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14 juillet, ZIDANE, MATERAZZI, même pastis...

Si si, contrairement à ce que vous pensez puisque la télé n'est pas tellement notre truc favori, .on a regardé.! 

Si nous n’avons pas été, voir-et-complimenter- l’armée-françai-ai-ai-ai-seu, nous avons quand même vu le défilé.

A la télé.

Tout comme nous avions vu le Mondial.

Que nous avons regardé.

En diagonale.

Et une et deux et trois minutes.

Juste pour voir si la différence entre l’homme et le singe résidait bien dans l’habileté de onze homo sapiens sapiens, a courir derrière une seule balle.

Nous avons, de ce fait donc, été convaincus que le singe était plus malin que nous. Car si l’intelligence pratique évolutionniste nous avait consacrés les plus intelligents, elle nous aurait, en deux temps et trois mutations, poussés à fournir un ballon à chacun des joueurs, pour arrêter illico le massacre de l’espèce par coups de boules interposés. Or, on continue à s'étriper sévère.

Dites moi alors que fout l'évolution tonnerre de Brest..!

Nous avons fait le même test pour le 14 juillet.

Ce qui nous a permis de constater que là aussi, le singe, lui, garde quelques longueurs d’avance sur l’Homme.

En effet, le primate dit inférieur, continue à marcher à pied, à manger des fruits, des légumes, des racines, et un petit peu de viande.

Et de ce fait, souffre, énormément moins que l’homme, d’accidents de la circulation, de problèmes cardio-vasculaires, de cors aux pieds, de massacres ethniques, et de crash de Rafale, d’ailleurs  invendables ailleurs que dans l’Hexagone.

Ce qui démontre, une fois de plus, que la supériorité de l’Homme , en général et du Français en particulier, sur la Bête, était une stupide vue de l’esprit.

Tout juste bonne à faire croire aux élèves du CM1 que le 14 juillet est le résumé de la gloire que notre pays a engrangé durant des siècles. Grâce, en premier lieu, à tous les Hourras, les Vivats et les odes à nos glorieux soldats si aimés de la foule des admirateurs qui continuent à crier '' Vive l’armée!''.

Comme ma l'a dit mon voisin: ''En cas de nécessité, un coup de blanc et la Marseillaise et c'est reparti. Comme en 40.''. Comme en 40?

Pas rassurant le voisin..

Vive l'armée donc que crie le bon petit peuple.

Vive la gloire éternelle les armes à la main..!

En oubliant que, pour perdre une guerre sur deux en moyenne, cette gloire nous a coûté 5 à 6 millions de morts et de blessés en seulement 70 ans.

Et fait dépenser un invraisemblable et pharaonique trésor, de quoi, grosso modo, faire vivre la France pendant un siècle.

 

Bon! On y va ?

Or donc, nos deux premiers de la classe de TF1,2,3,6, interviewaient hier le chef de l’Etat et des Armées, et ont eu l’audace de lui poser les questions importantes. Dérangeantes en réalité.

Et le Liban, et le prochain septennat, et les statistiques de satisfaction du peuple, et la croissance, et les sans papiers. Bref, rien que du très concret, du très urgent et qui a un rapport immédiat avec la vie des Français.

Evidemment, il n’était donc pas question de causer de l’indépendance énergétique de l’Europe et de la France. Et d’évoquer, par exemple, le fait que notre pays ne dépend du gaz et du pétrole russe qu’à 15-20%.

Et que donc, pour faire baisser la pression ruskof, en premier lieu, sur notre politique, il suffirait de mettre le paquet sur nos possibilités très locales de production d’énergie.

Végétales, solaires, éoliennes, la France a de quoi faire.

Ne serait-ce que pour faire baisser le déficit de la balance des paiements et, au passage, enlever à ces bolcheviks capitalistes, les moyens qu’ils ont, sur un simple froncement de sourcil de Vladimir, de nous faire parler dans le sens qu’ils agréent, ou de nous la faire boucler.

CADEAU A VINCI

Nos deux énarques manqués n’ont pas non plus, jugé bon d’évoquer le scandale de la privatisation des autoroutes, cadeau à Vinci,(1) de revenir outre mesure sur les opacités de l’affaire Clearstream, ni de titiller trop sur le scandale des stocks options achetées, tout à fait par hasard, par le patron d’EADS, récompensé avec malheureux milliards de centimes anciens pour en avoir fait perdre cinq fois plus à l’entreprise qui se fait doubler, par sa faute, par Boeing.

