Parler politique ?
Ce n’est pas dans nos habitudes.
En tout cas pas dans la manière politicienne engagée d’un côté ou de l’autre.
En effet, ce…métier d’homme ou de femme politique, le terme métier nous gêne et nous lui préférons celui de privilège, nous parait le plus beau du monde.
Tant être désireux et, surtout, capable, de diriger ses semblables nous semble être une tâche particulièrement glorieuse, d’autant que terriblement chargée de responsabilités.
Las ! Ce qui ne devrait être toujours qu’un magnifique privilège, est bien trop souvent trahi par ceux qui en font, vilement pour ne pas dire vilainement, un métier. Et comme tout métier, en définitive, un commerce.
Si être commerçant peut être honorable, ce l’est d’autant moins que cela s’accompagne d’une avidité, dont l’actualité nous donne une image désastreuse.
D’autant, aussi, que les pratiquants de ce…métier, ont toujours d’excellentes raisons pour s’absoudre et absoudre leurs pairs, tous ‘’grands professionnels’’, mais dont les pitoyables bilans de leurs actions, démontrent bien vite au mieux leur incompétence et au pire, leur malhonnêteté.
Par conséquent, dire qu’untel de droite, de gauche ou du centre est plus apte que tel autre, est au-dessus de nos moyens, car dénué de toute signification raisonnable.
A cette aune, discuter du sexe des anges serait plus aisé et constructif.
Ceci dit, madame Ségolène est-elle aussi royale que ses admirateurs veulent bien le clamer ?
Nous attendons encore d’en être tout à fait convaincus.
Certes, ses prétentions, avouées, par elle ou ses laudateurs, nous laissent entrevoir, placée sous sa coupe, ou sa férule, une France bientôt triomphante, productive, de nouveau riche, voire même, on peut rêver, remontant de la douzième à la quatrième ou cinquième place dans le classement PNB.
Là, d’ailleurs, elle se trouvait il y a seulement 8 à10 ans.
HAUSSE D’IMPOTS ?
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres et des promesses à leur réalisation.
A moins de…
A moins d’une hausse des impôts suffisante, seule capable d’accomplir le miracle d’enrichir un pays pauvre.
Mais en appauvrissant un peu plus, ceux qui, de pauvres qu’ils étaient, tentaient de l’être un peu moins.
Ce qui va nous donner un pays qui se prétendra riche mais se remplira de plus en plus de pauvres.
Mais alors, patatras pour le social !
Censé, pourtant, constituer le volet majeur d’une politique socialiste, ne fut-ce qu’un peu.
A moins de, encore une fois.
Eh bien à moins de taper encore un peu plus fort sur la classe moyenne, laquelle, qu’on le veuille ou non, constitue le seul véritable socle sur laquelle s’édifie une économie à peu près saine.
Et de voir la société s’enfoncer un peu plus vite dans le marasme qui caractérise les mauvais de la classe.
Solution ?
Faire comme l’Espagne, vice championne, voire championne, d’Europe de la précarité et du nombre de smicards ?
Et ce par la grâce d’un parti socialiste, plus que rosissant ou palissant que jamais, mais qui ne fait que suivre l’exemple ultra libéral du new labour d’un Tony Blair admiré par …madame Ségolène.
Un drôle d’avenir radieux à envisager.
Entre promesses, réalisations, déraillements, explications, auto-justifications et explications techniques, que de bien beaux exercices d’équilibrisme en perspective.
Cela étant, quid de la légitimation populaire que les sondages nous laissent entrevoir ?
TOP MODEL
Tout d’abord que l’image de la candidate à la candidature (rien n’est encore définitif laisse entendre le demi silence jospinien…) est fort avenante.
Grande, jolie, habillée autant peuple, quand il le faut bien, que BCBG, selon les circonstances.
Et tout à fait apte à user d’un langage de gauche et./ou de droite selon les besoins..
Et puis, et surtout,…femme…tout de même, ce qui n’est pas rien.
Et lui attire les faveurs de ses congénères, même si ça fantasme quelque peu, avouent certains, dans les commentaires côté hommes,
Etre belle et bien habillée fait partie des atouts maîtres non ?
D’ailleurs, imaginez un instant qu’il lui manque quelques dents, qu’elle ait du poil au pattes et une bouille de travers…tout en étant ultra compétente…
Oui mais…
Mais alors, une mine top model et un ensemble de chez Dior assureront-il le succès de la France pour combattre les furieux sanglants de l’OMC ?
Et ainsi redorer le blason France, faire baisser les chiffres du chômage, et grimper notre pouvoir d’achat ?
Parce que nombre de confrères ont sérieusement mis en doute deux choses qui nous inquiètent aussi bougrement.
