourriture intellectuelle à tous les gogos qui savent un peu lire ce qui fait pas mal de monde.

Oyez braves gens, si vous avez envie de dégoiser sur votre ex, baver sur votre syndic d’immeuble, calomnier votre garagiste ou répandre des rumeurs cradingues sur l’hygiène douteuse de votre crémier, écrivez un roman !

Si vous maniez moyennement bien le porte-plume, vous pouvez, en plus de jouir de votre petit quart d’heure de gloire, vous faire quelques picaillons et surtout, assouvir votre basse vengeance en étant assuré d’une totale im-pu-ni-té.

Exemple : celui de ce très illustre inconnu qui, il y a quelques mois, a écrit le roman d’une chaste et pure jeune fille, perversement séduite et cruellement abandonnée par…on vous le donne Emile, un…Témoin de Jéhovah.

Encore eux ? Ben oui encore eux ! Cette engeance, on vous dit pas…

Vous qui n’imaginiez pas la dangerosité de cette secte, qui pouviez imaginer encore qu’ils n’étaient guère plus dangereux qu’une association de pêcheurs à la ligne, eh bien achetez le bouquin et vous pourrez y lire tous les détails, tous les mauvais coups, toutes les atrocités dont ces gens-là sont capables.

-Quoi inventés ?

-Mais, oh, hé, c’est un roman non ? On a le droit de tout dire hein ?

-Certes, certes mais la vérité alors ?

-Pourquoi donc la vérité puisque c’est un roman ?

-Mais vous ne croyez pas que ce genre de manigance ne concourt pas à faire passer des idées mensongères et destructrices dans le public ? Et à échapper à toute poursuite pour diffamation tout en faisant passer des tombereaux de mensonges sans risque aucun ?

Le formatage de l’opinion vous connaissez ? Un exemple tout à fait au hasard : le ‘’Protocole des Sages de Sion’’ de sinistre mémoire ça ne vous dit rien ? Qui a précédé de peu les pogroms et massacres de masse des Juifs en Allemagne ? Et les films et toute la presse mensongère des régimes nazis et soviétiques ?

Voire les actuelles manières de faire propres à tous les pays dictatoriaux ou apparemment démocratiques ? Le nôtre compris ?

Sous forme romancée bien évidemment.

Non ? Ca ne vous dit rien tout ça ?

MOUSSAOUI, JAMEL : ET LES AUTRES ?

25 ans de prison parce qu’il n’y avait pas assassinat...

Tout de même. Acheter de l’essence en vue de ‘’cramer’’ Sohane c’était, d’évidence, pour lui faire peur, au pire pour la punir. Pas pour faire un exemple. Pas pour se venger. Pas pour faire triompher sa petite idée de relations maître-esclave que doivent revêtir les rapports entre garçons et filles. Pas pour agir, au quotidien, comme sa religion lui a appris à le faire, quand bien même, on veut le croire, il n’a pas bien digéré des principes qui se veulent, ou se disent, tolérants voire affectueux à, l’égard des autres.

Ce qui sidère, pour en finir avec cette affaire nauséabonde et sanguinolente, c’est le vœu pieux du défenseur du coupable qui ne voudrait pas que son client soit un bouc émissaire.

Bouc émissaire de quoi ou de qui on est curieux de le savoir…

De tous ceux qui font ou ont salement envie de faire de même ?

Ce qui revient à avouer que ces manières-là ne doivent pas être sanctionnées, tout simplement parce qu’elles sont habituelles chez un tas d’autres individus du même acabit ?

Mais comment sanctionner les autres ?

A la République de se débrouiller n’est-ce pas ?

Un peu facile non ?

Belle mentalité…

Mais alors, vite vite une loi cadre propre à combattre de telles tendances et manières de faire sur le sol français non ?

Sans oublier les vrais coupables qui mettent, dans des têtes pas très claires, de tels principes au nez et à la barbe des institutions dites républicaines.

Où sont-ils ces maîtres à penser ?

Quant à Moussaoui, lui aussi était bien seul dans le box.

On n’y a pas vu tous ceux qui savaient, y compris et surtout dans certaines hautes sphères de l’administration et de l’espionnage.

Qui avaient des tuyaux.

Qui n’ont pas assez ou pas assez vite bougé.

Qui n’avaient pas le temps ou pas les moyens.

Bref, tous ceux qui, de près ou de loin, ont quelque chose à se reprocher et à qui un passage devant la Cour, apprendrait à faire face à leurs responsabilités.

Cela n’enlève, évidemment, rien à la culpabilité du quidam qui dit craindre la justice de Dieu mais pas celle des hommes.

Veut-il dire à l’inverse des absents ?

VAR MATIN CHANGE LA FORME…MAIS PAS LE FOND

Allez, pour la bonne bouche, on termine par le journal du Var, qui s’appelle évidemment Var-Matin et qui nous gratifie ce matin d’un fort joli et gros titre, on cite : ‘’ Le meurtrier schizophrène n’était pas dans son état normal’’.

Sous entendu, bien sûr, un schizophrène est, d’évidence, une personne en état normal…à qui il peut arriver, malheureusement, d’être quelquefois dans un état anormal au point de trucider son prochain.

Question : s’il arrive aux rédacteurs dudit journal d’être schizophrènes, sont-ils toujours considérés comme normaux ?

Déduction : si vous n’aviez pas compris pourquoi les lecteurs ont du mal à comprendre le discours des journalistes de Var-Matin, maintenant, vous le savez…

Mais, fort heureusement, le journal a changé de format.

La liberté d’expression est sauvée.

 

(1)La manière la plus sûre de devenir riche est d'être fils de famille, énarque, inspecteur général des finances, X-Ponts ou X-Mines, homme politique aussi bien sûr, mais aussi d'avoir une propension très nette à la souplesse de conscience si on en a une évidemment, enfin sans oublier, il est vrai, une vraie faculté de  travailler très très dur...mais dans un système pourri aux moëlles. 

 

(2) Nous on est, mais ça nous regarde hein ? Vous n’allez pas nous ficher pour ça quand même…il y en a assez de 25 millions et demi non ?

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