Pas, non plus, de questionnement trop gênant à l’actionnaire public (L’Etat) de la boîte en question sur le bon choix qui a été fait de mettre et conserver à la tête de la société des hommes qui ne sont évidemment, pas malhonnêtes, c’est eux qui l’ont dit, mais totalement incompétents. C’est aussi eux qui l’ont dit.

Nos cireurs de pompes n’ont pas non plus jugé utile d’entamer un intéressant débat sur les énormes possibilités de luxe et de vie somptuaire qu’offre, désormais, l’augmentation de 26 euros par mois que le SMIC vient  se subir.

Subir, c’est le mot…

Enfin, ils n’ont pas, et moins encore, évoqué la toute nouvelle loi sur les class actions, loi promise par le chef de l’Etat, mais qui protège désormais le consommateur autant qu’un confetti peut servir de maillot de bain à une vache.

Un aperçu de la loi ?

Dédommagements maximum, individuels seulement, pour quelques dégâts qui ce soit ?

Pour un doigt coupé, une intoxication alimentaire, une jambe en moins, deux yeux crevés, votre maison démolie, un cancer par produit benzolé ou une sclérose en plaque pour cause de vaccin bizarroïde : 2.000 euros !

Tel que !

Et estimez vous heureux si on ne vous attaque pas pour procédure abusive.

Non mais…

Les entreprises doivent être protégées contre ces dérives vilainement américaines a dit Madame MEDEF consultée en urgence.

Et qui défend les pauvres entreprises françaises tellement malheureuses que la France est devenue, c’est Jacques CHIRAC qui l’a dit, le premier pays au monde pour l’implantation des entreprises étrangères. Lisez

multinationales. Lesquelles ne semblent donc pas se sentir tellement à l’étroit dans un pays où, en plus de faire de beaux profits, on bouffe aussi bien que l’on se rince la glotte.

LE DUO D’ ENFER

C’est tout ?

Et le duo d’enfer Zidane Materazzi dans tout ça ?

Eh bien vous savez combien il est, désormais, inutile d’en parler.

Sinon en souriant en coin.

Puisque cela nous permet d’affirmer en coulisse que malgré la déculottée que vous savez, on reste les plus forts puisque très capables, par intégration immigrée interposée, de faire taire tous les mafieux ou supposés tels, qui n’en veulent qu’à la gloire de la France éternelle en s’évertuant à gagner alors que nous sommes les meilleurs.

Puisqu’il n’y a pas plus raisonnablement civilisé et surtout viril comme argument, n’est-ce pas, qu’un bon coup de boule voire un coup de pied où vous savez, comme on sait si bien les donner chez nous où on respecte les Hommes, les VRAIS.

Et les droits de l’homme si nécessaire.

Au fait, le Materazzi, aujourd’hui, était entendu par la FIFA.

Où, paraît-il nous a dit notre envoyé spécial, que lui, Materazzi, n’avait pas dit ce que Zidane avait dit qu’il lui avait dit.

Mais que l’autre, Zidane, avait dit des choses qu’il a dit n’avoir pas dites.

A la télé française où il n’a, d’ailleurs, rien dit.

Vous suivez… ?

Bon.

En foi de quoi, Materazzi dit ce qu’il veut

Zidane aussi.

Et lycée de Versailles.

On peut continuer longtemps…

Conclusion de la chose. Toujours le même pastis quoi....

Si vous voulez être informés, fermez votre télé et allez faire votre marché.

Rien qu’en discutant avec les vendeurs et les clients, vous aurez autant d'informatiopns, de précisions et de renseignements d'une exemplaire fiabilité, qu’en regardant et écoutant des cireurs de pompes déguisés en premiers de la classe.

Dommage pour les cireurs de pompes, les vrais, avec qui, au moins, on pouvait parler de la pluie et du beau temps.

Choses dont, d’ailleurs, nos journalistes nous parlent tous les jours, mais eux, en faisant semblant d’y croire, avec un air inspiré et des cravates plutôt moches.

Ce qui change tout.

 

(1) Pour faire de très bonnes affaires, quand on s'appelle Vinci, on connaît tous les codes non? 

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