Un : au plan hexagonal, les compétences de la candidate semblent tenir ni plus ni moins la route que ses pairs du corpus politique - en clair les autres font aussi bien…ou mal.
Deux, mener des affaires régionales ne se fait pas à la même échelle qu’au niveau international, tout de même.
Et une longue expérience serait un plus…
Trois : justement, au plan planétaire, les problèmes s’accumulent. Et de manière exponentielle puisque jamais résolus avant elle…et pas près de l’être.
Et à ce niveau, les doutes sur capacités et expérience exigée s’accroissent au même rythme.
Inquiétude donc.
Car, une belle étiquette sur une boîte de conserve ne sera jamais qu’une promesse mirifique d’un contenu censé coller avec.
Ce qui n’arrive quasiment jamais.
Une image photogénique et télé visuellement agréable suffit donc, semble-t-il en tout cas, à sacrer une candidate accorte et bien fagotée, reine de l’efficacité politique.
Ces prochaines élections permettraient donc au petit peuple de recevoir un cadeau vraiment...royal?.
VENDRE DE L’ AIR
Drôle de raisonnement ne trouvez-vous pas ?
Très très court.
Souvenez vous de madame Thatcher.
Elle se présentait comme une sérieuse et rassurante ménagère de plus de 50 ans,.
Or, elle était une maîtresse femme d’acier inox, sérieusement nantie côté revenus et patrimoine, mais, surtout comme vient de nous l’apprendre une émission sur les glaces et sorbets, une chimiste ayant longtemps travaillé dans le domaine alimentaire, à rendre ces friandises de plus en plus…gonflées d’air.
Hautement capable, ça oui mais…pour la rentabilité…puisqu’elle travaillait donc à faire vendre de l’air au prix de la glace à la pistache.
Vendre de l’air ? On appelle cela faire prendre des vessies pour des lanternes ni plus ni moins.
Cette astucieuse et mensongère pratique, transposée au plan social, a donné les résultats que l’on sait.
NOBLES VENDUS
Quid de l’UK trente ans après cette mirifique sauveuse et enrichisseuse de l'Angleterre?
Un pays à deux étages.
Le plain pied dans les résidences pour riches, les chambres de bonnes pour les pauvres.
Un régime de santé tel que les nantis se font soigner en France …avant d’aller le faire en Indonésie ou au Maroc, puisque notre système que le monde entier nous envie encore un peu, n’en a plus pour très longtemps.
Une Bourse insolemment brillante mais soutenue, les Anglais l’avouent en catimini, par des curieuses pratiques économiques et une bulle immobilière sans précédent.
Une fracture sociale que seule la française concurrence.
Les nantis anglais colonisant la France en la rachetant, amicalement bien sûr, par villages entiers.
Des pratiques magouillo politicardes crapoteuses où l’on a vu un Tony Blair acheter des appuis financiers à l’aide de titres nobiliaires vendus très cher…tandis que the Queen n’a même pas moufté…Question pour ces ‘’champions’’ de l’économie : les nobles anglais sont-ils achetés ou vendus?
Et leurs dirigeants et hommes politiques alors?
Les promesses d’un avenir meilleur sont toujours à prendre avec des pincettes.
D’autant que promettre de sauver le bateau du naufrage quand l’eau arrive dans la cabine du commandant, est un exercice qui demande vraiment beaucoup beaucoup de capacités à pomper…
Et plus encore si les ténors de la même famille politique profitent des regards du bon peuple tournés vers leur idole de capitaine, pour faire des trous dans la coque…
Car la grotesque attitude de refus des trois éléphants d’assister au discours de leur adversaire, démontre éloquemment qu’ils ne savent même plus le signification du mot ridicule. Et que la fraternité au sein de la Grande Famille…
Le sens des réalités là-dedans ?
Et celui des responsabilités donc… ?
COMME DES PAQUETS DE LESSIVE
Résumons nous.
Une belle image étant, de l’avis de 35 millions de français sur 63, suffisante pour faire un bon président…ou présidente, il y a lieu de se faire du souci.
Il ne manque pas d’avenantes blondes, ou brunes, en France, pour en faire autant de candidates à la candidature, pour peu qu’elles aient occupé un temps un fauteuil d’élue.
Raisonnement tout aussi valable, il est bon de le préciser, pour les candidats hommes.
Ceux d’en face compris.
Il faut bien avouer que depuis que les candidats sont, avec l’aide, -payée par nous bien sûr- des agences de pub, lancés sur le marché comme des paquets de lessive, il serait peut-être temps de réfléchir un peu sur la manière de choisir des dirigeants des états non ?
Nous qui croyions que les vrais méritants n’avaient nul besoin de vanter leurs propres mérites…
Alors ?
Ségolène ?
Aussi royale qu’elle le prétend ?
Les promesses n’engagent-elles toujours que ceux et celles qui y croient ?